Ma mission si je l’accepte : couvrir un festival d’envergure européenne en pleine Franche-Comté, sans photographe ni quelconque collègue, avec pour seules armes mon Mac et mon gonzo. Territoire peu amène aux grands événements musicaux, j’étais curieux de découvrir ce que me réservait Belfort à son apogée touristique…
J’avais déjà eu l’occasion de croiser jeudi après-midi dans le train quelques spécimens de festivaliers se trimballant avec sacs-à-dos énormes et camel-bags remplis de divers breuvages alcoolisés, avant le coup d’envoi officiel des Eurocks du vendredi 2 juillet. Mais les pires étaient présents le Jour J, dans les navettes reliant la gare de Belfort au site du festival : ils se saluent par des « À poil ! » et communiquent par citations de Dikkenek interposés. Insupportable. Heureusement, le trajet ne dure qu’un petit quart d’heure.
JOUR 1: « Vous êtes accrédité pour Banzaï ? »
17h00 Après avoir récupéré non sans quelques difficultés mon pass presse (un simple bracelet vert en papier) et fait le tour du site et des stands bio/écolos/solidaires/alimentaires et assisté à trois chansons des Suicidal Tendencies, mes oreilles me traînent jusqu’à la scène Place pour le concert de Two Door Cinema Club. Retrouvailles avec le public du concert « secret » des Klaxons au Nouveau Casino et le combo Wayfarer/marinière. Le show est en général agréable à l’écoute, même si Undercover Martyn est massacrée. C’est en fait le public qui m’empêche d’apprécier le concert, avec ses ridicules ballons Bob l’éponge qui énerveront toutes les personnes à moitié sobres pendant les deux jours à suivre. Fuite en direction de l’espace presse, qui se trouve juste à côté de la grande scène, où sont en train de jouer les BB Brunes, devant un public encore peu nombreux à cette heure. Pseudo concert ou visite de l’envers du décor, le choix est vite fait.
18h00 Passerelle traversée et première pinte de bière vidée, je suis prêt à découvrir cet espace presse qui se résume en fait à trois petites tentes au bord d’un étang. Tout le petit monde présent se groupe autour de la première tente pour écouter l’interview des Wankin’ Noodles, un jeune groupe rennais qui a joué deux heures plutôt, par le staff du concours SFR Jeunes Talents. Quelques bribes :
« Que signifie le nom Walkin’ Noodles ?
⁃ Ça peut vouloir signifier plein de choses !
⁃ C’est un nom mystérieux…
⁃ Une traduction approximative alors…
⁃ Les branleurs de nouilles ! »
⁃ Haha !
⁃ Hahaha ! »
Face à tant de sagesse, je m’esquive vers une autre tente. Personne. Demi-tour en direction des stands. Les Black Keys s’amènent avec une journaliste de France Inter pour une interview. Dan Auerbach le guitariste, une belle paire de Ray-Ban sur le nez et chemisette noire et Patrick Carney, le batteur, arborant lui un très ironique T-shirt violet « Surf Ohio », s’installent sur de chaises en plastique situées près de l’étang, à côté d’un écran diffusant la programmation de la journée. Dan Auerbach tombe sur le mini clip des Wankin’ Noodles. Il lance un regard consterné à son compère. Enfin quelque chose à se mettre sous la dent, je décide finalement d’assister pour quelques instants en spectateur à l’échange :
⁃ « Vous êtes fan de Hip-Hop. Allez vous jouez avec Jay-Z qui est aussi programmé aujourd’hui ?
⁃ Non. Ce n’est pas prévu. Nous allons jouer tous les deux comme d’habitude. » répond Dan, laconique.
L’interview tourne court, les Black Keys n’ont pas l’air passionné par la promo. 18h45, les Dead Weather (Oui, le super groupe que Gonzaï aime tant) joue dans 30 min sur la grande scène. Les Black Keys s’en vont eux vers la scène chapiteau pour aller (re)balancer.
19h15 Jack White & co arrivent sur scène. Derrière eux se trouve un hideux décor mystico-psychédélique. Un concert assez brutal mais il faut l’admettre, plutôt ennuyeux. Le changement de scène devient obligatoire surtout que j’aperçois à ce moment là un autre ballon Bob l’éponge. Les Black Keys sont les prochains sur la liste, le temps de déguster une deuxième pinte bienvenue (il fait au moins 30°c) et je m’approche de la scène chapiteau pour un des meilleurs concerts de la journée si ce n’est du festival : que ce soit avec une simple configuration guitare/batterie ou à quatre avec basse et clavier, les Américains assurent : guitare boostée, la blue note résolument électrique. Soli superbes sur Strange Desire, Your Touch et I Got Mine pour une fin grandiose. Du côté du public, le jeunisme a été remplacé par les amateurs de gros son qui tâche : pas de ballon à l’effigie d’un personnage de dessin animé mais des slams et des pogos hors-sujet tout aussi agaçants.
Je rejoins à présent la Grande scène pour Kasabian encore imbibé du blues nerveux du duo. Le concert des Britanniques se déroule sans accroc : Sergio Pizzorno est en grande forme sur Take Aim et le trompettiste, lui, est impeccable sur The Doberman.
22h20 : la nuit tombe mais pas le mercure. Troisième pinte. Foals sont sur la scène plage. Beaucoup de titres du premier album sont joués à ma grande surprise même si Hummer est absente de la set-list. Malgré la corde de guitare cassée pendant Spanish Sahara, le groupe garde le cap, mêlant tubes dancefloor et progression math rock. Aucun remerciement, le vice anglais poussé à son maximum.
Retour sur la grande scène pour la tête d’affiche de la soirée : Jay-Z, arrivé en hélicopter quelques heures plus tôt. Sur le chemin, j’ai pu entendre Charlotte Gainsbourg s’époumoner pour murmurer péniblement dans le micro Couleur Café. Originalité quand tu nous tiens. Jay-Z lui crache dans le mic pour un show millimétré avec compte-à-rebours et grande mise en scène : zicos talentueux allant tous de leur petit show, chanteuse portant une robe sexy pour Empire State of Mind, copain rappeur faisant son apparition pour 99 Problems, arrangement des ses tubes sur des samples de Prodigy ou de N.E.R.D, fausse rumeur de la présence de Beyoncé pour 03 Bonnie & Clyde, bref tout y est. Les improvisations a capella servent de transition. La classe américaine version milliardaire avant d’aller écouter la geek électro des Hot Chip.
00H00 Alexis Taylor, le chanteur, avec sa veste de costard blanche, son pantalon jaune et sa chemise blanche à rayures verticale bleues sort tout droit de la pire friperie de Camden Street. Joe Goddard derrière son clavier avec polo bleu marine rentré dans un shot beige mal taillé ne fait pas mieux. Mais le look est depuis longtemps le dernier souci des membres de Hot Chip. La prestation live mélange Télécaster, Korg, samples et maracas pour un rendu très bon, voire excellent sur Over and Over, Hold On et I Feel Better. Ready for the Floor conclut un set intense d’une heure. Épuisé, j’entends au loin les beuglements de Missy Eliott et l’électronique monotonie des Subs. Il est temps d’ingurgiter une quatrième pinte et de rentrer.
Sur le chemin de retour, les plus alcoolisés titubent jusqu’au camping, d’autres s’écroulent directement sur la pelouse. Moi aussi je m’allongerai bien là mais je dois rejoindre la navette. Et puis il y a toujours ces foutus ballons Bob l’éponge… Il seront encore là le lendemain…
JOUR 2: « Libèrez Bob l’Eponge, libérez Bob l’Eponge ! »
Après avoir cauchemardé d’une éponge prénommée Bob ayant tellement gonflé qu’elle aurait fini par absorber la presqu’île de Malsaucy, Belfort, la Franche-Comté, la France, l’Europe, puis la Terre tout entière, je reprends mes esprits pour le départ de la deuxième session des Eurockéennes. Comme on pouvait le craindre, la maudite éponge flottait de nouveau au-dessus de nos têtes… Au secours !
17h15 Les Canadiens de Broken Social Scene sont sur la grande scène, devant un public qui accuse déjà le coup des excès de la veille et d’une nuit probablement plus qu’agitée au camping. Pendant le concert, certains s’endorment en plein soleil sur le gazon en se servant de leur sweat-shirt comme oreiller, les autres les enjambent allègrement, comme au lendemain d’une énorme cuite collective. Dommage pour le collectif de Toronto qui offre une prestation plus qu’honorable avec shoegazing et rugissements de Fender Jaguar, même si elle me semble un peu trop courte. Je flâne alors près des stands, une oreille à moitié attentive à ce qu’il se passe sur la scène chapiteau où se trouve Emilie Simon. Bâillements et ennui. Omar Souleyman, « une des légendes musicales de Syrie » joue en même temps sur la scène Loggia. Coup d’oeil sur le programme, sa musique est qualifiée d’« électro orientale » Pourquoi pas. Enorme déception. Trois hommes sur scène jouent une musique indigeste : le premier est occupé à balancer des samples, le deuxième joue un instrument oriental ressemblant vaguement à une mandoline qui n’aurait que quatre cordes et le dernier homme baragouine dans un micro avec effet mégaphone, façon orateur de fête foraine. Et tout le monde d’applaudir et de vouloir attraper le pompon. Je déguerpis, complétement désabusé par l’arnaque. En plus, je crois qu’un Bob l’éponge de baudruche m’a lancé un drôle de regard… Il est temps de fuir et de se réconforter avec une pinte.
19h10 Airbourne arrive dans 5 minutes sur la grande scène. En les attendant, un roadie s’égosille en lâchant des « Yeah ! » surjoués. Son quart d’heure de gloire terminé, les quatre Australiens commencent à jouer très fort, peut-être même trop fort. Le niveau de décibel est vraiment élevé mais n’est pas vraiment justifié, même pour des gratteux chevelus adeptes de riffs à 100 à l’heure. Pogos, slams, et tout le hard rock toutim… Le guitariste rythmique et le bassiste font tourner leur tignasse en même temps : leur dégaine et leur jeu de scène s’apparente à un mauvais remake de Spinal Tap. Joel O’Keefe grimpe sur une des structures métalliques qui longent la grande scène sans aucun filet de sécurité et se la joue Rémy Julienne, Sami Nacéri et Peugeot 406 en moins. Ça suffit à amuser la galerie, c’est déjà ça. Alors que je me croyais à l’abri du fléau Bob l’Eponge, un nouveau groupe tout aussi désespérant fait son apparition, les libérateurs de la Spontex 2D qui ont rapidement trouvé leur triste slogan : « Libérez Bob l’Eponge ! », scandé jusqu’à ce qu’une âme charitable daigne couper le cordon qui relie le ballon au gentil gogo qui a acheté le jouet le plus inutile du festival. Une deuxième pinte, vite !
20h15. Le chapiteau accueille les Français de General Elektriks. Funk, Korg et Gisbon SG, c’est un trio qui fonctionne assez bien. Le bassiste, t-shirt sans manche avec motif imprimé du drapeau kamikaze et instrument aux couleurs de la Stratocaster Frankenstein de Van Halen, en impose. Le batteur avec sa crête et sa cravate aussi. Une heure de concert vivant et fluide, sans ballon affreux ni pogo, me voilà requinqué avant d’aller écouter The Specials, les pionniers du Ska qui ont ravi Joe Strummer il y a maintenant plus d’une trentaine d’années, censés être une des têtes d’affiche de la journée. Le concert est agréable mais manque cruellement de punch…
22H30. La léthargie se poursuit pendant le show de The XX. Groupies adolescentes en émoi, les teenagers poussent pour se frayer un chemin jusqu’aux premiers rangs. Rarement l’engouement pour une prestation live inintéressante aura été aussi grand. Peut-être est-il préférable de subir ça que Sexy Sushi jouant à la même heure sur la scène Plage ? L’orage et la pluie font leur apparition à la fin du concert du trio popeux à l’esthétique Twilight et beaucoup de festivaliers rejoignent leur doux foyer improvisé sur le camping. Une fois l’orage dissipé, je me dirige vers la grande scène : The Hives y offre un show des plus plats malgré l’effort d’un jeu de scène à peu près divertissant. Une troisième pinte bue sur un banc en retrait de la foule me fait patienter jusqu’au concert de Ghinzu, apparemment locataire du festival sur un bail longue durée.
01h00. Les Belges s’installent derrière leur instrument avec un quart d’heure de retard. Le son des claviers noient un peu tout le reste, et les « Libérez Bob l’Eponge » commencent à me donner la nausée. The Dragon sauve la mise mais cela reste insuffisant pour me convaincre d’attendre une heure après leur concert pour rejoindre la navette de 2h55. Je quitte le chapiteau au bout de trois quarts d’heure de concert, dans la boue. Plus qu’une journée et Bob l’Eponge me foutra enfin la paix.
JOUR 3: Table ronde pour têtes au carré…
Dernier jour des Eurockéennes : entre coup de chaleur sur Malsaucy et ultime vision d’horreur d’éponge volante, agent gonzo au rapport pour un bilan mi-bière, mi-raisin.
Il est précisément 17h35, et les Wayfarer/marinières de Franche-Comté sont tous présents devant la Grande Scène pour The Drums, bien ravis de se coltiner 45 minutes de concert beauf-beauf. Sans parler du jeu de scène du chanteur tout gesticulant, le show est assez enfantin, à la limite de la mièvrerie. Première pinte à la fin du concert pour oublier et petit tour à l’espace presse dans la foulée.
En attendant une première conférence de presse avec les artistes issus des « Repérages », je lis des extraits de l’Est Républicain et du Monde des deux jours précédents, scotchés à la tente principale : « The Specials sans la magie », « Jay-Z l’homme le plus cher du festival », « Rêveurs, folk et rap hollywoodien aux Eurockéennes ». Quelques articles mentionnent la dangereuse éponge, un frisson parcourt mon échine. Je rejoins la tente placée près de l’étang pour la conférence. Le guitariste de Rien suivi d’un membre de Filamotsa et d’un autre de My Lady’s House s’assoient sur les fauteuils placés en face du public. Le jury responsable des « Repérages » s’installe lui sur les chaises : des DA, bookers, et autres attachés de communication, mais aussi Dominique Marie, la président de Ferarock – la plus grande fédération de des radios associatives rock de France et Rodolphe Rouchausse, le programmateur de la Cartonnerie, la SMAC de Reims. Rapides interviews des artistes puis des membres du jury. Ils sont tous « très heureux de leur choix » et décernent le prix Fabrice Ragris à Oi, récompensant le meilleur concert du festival. On enchaîne rapidement pour une deuxième conférence consacrée à un « bilan » de l’édition 2010 en compagnie de Jean-Paul Roland le directeur, des deux programmateurs, d’un responsable de Reporters Sans Frontières et d’Yves Ackermann le Président du Conseil Général du Territoire de Belfort. Super.
19h45. La conférence commence avec du retard, tant pis pour le concert de Julian Casablancas. Chacun y va de son petit commentaire, mais c’est surtout Jean-Paul Roland qui mène la discussion : « Cette édition est une réussite même si nous avons subi une petite baisse de fréquentation par rapport à l’année dernière. Notre budget global étaient de 5 millions d’euros et nous avons rempli nos objectifs même si nous n’avons rassemblé que 80 000 personnes contre 90 000 en 2009. Nos partenaires sont également satisfaits. Les stands écolos ont réussi à récolter de nombreuses signatures et c’est également le cas pour les membres de Reporters Sans Frontières et leur pétition de soutien à Hervé Ghesquière et Stéphane Taponie, retenu en otage en Afghanistan depuis maintenant plus de six mois. » Au bout d’une demi-heure, tout le monde quitte les lieux sauf quelques journalistes attendant fiévreusement la conférence de presse de Mika, à laquelle je préfère une deuxième pinte et le concert de LCD Soundsystem.
20h30. Le groupe de James Murphy commence à jouer devant un public très compact qui sue abondamment. Drunk Girls est tout aussi énervante sur scène mais la version live de Daft Punk is Playing At My House a de quoi exciter les plus sceptiques. Une heure sans Bob l’éponge vite passée, même si on peut regretter quelques temps morts. La scène Place accueille ensuite un des artistes les plus intéressants du festival : Woven Hand, groupe de blues psychédélique fondé par David Eugene Edwards, ex 16 Horsepower. Il est accompagné ce soir là par Muzsikas, un trio de vétérans connus pour leur maniement d’instruments traditionnels hongrois. Une fois sur place, surprise et légère déception : les trois musiciens ne sont mis à contribution que pour quelques interludes et ne participent pas à colorer les composition de l’américain. La démocratie participative en berne, le concert perd grandement de son intérêt. C’est d’autant plus dommage que la setlist est vraiment bien choisie entre les subtiles instrumentales de Blush Music et le chant rugueux de Ten Stones. À mes côtés est affalé un rasta amorphe avec serviette hygiénique, capote usagée et divers papiers d’emballage dans sa crasseuse crinière. Charmant.
23h00. Les kitschissimes Empire of The Sun sont sur la scène chapiteau et envoient leurs tubes à grand renfort de chorégraphies ridicules et de costumes fluos et bigarrés. Les masques en forme de tête d’espadon portés par les danseuses pendant Swordfish Hotkiss Night m’achèvent. Un festivalier esseulé portant une banderole du Conseil Régional en guise de cape et un bonnet de Schtroumpf me demande si j’ai vu son verre. Je passe mon chemin. Rapide encas et troisième pinte avant Massive Attack, sur la grande scène. Robert Del Naja chante pour le premier morceau devant une fosse qui se vide peu à peu : une grande majorité de festivaliers a décidé de quitter Malsaucy pour rejoindre les navettes avant le rush post-dernier-concert de festival ou suer encore une fois devant le Bloody Beetroots Death Crew 77. Martina Topley-Bird prend la place de 3D pour deux morceaux puis Grant Marshall se présente, chaudement applaudi. De Mezzanine à Héligoland, setlist impeccable. Sur les écrans défilent des messages engagés comme « Soutien aux humoristes Porte et Guillon » et un footeux alexandrin : « Va te faire enculer, sale fils de pute ! » Certains crient et dansent, d’autres sifflent mais personne ne reste indifférent, malgré la fatigue. Le dernier concert des Eurockéennes est très bon, et éclipse les faibles prestations précédentes. Et comme par magie, tous les ballons Bob l’Eponge se sont envolés…
9 commentaires
Merci pour cet article, trés bien écris, il nous fait vivre ce festival qui offre une peu de soleil dans la franche comté.
J’ai l’impression de le vivre,
merci
Quentin alias l’aubergiste
Sans doute voulais tu faire impasse sur certaines choses étant donné ton habituel manque d’engouement. Mais quelques détails plutôt importants ont été oubliés ou même alors erronés. Ce qui, tu l’auras sûrement compris, laisse un peu perplexe ceux qui ont pu vivre le festival, et montre un étourdissant manque de crédibilité.
Cependant, j’approuve certaines critiques à l’égard de groupes assez mauvais et extrêmement barbants.
Bien à toi.
Monsieur Ravenscroft :
– joue parfaitement son rôle de journaliste gonzo blasé n’aimant pas les festival(ier)s mais voulant bien y passer 3 jours s’il ne paye pas ;
– est très difficile dans ce qu’il aime soit environ 3 groupes sur les 75 du week-end (groupes qui heureusement coincident avec mes propres choix : black keys, general elektriks, massive attack – attention groupe NON gonzo !)
– passe suffisamment de temps à glander au village pro (et assez peu aux concerts) pour faire un critique rock crédible ;
– boit anormalement peu de bière ;
– affiche une obsession assez suspecte pour un personnage gonflable pourtant sans vocation sexuelle…
conclusion :
Pourra postuler chez Rock’n’folk si toutefois il fait l’effort d’une certaine concision.
Devra également accepter de laisser son cerveau en veille pour apprécier à leur juste mesure les plaisirs simples (Airbourne, The hives…)
😉
Ps : sans obligation de clic (ou alors faire une réaction au moins aussi détaillée) :
http://www.concertandco.com/critique-concert.php?s=mes%29+E+10
Comment peut-on écrire une ligne de critique relativement dépréciative à propos de « the hives » sans pour autant se scandaliser devant une merde infâme comme « sexy truc » ….?
Ah là, je suis bien d’accord…
@ jackie hitto Les Sexy Sushi valent à peine le coup d’être mentionnés alors pourquoi perdre son temps à les descendre ?
@ Philippe
– Votre amour pour les Dead Weather, Émilie Simon et les Hives a sûrement motivé votre choix du qualificatif « blasé », non ? Et oui, j’étais bien content d’aller aux Eurockéennes avec un pass presse, pas vous ?
– Vous êtes un peu dur : j’ai aimé 8 concerts sur 75 (j’ajoute Kasabian, Hot Chip (que vous avez détesté), Broken Social Scene (que vous avez malheureusement raté), Jay-Z et Foals)
– Qu’est-ce qu’un groupe « gonzo » ? Personnellement, je ne sais pas.
– Pour Bob l’éponge, je plaide coupable.
Merci Rory pour ce retour (avec lecture de ma prose) !
– En effet il y avait plus de trucs que j’ai aimé que vous (c’est peut-être un hasard statistique, certes), mais par blasé j’entendais aussi une certaine lassitude affichée vis-à-vis de votre prochain, en gros le festivalier jeunot /bruyant / alcoolisé / boblépongé…
Lassitude que je confesse ressentir parfois aussi mais que je me refuse à retranscrire dans mes chroniques (ie « c’est plutôt moi qui suis trop vieux pour ces conneries, qu’eux qui sont trop jeunes », puisque moi aussi j’étais déjà aux eurocks, post-ado bourré voire drogué et donc surement lourdingue, à 18 ans en 1994…)
– En effet le pass presse c’est sympa, par contre je trouve que le village pro est de moins en moins intéressant : il y a tellement de monde qu’il n’y a plus moyen de rencontrer qui que ce soit – impossible de mettre son poing dans la gu… à Basile Farkas comme j’en rêve plus ou moins, par exemple ;-))
Il y a encore 1 ou 2 ans, il me semble que c’était bien plus ciblé sur des « pros » par là-bas, là ça fait juste club des passe-droits et fils de…
– Groupe « gonzo », euh… assez confidentiel pour ne pas être descendu par Gonzai, mettons ? Massive Attack me paraît en l’occurence un peu trop mainstream pour être honnête…
keep on rockin,
Philippe
Je ne sais pas comment étaient les eurocks avant, mais je me suis rendu aux 3 dernières éditions ; et voir les même blagues (bob l’éponge) et les même hurlements (apéroooo) tous les ans, c’est vraiment déprimant.
Eh bien à ma première venue (au siècle dernier), le camping était gratuit (ie sans pass festival à présenter) et ouvert aux travelers/ravers/dealers de l’europe entière. 3 jours de rave et de défonce, et pas seulement au pastis chargé en camel-bag…
du coup sur le site aussi il y avait pas mal de gens très perchés(mais vraiment) qui me faisaient un peu peur, parfois des bastons assez violentes même. bref c’était probablement plus « dangereux »… mais j’étais moi même plus perché, j’écoutais moins la musique et je suis sûr que je braillais, certes pas « apéro » mais d’autres conneries…
Le secret ? se concentrer sur la musique : les importuns disparaissent.
par exemple une fois, PJ Harvey a joué eh bien, le croiriez-vous, elle a joué pour moi tout seul, les autres avaient disparu (oui, toi aussi). C’est bien la preuve.