Rarement dans l’histoire du rock français on aura vu tant de fausse modestie mise au service d’un tél égo. Au fur et à mesure que la consonne grossit sur les affiches, le mojo tant vanté se dilue inlassablement dans un grand vide interstellaire composé de caissières en manque d’amour, de jeunes parents accros au Feng shui et d’adolescentes en quête d’un monde plus vert. Et m….

Étant entendu que les chroniques de disques ne servent désormais plus à rien et que celle-ci, pas plus que les autres, n’arrêtera l’hémorragie du mauvais goût frappant à toutes les portes, un simple coup d’œil au classement des albums les plus téléchargés sur iTunes permet de constater un double paradoxe qui s’avère être un bon préambule à la diatribe du « Îl » de Matthieu Chedid. Le premier d’entre eux, c’est la récente découverte du « Génération Goldman » – une horrible compilation de l’horrible chanteur par d’horribles interprètes – à la première place des charts alors même qu’il est publié par My Major Company, label faussement participatif crée – roulement de cymbales – par le fils de Jean-Jacques Goldman. Preuve qu’entre l’émergence de Myspace comme un système alternatif et son rachat par Justin Timberlake, rien n’a vraiment changé. Et qu’accessoirement, il est plus facile de mettre l’internaute à contribution quand votre papa a gagné des millions d’euros en chantant Je te donne.
La deuxième incohérence de ce top digital, c’est la prétendue diversité artistique longtemps vantée par les pro-Internet, qui, au regard des chiffres, se dégonfle comme une maigre baudruche. Certes, l’avènement des nouveaux médias a bien permis à quelques chanteurs passés sous silence (sic) de sortir de l’anonymat, mais la multiplication des sources d’information n’a paradoxalement fait que renforcer l’omniprésence des poids (très) lourds de l’industrie musicale. En d’autres termes, après avoir phagocyté la télévision, la presse écrite et la radio, le marketing semble en passe de tuer l’esprit d’indépendance du dernier média contre-culturel encore en place. Le lent déclin du mythe de l’artiste autoproduit grâce à Internet fait à ce titre tristement penser à la fin des radios libres, comme à l’extinction des fanzines dix ans plus tôt. On ne rappellera pas non plus qu’un certain Pascal Nègre a débuté sa carrière comme animateur sur une radio pirate.
Jusque là rien de bien grave, l’eau vaseuse attire toujours les piranhas. Mais comme le diable est souvent dans les détails, continuons la descente – c’est le mot – dans le même classement iTunes, où l’on retrouve par ordre d’apparition Alicia Keys – son Girl on fire réussit l’exploit d’être composé sur un seul accord –, Nolwenn Leroy – la pochette de son nouvel album semble avoir été photographiée par le commandant Cousteau un soir de biture au port –, Patrick Bruel – faut bien payer les défaites au poker – ou encore, à la onzième place, le nouveau disque de -M-, ultime tour de force d’une industrie du disque qui ne sait plus sur qui miser pour rafler un jackpot de pauvre, qui désormais se compte en dizaines de milliers d’exemplaires.
Comme vous sentez bien qu’on ne risque pas d’encenser le sixième album du Casimir coiffé au gel fixant, vous allez me dire : comme on ne tire pas sur l’ambulance, de même on évite de flinguer le mort dans le corbillard. C’est vrai qu’on pourrait tout aussi bien vous parler d’un énième artiste inconnu – et c’est d’ailleurs ce qu’on fait chaque semaine, mais tout cela ne changera rien au fait que les articles les plus consultés sur Gonzaï restent ceux consacrés à Booba, Stupeflip ou le Klub des Loosers. Sur Internet, on choisit ses artistes mais pas forcément ses lecteurs.

Toutes ces digressions nous amènent à l’objet du délit nommé « Îl », disque d’opérette rock composé Mojito dans la main gauche et poil dans la main droite, entre Los Angeles et l’île de la Réunion. Dire que Chedid ne s’est ici pas trop foulé relève de la lapalissade. Écrire que le succès – légitime – des deux premiers albums puis les joies de la paternité ont donné à cette réincarnation flippante de Kiss et Ziggy Stardust un statut de gendre idéal capable de pondre des chansons insignifiantes pour le grand public, c’est encore en dessous d’une réalité qu’on ne semble plus beaucoup à partager. Car, là où Johnny aura mis quarante ans à ruiner ses sinus et les chéquiers sur des disques de commande servant tout au plus à renflouer les caisses – et les sinus – avec des disques composés à la va-vite par le songrwriter du moment – dont Chedid sur « Jamais seul » –, le même Chedid en aura mis seulement six pour atteindre cette consécration nationale qui empêche tout retour en arrière, toute remise en question. Et, disons-le, l’idée même d’une chanson écoutable du début à la fin.
La presse a beau vanter du bout de la plume l’objet pour justifier ses encarts publicitaires, plus personne n’y croit vraiment. Une écoute rapide et ô combien douloureuse du single Mojo permet d’apprécier la vacuité du message délivré ; trois minutes du même accord joué pied au plancher avec la discrétion d’un camion pompier, à côté duquel même Jean-Louis Aubert passerait pour un styliste de la rive gauche. La comparaison est loin d’être innocente : Matthieu Chedid prouve qu’on peut connaître Hendrix sur le bout des doigts et malgré tout sonner comme du Téléphone sous vide. La maîtrise n’empêche pas la méprise.

Toute cette haine pour un seul disque qu’on n’écoutera plus jamais même après être passé par trois sas de décompression, ça peut sembler fort de café pour le lecteur lambda qui aimerait juste savoir si « Îl » contient de bonnes mélodies et le goût de reviens-y nécessaire à l’achat d’une place à 60 euros pour le prochain Zénith. On aimerait pouvoir coller en gros un sticker ATTENTION CE DISQUE DONNE LE CANCER pour l’en dissuader ; ce qui s’avérerait aussi vain que ramener un fan de Metallica dans le droit chemin. Exception faite des dictatures, le public a toujours raison. Peu importe que Matthieu déballe des banalités en interview et des chansons engagées peu engageantes (La Grosse Bombe, un pavé dans la mare aux canards), sa bonhommie permet toutes les fainéantises, qu’il s’agisse de la chanson sans refrain, de l’album sans texte, de l’amour sans effort, du triomphe sans gloire et, pourquoi pas, tant qu’on y est, du fil à couper l’herbe sous le pied de ses détracteurs. Car face au rock des gens heureux, l’esprit critique ne peut rien. Le rock ultra bright de Chedid est une impasse, rien de plus qu’une anesthésie cérébrale telle qu’on l’a jadis connue avec FFF, Mickey 3D ou Phoenix, rien de plus qu’un réflexe pavlovien capable de faire taper dans les mains, comme le nazisme en d’autres circonstances ; mais, hormis ceux qui savent distinguer le crissement de porte d’un violon, qui s’en soucie ? Certainement pas ce chanteur faussement pas normal. Avec son look de gen(d)re idéal n’ayant certainement pas écouté Depeche Mode, il vient simplement d’inventer la musique pour les massues.

-M- // « Îl » // Barclay (Universal)
http://www.labo-m-music.com/

84 commentaires

  1. Attention, c’est une prévention du point Godwin. Cela empêche de l’avoir sous une forme plus violente dans les commentaires, et ça c’est très malin. Bien joué.

  2. Il faudrait m’expliquer où ce situe « le clin d’oeil », c’est bien une grosse méchanceté-du diable-666/le nazisme/taper dans les mains/moutons de satan/nazie de l’industrie du disque…
    Article consternant. C’est bien beau de souligner que les articles les plus lus sont ceux sur Stupeflip, le Klub des losser et Booba dans un article lui-même consacré à Matthieu Chedid! Parler de ce qu’on hait pour gagner du clic. Génial.
    Pourquoi ne pas garder un peu d’intégrité et se contenter de parler de choses qui vous tiennent à coeur?

  3. Palsambleu !!! — avalanche roborative,
    Faut bien se réveiller un peu, avachis, le cervelet en guimauve à toujours se faire défoncer les portugaises dans les supérettes faut que ça sorte quand même un peu parfois — la riposte.

  4. Oh putain, dénoncer un point Godwin c’est so 1er semestre 2012… Faut arrêter. On a dépassé tout ça, les références au nazisme sont de nouveau autorisées dans un argumentaire Doc Hartford, nous sommes libres de nos écritures. Merci bien.

  5. Première visite sur ce site. Encore un article qui vomit sur la musique et sur des zikos. ça devient lourd à souhait. Plutôt que de chialer sur l’abominable vérité (musiciens grand public = pognon = caca) pourquoi ne pas mettre autant d’énergie à promouvoir la vraie scène underground française.

    On le sait que ce qui passe à la TV + radio c’est de la daube. On le sait que ce qui est signé chez univer-sale ou je ne sais quelle autre major c’est de la merde. C’est ça le but de ce webzine? Nous dire ce qu’on sait déjà et s’apitoyer sur le fait établi que les internautes ne lisent pas tes articles sur les groupes underground mais préfère te lire quand tu gerbe sur une merde établie?

    Dans ce cas c’est pitoyable et tu fais partit du système bobo parigo qui croit savoir ce qui est bon ou mauvais. Sortez de votre bulle, payez vous un billet de train direction la province et venez écouter de vrais groupes et boire de la bonne bière à 4€ la pinte. Chaque week end une découverte et des disques vendu à 5€/pièce.

    Voilà une des raisons qui fera que vos articles deviendront intéressant car vous aurez au moins le mérite d’aller à la rencontre de zikos qui n’auront pas payé pour être dans les inrock et vous arrêterez de chroniquer de la merde pour cracher un venin inutile.

  6. « mais tout cela ne changera rien au fait que les articles les plus consultés sur Gonzaï restent ceux consacrés à Booba, Stupeflip ou le Klub des Loosers »

    Ou comment avouer au coeur de l’article que tu es en train d’enfoncer des portes ouvertes juste pour booster l’audience du site : niveau beauté du geste on a vu mieux….

    Sylvain
    http://www.parlhot.com

  7. Nan sérieux je comprends pas comment tu peux rencontrer Nick Kent la veille, recevoir de lui une leçon d’écriture rock (on a vécu une belle master class en catimini), et écrire ça le lendemain…

  8. Coucou mec,

    comme j’ai passé l’âge de recevoir des leçons de morale on va dire que je t’embrasse, quant à savoir qui de nous deux (clin d’oeil) à raison, je m’en fous.

    Bisous donc.

  9. En effet tu es un grand garçon et talentueux même, c’est pourquoi je te poste juste une question, te laissant le soin de trier tout ça en ton fort intérieur !
    (C’est marrant, je l’attendais le coup du « qui de nous deux…). Feedback de clin d’œil.
    Biz

    Sylvain
    http://www.parlhot.com

  10. La paresse intellectuelle de Bester Langs (et d’autres) semble être sans limite. (Je pourrais citer l’article récent sur Pierre Henry = musique concrète = arnaque). Globalement la ligne de gonzaï est celle de l’actualité et des machins plus ou moins à la mode (à Paris) : si au moins vous aviez l’honnêteté de ne pas vous prendre pour des défricheurs à contre-courant, vos articles en seraient un peu moins vains et détestables. A bon entendeur.

  11. @ K@D : c’est marrant de même que t’as pas l’impression qu’on écrive sur des groupes underground (ce qui est quand même le cas les 3/4 du temps), je t’ai pas beaucoup vu commenter sur ces mêmes articles, voir jamais. Quoi me dis pas que tu lis que les articles où on défonce du mainstream quand même? Et tu te permets de juger…C’est l’hôpital qui se moque de la charité. Allez va zoner sur tes forums de décryptage des dernières tendances de l’underground de province subventionnés par les MJC locales et Pelforth.

  12. Je dois dire que ce dernier album est bien maigre et fichtrement chiant. Cependant je vous trouve un peu rude. La musique n’est pas l’apanage des musiciens et si ceux-ci en comprennent les clefs, le menuisier (pour l’exemple), amateur non spécialiste de musique, peut simplement se détendre avec les notes qui lui parlent. Ce dernier peu également venir faire l’inventaire des étagères de votre salon, IKEA ou faite-mains par votre voisin sympa qui fait des meubles à toute la cage d’escalier, pour y inscrire  » Attention ce meuble donne le cancer », cela n’empêchera en rien que vous le gardiez car il est pratique pour déposer votre ÉNORME culture musicale. Allez j’avoue, je complexe un peu face à une telle analyse 😉 Très bien écrit et plaisant à lire cet article en tout cas.

  13. Comme beaucoup, vous êtes meilleurs quand vous parlez de bonnes choses. Preuve encore que la chronique d’un album inutile est souvent elle-même inutile. M c’est nul et c’est écouté par des décérébrés? Bravo, et après?

  14. Je suis allé à un concert de M.M. J’avais eu très peur du public qui me faisais penser à celui des JMJ. L’écoute de Matthieu Chédid serait donc différente aux oreilles des jeunes gens qui réservent leur viriginité pour le mariage (ou pour Jean-François Copé).

    De là l’équation VIRGINITé + JMJ (- MJC) / IKEA = M + Bltizkriek (qui rappelons-le désigne la guerre éclair de la Werhmacht, mais également un morceau de metallica).

    Merci de votre attention.

  15. Ca détend toujours, un petit article qui défonce un album à chier, mais c’est vrai que ça ne fait pas beaucoup avancer le shmilbilic, même super bien écrit. Un exercice de style un peu creux finalement.
    C’est moi, ou il y a de plus en plus d’articles à base de Culturisme, événementiel tout ça, et de moins en moins de nouveautés musicales ? Vous attendez encore quelques mois avant d’élire le nouveau titulaire du fauteuil du Poulpe à l’académie Gonzaï ?
    Heureusement que vous m’avez fait découvrir le Révérend Beat

  16. Cher Fabien,

    je suis assez d’accord avec ta critique sur le manque de découvertes musicales – ou plus précisément sur le manque de chroniques de disques qui sortent.
    Ca me pose aussi soucis. On va tenter d’y remédier, sans tomber dans l’extrême inverse, à savoir faire de l’abattage de disques au kilomètre.

  17. @ MATT OI : Comme je l’ai dit c’est la première fois que je viens sur ce site. Jl’ai chopé sur le mur d’une pote qui appréciait l’article et qui était d’accord avec quasi tout ce que l’article disait.

    Mais comme je l’ai dit, on sait que ce qui sort des majors est bien souvent de bon gros caca. Alors pourquoi gaspiller du temps à dire que le caca c’est caca? c’est ça que je ne comprends pas.

    quand à ton commentaire : »Allez va zoner sur tes forums de décryptage des dernières tendances de l’underground de province subventionnés par les MJC locales et Pelforth. » … tu m’as bien fait rire avec ces quelques mots c’est déjà ça ^^ Jvais aller de ce pas voir si Pelforth possède son propre forum. Je laisse te balader également sur leur site ça te calmera peut être (http://www.pelforth.fr/)

    Quand à mon décryptage des tendances (comme si ça existait) de l’undergound, mes oreilles me suffisent pour faire mon opinion sur tel ou tel groupes et quand je lis une critique je prends toujours 3 kilomètres de recul avec ce qui est écrit et préfère 100 fois plus aller voir le groupe en live et me faire mon propre avis. Toutefois je reste curieux et parfois je lis les critiques sur la scène underground et partage mon avis (et ça ne reste que mon avis.)

    Partage, curiosité et échange, si ce site n’est pas là pour animer ces trois choses, alors il est (comme l’album de M) inutile.

    Deuxième visite sur ce site, ça va devenir une habitude, comme pour le forum de pelfoth dit donc. 😀

  18. Cher lecteur,
    pour toi qui n’a pas compris l’intérêt de ce papier,

    il est admis depuis longtemps que ce genre de papier ne fait que renforcer les antagonismes; en clair ceux qui détestent initialement l’artiste pilonné applaudissent des deux mains, ceux qui l’aiment crient au scandale. On peut dès lors s’interroger sur le bien fondé de l’article, puisqu’il est communément admis – à tort selon moi – qu’un papier a comme objectif premier de convaincre, à défaut d’être instructif – encore que sur ce point, vous me permettrez de penser que ce papier n’est pas qu’un crachat de bile sans infos. Si vous suivez mon raisonnement, quel est le but caché de ce papier sur Chedid? S’agit-il d’une posture destinée à ramener du clic? D’un petit papier rédigé par un petit malin pour faire polémique? D’un cri du cœur n’ayant pas d’autre ambition que de crever le petit abcès du rédacteur qui en a gros sur la patate? Je vais vous dire, c’est un peu tout ça à la fois, le tout étant porté par un calcul simple: j’écris sur ce que je veux, j’écris ce que je veux. Comme l’ensemble de l’équipe, il me semble. Je ne crois pas, sur ce point, au journalisme objectif, libre à vous de lire Telerama si vous souhaitez dévorer des chroniques tièdes où l’on apprend finalement pas davantage. Comme le soulignait Matt Oi, c’est sûr qu’on vous entend moins, qu’on entend moins vos cris d’orphaie, lorsqu’on parle en vrac et récemment de:

    Baba Scholae: http://gonzai.com/baba-scholae-69-annee-erratique/
    Scorpion Violente: http://gonzai.com/scorpion-violente-faites-entrer-laccuse/
    La Terre Tremble: http://gonzai.com/la-terre-tremble-comme-un-ouragan-qui-passait-sur-moi/
    Moon Duo: http://gonzai.com/moon-duo-circles/
    Land Observations: http://gonzai.com/land-observations-roman-roads-iv-xi-get-in-the-char/
    Melody’s Echo Chamber: http://gonzai.com/melodys-echo-chamber-quand-le-tame-nimpala-les-souris-dansent/
    Ty Segall: http://gonzai.com/ty-segall-quoi-de-neuf-docteur/

    Dois-je encore continuer à lister les sujets sur lesquels le lecteur, s’il apprécie certainement la force de proposition, ne trouve rien à dire en réaction? C’est injuste mais c’est ainsi, lorsque nous supportons les groupes « en développement » et assurons la mission, quasi d’ordre publique, consistant à parler positivement de tel ou tel truc, l’inconscient collectif oublie. Pourquoi? Parce que le cerveau ne retient, au final, que les papiers polémiques, pourtant pas nombreux sur ce site. Dans ce contexte, l’argument du « c’est la deuxième fois que je tombe sur ce site et c’est encore un papier négatif sur un musicien, etc » me glisse dessus. Le lecteur – je ne cite personne, remarquez – qui ne fait pas l’effort de voir ce qu’on propose aussi en vitrine n’a à mon sens rien à faire ici. Je lui montre gentiment la porte de sortie nommée CTRL + Q, en lui souhaitant bon voyage.

  19. à chaque fois qu’on critique la critique c’est la même rengaine. La critique ne supportera JAMAIS la critique.

    Et bien message reçu. Ne critiquons plus la critique et disons amen à tout ce que tu dis monsieur le sarko de la haute autorité à la critique du Rock’n’roll.

    Si j’étais un crétin je dégagerais de ton site en me disant que tu n’es rien de plus que tout les autres critiques locaux que j’ai pu lire, mais je préfère aller voir les autres groupes que vous chroniquez histoire de dormir moins con cette nuit, de découvrir de nouvelles choses. Ce site aura au moins ce mérite.

    Une dernière chose, ce n’est pas toujours aux lecteurs ou aux zikos de se remmettre en cause et d’accepter la critique mon gars, c’est pour tout le monde pareil et je te trouve à la limite facho quand tu dis c’est comme ça, si t’es pas content dégage. (bravo belle mentalité)

    Gonzaï tu l’aimes ou tu le quitte, ça me rappelle quelqu’un.

    tsss triste monde.

  20. K@D, tu indiques vouloir te coucher moins con ce soir alors fais comme chez toi. Mais viens pas nous faire des leçons de morale à deux balles, qui plus est caricaturales alors que ta critique n’est pas argumentée et tu pourrais reconnaître que tu te trompes dans ton jugement vu que tu n’es venu ici que trois fois dont deux pour écrire des commentaires inutiles, pas constructifs et pas argumentés. Ici nous tolérons, acceptons et souhaitons une critique juste, intelligente voir drôle à défaut de n’être aucune des deux premières. Mais admets que c’est se battre contre des moulins que de vouloir démonter une critique purement subjective. Ca sert à quoi?

  21. K@d, pas envie d’épiloguer trois plombes là dessus, j’accepte complètement la critique, on en discute même, simplement tu avances des arguments externes au papier (on ne défendrait rien, on ne serait que dans la négativité, etc) avec lesquels je ne suis pas d’accord. Et je contre-argumente avec des exemples concrets. Ce à quoi tu parles de sarkozysme pour botter en touche. Bon…

  22. Non, depuis hier jme suis baladé sur votre site, ce n’est pas parce que je ne commente pas que je n’ai pas écouté les groupes que vous chroniquez.

    Et biensur que j’argumente mes commentaires plus haut. Mais vous êtes là à dire, on ne t’as pas vu commenter d’autres articles alors boucle la … encore une fois, belle mentalité.

    vous êtes là m’associer à pelforth ou encore télérama alors que vous ne savez ni d’où je viens ni qui je suis. C’est très cocasse je trouve.

    je chie sur la pelforth (c’est pas de la bière ça) et encore plus sur télérama. Je chie aussi sur les majors, sur M, sur la TV et la radio, sur les politiques et encore plus sur les gens qui me disent comment penser. Mais je chie par dessus tout sur la bien-séance et sur les faux rebelles qui pensent qu’ils le sont. Mais cela ne veut en aucun cas dire qu’on a pas le droit d’être comme on veut.

    Faire de la musique est pour moi une des dernières libertés qu’il nous reste en ce triste monde. La critiquer est votre droit et même un devoir. Mais en arriver à dire sur un commentaire qui vous critique « vous » : si t’es pas content tu dégages, bah voilà ça donne pas forcément envie de vous connaitre, vous et votre magazine.

    Vous voulez être en dehors du système de médias qui vous font gerber mais avec des commentaires comme ça vous faites tout l’inverse.

    Vous mettez les gens qui ne sont pas d’accord avec vous à la porte. Je vous conseille donc vivement de faire une bonne cure de tolérance en mattant le film « la vague » si ce n’est pas déjà fait. ça vous fera le plus grand bien je pense.

  23. PS: et si on (et surtout je) n’acceptais pas la critique, les commentaires seraient fermés, ce qui n’a jamais été le cas – exception d’une fois à cause de menace d’un procès, bref c’est une autre histoire.
    Je rajoute qu’il n’y a absolument aucun mépris du lecteur sur Gonzaï, libre à chacun de penser ce qu’il veut et de l’exprimer. Simplement je sais à quel point ça peut être castrant de penser un papier en fonction des commentaires, du coup je n’en tiens jamais compte au moment de prendre, caleçon sur les jambes et grande plume achetée chez Monoprix au rabais, le temps d’écrire mes papiers qui resteront dans l’histoire de la critique « rock » au même titre que ceux parus dans Pif Gadget ou 30 millions de mamies.

  24. Du mepris et de l’arrogance il en faut quand meme un peu pour ecrire ce genre d article avé un brin d ironie ( de l humour faut pas rever) et du style bien sur.

    Ainsi le grand con de lecteur (qui a écouté M) compatit volontiers avec ce petit con de chroniqueur…
    Bref, le mépris a parfois du merite…

    Continuez donc a dezinguer ce mainstream « criticproof » a coup de tiags dans le fion en depit
    de la sociéte du commentaire…

  25. Ah les affres de la notoriété! Aussi bien pour M que pour Gonzaï. Il n’y a rien de mal à dézinguer des albums, à tabasser des artistes aussi bien mainstream qu’underground. C’était tout de même le fond de commerce hilarant du maître Lester Bangs avec un art inné de la mauvaise foi et du retournement de perfecto.J’ai pris autant de plaisir à lire cette chronique que de déplaisir à écouter l’album. D’ailleurs sur la plage 7 de cet album d’une vacuité sidérante pour le talent de M (oui il est doué), l’intéressé ne se prive pas de le chanter:
    « Faites-moi souffrir »:Faut m’enterrer, m’laisser tout nu
    Faites-moi souffrir
    C’n’est pas si dur et c’n’est pas pire Que de parler pour ne rien dire Et ça m’inspire !
    ça m’inspire !
    Mettez-moi des bêtes dans les chaussures Laissez-moi dormir sur des surfaces dures Îl faut qu’je souffre alors allez-y !!
    Et je vous prie d’être mes pires ennemis
    Faites-moi souffrir
    C’n’est pas si dur et c’n’est pas pire Que de parler pour ne rien dire Et ça m’inspire !
    ça m’inspire !
    Tiens l’inspiration vient d’m’échapper Cette fois j’peux pas la rater Écrase ta clope sur moi Fais-moi créer Fais-moi crier J’n’ai pas d’idées j’n’ai pas d’idées Soyez sans pitié !!!
    Bien à vous, à vos lames lames de rasoirs et battes de baseball
    Harry Belane
    Harry Belane

  26. C’est fou mais je trouve que tu as parfaitement raison, et pourtant j’ai offert une place à un ami et remuer la tête en voyant le clip à la télé.
    La musique, c’est avant tout (à mon grand dam) un produit et donc du marketing, et ces types là (Goldman, Chedid et autres) sont très fort en marketing. Pour la musique, l’histoire nous le dira (ou pas).
    Moi je sors un disque, paraît qu’il est pas mauvais mais si personne en parle, personne saura qu’il mérite un peu d’attention.
    Moi je suis mauvais en marketing. Bester, tu m’aides?

  27. mojo c’est la nouvelle boisson pour hypeux ? Cette chanson est pourrie (du très mauvais katerine qui déjà suck les fraises), le clip est perrave, démago (proche du peuple de la rue… Fallait venir à Belleville avec les putes chinetoques) j’espère qu’ils vont gagner plein de thunes et faire une OD de coke. Bravo Bester pour casser de la hype mainstream bobo. MOJO ces baltringues ? Tellier l’a et on a vu ce que ça donne. Vive la chute de cheveux, le gros bide et la musique maison. Un peu de décence face au low profile du père. « Ainsi soit-il. »

  28. Ah bah ouais mais si faut reprendre les basiques…:)
    « Cette loi énonce que « plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de 1 »

  29. Putain, ah oui je vois mieux maintenant ! Cette « loi » est bizarre quand même. Me voilà pris d’une grosse pulsion Wikipedia pour en savoir plus mais le dérushage d’une certaine interview fleuve m’interdit tout dérapage d’ailleurs je ne devrais même pas rôder en ces lieux à l’heure qu’il est.

  30. Très bon article! Très bien écrit et ça fait du bien à lire. Et pour le point Godwin, depuis ça, dès qu’on prononce le mot « nazI » ou « hitler » on est stoppé net « hep hep hep, point Godwin », et mois ça me gave de foutre des points Godwin partout à tout va.
    Bref, Godwin mis à part, bon article.

  31. Je note : que c’est toujours la même rengaine … « Si vous voulez voir du vrai underground … Blah blah « . Jeunes gens sortez de vos sectes , vous y êtes aussi consanguins que les personnes qui bossent en major.

    « Ouais venez un peu en province bande de bobos parisiens  » : la quasi totalité des personnes de gonzai ont passé leur enfance en province , le pays des vrais de chez vrais non ? je viens d’un bled et le matin au réveil je voyais des moutons par ma fenêtre. J’étais entouré d’abrutis en mob (je suis dans ma bonne trentaine) dont les grands frères roulaient en golf gti en écoutant la pire techno de merde.. Nous éltions une poignée à jouer et assister à des concerts dans des rades pourris et ce n’était pas toutes les semaines hein … J’ai fini par me barrer parce qu’hormis quelques personnes dont ça a été le choix ne restent que les consanguins et les petites gens avec leur bétise comme Brel aimait à les décrire (nul question de richesse financière ici)
    Il se trouve qu’à paris, où la vie peut parfois être violente, j’ai réussi à trouver moyen d’assouvir mon style de vie noyé dans la masse avec la possibilité si l’envie m’en prend d’aller m’abreuver en culture. Je trouve que le « vous les parigots » sent le rance
    Je vis à paris et ça ne me dérange pas, je fais partie de gonzai depuis un moment, question suis je un BOBO ?
    Ce papier est hilarant
    Ps : La pinte à 4euros existe à Paris …

  32. Tout ça pour ça, hé bien tu pédales bien dans la semoule Bester.

    Sors un peu de chez toi, au lieu de sortir des longues phrases à ne plus pouvoir pisser.

    bisous

  33. La question de savoir si le point Godwin est bobo est tout à fait justifiée. Cela mérite un long papier avec tournée des MJC et des salles indépendantes afin d’évoquer la question, on pourrait organiser des débats Gonzai dans le lycée agricole de Serlach.

  34. ça fait plaisir de lire un article pareil. Je me sent moins seul à trouver cet album fondamentalement puant. Il s’agit là pour moi de l’art musical micro-ondé, pre digeré, pour pas dire pre cagué !
    Comment peut on avoir été si créatif et continuer avec ça ! Faut arrêter les dopants qui exacerbent l’ego !
    M sans Bumcello c’est triste comme un frigo vide !
    Dreadygui

  35. juste pour savoir, qu’est ce qu’il y a pour toi comme bonne musique française actuellement ?

    c’est une info importante pour comprendre ce cri de N 🙂

  36. Je n’aime pas spécialement M qui ne me procure aucune émotion.
    Je n’écris donc pas sur lui et si je peux me permettre, même si en effet on écrit tous sur ce que l’on veut sur cette toile, oui, notre temps étant limité, nous avons tous intérêt à partager sur ce qui nous passionne avant tout.
    Perso j’aime Gonzaï pour un ton, une écriture, mais aussi un contenu.
    Les lecteurs des « articles les olus lus »

  37. Hep, j’avais pas vu qu’il y avait tant de réactions à cet article!
    J’ose rapeller ici qu’on parle tout de même de musique, détendez-vous les gars!
    D’après des sources subjectives, le M est tout de même une bête de scène, et comme le dit si bien bester (lester b. banks?), il a tendance à se « johnnyser », il fait du « show démeusuré » son fond de commerce. Y’en a qui préfère allez voir un concert à 60€ dans l’année avec pyrotechnie et siège chauffant, moi je préfère aller 1 fois par mois voir 3 groupes que je connais pas pour 5€ sur une péniche et boire de la Pelforth. Et quand tu tombes sur des Lonesome French Cowboy ou des Vitas Guerulatis (ca, c’est pour le namedroping underground), tu te dis que la barre dans le crâne en valait la chandelle. Et désolé d’être pauvre.
    PS@bester: t’as pu écouter? ca te plaît? tu vas en parler? 😉

  38. @Jan: j’ai pas écouté, il faut m’envoyer un lien en message privé: bester_langs@gonzai.com.

    Je ne sais plus qui demandait des exemples de musique française qu’on aimait chez Gonzaï. Franchement la liste est tellement longue… pas forcément envie de répondre à cette question, 1 ça donnerait l’impression qu’on rédige les « do’s & don’t » du bon gout, et 2. suffit de lire Gonzaï assez souvent, voire de venir à nos soirées, pour savoir ce qu’on aime et défend.

  39. C’est un coup en trois bandes. Acte 1, le lecteur qui connait pas critique la critique « facile » Acte 2, oui mais le fond de Gonzaï c’est de faire découvrir des talents là et là, acte 3, convaincu il s’abonne à Gonzaï Magazine pour trois ans. C’est le point win win

  40. Il y a aussi cette possibilité où épuisé par tous ces débats autour de « faut-il ou ne faut-il pas critiquer un artiste à la con ? », on s’en retourne écouter the Cure.

    C’est le point goth win.

  41. 73 commentaires sur Mathieu Chédid (le dernier concert qu’a vu ma sœur, mère de deux enfants, très inquiète quand elle entendait les hurlements d’Iggy Stooges sortir de ma chambre).

    Trois sur l’interview d’un type qui dit :  » Se livrer à de grandes bacchanales avec l’argent de papa ne fait pas de toi un Keith Richards, même si la thune vient d’une maison de disques ou d’un contrat. »

  42. Certains font de l audimat en faisant de la musique discutable, d autres en tapant sur les premiers.
    L avantage de l offre en ligne c est le choix. Vous savez ce qui se vend sur iTunes vs n avez aucune idée de ce que les gens écoutent et découvrent. Sur la page d acceuil de deezer on trouve M et Nolwen autant que de l ultra confidentiel. Chacun test et choisi.

  43. M est à la guitare ce que Florent Pagny est au chant, Guillaume Canet au cinéma, Goldman au songwriting, Patrick Sébastien au populaire, Martin Hirsh aux pauvres, Gaspard Proust à Desproges, Eudeline à un rock-critic, Dominique Reynié à un professeur de Sciences-Po.
    Encore merci !

  44. A la lecture de votre article je ne sens qu’une haine gratuite et une sorte d’oubli, d’oubli que le rock français est mal après le passage de BB (p)brune et Archimède et tutti quanti, d’oubli que le rock a toujours flirté avec la prostitution quoi qu’on en dise.. Pour ma part je ne suis pas d’accord cet album musicalement est bien fait et il y a des parties solo assez impressionnantes (donc oui -M- assume enfin d’être une rock star et alors..) pour le reste on parle beaucoup d’un ressenti sur l’industrie du disque (ressenti que je partage) plus que de de l’album: vous étiez de mauvais poil et vous avez décidé de mitrailler l’album sans distance aucune.. Très univoque tout ça et pour ma part pas très critique par conséquent.. Mojo n’est pas transcendant et -M- n’est pas un génie musical tel que Bowie qui nous a signé quelque chose de magistral avec son retour, j’entends bien mais il y a de belles trouvailles dans l’Îll de -M- et il aurait été bien d’être dans la nuance plutôt que dans la polémique, une polémique bien vendeuse aussi en soi car elle ne fait au final que de jouer le jeu du pour et du contre et de créer des écoles et de participer à un mode de pensée univoque.. Sur ce, peut-être que tout cela n’est pas d’une grande cohérence mais comme dit mon pote Jo « osef »..

    Sur ce, je vais me coucher.
    A.

  45. Au fond, c’est quoi la musique française?
    Variété à foison, les Carpentier des 70’s, les Carlos, Joe Dassin, Sheila et d’auttres?
    Des musiques folkloriques?
    Et le rock, dans tout ça (je ne parle pas de rap qui n’est pas de la musique pour moi, juste des grosses tetes de noeuds plein de haine déblaterrant des paroles débiles à un public pré-pubère)
    Le rock, disais-je…
    Il y a eu les groupes yé-yé
    Il y a eu Téléphone (celui d’avant 83, pitié, oublions la sinistrose « le jour s’est levé »)
    Noir Désir?
    Groupe fabuleux, le seul, finalement.
    Les autres?
    Luke? Groupe sympa!
    BB Brunes? La cata…strophe!
    Mais la palme revient à notre travlo en deuil (référence à son look infame), le sieur Chédid 3ème génération
    Ce type qui s’autobaptise M (rien que ce nom est ridicule), me donne envie de déféquer!
    Textes nazes, musique affligeante, jeu de guitare niveau sous-débutant, voix de pucelle en rut, arnaque totale!
    Comme disait le regretté Jean Yanne « Il y a deux catégories de musiciens, ceux qui font de la musique et ceux qi font de l’argent »
    Oui, MONSIEUR Jean Yanne, vous avez raison!!!
    M fait de l’argent et a cet incroyable talent de savoir faire fructifier son héritage
    Par contre, pour ce qui est de « l’artiste », on repassera.
    Pas d’insulte, pas de haine
    Mais pitié, à vous, les fans de ce monsieur
    Dites que vous l’aimez, tout ce que vous voulez, après tout, nous sommes dans un Etat libre… ou presque
    Mais soyez sympas, ne parlez pas de ce mec comme d’un talent, simplement un représentant d’une variété française décidemment bien triste à l’égo surdimensionné

  46. salut, et bien moi j ai vu Chedid aux deferlantes a Argeles y a 3 ans, j etais pas emballe par les albums mais je peux vous dire qu il m a squotche, quand avec un trio pour savez tenir une scene , et faire bouger tout ce monde bah vous pouvez dire qu il merite sa place c est tout, c est un excellent musicien. Et le Mojo c est juste un petit delire , franchement en France y a pire !

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