Après Emmanuelle Parrenin et Richard Pinhas, Etienne Jaumet, temporairement échappé du vaisseau Zombie Zombie, s’attaque à l’un des derniers monstres sacrés de la musique culte française des 70’s : Gilbert Artman, un nom qui parle aux fans de musiques progressives et digressives pour son implication dans Lard Free puis, plus tard, dans Urban Sax. Les deux savants fous, réunis, publient aujourd’hui un disque intemporel et planant ; parfaite bande-son de la colonisation d’une nouvelle planète où tous les habitants ressembleraient à des John Coltrane vulcains. Rencontre avec deux sax machines.

L’album se nomme en toute simplicité « Gilbert Artman. Etienne Jaumet », et l’on doit ce bel Ovni à B-sides records avec au passage, l’une des plus belles pochettes de l’année réalisée par Marc Bati. Plus qu’un énième essai ronflant de free jazz, il s’agit ici de jazz libre. Ou de « cosmic jazz » comme les deux musiciens semblent le laisser entendre sur l’interview à découvrir maintenant, ne serait-ce que pour revisiter l’histoire de la musique de France via le passage secret creusé depuis les années 60 par un Artman toujours vif et créatif – ce qui n’est plus le cas que d’une poignée de septuagénaires pas encore tombés dans l’EHPAD de la vieillesse gâteuse.

Etienne Jaumet et Gilbert Artman, album sorti en digital et vinyle chez B-sides Records
https://gilbertartman-etiennejaumet.bandcamp.com/album/gilbert-artman-etienne-jaumet

Interview : Bester
Réalisation et montage : Karine Grouhel

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