THE POPOPOPOPS
A Quick Remedy

Lorsque l’arnaque devient trop pressante et oppressante, le parti pris réactionnaire a la valeur d’un puissant vaccin. Subjectivité habile et objectivité éclairée se mêlent jusqu’à faire ressortir le détail qui tue, et libèrent le lecteur d’un tas de questionnements nauséabonds et inutiles. Sur les traces des Breton de Londres, les Popopopops, purs produits de l’industrie musicale française, démontrent en un EP toute l’inutilité de leur existence.
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MANSFIELD. TYA
NYX sa mère

21 novembre 2011. 19h. Un mail : « Là, il est 23h57 et je commence à avoir sommeil. Il faut que j’apprenne à m’écouter et ne pas trop attendre, sinon c’est reparti pour quatre heures. C’est grave, docteur ? », me demande, plantant le décor, Carla Pallone, « moitié » violonne du duo Mansfield. TYA, qu’elle forme avec Julia Lanoë (guitare, chant). Car leur troisième album, sorti le 17 octobre, rend hommage à la nuit. Celle où l’on perd ses repères. Et l’oNYX sa mère.
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BRIAN JONESTOWN MASSACRE
Le mime Morrison

Il faudrait une certaine abnégation pour chroniquer chaque sortie du Brian Jonestown Massacre, 13 albums en 13 ans et toujours le même, ou presque. Entre temps nous avons fondé des familles, acheté un frigidaire et pour les plus chanceux un pavillon dans les Yvelines (sacrés veinards) ; tandis que lui, Anton, toujours là, a frappé son tambourin sur le quai de la gare. Toujours pas mort, toujours aussi perché. Pas très haut néanmoins. Et celui qui n’est pas venu avec sa bassine de drogue risque d’être vite largué.
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ROCK À LA CASBAH # 45
From Jay Reatard to the Lost Sounds

La semaine dernière nous accordions une émission au label Les Disques de Plombs, et la plaie de l’industrie musicale avaient été ouverte
sans anesthésie. Cette semaine nous rajoutons un peu de sel sur cette plaie, et passons au fer à repasser les traces d’eczéma d’une industrie qui veut nous faire croire qu’un disque qui ne se vend pas ne mérite pas d’être écouté.
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LEE HAZLEWOOD
Démos sur un Lee de roses

Une chanson se révèle avec le temps. Si, à la base, elle est bonne, alors elle se bonifiera avec l’âge. Le label Light in the Attic ressort les premiers Lee Hazlewood en version super-protéinée. De quoi se rendre compte que le baryton bougon n’avait pas que des fourmis dans les bottes mais une moustache faite pour durer. Dites, je viens de dire quelque chose de stupide, là ?
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DISAPPEARS
Les ricains se cachent pour brailler

Le génie c’est comme les sirops Teisseire, plus tu dilues et plus ça perd en saveur. En musique c’est idem. Mais à l’inverse de leurs congénères souvent trop occupés à ne parler de rien, les américains de Disappears savent ne pas trop s’étaler et leur troisième disque, en dépit de la présence de Steve Shelley de Sonic Youth, n’a pas besoin d’un bec verseur pour coller aux molaires. La preuve avec une interview où les auteurs de « Pre Language » s’avèrent être de grands taiseux. Don’t ask, don’t tell.
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ROCK À LA CASBAH #44
Hommage aux Disques de Plomb

Plutôt habituée à se frotter aux labels qui naviguent dans les sillons du punk, du blues et du garage, la Casbah n’a cependant pas hésité longtemps avant d’organiser cette rencontre avec les fondateurs du label Les Disques de Plomb, label orienté bruit, nuisance et mélodies fédératrices, c’est-à-dire « noise » dans le petit Robert anarchiste pressé à 52 exemplaires. Le temps de ranger un peu le bordel, remettre une tenue décente et brancher les micros, nous étions prêts à ouvrir la porte du studio et l’horizon musical de Rock à la Casbah.
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LÜGER
« Concrete Light » ou les tapas nocturnes

Lüger ? Phantom Band qui aurait croisé Black Mountain à la machine à café pour se lancer dans une longue discussion quant aux possibilités de délocaliser le rock stoner, kité kraut pour l’occasion, dans l’espace. En réalité, cette antenne musicale de la NASAP (Noise As Soon As Possible) est installée à Madrid. Et leur fusée n’est pas prête à décoller : elle est déjà partie.
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BENABAR
Le doute des bénéfices

Pour tout ceux qui se demandent comment se répartissent les tâches chez Gonzaï, eh bien c’est assez simple, c’est au lancer. Bester réunit la meute de critiques dans une sorte de fosse avant d’y jeter toutes sortes d’objets culturels, avec un petit commentaire laconique (« ouais », « bof », « celui-là faut se le faire ») tandis que les mains s’agitent, frénétiques. Il y a des grognements, des altercations, des mises en demeure. Des cris aussi. Car, tandis que le disque compact a une architecture comparable à celle du frisbee et donc une trajectoire prévisible, le livre quant à lui souffre d’être mal équilibré et de prendre des directions insoupçonnées. C’est ainsi qu’après avoir été estourbi par une somme consacrée à Led Zeppelin, je trouvai tombé à terre, au milieu de vieux numéros des Inrocks outragés aux pages scarifiées, le dernier disque de Benabar.
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DOMINIQUE A
Interview à emporter

Je n’ai absolument rien à foutre de Dominique A. Sa musique m’inspire la nécessité de cinq fruits et légumes par jour, soit un certain ennui teinté de politesse urbaine, quelque chose qu’on dit sans jamais le faire. Dit comme ça, c’est un peu rugueux. Un peu trivial même, de débuter ce papier sensé vous vanter les mérites d’un plan séquence de 20 minutes avec un chauve dans le cadre en débitant tout un tas de saloperies sur ce chanteur qui m’a toujours fait penser au bruit du ressac sur les plages de Normandie avec une femme moche qui se noierait au loin. Les histoires d’A finissant toujours mal, peu de chances que ma rencontre avec Dominique se termine autrement.
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ROCK À LA CASBAH #43
From Jon Spencer to In The Red Records

Il y a des expressions comme ça, que le public utilise très franchement pour perpétuer la longue tradition de la stupidité qui les unit. « À poil » sera l’exemple parfait de l’inter-communication au delà des langues qui rassemble un public rock. Je ne sais pas comment ça se dit en cingalais, mais je suis sûr que l’intention suffit à comprendre le message lors d’un concert à l’ambiance bien chaude, à la bière bien répandue de partout par terre. Une de ces expressions est aussi « dans le rouge », voulant dire très simplement : achève-moi fort, prends-moi dur, je veux sentir la basse gronder encore en moi à mon réveil demain matin.
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DOMINIQUE A
Photosynthèse et chrysalide

De tout chétif à col roulé, il passe presque à son contraire : chemise à fleurs ouverte sur un torse oint de crème solaire. Appelez ça intelligence avec l’ennemi ou imitation grotesque d’Aldo Maccione, je m’en lave les mains autant que je m’en bats les flancs. On peut parier que Nagui, lui, parlera d’« album de la maturité » et il aura raison… Putain, qui aurait dit qu’un jour, je donnerais raison à Nagui dans Gonzaï ?
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TELEX REVIEW
Ménage de printemps

Il pleut des disques, c’est l’printemps. Plutôt que de s’étonner une fois de plus de l’incompréhensible paradoxe d’une industrie toujours plus grimaçante qui continue malgré tout à faire la promotion d’une armée de Mexicains plus ou moins talentueux, un passage en revue des troupes peut s’avérer marrant. Ils gratouillent des guitares, chatouillent des violons, jouent du piano debout et du synthé avec les pieds, ou sifflotent des mélodies de grange à foin et ne deviendront sûrement jamais Coldplay. Il n’empêche, eux aussi font le printemps. Et sonnent le retour du telex review.
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ROCK À LA CASBAH #42
From Scandinavia to Baby Woodrose

Si vous faites un tour en Scandinavie, ne vous attendez pas à ne tomber que sur de belles blondes, des thermomètres figés en dessous de – 20° et des cartes postales de Fjords que vous n’aurez pas le temps de visiter. Des surprises risquent effectivement de ruiner votre beau voyage. Message à l’intention de la haine qui grandit en vous : il s’y joue un rock qui frappe dans les valseuses, ne faites pas trop les malins.
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LIMOUSINE
Les quatre salopards

Leur mission est certes moins héroïque que celle des bagnards de Robert Aldrich, mais ces quatre salopards creusent lentement un tunnel sous cette prison française qu’on appelle parfois la France lorsque celle-ci ne retient du jazz contemporain que les costards froissés et les soundtracks d’Eric Serra. Limousine ou l’histoire d’un manifeste esthétique qui coupe la chique et le souffle. Plongée en apnée dans leur grand blues.
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BRETON
Le kouign aman périmé

Dans la catégorie « groupe branché écouté et oublié », Breton tient une place de choix parmi la ribambelle d’expressionisme rock électro venant titiller le synthé comme une pute la demi-molle d’un fonctionnaire ferroviaire. Après trois EP et un passage obligé par les Transmusicales, les quatre Londoniens aboutissent leurs pseudo-expérimentations dans un premier album déjà ringard.
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POND
My name is Impala, Tame Impala

A mille lieux des rockeurs du dimanche affublés d’une sangle de basse à motifs Donald Duck, les australiens de Tame Impala viennent de réussir un double exploit : avoir publié le meilleur album électrique de l’année 2010 (« Innerspeaker ») et remettre le couvert deux ans plus tard avec un side project nommé Pond. Definitely too much class for the neighbourhood.
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