Du bout des lèvres et à reculons, il a enfin fini par céder son fauteuil. « Entre musique pas comme les autres et vie au grand air, j'ai enfin choisi ». Le communiqué de presse est laconique et le temps aux adieux ; Bernard Lenoir dit au revoir à toute une génération de rockeurs boursouflés par la tristesse, avec l'élégance d'un Giscard d'Estaing qui aurait tourné le dos à la cheminée. Avant même de rappeler que ce présentateur, culte pour certains et grabataire pour d'autres, atteint aujourd'hui l'âge des séquoias increvables, ne serait-il pas temps de se regarder droit dans les yeux pour s'avouer qu'il était grand temps pour ce John Peel français de couper les micros ?

Depuis sa récente décision de ne pas remettre les gants pour une énième saison, Lenoir semble avoir atteint la consécration ultime : le martyr de France Inter (remarquez, il n’est pas le premier) gentiment poussé vers la sortie avec une proposition de tranche horaire pas à goût. Ca et là, les commentaires fleurissent déjà et les déclarations ressemblent à un mouroir a souvenir. Les plus vieux – ils seront toujours plus jeunes que Lenoir – se rappellent « d’avoir enregistré sur K7 une émission de 1981 avec l’intégrale d’un disque des Talkings Heads passée chez Lenoir, merci Bernard », les autres des débuts du présentateur chez José Arthur dans Pop Club. Tous s’accordent à dire qu’un Lenoir qui s’en va c’est un grand blanc pour la musique. Mais de quel monde parle-t-on, précisément ? Celui de vos papas, de vos grands frères ? Aviez-vous vraiment envie de coller l’oreille au poste toutes les semaines pour supporter les jérémiades confidentielles de Cocorosie, Katerine, Emilie Simon, et de toute une tripotée d’artistes d’un autre siècle refusant eux aussi de déposer les armes ? Au risque de secouer le bas du ventre flasque de nos amis les amoureux d’indie 90’s, il est des légendes qu’on préfère au placard ; un monde qui s’écroule c’est aussi l’espoir d’une relève.

Entendons nous bien. Je n’ai à priori rien contre la magistrale carrière de ce présentateur passé du postiche à la postérité. La logique voudrait qu’on décore de louanges celui tombé pour la France à coups de découvertes aussi « stupéfiantes » que Dire Straits, The Specials, ou le pire de l’insignifiance de la fin du siècle dernier incarnée par Low, Sebadoh et tout ces comiques troupiers aujourd’hui adulés par les nouveaux pères de famille incapables de ranger leurs compilations pour post-adolescents dépressifs derrière la table à langer. Mais derrière la retraite forcée de Lenoir – né en 1945, je le rappelle pour la suite du papier – plutôt difficile d’imaginer autre chose qu’un sexagénaire incapable de céder sa place ; magnifique symptôme du syndrome Michel Drucker, qui en empêche tant d’autres d’offrir leurs empires à plus jeunes qu’eux. Attardons-nous deux minutes sur la mafia rock à la française, tenue d’une main molle par ces parrains aux allures de papys qui, à trop vouloir défendre leur rock, ont fini par le desservir plus que le sublimer. Rock & Folk ? Tenu par un bipolaire à Converses de bientôt 60 ans et, qui plus est, fan de Motley Crüe. Les Inrockuptibles ? Dirigés par un passionné des Smiths – ça suffit à estimer son âge au Carbone 14 – capable d’encenser tout et surtout n’importe quoi depuis plus d’une décennie. RTL ? Francis Zégut, un sosie du père Noël affublé d’une barbichette qui sonne les grelots tous les jours avec une playlist en forme de soupe pour les vieux. On pourrait encore citer Bernard Chérèze, Guillaume Durand, Nagui – cible trop facile, et puis Taratata étant Dieu merci en perte de vitesse, je décide ici de ne pas tirer sur l’ambulance – ou même Hugo Cassavetti chez Télérama(mie), que ça ne changerait plus grand chose à la démonstration. Le rock, historiquement un outil de contestation de la culture jeune, est ici un instrument de pouvoir avec aux manettes de vieux croulants inaptes à l’adaptation. Parlez-leur de culture moderne et des nouveaux courants, eux sifflent que ça ne vaut pas le concert de Joy Division aux Bains Douches – quand ils ne partent pas dans une longue logorrhée sur le jeu de cordes de Dylan. Questionnez-les sur leur utilité dans le monde moderne, et eux déroulent des CV trois fois plus longs que celui de n’importe quel pigiste débutant. Demandez-leur enfin de citer un groupe marquant des temps présents, et tous s’empressent de demander audience à Google pour citer le nom à la mode, de The XX au pire du rock pédophile de l’intra-muros lui-même déjà ringardisé. C’est un drame mais c’est ainsi, même les Baby Rockeurs vieillissent ; on les retrouvera certainement demain requins de studio pour les groupes les plus atroces – les Naasts ou les Plastiscines en backing-band de Luke ou Benabar, j’en rigole mais c’est somme toute assez crédible – ou patrons de presse le cul rivé sur un fauteuil en cuir.

J’en vois deux au fond prêts à faire craquer leurs chemises à carreaux, de rage qu’on s’attaque à des monolithes comme Lenoir, vieil édifice rassurant parce qu’à l’antenne depuis vos premiers émois dans une chambre de bonne. Encore une fois, soyons clairs : je ne suis pas certain qu’un monde sans Lenoir soit après tout meilleur ou débarrassé de tous ses maux ; il suffit d’écouter dix minutes d’un talk mené par un animateur cocaïné du Mouv’ ou de Ouï FM pour comprendre qu’à défaut d’avoir le nez creux, ces jeunes gens ont le cerveau aussi siphonné que leurs sinus. On pourrait également me rétorquer que des icônes comme Bernard étaient le dernier bastion contre la médiocrité française, mais on peut à l’inverse penser que ce sont ces mêmes types qui empêchent les nouvelles générations d’apporter un peu d’air frais. Après trois décennies à faire la pluie et le beau temps avec du rock à papa, et à force de playlister les mêmes artistes pour le compte des vieux copains patrons de label (une rumeur a longtemps couru sur les prétendues affinités sélectives de Lenoir avec quelques maisons de disques à la patte graissée, tout ceci est bien évidemment écrit au conditionnel et plus ou moins démenti par des internes des labels incriminés), il était peut-être temps d’éteindre les lumières. Lenoir désormais poussé à contrecœur vers la porte de sortie, à qui le tour ?

En France on ne touche jamais aux institutions, et la loi d’Ardisson qui stipule que rien ne se perd tout se transforme semble plus que jamais d’actualité. N’empêche, admirer un vieux qui gesticule c’est toujours un peu ridicule, et Lenoir ne fait pas exception à la règle. Rangez vos K7, triez vos Cds poussiéreux et tournez la page ; avec un peu de chance vous retrouverez bientôt votre idole délocalisée sur une émission de l’Internet à la recherche de son Mémé 68. En dépit des caresses, la nostalgie est tout de même une belle endormeuse. Allez Bernard, moi aussi je te fais une bise à l’œil.

100 commentaires

  1. Enorme !! Un putain de bon texte, drôle et sauvagement rock’n roll (pléonasme). Du pur, du lourd du Gonzaï, j’adore ! Merci B.

  2. j’adhère complètement. J’ai même l’écho de vieux soixante- huitards qui déclamaient avec véhémence ( et une certaine crainte) que c’était à ma génération de reprendre le flambeau. Je pense qu’ils s’accrochent toujours et font du rock une langue de plus en plus morte. En fait, en bons enfants gâtés qu’ils sont, ils ne veulent surtout pas lâcher le hochet, preuve d’une certaine jouvence. Le problème c’est que fondamentalement le discours de ces gentils égoïstes égocentriques c’est quand même après moi le déluge et pire encore de jeunes mollusques gluants d’avenir trouvent leur compte dans la courette dont la porte à été entrebaillée.

    On est quand même dans un pays ou Daniel Darc a reçu une victoire de la musique comme révélation, alors qu’il sortait de 15 ans de caniveaux…

  3. Cher Bester, bravo bravo bravo , merci pour ce superbe article , un bohneur de te lire . Ajoutons a la liste les maisons de disques francaises aux patrons atteint d’halzeimer. Il y a la un beau dossier en perspective . Le coup d’etat reste a faire.

    John.

  4. Très bon article qui résume ce que sont devenus les chroniqueurs musicaux.
    je suis tombé par hasard à plusieurs reprises sur l’émission de Lenoir et j’ai été consterné par la monotonie de ses playlists où malgré l’apparition d’un ou deux groupes intéressants,souvent en début d’émission,la plupart de ses « élus » étaient interchangeables au point où l’on pouvait avoir l’impression d’écouter le même groupe d’ados attardés tout au long de la soirée.
    J’espère que ce départ inspirera Philippe Manœuvre,autrement plus nuisible sur nos médias!

  5. Et dire que c’est le même Bester qui me faisait un article trémolo dans la voix sur Massive Attack et son adolescence. Mais t’es trop jeune Bester, c’est ça le problème. Dire au revoir à Lenoir, c’est pour beaucoup d’entre nous dire au revoir à sa jeunesse musicale. Et oui y a pas eu que du bon chez Lenoir, et oui, on était nombreux à ne plus du tout l’écouter, et oui, il radotait sans doute un peu dans ses goûts musicaux, mais quoi, allez, t’as jamais eu de vieux grand-père qui te ressassait « c’était mieux autrefois, mon ptit Bester »?
    Enfin, tout ceci ne t’empêche pas d’écrire fort drôlement et joliment mais accepte donc que les autres aussi aient leur part de nostalgie. Et garde tes crocs acérés pour des sujets qui en valent davantage la peine. S’attaquer à des souvenirs, somme toute, c’est un peu se battre contre des moulins à vent. Allez, caresse et bise à l’oeil, mon lapin.

  6. Le cynisme est facile de la part d’un blogueur hipster qui pense sûrement que tout le monde à comme lui le temps de passer des plombes sur internet pour découvrir la nouvelle perle indé qui a son bandcamp ouvert depuis 48h à peine (ceci venant d’un autre blogueur du même type d’ailleurs). Mais pour tous les autres, ceux dont la musique n’est pas la passion mais qui n’aiment pas pour autant avoir leur horizon musicale se réduire aux playlists névrotiques du Mouv’ ou de OUI FM, les espaces de découverte musicale se réduisent aujourd’hui comme peau de chagrin, et qui plus est sur les ondes des radios nationales (je ne parle même pas de la TV). Qu’on le veuille ou non, Lenoir a joué le rôle d’évangélisateur rock depuis des décennies et plus personne n’est là pour reprendre le flambeau… Car n’en déplaise à la multitude des blogueurs musicaux, même aussi doué que vous monsieur Bester, nos sites restent ô combien confidentiels et ne sont pas près d’avoir la portée que pouvait avoir une émission de milieu de soirée diffusée sur Inter. Au moins pourriez-vous avoir la modestie de le reconnaître…

    PS : La dernière BS de la saison (à laquelle j’ai eu la chance d’assister) aura mis à l’honneur Dark Dark Dark, pas exactement un représentant du « rock à papa ». Mais peut être aurait-il fallu que vous écoutiez l’émission pour vous en rendre compte…

  7. Rigolo et méchant, il y a aussi du vrai (n’ayons pas peur du changement, pourquoi cela n’apporterait que de la merde ?) mais bien évidemment du faux (non, comme Disso, je ne crois pas que les jérémiades sur le départ de ce mec qui ne m’intéresse pas plus que ça ne soient que des pleurnicheries de gens de mauvais goût).

    Mais bon, la méchanceté l’emporte sur l’honnêteté, et ce billet me ravit énormément !

  8. Hi hi, ça fait du bien, un peu de caca dans le ventilateur.
    A part ça, j’ai lu « admirer un vieux qui testicule » au lieu de « admirer un vieux qui gesticule » dans le dernier paragraphe. Lapsus révélateur car à y regarder de même pas tout prêt, y a que des porteurs de service trois pièces parmi les empereurs cités plus haut. Filles de Denise Glaser, où êtes-vous ? Eve lève-toi et danse avec papy, et tout ça.

  9. Cher BeB,

    J’entends ce que vous dites, mais je tiens à dire qu’il n’y absolument aucun cynisme – hormis la bise à l’oeil en clôture – dans ce papier; je pense absolument tout ce que j’ai écrit ci-dessus. Peut-être est-ce une question de génération, mais mon avis sur tout ça c’est que le mélomane français moyen (dans la moyenne, entendre) n’a aujourd’hui plus besoin d’un grand-père pour savoir quoi écouter. La chute de Lenoir c’est la fin du mass média comme référent culturel et on le voit bien au fait que Dark Dark Dark tout le monde s’en over-branle, au delà du clin d’oeil qu’on pourrait voir au fait que Lenoir invite un groupe noir noir noir pour sa dernière émission. (#mauvaisefoi)

    Là je le redis sans aucun cynisme, depuis l’avènement des « bloggeurs » (je HAIS ce terme, désolé) tous ces vieux croulants qui avaient pignon sur rue, tous ces types là devraient tous dégager les uns après les autres, ils ne font que justifier leurs feuilles de paye par du lobbyisme invisible et du suivisme de gens comme vous (ou peut-être moi), aujourd’hui ces types continuent de gagner 10 fois plus que vous (et peut-être moi) en pompant allègrement ce que de plus jeunes qu’eux font mieux qu’eux: parler du présent. Je ne comprends pas que ça ne vous énerve pas, je ne comprends pas que personne en France n’ait envie de les embaumer avec leurs écrits puis de foutre le feu à leur vieilles carcasses de pauvres types dépassés mais ô combien soucieux de leur postérité.

    A la limite faites moi le procès du type envieux qui adorerait être à leur place et qui du coup les dégomme par jalousie, à la rigueur je pourrais entendre cette critique sans même qu’elle soit fondée, mais non le cynisme il n’y en a pas dans ce papier; ça me révolte de voir ce panurgisme alors que derrière le rideau tout était savamment orchestré. Vingt minutes après la publication du papier je recevais un SMS d’un patron de label me confiant qu’en plus du reste l’équipe de l’émission méprisait complètement les « petits » labels, ça plus les autres histoires de coulisses déjà entendues par le passé ça suffit à me faire dire qu’on se casse TOUS le derrière à faire un contenu de qualité, parfois des concerts, parfois oh tiens des émissions de radio, tout cela avec des audiences effectivement confidentielles parce que ces sangsues continuent de pomper le cerveau des français avec une machine à Kleenex. J’arrête là, je sens que je pourrais repartir à écrire un papier entier sur la question.

  10. Je veux dire : ce serait dommage de se contenter du coup de de gueule (opportuniste ; si si.)et de ne pas en dire plus sur ce qui sent comme le royaume du Danemark dans les contraintes qui limitent la diffusion de la « musique pas comme les autres ».
    (Très con comme gimmick d’ailleurs. Les autres quoi ?)

  11. Donc la fin de Lenoir inaugurerait une ère de prospérité dans la découverte et la création musicale ? ma foi….
    Quand même il fallait bien quelqu’un en 1983 pour me faire connaître sonic youth puis il y a 17 ans John Spencer, par exemple.
    Ce fut lui mais aussi les obscurs talents de la jeune bande FM clermontoise qui en dessillèrent beaucoup. Déjà les radiopunks de la région récriminaient contre ce, dixit « blaireau », symbole avant tout de l’Institution et de Paris bien entendu.
    Je me demande si dans l’impensé de l’alternatif-underground politico-musical il n’y a pas le regret d’avoir raté sa guerre d’Espagne, ou les 70’s au Chili.

  12. C’est vrai et en même temps on s’en fout. Dans toutes les réactions que j’aie pu lire (j’y inclus la mienne, même si très brève), je n’ai vu qu’une forme de nostalgie, chez une génération de gens qui se sont tous dit « ah, vous comprenez, c’était avant Internet ». Sous-entendu : ça faisait minimum quinze ans qu’on ne l’écoutait plus et qu’on n’en avait plus rien à branler, apprendre que ça s’arrête me rappelle surtout des souvenirs. La vérité c’est que cette génération de « bloggueurs plus jeunes qui parlent du présent mieux qu’eux » doit beaucoup, trop sans doute, à un dinosaure comme Lenoir. Pas toi, apparemment, grand bien te fasse. Je ne sais pas quelle enfance heureuse tu as eu, moi j’habitais au milieu des champs (littéralement) et je peux t’assurer que sans Lenoir, je n’aurais sans doute pas entendu une note de rock avant ma majorité. Il y a plein de vrai dans ce papier – au demeurant excellemment écrit – mais les les décès donnent souvent envie de considérer les choses dans leur globalité, bonnes et mauvaises. Et puis quelque part, si c’est toute cette génération de mecs qui t’insupporte, à quoi bon cribler de balles (même en argent) le cercueil du seul d’entre eux qui, précisément, passe la main ? J’espère que tu n’attendras pas leur pot de départ en retraite pour nous offrir un article de ce calibre sur chaque représentant de la mafia de la presse rock en France. On rigolera encore plus , ce pourrait même être une excellente rubrique récurrente « Pour en finir avec… »

  13. Super article une fois de plus !
    Il y a plusieurs angle là dedans :
    – Le fait qu’on vive dans une espèce de mollesse mélancolique, tournés vers nos K7,
    – l’empire du « vieux » dans les médias
    – et surtout le combat « mainstream contre audience confidentielle ».

    Comme tu le dis, tant mieux surement pour les deux premiers points. Arrêtons de ressasser les vieilles copies K7, les émissions de Supernana et autres souvenirs du genre. Et le fait qu’un mec de son âge arrête son émission (que je n’ai jamais écouté de ma vie) « de son plein gré », comme dirait Chirac, ça m’en touche une sans faire bouger l’autre.

    Mais le point crucial pour moi, c’est l’appauvrissement du média mainstream petit à petit. Qui résulte en un éclatement total de l’audience et donc de l’impact d’une info.
    Le mainstream en soit, je n’ai vraiment aucun problème avec, et même au contraire. Quand c’était Desproges ou Gainsbourg à 20h50, le mainstream devait avoir de la gueule. Je ne fais pas du « c’était mieux avant », parce qu’il arrive encore que quelques mecs underground plus ou moins talentueux passent entre les mailles du filet.
    C’est difficile de dire si Lenoir représentait le mec le plus underground des médias poussiereux, ou le mec le plus poussiereux des mecs underground, mais toujours est-il que c’était toujours une tâche de couleur dans un média de grande écoute.
    Au final, les 10000 mecs qui écoutaient Lenoir vont se répartir à 100 sur 100 blogs. On va juste continuer à prêcher dans le desert.

    Donc pour moi, ce n’est pas vraiment un problème de personnes, ni d’âge. Juste que petit à petit, le simple remplace le compliqué sur les radios et les télés. Le compliqué se cache sur le web, est lu par 15 personne et n’a plus aucun pouvoir contestataire.

    Ce commentaire aussi est un brouillon 🙂

  14. Cher Thomas,

    Cette idée d’un « Pour en finir avec » est excellente, j’adore et j’adhère, vendu. Je sais déjà qui sera la prochaine sur la liste.

    Pour le reste les commentaires me donnent progressivement l’impression d’un immense car de vieux qui s’arrêteraient devant ce papier pour lui taper sur la gueule, bon c’est votre droit; après tout vous avez autant le droit de vous énerver parce qu’on touche à Lenoir que moi d’avoir les boules à force de lire des éloges quasi unanimes sur la question. Soyons honnêtes, ce type de papier ne convertira personne à l’opinion contraire, soit vous exultez parce que j’ai su taper sur un truc que vous aviez déjà en tête en silence, soit vous vous insurgez de lire autant de conneries débitées au kilomètre. Dans les deux cas ça fera le jeu de l’accusé, chacun prendra position avec passion et ça ne fera que renforcer l’aura de celui que vous regrettez déjà. N’empêche, en allant faire un tour sur le site des Black Sessions je rigole doucement en voyant l’hégémonie des labels présents, au fil des années.

    Enfin bref j’arrête là avec les commentaires sans quoi ça va rapidement donner l’impression que je me justifie alors qu’il me semble avoir écrit par le passé des papiers d’une plus grande mauvaise foi. Là je me sens droit dans mes bottes, ce ne serait certainement pas le cas si mon boulot se résumait à rester derrière un écran pour regarder les trains passer; et quand bien même!, c’est quand même effarant se de faire taxer d’opportunisme ou de cynisme dès lors qu’on ne va pas dans le sens du vent. Lisez l’article, faites vous votre avis sur la question et partez en débattre avec le marchand du kiosques à journaux, ce n’est pas ici que vous me ferez changer d’opinion; et après tout puisque Gonzaï est un média libre et non payant, vous aurez bien le droit de vous désabonner en fermant nerveusement la fenêtre de votre navigateur.

  15. « La logique voudrait qu’on décore de louanges celui tombé pour la France à coups de découvertes aussi « stupéfiantes » que Dire Straits, The Specials ou le pire de l’insignifiance de la fin du siècle dernier incarnée par Low, Sebadoh et tout ces comiques troupiers aujourd’hui adulés par les nouveaux pères de famille incapables de ranger leurs compilations pour post-adolescents dépressifs derrière la table à langer »!

    Je vais de ce pas déposer plainte au CDPI, comité de défense des pères irrécupérables (dont je fais partie) pour diffamation paternophile…Tu n’en as pas fini avec cette affaire mon cher BSTR, Nadine Morano de la police familiale te poursuivra jusque dans ton émission radio…Sinon je ne prends ni prozac ni tranxène seulement quelques bières mais j’ai toujours quelques K7 audios, suis je malade docteur?

  16. Je ne sais pas de qui on parle — je connaissais les black session mais pas Bernard Lenoir, voilà — mais je suis d’accord. Alors peut-être que les esprits chagrins le sont uniquement parce qu’on recycle en pupitre leur cher souvenir (sans ironie) à la retraite.

    Et quand on a une gueule de chien, faut pas s’étonner d’être soupçonné de cynisme. (# rudiments delatin)(je déteste le « # » autant que le « blogueur »).

  17. Ouf, nous voilà rassuré, maintenant que le méchant B. Lenoir quitte l’antenne, la nouvelle génération montante va enfin pouvoir nous montrer de quoi elle est capable. L’avenir s’annonce enfin radieux. Comment ? Ah, bon, je ne savais qu’elle était déjà aux manettes. Excusez-moi, j’avais pas remarqué.

  18. Très cool ce débat pour la rentrée des vacances! Je propose de continuer pour qu’on dépasse le nombre de coms du papier sur Booba. Hé hé.

  19. Puis je dire à l’aimable clientèle qu’autour de la soixantaine il y a un truc qui s’appelle la retraite non ? Puis je me permettre de dire qu’avant tout Lenoir a été bien payé par nos deniers publics et que donc nous avons le droit de ne pas vouloir le canoniser et ce sans être balancé au bucher des vanités ?
    Et j’aimerai bien comprendre pourquoi l’indignation n’est pas la même quand votre tonton se fait débarquer de sa boite à 52 ans après avoir fabriqué des essuies glaces toute sa vie ? Parfois il y a du culturo centrisme qui fait un peu peine à voir.J’ai croisé Lenoir quelques fois et je peux témoigner que ce n’est pas du tout mais alors pas du tout un type sympa, plutôt une diva qui se cache derrière une équipe, très efficace au demeurant. Alors bien sûr on a le droit d’agir en veuve epleurée mais faut pas pousser mémé dans les orties, Lenoir comme tant d’autres, a bien vécu dans son système et aura passé une grande partie de sa carrière à écouter des disques, en parler et se faire plaisir en invitant des groupes dont la maison de disques payait le plateau à prix fort… et ben oui sorry comme dans la vraie vie et celle du tonton il a fini par se faire virer mais tous les salariés finissent par se faire virer

  20. Ecouter Lenoir, c’était aussi écouter Jesus and Mary Chain, My Bloody Valentine, les Pixies… du rock et de la pop anglaise ou américaine qui ne passait que peu à la TV et uniquement sur les petites radio associatives.

  21. Bon je pense qu’on est tous d’accord pour dire, et lui le premier dans l’itw donnée à télérama radio, que ce n’est pas dramatique que Lenoir arrête son émission; ça fait l’effet ‘j’arrête de fumer et c’est un peu ma jeunesse qui fout le camp’ mais pas de quoi s’insurger contre Inter ou contre une culture ‘muselée de force’ non plus. Si con soit-il, il aura quand même contribué à la diffusion de nombre de bons groupes; pas de quoi le pleurer ni l’élever au rang d’icône non plus. Ni minimiser son approche et le pourrir. Je trouve ça con de s’exalter dans un sens comme dans l’autre.
    Alors que, meanwhile, Booba continue à chanter mwuaaahhh!

  22. Ben moi je l’ai vraiment bien aimé cet article, parce que, comme tu le dis très justement dans les commentaires, tu as su mettre des mots sur un truc que je pensais silencieusement (hum). Je suis parfaitement dans le cadre du trentenaire fan de Low et Sebadoh, qui torche ses gamins en écoutant Will Oldham. J’ai découvert de belles choses chez Lenoir et je n’écoutais plus que très très occasionnellement (en tombant régulièrement sur de vieilles sessions que j’avais entendu à l’époque, d’ailleurs…).

    Bref, tout ça pour dire que j’ai trouvé ici non pas vraiment une critique de Lenoir en tant que bonhomme (on pourrait faire cette critique, mais franchement, je ne vois pas bien l’intérêt de discuter de son salaire ou de ses quelques accointances avec certains labels), mais bien plutôt un appel à ouvrir les yeux et à faire vivre une autre génération à travers les médias (publics notamment). Ce débat là, je le trouve non seulement très sain, mais également indispensable. Alors, arrêtons de discutailler sur le détail et focalisons nous sur l’essentiel = comment accéder à l’antenne et quel contenu actuel et intelligent proposer ?

  23. Donc si je comprends bien, aimer la musique des années 90 ou encore pire, des années 80, serait le symptôme d’une incapacité à apprécier des choses nouvelles, l’apanage d’esprits rances et tournés uniquement vers le passé ?

    Dans ce cas que faudrait-il dire d’un média dont le principal (sinon le seul) argument est d’appliquer avec un talent au mieux variable des recettes et un style qui datent du milieu des années 60 ? Ce sont ceux là qui prétendent donner des leçons de modernité ?

  24. … Alors, la vanne du blanc après Lenoir a été faite… celle sur Téléramamie, ça aussi c’est fait, Murat hop rayé itou… donc on en revient bien à la question essentielle du débat:mais bon dieu, que laisse-t-on aux jeunes comme moi (les – de 30)? RIEN. Et après, vous allez nous engueuler parce qu’on n’prend pas la relève…

  25. Pour compléter mon premier commentaire, une réponse plus argumentée à cet article qui m’étonne beaucoup.

    Sur le fond, il se résume à une seule phrase, la meilleure du billet : « un monde qui s’écroule c’est aussi l’espoir d’une relève ». C’est vrai ! J’espère sincèrement voir et entendre cette relève bientôt. Ce qui m’attriste, c’est que le vrai fond de la question (comment proposer, en 2011, de façon intelligente et pertinente, une ouverture vers la culture liée aux musiques actuelles ?) n’est pas du tout abordé. Pas l’ombre d’une piste crédible, d’une réflexion sur laquelle on pourrait imaginer des propositions. On peut se désoler d’ailleurs que si peu de candidats soient identifiables pour prendre cette fameuse relève. Ou bien faudrait-il conclure que l’auteur de l’article donne lui-même la preuve de l’inanité de son propos en montrant, en creux, l’inexistence de la relève – à part une hypothétique et très nébuleuses blogosphère évoquée en commentaire ? La référence aux média internet, où l’on trouve absolument tout et son contraire, est assez pratique, cela évite de se fatiguer à préciser le propos. Qui plus est, puisque le problème est aussi évoqué dans l’article et les commentaires, le problème de l’indépendance vis-à-vis des labels ou des média traditionnels est aussi une question difficile à résoudre dans le monde des blogs.

    Je précise qu’intervenant régulièrement sur un site musical, je suis personnellement persuadé de l’utilité de ce type de supports ; je suis en revanche assez interloqué par un discours plaçant en opposition frontale de nouveaux média avec des grands anciens qui « devraient tous dégager » (au nom de qui ? de quoi ?). Je ne vois pas ce qu’un Lenoir a empêché d’éclore et personnellement, je trouvais assez intéressante la persistance d’un type qui a plusieurs décennies d’expérience à son actif. Sans même parler de nostalgie, un des plaisirs de se plonger dans la culture rock (et de façon plus générale dans l’histoire de l’ensemble des musiques populaires depuis la 2nde moitié du 20ème siècle), c’est aussi de profiter de l’érudition de certains passeurs et de découvrir des artistes, anciens, nouveaux, sur lesquels on ne se serait jamais arrêtés sinon. Même la blogosphère, le royaume des défricheurs de nouveaux territoires, regorge de sites qui travaillent sur ce thème. Effectivement, ce sont peut-être des vieux qui gesticulent. Je m’autorise à penser qu’un vieux qui gesticule n’est pas forcément ridicule.

    Pour ma part je garderai beaucoup de souvenirs de l’émission de Bernard Lenoir qui m’a aidé à découvrir le rock, à une époque où en l’absence d’Internet il n’était pas évident (surtout quand on n’habitait pas Paris) de découvrir de nouveaux artistes, de nouveaux horizons musicaux. C’est très facile maintenant de railler ce côté « pensée unique et statique de l’indie-rock » quand tout est si facilement accessible, à une portée de clic. C’est aussi très facile d’assimiler des personnes qui, comme moi, ont découvert la musique en partie grâce à l’émission de Lenoir, à des affidés incapables d’avoir le moindre esprit critique. Lenoir est complètement passé à côté du hip-hop et des musiques électroniques, entre autres, c’était déjà bien sensible à l’époque. Cela n’a jamais empêché d’aller piocher ailleurs ce que lui ne proposait pas et de continuer à l’apprécier pour ce qu’il proposait. C’est pour cela qu’il est à la fois possible d’avoir à son égard une certaine forme de gratitude sans pour autant se dire que le monde du rock va s’arrêter de tourner. Évidemment, quand on pose les choses de cette manière, c’est moins aisé de trousser quelques phrases assassines.

    Arguments fallacieux, absence de mise en perspective et même de propositions crédibles pour l’avenir, rédaction en forme de jeu de massacre basé sur des raccourcis trop faciles et un mépris assez inquiétant : cet article n’est pas seulement faible, il sent, dans ce qu’il expose, bien plus le renfermé que la discothèque de Lenoir…

  26. Y a trop de mecs qui s’énervent je trouve sur cette chronique en forme d’edito ou de tribune libre. C’est cash, un coup de gueule libérateur. Evidemment c’est aussi fait pour ça, réveiller les consciences dans un dernier soubresaut d’amertume, de regrets etc. A vrai dire on s’en fout on a aussi le droit de rigoler et d’en rigoler. Les histoires de générations ne comptent pas dans la culture, ce qui reste est très peu de chose par rapport à la production. Les humains doivent se faire humbles et accepter de passer la main quand il est encore temps. Ouvrir un débat, oui mais avec qui ? C’est le même problème partout.

  27. j’aime bien la réponse de Tristan, malheureusement peu la liront en entier, trop longue, trop posée, trop…chiante.
    Pour briller dans les comz faut de la punchline, du catchy, du clashy… Peu importe le sujet finalement, du moment que ça buzzouille.

  28. En un mot comme en cent j’ai envie de déclamer haut et fort:

    AVFF

    Cordialement

    Nonobstant le fait que j’ai lu l’argumentaire de Tristan et qu’il m’a attriste sur son incapacité a se détendre.

  29. Voui, voui.
    Le problème, c’est que le jeunisme, la boucle d’oreille et le groin enfariné n’ont jamais fait un programme de substitution, ni une altenrative crédible.
    Bref, j’ai pas de sympathie excessive pour Lenoir, mais là, c’est un billet qui se trompe de colère, comme disait ce vieux Senghor à propos des racistes.
    La nostalgie, camarade, la nostalgie. Tu connais?
    Sandro

  30. Pour le dire autrement, j’ai de la considération pour quelques billets décoiffants pondus ici-bas par le même ci-devant Buster.
    Mais c’est en vain qu’on cherche une argumentation, du moins autre que celle, basique, du « on veut des djeunes, epicétou ».
    Ben nous, non.
    On va peut étre bientôt crever, mais pour l’instant, c’est non, on veut pas.
    Voilà, voilà.
    Sandro

  31. Sinon, Lenoir a été remplacé par Laure Adler (moi je dis ça pour le place aux jeunes, tout ça, tout ça)
    Et à part ça, j’aime bien quand ça se fighte un peu dans les commentaires. Si ça se fait pas chez Gonzai, ben je vois pas où ça se fera.
    Et enfin « Les histoires de générations ne comptent pas dans la culture » FAUX, mais alors complètement faux, même(avec ça, si le débat ne rebondit pas, je me retire dans les ordres pour y écouter du grégorien en suçotant des anis de Flavigny)

  32. Je crois, sans prétention, que mes détracteurs voient le sujet et son traitement par le petit bout de la lorgnette. Il ne s’agit pas d’un vieux coup de polémique type « les jeunes contre les vieux », ce qui en soi n’aurait aucun fondement, mais d’un état de fait – et plus est prouvé par des exemples très concrets – de ce malaise du qui contrôle les medias musicaux – et ca peut aussi s’appliquer aux medias en général.

    Bien sur que j’enfonce une porte ouverte! Bien sur qu’on sait tous que le baby boom des 60’s nous retombe aujourd’hui sur la gueule! Bien sur que ce Lenoir n’a pas violè d’animaux morts et que mieux vaut Low que Cali! La simple conclusion de ce papier, et je m’étonne qu’en tant que jeunes vous vous insurgiez contre ca – c’est qu’a mon sens derrière ce clash generationnel se cache en fait deux postures, typiques a chaque âge:

    Entre 15 et 20 ans, on manifeste (être connu)
    Entre 20 et 35 ans, on proteste (être reconnu)
    Et après, on reste. On cherche, du moins, a garder sa place.

    Tout le monde passe par ces mutations, moi même surement y viendrais-je un jour, parce qu’on fait toujours le tour, a un moment, de ses propres guerres, et dans une plus large mesure la contre culture est souvent un état transitoire vers autre chose (le confort, des places assises, des enceintes harman kardon, l’album bleu des Beatles, etc). Le rôle de la Generation intermédiaire, selon moi, c’est donc de protester, d’effectivement tuer le Pere, sans quoi on ne fait que suivre, adouber, se lamenter sur ces vieux qui squattent le pouvoir mais qu’on aime bien, alors que ca fait quand même des années qu’ils sucrent les fraises.

    Si vous êtes incapables de comprendre ce raisonnement, et je vais même aller plus loin en disant que si vous le comprenez maintenant en lisant ce dernier commentaire, eh bien c’est que notre Generation, la mienne commettre la votre, a échoue.

    Et dans une plus large mesure, cela voudra dire que le web est un échec, parce qu’il n’aura pas su faire tomber ces vieux monuments.

    Fin de transmission.

  33. Complètement mais alors complètement d’accord avec le post de Tristan 29 août 12 h 17 min.

    Ce qui est plus étonnant ou le plus marrant, comme on voudra, c’est de lire ici des arguments qu’on dirait tout droit sorti d’un séminaire de l’Ump genre les fonctionnaires ne foutent rien et ils coùtent TOUJOURS trop chers, très rock’n’roll dans l’esprit en somme, comme le fait que Lenoir ait été payé par nos deniers publics (so what ?) ou qu’il ait eu le mauvais goût de faire débourser de l’argent à la maison de la radio pour inviter des nouveaux groupes en black sessions : en dehors du fait que l’argent public dans bien d’autres cas ait mille fois plus mal utilisé qu’en ce qui concerne Radio France dans son ensemble (tiens un cas d’école qui me vient à l’esprit, le cadeau vraiment royal accordé par Lagarde à cette pédale de Tapie, mais on s’éloigne du sujet), on peut se demander quel est alors pour vous le rôle d’un défricheur si ce n’est pas faire ce genre de démarche ? Et puis, faut arrêter, vous préféreriez quoi ? vous taper l’inénarrable George Lang qui n’arrête pas de radoter sur les glorieuses 60’s-70’s ?

    Au fait, vous vous êtes pas demandé si les labels que Lenoir favorisait n’étaient pas dûs à la qualité de leur catalogue ? parce que, dans ce cas, c’est comme si, par le passé, on aurait critiquer un dj pour diffusion trop importante de titres du label elektra par exemple. C’est d’ailleurs un argument à une époque que j’ai lu contre les inrocks : ils ne faisaient que parler de groupes signés sur les labels creation, 4AD, ou Factory. A posteriori, quand on voit l’héritage que ces labels ont laissé dans l’histoire, ça fait doucement rigoler.

  34. cher ben,
    je parlais de l’argent de maisons de disques parce que c’est elles qui payaient une bonne partie du plateau d’une black session et aussi des petits arrangements avec les labels amis. Je ne sais pas si tu as fait partie de la valse des maisons de disques et des médias mais c’est mon cas et pour avoir vu les petits cancans de ce panier de crabe ce n’est pas folichon. Lorsqu’on ne sait pas on ne se permet pas de faire des leçons de moral. Au hasard, est ce que de vrai labels indés (pas les simili major qui fonctionnent d’ailleurs sur le même schéma avec juste moins de fric et généralement avec des stagiaires et de mecs payés au lance pierre pour la beauté de la musique) avaient vraiment droit de cité chez Lenoir ?
    tu veux la jouer gaucho effarouché ? ok
    Pour la réflexion sur les fonctionnaires et mon soit disant côté UMP ( ce qui fera bien rire les gens qui me connaissent) il faut simplement apprendre à lire. Par contre c’est étrange mais tu ne relève pas ma petite blague sur le tonton, c’est gênant ? je persiste et signe, ce mec toute sa carrière aura été payé (et bien lui en fasse) pour parler de musique, pas pour se taper des brouettes de ciment ou les 3/8 alors désolé mais je trouve ça vraiment déplacé ce côté sauvez le soldat Lenoir.
    A 65 ans c’est une évidence qu’il a atteint l’âge d’aller faire un tour à la campagne non ?
    Bordel ce n’est pas un crime, ce mec n’est pas la réincarnation de Jesus quand même si ? ( ou j’ai loupé le chemin de croix, le suicide et l’hallu au peyolt) et de toute manière je ne suis pas croyant, les canonisations obligatoires me les casse menus.

  35. Oh putain.

    Attendez, je vais chercher une chaise et un paquet de chips, je reviens, c’est fascinant.

    A la base, l’article, dont le fond est négligeable sur la forme (en gros, rien à foutre du départ à la retraite de Bernie et du gros touchage de bite qui en découle) écrit par les petits doigts boudinés d’un trouduc à papa au style complétement impersonnel et tellement sur-référencé que ça en devient ridiculement très drôle (si si, vraiment), l’article donc, pète entre les doigts de son auteur (rires)- qui aurait d’ailleurs pu signer Prout- et là ça devient passionnant : incompréhension et concours de qui a la plus grosse à coup de « C’est celui qui dit qui est » avec effet de meute et garde rapprochée (cf. Touche pas à mon plot, d’Harlem Déchire).

    Mention spéciale à Gabi dit Le Poulpe, pour ses messages dont le génie certainement lui échappe, mais qui me fait faire caca de rire avec la bouche (exploit, je vous montrerai un jour, j’ai des photos).

    Alors oui, effectivement, « si t’aimes pas ou que t’as rien à foutre des articles de Gonzaï, tu lis pas » ou un truc super original dans le genre, mais moi, non, je fais un peu ce que je veux et je t’emmerde. Ouais. Puis de toute façon je kiffe Gonzaï : pas pour les bonnes raisons peut être, mais je lis souvent. Tout comme Les Inrocks, d’ailleurs (Beurk, caca Les Inrocks. Oui, je confirme). Comme Voici aussi.

    Après à voir si ce message est du lard ou du cochon (pour les plus jeunes, il s’agit d’un expression française d’avant René Coti). De la merde, oui, pour vous faire plaisir, après tout je sais pertinemment où je le poste. Contradictoire avec son contenu? Peut être, mais quel contenu?

    Idée débat pour vos prochains articles :
    Ta meuf ou tes disques?
    Jack? Daniels?
    Depuis que je fume de l’herbe, j’ai des dreads qui poussent et j’affirme en disant « Yes I » à tout bout de champ. C’est le THC, hein, c’est ça?

    Pour info, j’ai 82 ans et mon disque préféré c’est SOS de Diam’s. Ca c’est une meuf qui a vraiment des couilles.

    Poutoux et encore merci pour tout.

  36. Article drôle, bien écrit que je trouve assez juste même si pas d’accord avec tout… Car quand même quand on a 40 ans comme moi ( j’avoue même écouter Low en changeant la couche de ma fille) Lenoir c’était quand même pas mal.
    Mais bon je n’écoutais plus depuis au moins 1999…
    Un truc qui m’a toujours un peu énervé chez Lenoir c’est qu’on avait l’impression qu’il méprisait pas mal des trucs qu’il passait ou qu’il s’en foutait complètement. D’ailleurs dans un interview il avait déclaré qu’une fois rentré du boulot il n’écoutait que de l’opéra… Bon c’est son droit hein mais quand on anime une telle émission autant ne pas le faire comme si on allait pointer à l’usine.
    Bon et puis oui pour finir 66 ans quoi… Mais j’irai quand même voir son blog pour voir ce qu’il écoute le Nanard.

  37. Pas faux. Mais peut-être seras-tu toi aussi un Lenoir un jour sinon à quoi bon tout ça ?

    Dernière chose : n’eut-il pas mieux valu interviewé l’intéressé histoire d’en savoir plus sur son parcourt, ses copinages et son statut de monolithe justement ? Histoire de démolir et construire dans le même geste ?

    Sylvain
    Journalist BTP
    http://www.parlhot.com

  38. Lors d’une itw donnée je ne sais où, le gars révélait qu’ayant passé une enfance sous le soleil, sa radio de prédilection était donc nova, pour sa part de funk et de musique latino-américaine car c’était bien la seule chose qu’il prisait.

  39. Amusé et arrivé détendu en fin de commentaires (ouf…)grâce à notre cher Guy, je prolonge également en imaginant que certains d’entre vous doivent avoir des seaux remplis de sperme dans leur chambres ou sous leurs bureaux.

    Franchement, j’aime bien Gonzai. C’est un peu cliché. Ca fait un peu gentil rocker qui cherche le bon mot, mais ca a le (grand) mérite d’exister.

    Maintenant, arrêtons : parlez de choses intéressantes, de phénomènes qui émergent, allez les chercher, et on vous lira pour cela. Rabacher le départ d’Inter d’un mec que je ne connais même pas (et j’ai écouté Inter), tout comme de pondre des articles sur de vieilles gloires à longueur de semaine, c’est un peu facile, et très contradictoires. Cela vous éviterait il de vous risquer à aimer un truc que Paris/La Presse/Ta chemise de rocker’s ne vont pas aimer ? La honte mec ! Du risque un peu ! Et pas que dans le logo.

    Ah et euh, Blandine ? Ta gueule.

  40. Merci pour ton intervention; c’est vrai que du coup, comme tu ne connais pas le principal intéressé du papier, ton commentaire a toute sa place ici, sans aucun doute. Je suis également enchantée de te connaître. A très vite j’espère.

  41. @Le pisseur : toi tu as l’âme d’un rédac chef.

    Sinon le couplet genre : « vous êtes tous une bande de gentils connards, un peu nul mais on vous aime bien quand même, et Gonzaï j’adore, heureusement que ça existe » c’est moi qui me pisse dessus de rire, je n’irai pas chier par la bouche comme Guy mais j’y suis presque.

  42. Alors que revoilà la garde Gonzaienne.

    Les mecs, c’est pas méchant, c’est une exhortation, un encouragement, et du respect somme toute.

    Mais on peut aussi noter, critiquer, discuter, comme vous le faites VOUS à longueur de journée, tout en vous remettant la mèche en justifiant toutes vos prises de positions, ce qui est très bien.

    Laissez juste cette possibilité aux autres, merci.

  43. Purée le Poulpe c’est vrai que t’es chiant à défendre sans arrêt Gonzaï et Bester.

    Bon on est loin de toute sagesse là.

    Live & let die héhé.

    A part ça quelqu’un saurait-il ce qu’a fait Lenoir avant France Inter ? j’ai entendu dire qu’il avait été rabatteur pour une « boite parisienne »… histoire d’élever le débat au-dessous de la ceinture ahah

    Merci.

    Sylvain
    http://www.parlhot.com

  44. Hello,

    je note un certain apaisement dans les commentaires, j’ai même souri sur ceux du pisseur des lilas, un bel esprit sur le fond et la forme. Comme quoi c’est finalement pas si compliqué de ne pas être d’accord, on peut arriver à tous se donner la main en se faisant un doigt d’honneur; l’amour n’est jamais très loin.

  45. Honnêtement je me sens inculte car je ne connaissais pas Lenoir ou peut-être en avais-je vaguement entendu parler. Je n’écoute pas vraiment la radio, tout simplement ou alors FIP en boucle. Mais je suis persuadé que ce mec s’est reconverti en spy dans la programmation de Rock en Seine…………………………………………….

  46. BTSR en plein délire jubilatoire à réalisé un lâché de semence: apologie fanatique du jeunisme et épandage de ses théories « néo post médiatico guerrières » teintées d’un manichéisme glacial et surtout très con(la mort du père média au profit du prometteur 2.0)

    Bidon, injuste, stérile mais délicieusement insignifiant

  47. Entre Peel (http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_Peel_sessions) et Lenoir : pas de comparaisons possible. Des Inrocks à l’émission de Lenoir et autres vieux lunettes : à part aduler les icônes ils n’ont rien fait que de nous servir des vieilles chaussettes élimées.
    Peel a soutenu Napalm Death alors très peu connus ? En France, qui ?
    L’ouverture d’esprit et d’oreilles à d’autres chants que ceux des sirènes des 4 gros labels mondiaux, n’est pas de l’apanage de nos petits rédacteurs français à la petite semaine.
    Une excellente radio et en broadcast et en écoute directe est WFMU.
    Une des premières radios libres et une des (sinon la) plus ancienne : http://wfmu.org/
    Au passage.
    Ganzai

  48. C’était bien ,merci à tous.

    lenoir n’était qu’une petite pute commme tant d’autres un peu
    partout , qu’il crève et qu’on n’en parle plus .

    Gonzai est gratuit , mais combien de ceux qui s’y agitent deviendront des petites putes comme lenoir , combien sont à vendre et combien n’en ont rien à foutre d’être reconnu ?

    Gardez la pêche , et continuez à mordre tous ceux qui vous voient déjà tapin .

  49. Mouais…Pas convaincu du tout. En somme tout ce qui est vieux est à foutre à la benne, et n’existerait comme le seul et unique « bon goût », celui de jeunes petits merdeux qui prétendent faire de la radio. Il y aurait une date de péremption sur chacun de nous..Je suis désolé, j’adhère pas. Ca n’a absolument rien à voir avec l’age. Il existe autant de connards imbus de leur personne chez les jeunes que chez les vieux..
    Pour ma part, ( ben oui, j’ai pas 20 ans ) Lenoir à beau être à l’origine de pas mal de ce que j’écoute aujourd’hui, ça ne m’empêche pas d’écouter autres choses, d’être curieux, d’avoir les oreilles grandes ouvertes.
    Un billet comme ça, ça fleur bon le « catégorique », la pensée unique, une forme d’intégrisme qui me ferait vite vomir.
    Et n’oubliez pas, nous serons tous vieux un jour. Et il est beaucoup plus tard qu’on ne le pense.

  50. En fait Lenoir se trouvait juste dans la même position des Inrocks d’aujourd’hui. Beaucoup font avec car c’est une indéniable méga courroie de transmission musicale, en terme d’exposition.

    Exemple ? Hier j’entends sur France Inter la songwriteuse rock française (au demeurant douée) Le Prince Miiaou faire un hommage pompeux et naïf à Lenoir sans qui son projet n’aurait pas aquis l’aura médiatique qu’il a aujourd’hui. La nana dit ça texto. Comme quoi elle regrette son départ du coup car il sera plus là pour la valider et l’exposer. Le témoigna(ngna)ge me coupe la chique.

    Le soir même je la croise avec sa RP qui se rendent à un gueuleton EMI. Je lui fait une pique à ce sujet. Elle encaisse gentiment, ça va, et sa RP (au demeurant sympa)de commenter « Sylvain il dit ce qu’il pense », en souriant un peu jaune, histoire de faire passer le truc.

    Donc voilà, et Les Inrocks c’est pareil : sous cape tout le monde dans la profession trouve ça nul mais personne ne le dit ouvertement car ça fait tenir le biz.

    Biz

    Sylvain
    http://www.parlhot.com

  51. Dans la profession, Valery Zeitoun et Pascal Nègre, y doivent trouver aussi ça nul Lenoir et les inrocks. C’est sur qu’un mec comme Murat en matière de pub, il va surement sentir passer le vent du boulet. Ces sales cons d’inrocks version Pigasse/Zekri n’ont même pas la reconnaissance du ventre en rendant à peine hommage dans un minuscule encart à leur père spirituel (dieu sait qu’il leur a fait de la pub à une époque et a eu une influence déterminante pour le canard, quand celui-ci était encore lisible). Le p’tit père Beauvallet, aux abonnés absents, vraiment pathétique.

  52. Lenoir voulait être le John Peel français.
    Mais il y en avait déjà un, il s’appelait Bizot.

    Lenoir n’a jamais diffusé de rap, d’électro, de reggae, de musiques du monde. Les indie-conservateurs biberonnés à Lenoir ont raté leur vie à rester coincés sur les Smiths.
    Moi, pendant les années 90, je n’écoutais pas la « courroie de transmission », la « bouffée d’air frais » de « l’irréductible » Lenoir. Je me suis contenté de Nova, qui m’a fait connaître Mingus, Can, Silver Apples, Tim Buckley, Gong, les musiques africaine et brésilienne, le hip hop… Pour le reste, il y avait « Ketchup & Marmalade » sur Oui FM.
    Alors bon j’avoue, du coup je suis passé à côté de groupes comme Dodgy ou Geneva, ou du huitième album solo de Morrissey. J’ai même raté la Black Session des Cranberries. J’en prends mon parti.

  53. Lu quasi un an après les faits, ce papier démontre bien la malhonnêteté intellectuelle et l’inanité de ce blog écrit avec le gout pour l’agression injuste, la finesse stylistique et la spiritualité moisie d’un Tanker.
    Je sais encore qui était Lenoir, dont manifestement vous n’écoutiez plus les émissions depuis longtemps, mais vous, j’ai déjà une plus vague idée.
    Bande de gonzos sans intérêt, je ne vous salue pas …

    1. Où est le « jeune » qui a repris le flambeau de Lenoir? Sur France Inter c’est Assayas qui a repris la plage horaire, Cassavetti fait toujours les beaux jours de Télérama, Théval s’est cassé les dents sur Magic mais a fait preuve de sa précieuse intransigeance, Beauvallet est toujours aux Inrocks, la semaine dernière j’ai dansé sur le concert de Boss Hog à la Maroquinerie. Bref, Bstr parle et la caravane passe…

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