Car il s’en est passé des choses depuis les premiers accords de Muddy Waters. Les gammes ont changé, le rythme a muté, le glam rock est né, le glam rock est mort. Et pourtant, toujours encore, il est question du blues. Comme un conte qui a bercé notre enfance, le blues a porté les fondements. Il est Le Petit Chaperon Rouge de la musique. Tous les détours, les tentatives humaines et artistiques nous ramènent à la même histoire, la même conclusion. Le lecteur avide de sensation, s’aventure dans la littérature pornographique, les essais autobiographique, l’Existentialisme, mais un jour il s’arrêtera, pour prendre le temps de repenser à ces histoires qui lui ont donné les clefs de lecture du monde.
Les gentils, les méchants, le danger, le bonheur, la quête. Ainsi va le blues, alors que l’évolution nous a épuisé la réflexion jusqu’à l’os pour rien ne nous apprendre. Il est la clef. Une histoire, avec un début, une fin, qui ne dira rien des recoins insaisissables de la vie, mais qui respecte sa chronologie, et qui par son authenticité nous offre un soupçon terrifiant de toutes ces choses qui bousculent un homme entre le début et la fin. Ils ont joué ce jeu avec leur trois pauvres accords de blues garage : Left Lane Cruiser, Algia Mae Hinton, Honsu Wolves, Jessie Mae Hemphill, Fuzz, Seasick Steve… à découvrir dans cette émission de Rock à la Casbah.
ROCK À LA CASBAH #97
Left Lane Cruiser
Il y a des histoires sans surprise avec un début, une intrigue, une résolution, une fin. Le schéma est le même depuis des centenaires, les thèmes s’épuisent et se recroisent, et pourtant, l’histoire fascine. Une de ces histoires, c’est celle du blues, encore une fois à l’honneur dans Rock à la Casbah avec la sortie du nouvel album des Left Lane Cruiser.