De la Joconde au coup de boule zidanien en passant par la recette de la carbonara et l’accueil des migrant.e.s, ce ne sont pas les casus belli qui manquent entre la France et l’Italie. Et au milieu de tout ça, il y a Nice, séculaire patrie de Christian Estrosi, de Nice People et de la pissaladière. C’est là où nous allons.

Si vous n’avez du rock niçois que le souvenir banané de Dick Rivers, laissez-moi vous dire qu’il y a quelques camions qui n’ont pas fait leurs livraisons. Parmi elles, il y a Didier Balducci, un Didier également connu sous le sobriquet de Memphis Mao – ce qui est indéniablement plus classieux que Joey quelque-chose. Inlassable rockeur au sein d’XYZ aux côtés d’Ian Svenonious, mais aussi avec les Dum Dum Boys ou encore NON ! [1], Didier Balducci se distingue, outre sa tignasse digne de Kevin Keegan à ses grandes heures hambourgeoises, par sa manière très personnelle d’envisager le tourisme.

Résultat de recherche d'images pour ""didier balducci""Loin des aéroports construits à la lisière du Macchu Picchu, des files d’attente sur les sommets himalayens, des crapahutages transcontinentaux de Muriel Cerf ou des bouchons que même Bison Futé ne réussit pas à faire sauter, notre irréductible nissart aux semelles de Vence affiche son authenticité casanière. Non, il n’est pas homme à lâcher son 06 si facilement ; au contraire, il explore son fief de fond en comble, jusque dans les replis les plus impayables de sa Riviera où Metronomy n’aventurera jamais le moindre orteil. Déchirée, la carte postale, éparpillée au gré du sirocco ; le syndicat d’initiatives local ne trouvera pas dans ces pages de quoi bomber du bréchet. Mais les passionné.e.s de faits, de freaks et de fun (et on sait que vous êtes en nombre ici) en auront pour leur compte, pourboire compris. C’est qu’on tient là de véritables guides du déroutard garantis 100% gonzo près-de-chez-vous – comme si FR3 Provence avait pété un fusible et donné carte blanche à un chômeur en boots vinyle pour chanter les merveilles sordides de sa région.

Publiées dans son fanzine ZÉRO, la revue internationale (mais seulement distribuée à Nice), ses chroniques sont aujourd’hui rassemblées dans trois compilations justement intitulées Tourisme parallèle, toutes auto-publiés aux éditions Mono-Tone. Histoire que vous les classiez bien dans l’ordre sur vos étagères, on vous refile l’ordre et la couleur d’arrivée : le premier tome (« La Côte d’Azur », 2018) est blanc, le deuxième (« Les Reportages Extrêmes », 2018) est noir, quant au troisième, dédié aux « Gloires Locales », il joue le juste milieu avec sa livrée grise. On n’ose imaginer les raclages de caboche en perspective si un quatrième volume est dans les tuyaux ; sera-t-il forcé de passer à la couleur ?

Nice, Didier mourrira pour toi

À l’intérieur en tout cas, pas besoin de se demander si c’est la réalité ou la légende qui s’écrit au fil des feuillets et des expéditions. Très certainement une habile fusion des deux mais le style enlevé de leur signataire – imaginez Patrick Eudeline drôle au lieu d’être d’extrême-droite, je sais, ça demande un petit effort – ôte toute pertinence à ces préoccupations de fact-checkeur.se.s. Les portraits, les lieux, les reportages sont gratinés – un vrai Groland-sur-Méditerranée, où peu de choses échappent l’acidité absurde et truculente de Balducci : les gnocchi, les flippers, une poignée de singles des Troggs, et c’est à peu près tout.

Pour le reste, on croise pêle-mêle des collectionneurs de disques plus cintrés qu’une penderie, un footballeur dans le coma depuis 1982, un Festival du Film d’Entreprise digne d’une réunion de la COGIP, des chanteurs de rue dont il vaut mieux éviter les rues, des boucheries à l’ancienne, des bars torves, une compilation VHS autour du verbe « éjaculer », des parcs forains croisant Fellini et Intervilles. Et des enseignes défraîchies, d’épiques marathons de l’extra ball au Festiflip’ (la Mecque stéphanoise du flipper), une mystérieuse villa rose bonbon en surplomb d’un échangeur autoroutier, des voisins frisant la démence pure et simple. Et l’et caetera qui met fin à cet inventaire en vrac vous réserve encore des heures de plaisir livresque arrachées de haute lutte à l’économie de l’inattention. C’est cocasse, glauque, fendard, fantasque – du certifié non-conforme, un pied dans la marge pour mieux faire tourner les pages. Et ça, c’est pas des salades, même niçoises.

Faire un fanzine en 2019, ça signifie quoi ?

Aux yeux de certains, ça peut paraître rétrograde, peut-être. A l’heure d’Internet, faire un fanzine papier « à l’ancienne », photocopié, agrafé, ça prend du temps et la diffusion est forcément limitée. La distribution de ZÉRO, elle est essentiellement locale : quelques points de vente et, aussi, de la main à la main, lors de concerts, de vernissages ou dans les soirées où je fais DJ. Et ZÉRO, c’est payant, j’y tiens ! Je n’aime pas les fanzines gratuits que tout le monde ramasse machinalement, feuillette distraitement et jette illico. Alors quand on paie un fanzine, même seulement 1€ (soit le prix d’un ZÉRO), on le lit d’un bout à l’autre, ça lui donne une valeur – même si on finit probablement par le jeter aussi, mais bon, au moins, ç’aura été lu … Et puis si je fais un fanzine, c’est parce que j’aime les objets, les magazines, le support papier ; quand je lis sur l’ordinateur, je me lasse très vite, même quand ce sont des choses qui m’intéressent. Il y a donc une part d’égoïsme là-dedans.

Pourquoi avoir choisi d’autoéditer ces recueils et de ne pas avoir choisi les circuits « classiques » et notamment la distribution en librairies ?

Ça faisait un moment que j’écrivais dans des fanzines – le mien, ceux des autres – ou pour les newsletters d’une salle de concert à Nice. Et après un moment, il m’est venu l’envie de réunir certaines de mes chroniques Tourisme Parallèle – une rubrique paraissant à chaque numéro de ZÉRO – dans un livre, un vrai livre même si autoédité. J’ai fait beaucoup de disques et j’avais envie, au moins une fois, de sortir un bouquin. Ensuite, je me suis pris au jeu. Vu que les retours avaient été étonnamment bons et que je n’avais pas perdu d’argent, vu aussi j’avais d’autres choses qui, remaniées et rallongées, se prêtaient au recueil, j’en ai sorti un deuxième puis, plus récemment, un troisième.

« Je préfèrerais rester chez moi à lire au lit mais bon, si c’est ça ou rien, ou signer chez un minuscule éditeur qui ne fait rien à part mettre son logo dessus, autant tout faire et dire que c’est DIY, ça fait chic. »

En ce qui concerne l’auto-production, j’en ai l’habitude depuis longtemps pour la musique, que ce soit avec les Dum Dum Boys, NON ! ou XYZ. On n’a même plus cherché à savoir si ça pouvait intéresser un label. Ça me semblait donc plus simple, et plus rapide de faire ainsi. Ensuite, le livre marchant relativement bien mais, faute de distribution, seulement localement ou un peu par correspondance, j’en ai envoyé quelques uns à diverses maisons. Je n’ai eu que des retours négatifs, dont un qui semblait réellement penser que j’avais écrit un authentique guide touristique de la Côte d’Azur, et qui me disait que les lieux choisis ne leur paraissaient pas très intéressants ou représentatifs … J’ai donc poursuivi dans l’aut-édition, moins par conviction que par flemme de me démener dans un milieu dont je ne connais rien ni personne. Déjà que dans la musique, ce n’est pas mon fort … Ce n’est donc pas un choix à 100%, je préfèrerais évidemment que mes livres se trouvent partout en tête de gondoles, se vendent davantage et ne pas à avoir à me taper la mise en page, amener les livres dans les librairies ou les expédier par la poste. Je préfèrerais rester chez moi à lire au lit mais bon, si c’est ça ou rien, ou signer chez un minuscule éditeur qui ne fait rien à part mettre son logo dessus, autant tout faire et dire que c’est DIY, ça fait chic.

Rester underground, c’est forcément refuser de passer par Internet ?

En fait c’est parce que je suis un garçon moderne, trop même, peut-être. Je pensais que les sites Internet étaient has been, comme Myspace ou le Minitel, mais apparemment non, ça marche toujours. J’utilise quand même pas mal Facebook pour la promo des soirées DJ que j’organise ou des sorties de disques ou livres : c’est moins fatigant que de distribuer des flyers ou de coller des affiches. Ce n’est pas un désir de rester underground, qui serait très étrange, c’est juste que je devrais m’en occuper mais que je reporte toujours ça à plus tard.

Est-ce qu’on peut dire que ta pire hantise, dans ta musique, tes écrits ou les sujets sur lesquels tu écris, c’est le refus de l’uniformisation de tout ?

Ce n’est peut-être pas ma pire hantise – qui serait de revenir dans les années 90 – mais c’est sûr que ce nivellement, même pas par le bas mais plutôt, effectivement, par l’uniformité, le manque de passion, de goûts tranchés, d’approfondissement des choses, tout ça me déprime un peu. Cela dit, je trouve que, malgré ou grâce à ça, on vit tout de même une époque intéressante, à défaut d’être excitante. Et le futur promet d’être cocasse aussi…

Qu’est-ce qui te fais autant détester les années 90 ?

Presque tout. La mode, le cinéma, la musique … Surtout la musique. C’est l’époque où, devant l’évolution du « rock » – trip-hop, grunge, indie-rock d’étudiant, britpop, etc. –, je me suis mis à ne plus écouter que du hip-hop et des rééditions de vieilleries. Enfin, à quelques exceptions près, comme les Make Up, Dirtbombs, Stereo Total, Speedball Baby et une poignée d’autres. Depuis, ça n’est pas vraiment mieux mais au moins aujourd’hui tout le monde en est conscient et on n’attend plus rien.

As-tu de la sympathie pour tous les sujets sur lesquels tu écris ? Est-ce un critère déterminant dans le choix de tes sujets ?

Oui, toujours, en tout cas pour les personnes et les lieux. Pour les Reportages extrêmes, il y a parfois des exceptions, comme cette soirée avec des sosies de Johnny et d’Eddy Mitchell et, surtout, les Rencontres Pieds-Noirs qui étaient quand même un calvaire … J’avais vraiment l’impression d’être Charles Marlow, en expédition au cœur des ténèbres.

Quand tu écris sur ces lieux et ces personnes, comment te vois-tu ? Comme une sorte d’anthropologue amateur, comme le témoin d’un monde en voie de disparition, comme un simple badaud étonné ?

Anthropologue amateur, ça me plait bien comme définition. Ethnologue, ça sonne un brin prétentieux, et explorateur, ça serait un peu présomptueux vu que je m’aventure rarement à plus de dix minutes de chez moi.

Quel est le lieu ou la personnalité qui t’as convaincu de te lancer dans cet éventail de ce contre-décor niçois ?

Pour les lieux, c’est peut-être le PMU Le Nirvana, que j’ai surnommé « le Bar le Plus Triste du Monde ». C’est là que j’ai vu qu’on pouvait écrire sur rien, ou presque, comme pour les chansons, et que ça pouvait intéresser les gens. Quant aux « Gloires Locales », c’est un peu le même principe avec Madame Sultan, ma voisine du dessus, que personne ne connaît mais dont tout le monde me demande des nouvelles. D’ailleurs – scoop ! – elle a quitté l’immeuble le mois dernier pour rentrer en maison de repos. Je perds ma muse … Mais ce ne sont peut-être pas les sujets qui m’ont le plus marqué. C’est difficile d’oublier le mini-village de la secte du Mandarom, au-dessus de Castellane, avec ses statues géantes – un village qui a malheureusement disparu depuis. Ou la rencontre du Père Florini, un curé local qui bénit les animaux et les téléphones portables. Ces deux-là, ils étaient presque trop beaux pour être vrais ; c’étaient vraiment des sujets en or. J’aime bien quand les chroniques s’écrivent d’elles-mêmes.

Y a-t-il dans ce kaléidoscope quelque chose de spécifique à la région niçoise ou penses-tu que tu aurais pu, peu ou prou, écrire les mêmes choses quelle que soit la région ?

Je pense qu’il y a une sorte d’« universalité » dans ces lieux ou personnages. Tout le monde connaît un bar PMU Rapido pathétique, des salons de coiffure avec un portrait de Mike Brandt pour illustrer la « coupe jeune », des villes nouvelles sinistres ou des maniaques du disque obsessionnels, des chanteurs de rue ringards, des zinzins qui parlent tout seuls dans la rue … Mais je pense que sur la Côte d’Azur, et à Nice en particulier, il y en a peut-être plus qu’ailleurs et qu’ils sont plus flamboyants et qu’ils se prêtent plus au portrait ni cynique ni moqueur – je l’espère – que dans le Nord ou la Creuse. Le Var est également un vivier inépuisable : je le garde sous le coude pour mes vieux jours. 

« Les rares personnes qui pourraient mal prendre les articles les concernant ne les ont a priori pas lus. »

La frontière est parfois ténue entre le sarcasme bon enfant et le mépris : y a-t-il une recette que tu appliques pour œuvrer dans l’un sans tomber dans l’autre ? Et est-ce une crainte que tu as à l’esprit, justement, de franchir un jour cette frontière ?

J’espère rester le plus souvent du bon côté ; il n’y a rien de pire que de regarder son sujet de haut, avec condescendance. Après, quand des gens ou des choses ne méritent que le mépris, on n’est pas obligé non plus de les rendre sympathiques ! J’aime beaucoup les polémistes de la fin du XIXe siècle, à la Jean Lorrain ou Léon Bloy, qui maniaient facilement l’exagération, la mauvaise foi absolue et l’insulte, voire la diffamation. Mais à notre époque de talk shows trash, de réseaux sociaux où chacun y va de sa vanne et de son ignominie gratuite et facile, à notre époque pleine de cynisme et d’ironie, ça ne m’intéresse pas trop de pencher dans ce sens-là.

Certaines personnes ou lieux ont-ils mal pris les lignes et les articles les concernant ?

Les rares qui pourraient, et qui seraient en droit, d’ailleurs, de mal le prendre, ne les ont a priori pas lus. Et même si c’était le cas, ils peuvent le prendre comme ils veulent, je m’en fiche. Le seul dont je n’aimerai pas trop qu’il lise tout ça, c’est mon conseiller Pôle Emploi : je ne suis pas sûr que nous ayons le même humour.

En 2019, les rockeurs sont-ils des zombies ou bien les derniers à être encore en vie ?

En France, finalement, à part dans les années 80, ils l’ont toujours été. Et ce n’est pas un problème en soi. Ce qui l’est, quoi qu’on prétende, c’est d’être des anachronismes. Parce que si c’est dans le sens « sorti d’un autre âge », « pas dans l’air du temps », « décalé », OK, vu l’époque, c’est plutôt positif, mais si c’est pour dire que ça sent la naphtaline, voire le sapin, c’est assez triste. Plus personne de sensé ne peut affirmer que le rock’n’roll est la bande-son du présent. Et personnellement je commence à avoir du mal à m’enthousiasmer pour des disques qui sortent en 2019. Y compris les miens, c’est dire ! Entre le poids du passé et la lourdeur du présent, ça devient dur d’être léger et frais. On n’arrive même plus à savoir si le rock est de la musique de jeunes jouée par des vieux ou de la musique de vieux jouée par des jeunes. Et je m’aperçois que depuis quelque temps j’ai plus écouté le Live du Mime Marceau que des nouveautés : c’est quand même mauvais signe …

Est-ce qu’un quatrième recueil issu de ZÉRO est dans les tuyaux ?

J’ai deux projets en plan : un de récits et un petit livre un peu spécial sur mon agenda 2017, une année où je n’ai rien fait. Mais ça n’est pas pour tout de suite, parce que ça ne provient pas de matériel écrit pour ZÉRO donc c’est pas mal de boulot en perspective, et je suis assez fainéant.

À part des gnocchi, des parties de flippers, des 45 tours à foison et esquiver les convocations de Pôle Emploi, qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour 2020 ?

Si j’arrivais à gagner sur tous ces tableaux, ce serait déjà formidable. Pour les gnocchi, c’est facile : dans mon quartier, ils se jettent littéralement sur moi vu l’offre abondante de traiteurs et de marchands de pâtes italiens. Pour le flipper, c’est plus problématique : ils sont en voie de disparition, dans l’indifférence quasi absolue – même Greta Thunberg a l’air de s’en foutre. Regarde le Festflip’, auquel nous nous rendions chaque année en pèlerinage, à Saint-Etienne : il a disparu. C’est presque pire que l’état du rock’n’roll … Les 45 tours, ça devient un peu difficile aussi mais on en trouve encore, et j’ai de toute façon des réserves pour tenir longtemps. Quant à Pôle Emploi, c’est de plus en plus ardu : moi qui ai connu l’Âge d’Or de l’ANPE, j’ai bien vu l’évolution négative. Mais avec l’entrainement que j’ai et la souplesse acquise, justement, en jouant au flipper, j’arrive effectivement à esquiver la plupart de ses piques. Malgré tout, comme on n’est jamais satisfait de ce que l’on a, même quand on a presque tout, plus une copine et un chat, si vraiment tu veux me souhaiter quelque chose pour 2020, ce serait PLUS de gnocchi, PLUS de flippers et PLUS de 45 tours (les dons des lecteurs sont les bienvenus). Et MOINS de convocations à Pôle Emploi, tant qu’à faire – ces temps-ci, ils m’obligent à suivre le PLIE (le Plan Local d’Insertion et d’Emploi), tout un programme … Ah, dernière chose : si Christian Estrosi veut me remettre les clés de la ville de Nice, je ne dirais pas non.

Tourisme Parallèle – Chroniques, T.1, T.2 et T.3, de Didier Balducci, aux éditions Mono-Tone.

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[1] Dont je ne résiste pas à l’envie de recopier le manifeste (qui sera sans doute la chose la mieux écrite de cet article) : « NON ! tente de réconcilier le nihilisme et le dancefloor (mais étaient-ils réellement fâchés ?). NON ! pense que l’electro n’est pas réservé qu’aux DJs chauves qui se cachent derrière leur iMac. NON ! pense que le rock’n’roll n’est pas encore condamné à n’être que la bande-son du Musée Grévin. NON ! pense que les 13th Floor Elevators sont plus electropunk que Peaches et que Ash Ra Temple est plus rock’n’roll que les Libertines. NON ! ne fait pas partie de la France qui se lève tôt. NON ! ne sort de son lit que pour mieux jouir du plaisir d’y retourner. NON ! fait de la musique aussi pour ne pas travailler. Du coup, NON ! n’a pas trop envie non plus de travailler sa musique. NON ! est pour les quotas et souhaite qu’il y ait 0% de chanson française. NON ! crache sur la tombe des chanteurs morts et crache à la gueule de ceux qui vivent encore. Parti de rien pour arriver nulle part, NON ! ne doit rien à personne. NON ! a passé l’âge de la révolte mais n’a pas encore atteint celui de la résignation. NON ! refuse la facilité et refuse également la complication. NON ! essaie de jouer la musique du futur avec le son du passé et la musique du passé avec le son du futur. NON ! préfère copier le logo de Neu ! que d’en faire un encore moins original avec Photoshop. Quelle que soit votre question, la réponse est NON ! »

 

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