Cinquante-deux ans après sa sortie, l’un des disques majeurs de l’un des plus arrangeurs français des années 70 refait surface grâce au travail de dépoussiérage opéré par le label Transversales, toujours aussi impeccable dans ses choix artistiques. Réédition le 20 juin, avec 5 titres inédits.
Voilà vingt ans et des poussières, Michel Colombier s’éteignait dans sa villa de Los Angeles à l’abri des lamentations. Victime d’un cancer, l’homme qui collabora avec l’arc-en-ciel de la pop française allant de Pierre Henry à Gainsbourg en passant par Polnareff laissait derrière lui une discographie inégale faite de collaborations hollywoodiennes (Purple Rain de Prince), de disques disco-solos épisodiques mais aussi de quelques grands moments de psych-funk à classer entre Vogue et la Motown; à commencer par Wings (1971), premier de ses grands albums américains au son ample et spacieux où l’on trouvait notamment Paul Williams de Phantom of the paradise.
Grand gentil devant l’éternel, Colombier est aussi ce compositeur de génie qui marquera également une partie des scores de bande originale des années 70 qui vaudront à la France son statut de leader des grilles harmoniques et des sons de basse pré Melody Nelson. Précisément ce qui vaut à la BOF de L’Héritier de Michel Labro sa réputation de musique de film meilleure que le film dont il est ici question, et dans lequel Belmondo tentait tant bien que mal d’incarner l’héritier d’un empire, non sans mal. Si le long-métrage s’avère toujours aussi pénible à regarder, les mélodies imaginées par Colombier restent à tomber pour qui sait s’émouvoir devant un gimmick de trombone.
Jamais réédité depuis sa sortie en 1973, le disque bénéficie aujourd’hui d’un retour au premier plan grâce aux deux savants fous à la manette chez Transversales Disques (Jonathan Fitoussi et Sébastien Rosat), avec une ressortie en vinyle contenant également les pistes de Tarot, un giallo composé la même année. Bonus : 5 titres inédits tirés du même film, et l’assurance d’entendre la meilleure section rythmique de l’époque, avec Jannick Top, Jean Schultheis et Claude Engel, aussi entendu – tiens tiens – sur le Melody Nelson de Gainsbourg.
Pour en savoir plus sur l’histoire paradoxale de Michel Colombier, c’est par ici. Et pour commander frénétiquement le disque réédité, c’est juste en dessous.
https://transversales.bandcamp.com/album/michel-colombier-lh-ritier
le morço di$ko sorti quo conodo il y sero ?
Dave Richmond à la basse sur Melody Nelson, pas du tout le son Yannick Top.
Faut bosser les dossiers les gars