Le calendrier cosmique est tout de même bien fait. Pile poil au moment où l’on apprend que la sonde Voyager vient de quitter le système solaire, le nouvel album de The Oscillation arrive sur terre et c’est un peu comme si les habitants de la planète SYNTH-BARETT-242 avaient décidé de nous déclarer la guerre en deux octaves avec un matos tout pourri venu des années 60.
Car de disque en disque et l’air de rien, le groupe londonien muscle son jeu – dixit Aymé Jacquet – et assombrit sacrément ses couleurs. Après le très pop planant « Out of Phase » chez DC Recordings en 2007 et le plus stoner « Veils », les voilà qui reviennent avec un mur de son à la Hawkwind et des mélodies éprouvantes qui s’avèrent être l’exact opposé de la musique d’ascenseur. Décrivant le quotidien angoissé des trois rockeurs dans un futur qu’on imagine aussi funky qu’un dimanche sur Mars au mois d’aout, « From Tomorrow » est un ode à la kosmische music ; on y entend les expérimentations de Can à ses débuts sur Out of Touch, le Floyd période Instellar Overdrive et tatouages indiens sur Descent ou encore les fixettes neurasthéniques de Silver Apples sur All you want to be. En bref, un très bon remède au mal de l’air qui convaincra les angoissés du décollage qu’il fait bien plus chaud en apesanteur.
The Oscillation // vinyle From tomorrow // All Time Low / Hands in the Dark
Sortie le 30 septembre
En concert avec Gonzaï le 17 octobre au Lieu Unique et le 18 octobre à la Maroquinerie avec Acid Mothers Temple
2 commentaires
C’est quoi ce trio qui pose à 4 sur la photo?
C’est bien, y’en a au moins un qui suit.