L’artiste britannique de 31 ans, fan de new beat et de Jean-Michel Jarre, a sorti le 29 mai un premier EP « Machine Music » tendance synthwave et cyberpunk.
On le sait aussi bien que vous : il y a trop de nouveautés. 87% sont inaudibles, 10% passables et 3% géniales. C’est la règle. Parmi celles qui se retrouvent dans les 13% qui ne finissent pas dès la première écoute dans la corbeille, il y a Michael Georgian, un Anglais dont on vous a parlé ici en 2023, et qui a mis deux ans à terminer cinq morceaux compilés dans un EP baptisé « Machine Music ». Si Michael prend son temps, c’est que le bonhomme fait tout lui-même (la musique, les visuels, les clips, les cafés, la DA, etc.) et qu’il possède aussi un autre projet ambient et new age baptisé Timetable. Mais ça y est : l’EP est terminé. Est-ce que ça valait le coup d’attendre ? La réponse est oui. Mais il y a un mais.
Si les deux premiers morceaux sortis par Michael en 2023, Televised et Suburbia, étaient robotiques, rigides et synthétiques, les nouvelles compositions ont pris de l’ampleur. Certes, l’aspect électronique et bricolé est toujours à la base de sa musique. Mais le chant est plus souple, les mélodies sont plus harmonieuses et le doigté légèrement plus subtil. En gros, Michael s’est donné les moyens de bien faire les choses, et d’amplifier sa musique de couches supplémentaires histoire de mieux la texturer.
Ça s’entend sur Plastic Orchard, une odyssée synthétique dans un pays imaginaire qui sonne comme si Ian Brown était le leader d’un groupe de new beat underground avec un amour caché pour la synthwave. Ça saute aux yeux sur Fantasy, dans une veine plus cyberpunk et expérimentale. Where the Love Begins est une partouze géante entre plusieurs univers musicaux, genre 30% MGMT période Little Dark Age, 30% Crystal Castle, 40% New Order, 20% Depeche Mode et 5% Boy Harsher. J’ai jamais été très bon en maths.
Born Again et Machine Music viennent conclure cet EP. Au même moment, vous allez sûrement faire le rapprochement entre le nom de la chanson et l’horrible album de Lou Reed « Metal Machine Music » sorti en 1975 et vous demandez si Michael a fait un clin d’œil bidon à l’ancien leader relou du Velvet vu la punition qu’on vient de nous infliger. On ne le saura jamais. Mais le bilan, c’est donc un 3/5, juste au-dessus de la moyenne, avec trois titres qui valent le coup et deux qui vous donneront envie de maudire la personne qui a écrit cet article en vous incitant à cliquer sur play.
Michael Georgian // Machine Music // Strong Island Recording
merde j’ai l’iggy one a berlin c jrs çiiii
les moutons noirs & blancs rmontent la belle avenue
les labels ne se mouillent pas, les stagiaires (SI!) les shops de paris marseille bordeaux pau can poitiers biarritz ferment alors gonzai tu sert pas a grand chose!