Il s’appelle Philippe Marie, ressemble comme deux gouttes d’alcool à Ozzy Osbourne et co-dirige le plus gros point de vente musical indépendant de l’hexagone : le Gibert Joseph de Saint Michel, d’où sortent tous les mois 25 000 Cds et vinyles. A l’heure du streaming et maintenant qu’être disquaire relève plus de la profession de foi que du vrai métier, l’insoumis qui a fait ses débuts chez New Rose a pris le temps de nous raconter son destin très haute fidélité.

Si l’histoire des disquaires était un vinyle, on serait tenté de dire qu’elle est arrivée à la fin de la face B. Non pas qu’ils soient devenus inutiles – c’est même le contraire, face à la profusion de choix impossibles à faire derrière son écran – mais leurs conditions de travail, face aux géants de la distribution comme Amazon ou la Fnac les relèguent au rang d’épiciers de quartier contraints de baisser le rideau face au Monoprix qui vient d’ouvrir en face. Nous en sommes, globalement, là : après quelques années de fausse accalmie portée par « le retour du vinyle » et du mythe de gamins rachetant des 33 tours pour les accrocher dans leurs chambres, après l’illusion d’un Disquaire Day qui parviendrait à lui tout seul à renflouer 364 jours de vaches maigres et malgré les chiffres encourageants délivrés par le Syndicat National de l’Edition Phonographique (SNEP), eux se réveillent tous les matins sans savoir qui aura le courage d’ouvrir la porte de leurs boutiques. Quant à savoir si ces clients volatiles achèteront des albums sortis en 2018, c’est encore une autre histoire : le même rapport du SNEP précise qu’en 2017, le top 5 des ventes était uniquement composé de rééditions de disques du 20ième siècle [1], exception faite du « Back to Black » d’Amy Winehouse – une morte.

18423712_1372008182847872_4845080212001169002_nAlors qu’arriver à se payer plus de 1200 € par mois semble, dans ce contexte, être un bout du monde, certains arrivent à s’en sortir mieux que les autres. Question de chance ou de tête de lecture plus résistante. C’est le cas de Philippe Marie, un mec facile à identifier si vous passez chez Gibert Jo’ à Saint-Mich’, tant son physique évoque plus Ron Asheton des Stooges que le vendeur étudiant à gilet jaune qui s’en balek de savoir s’il vend des disques, des écouteurs iPhone ou des enceintes Bluetooth pour aquarium.

Né en 1963, à une époque où le vinyle était encore en plein boom, cet homme à la gueule grande COMME ÇA continue d’œuvrer pour sa passion ; parce que comme les rares indécrottables de ce secteur, l’obliger à se reconvertir équivaudrait à lui imposer un suicide – et on ne parle pas du groupe. Réputé pour sa passion de Nick Cave and the Bad Seeds, il promet qu’il arrêtera tout le jour où « il aura vu 50 fois son autre obsession, Einstürzende Neubauten« . Mais en attendant, et derrière ses lunettes fumées, il gère l’une de ces rares boutiques qui tienne encore debout, et où l’on peut trouver 60 000 références sur le neuf et 55 000 références d’occasions, soit peut-être l’un des cinq magasins mondiaux avec autant de disques proposés en un seul et même endroit.

Pas de grandes révélations dans l’histoire qui suit, mais un parcours atypique qui l’a vu débuter dans la mythique boutique New Rose pour, sans se trahir, continuer à exercer sa profession dans une grande chaîne où, à 55 ans, il trouve encore l’énergie pour non seulement écouter des disques, en vendre mais aussi en produire avec son label Black Mass Rising, fondé en 2012 avec Shazzula, l’ancienne chanteuse d’Aqua Nebula Oscillator. On connaissait déjà Phil Man ; voici donc Phil Marie, autre enfant du rock qui semble-t-il, a refusé de grandir.

Quand es-tu rentré chez Gibert ?

Décembre 1992, à la fermeture de la boutique New Rose, où j’étais rentré en septembre 86, et dont je suis parti six ans plus tard, quand il y a eu la scission avec d’un coté le label revenant à Mathé et la boutique à Louis Thevenon. Ce qui est marrant, c’est que j’ai bougé de 15 mètres entre les deux ; New Rose était situé rue Pierre Sarrazin, et Gibert à deux pas, sur le boulevard Saint Michel… Mais toujours est-il que j’ai rejoint mon ancien collègue de chez New Rose, Jean, lui aussi vendeur chez New Rose, qui était parti chez Gibert deux ans avant moi. Tout cela m’a appris l’humilité : New Rose était connu mondialement et j’étais un peu le cador de la boutique, alors comme tu t’en doutes, jamais j’aurais pensé que je bosserais chez Gibert après ça. Le plus dingue c’est que même en 2018, des gens me demandent encore si la boutique rouvrira un jour !

« Quand tu allais chez le disquaire, c’était clairement un lieu social. »

Au départ, c’était un rêve de gosse de bosser chez New Rose ?

Ah bah oui, forcément. Quand tu es un gamin de Caen, que t’arrives de ta Normandie où tu étais disquaire au Domaine du disque, et que tout d’un coup tu rencontres Alex Chilton, Jeffrey Lee Pierce, les Cramps, Tav Falco, Johnny Thunders, etc… c’est la Champions League. […] Si mon souvenir est bon, la meilleure vente ever de la boutique, ça reste « Unknown Pleasures » de Joy Division, suivi par le « Nevermind » de Nirvana. J’ai connu cette époque où les gens pouvaient faire la queue devant la boutique 1h30 avant l’ouverture pour un disque. A cette époque, dans les années 80, la sous-culture était centrale pour les ados, la littérature notamment, avec Bukowski. Je me souviens très bien avoir envoyé des timbres pour recevoir le catalogue de Throbbing Gristle. Quand tu allais chez le disquaire, c’était clairement un lieu social : tu rencontrais des mecs, des disques, tu tombais sur des petites annonces ; le soir t’allais aux concerts punks sans savoir comment t’allais revenir, et si tu revenais en slip, t’étais content ! Tout cela est complètement révolu, mais je dis cela sans aucune nostalgie. Aujourd’hui Slayer et les Ramones se vendent en T-Shirts chez H&M.

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Le métier de disquaire, tu es tombé dedans comment ?

Ma mère avait un copain lui-même disquaire, à Caen. Donc j’ai commencé par l’aider les mercredis et samedis aprèm ; sauf qu’à l’époque la musique pour moi fallait que ça fasse « 1, 2, 3, 4 », c’était les Ramones, les Clash… Le mec écoutait le 13th Floor Elevators, CAN, Sun Ra. Moi j’étais là à me dire « putain c’est quoi ce bordel ». Sauf qu’en 1979, quand est sortie la « Metal Box » de PiL, dont j’étais évidemment fan cf les Sex Pistols et Rotten, j’ai capté le lien avec CAN, le dub, Captain Beefheart. Bref, j’ai bossé là bas de 1983 à 1985 ; de manière qu’à la fin c’est moi qui achetais les imports New Rose pour ce magasin, à Caen. Un jour, j’ai Patrick Mathé en ligne qui m’informe qu’ils recherchent quelqu’un pour la boutique parce qu’ils sont débordés : ni une ni deux, je fonce. J’avais 23 ans.

Tu sais déjà que ça va être le boulot de ta vie ?

Je le savais déjà à 14 ans ! Mon adolescence c’est les squats à Londres ou Berlin, à me retrouver à pioncer avec les mecs de Killing Joke ou le batteur de Motörhead avec qui je prenais de l’acide.

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Etonnante cette profession de foi à 14 ans, quand la majorité des gamins du même âge devaient se rêver chanteurs, rock critic ou, au pire, manager d’un groupe.

Comme beaucoup de gens de ma génération, j’ai tenté la batterie, mais j’étais nul. Je n’ai jamais voulu être vraiment musicien ; j’aurais pu finir en label comme beaucoup, mais c’était pas mon truc. L’expérience de manager, je l’ai brièvement connu avec Vuillemin pour son groupe Les Ambassadeurs ; on a fait quelques tournées avec les Fuzztones ou le Gun Club et on s’est bien marré. Mais ça s’est arrêté là. Moi je voulais être disquaire.

« Disquaire pour moi, c’est un métier de jeunes ».

Quelle était ta mythologie personnelle derrière ce job ?

J’allais chez le disquaire, je passais trois heures à savoir quel disque j’allais acheter, je rentrais chez moi et je le foutais sur le pick-up que ma mère m’avait acheté, j’écoutais Arnold Layne du Floyd 100 fois dans la journée. Et comme j’étais très timide à cette époque là, j’ai surement dû me dire que ce serait cool de partager ma passion par ce biais, par les disques que j’aimais. Fondamentalement, c’était l’envie du partage qui m’a guidé vers ce métier. Ca avait commencé à l’école, à 13 ans on se refilait des K7 avec Lou Reed, les Stooges, le Velvet et tout le tremblement. On n’avait pas le fric pour s’acheter les disques, du coup on en parlait à la cour de récré et on écoutait ces musiques sur un radio K7. Après ça, c’était parti.

Et donc si mon compte est bon, cela fait 26 ans que tu travailles chez Gibert, à Saint Michel.

Absolument. Je ne te cache pas que la transition avec New Rose n’a pas été évidente, puisque Gibert reste la plus grosse librairie et le plus gros disquaire indépendant français ; les capitaux étant détenus par une seule et même famille – contrairement à la Fnac.

Donc techniquement et en faisant un vulgaire raccourci, tu es à la tête du plus gros disquaire français ?

[sans forfanterie] Oui, et haut la main. Mais se retrouver dans une entreprise aussi grande, très formatée et avec ses codes, des horaires, quand tu vois ma dégaine… bon en même temps je ne crache pas dans la soupe : avant mon arrivée, Gibert était un disquaire assez classique, tu venais y acheter ton disque de Clapton mais niveau punk et « underground », c’était le désert. Ils m’ont rapidement proposé, à une échelle évidemment plus réduite, de faire ce que je faisais chez New Rose ; Jean [l’ex salarié de chez New Rose, Ndr] s’est donc retrouvé au cinéma, et moi à la musique où j’ai cartonné en ramenant la bande de New Rose et la surface de vente dédiée aux disques, punk notamment, a explosé. A cette époque t’avais juste à mettre les disques en rayon, le boulot se faisait tout seul. Vers 2009-2010, j’ai décidé d’arrêter le métier de disquaire ; pour moi c’est un métier de jeunes. J’avais connu l’âge d’or, je ne voulais pas prendre la poussière sur mon comptoir. C’est là que j’ai pris la direction de l’import chez Gibert au niveau mondial, puis j’ai géré la centrale d’achat import pour tous les Gibert en France en proposant les références (20 000 environ tous les mois) aux différentes boutiques de la chaine. Désormais je suis directeur adjoint de la boutique de Saint Michel ; le directeur principal étant le fameux Jean, mon vieux collègue de New Rose !

Finalement c’est un peu le même métier que disquaire, à une échelle plus importante.

Avec Shazzula, son associée chez Black Mass Rising.
Avec Shazzula, son associée chez Black Mass Rising.

Ouais. Et à la limite, j’ai jamais acheté autant de disques. Sauf qu’aujourd’hui je suis principalement en charge de la relation commerciale avec les éditeurs de musique, et venant d’où je viens, j’ai toujours tendance à mettre en avant les choses méconnues, ou qui méritent d’être exposées. Quand je regarde mon parcours à l’envers, c’est assez cohérent. J’ai coché mille fois toutes les cases du fantasme : un jour me suis retrouvé avec Johnny Thunders débarquant dans un costume purple rain avec deux dealers de Belleville, le mec demande 5000F d’avance, j’appelle mon boss (Patrick Mathé, Ndr) qui me dit « ok mais demande un reçu », moi je me retrouve dans le bureau avec le Thunders tellement défoncé qu’il me demande de signer pour lui – la seule fois de ma vie donc où j’ai signé un truc du nom de Thunders. Bref, 45 minutes, le mec se repointe : « I need more money, man ». J’appelle Mathé : « dis lui qu’il aille se faire enculer ! ». Moi forcément je brode, j’amadoue, ça se finit bien. Des histoires comme ça, j’en ai plein. Notamment avec mon vieux pote, celui que je regrette le plus, Jeffrey Lee Pierce. Les artistes, ils aiment que tu parles comme eux, que tu vives comme eux, que tu défonces comme eux… et puis disquaire, faut dire, j’ai eu de brillants prédécesseurs…

Tu penses à qui ?

Yves Adrien, à l’Open Market. Il n’est certes pas resté disquaire très longtemps, mais acheter « Raw Power » des Stooges à Adrien, ça devait envoyer le bois. C’est toujours une histoire de passage, de transmission. Patrick Eudeline a aussi été brièvement disquaire chez New Rose ; ça paraît idiot de nos jours, mais ces gens avaient un statut identique à celui des musiciens, idem pour Nick Kent, l’équivalent de Keith Richards ! Le mec qui vendait des disques, on l’oublie, était une star : c’était celui qui avait l’information, les potins, c’est celui qui savait des choses !

« Aujourd’hui j’ai l’impression de faire un métier de vieux pour les vieux« 

Dans une interview antérieure, Jean-Baptiste Guillot de Born Bad déclarait : « je suis venu sur terre pour faire Born Bad ». Toi, peux-tu dire : « je suis né pour être disquaire, et vous pourrez marquer ça sur ma tombe » ?

Oui. Même si ma fonction a changé, sans hésitations : je suis toujours disquaire au fond de moi. Et je continue de conseiller.

C’est quoi l’ambiance actuellement, chez les disquaires indé ?

Depuis novembre, on sent le décrochage aux rayons disque et livre. Même quand il ne se passe rien, ni grève ni neige, tu ne fais plus le chiffre. Je pense qu’il y a un réel déclin du disque physique, et au delà de ça, du produit culturel dans son ensemble. Aujourd’hui j’ai l’impression de faire un métier de vieux pour les vieux : les gens qui passent les portes du magasin sont, en général, des mecs de 35 à 50 ans rachetant pour la dixième fois le même vinyle des Who, des Pixies ou de Nirvana. Malheureusement, on en est là. Le début du déclin du disque, moi je l’estime à 2007, c’est là qu’on a vécu un basculement : quand j’étais vendeur chez New Rose, on vendait de la musique à des jeunes, à des gens qui avaient le même âge que nous.

Gibert Joseph, 34 Boulevard Saint-Michel, 75006 Paris, France

[1] Les « Nevermind » et « MTV Unplugged » de Nirvana, le « Thriller » de Michael Jackon et l’éponyme « Rage against the machine ».

20 commentaires

  1. ouhala on le voyant rapidement je croyais voir l’autre cher./expansive de monster melodie, y’a un air? sinon le isqkère nul & gros con c’est chez dangerhouze lion gros navé borné, le disquaire ambulant avec cariole le +KOOL C richar Borr

  2. Merci pour l’interview ! Philipe m’a renseigné, conseillé, des dizaines de fois ! il est au courant de toutes les sorties ! un beau portrait

    1. « il est au courant de toutes les sorties ! « cher OZ MDR ah ah ,en realité phillipe marie c’est un branle couille je suis sur a mille pour cent qu’il est pas au courant que les immenses PRAM sortiront un nouvel album en juillet 2018 chez Domino apres 11ans d’absence, (GOOD NEWS , I’m excited ! PRAM NEW ALBUM IN 2018
      Pram release their new album ‘Across The Meridian’ in July on Domino Records.(a.perseverance)

  3. il est pas bien groooos va @ L.A. (UZA) DISQUAIRES sur plusieurs etages, Tokyo pareil, alors gibert un peu de la confiote…….

  4. LES VENDEURS DE GILBERT JOSEPH DISQUE BOULEVARD SAINT MICHEL A BOBOLAND sont avec le mec du silence de la rue LES PLUS antipathique PSEUDO DISQUAIRE DE la place de paris ,a chaque fois que tu leur demande quelque chose j’ai l »impression de les faire chier et de les déranger,oh les gas vous faite le plus beau metier du monde ,il faudrait voir a etre plus avenant et souriant et conciliant avec le chaland ,Quand Philippe marie c’est devenu un vrai baltringue qui se glousse H 24 avec sa clique de pote bicéphale consanguin que sont les michka assayas,joseph ghosn ,etienne greib ,christophe conte et consorts ,je vomis toute cette clique de scribouillard crate diggers snobinard de merde.TOUT N’esrt plus que fausse bien pensance

  5. SI DEMAIN LE bellâtre DE LA FINANCE NOIRE mathieu pigasse se decide enfin a ouvrir un shop rough trade de la taille de celui de brick lane à london ,le bidochon phillipe marie de gilbert joseph aura de serieux soucis a ce faire car ,GILBERT JOSEPH se fera mangé tous cru ,et ,le filou il est bon pour pointé a pole emploi lol

  6. La personne à interviewer chez Gibert pour réellement comprendre le métier de disquaire eût été Xavier Menanteau. Il est en charge du rayon musique et oeuvre comme un dingue chez Gibert depuis près de 20 ans.
    C’est grâce à lui que l’import est si intéressant, non grâce à Philippe Marie.
    Il a été l’organisateur du RSD de nombreuses années durant sans que son nom ne soit jamais prononcé et se défonce avec son équipe pour apporter le meilleur à ses clients.
    Chez les disquaires, ce sont ceux qui œuvrent dans l’ombre qui ramène de l’or.
    Chapeau bas cher Xavier !

  7. Porte 2 La chappelle , y’a du crack boum uh, pas de mecs qui se la jouent ou se la ramenent sur tel ou tel disque @ acheter (sortis en 3 exemplaires!!)

  8. « le vendeur étudiant à gilet jaune qui s’en balek de savoir s’il vend des disques, des écouteurs iPhone ou des enceintes Bluetooth pour aquarium. »

    ouais mais le truc c’est que la Fnac nous casse pas les c avec black lives matter sur instagram ,black out tuesday tous ont suivi les ordres,bizarrement leur pavés noirs ont tous disparus, ils veulent soutenir le système libéral qui les a fait mourir? ah ah ces tapins bordel qu’ils crèvent, au moins à la fnac ils continuent de vendre des cds.

  9. Ce type est un grand malade. Mytho absolu, petit snobinard mal remis de ses débuts en province, narcissique à en péter de rire, alcoolo notoire. Le nez dans la came pendant des décennies, vieille folle honteuse et encore , là, je me retiens. Une des personnes les plus surfaites, creuses et méprisante que j’ai jamais rencontré ?

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