21 avril 2025

Ian Gillan ou le mythe du hurleur magnifique

Crédit : Leonid Mamchenkov

Edsel a décidé de publier un coffret retraçant un épisode assez méconnu de la carrière solo du plus célèbre des chanteurs de Deep Purple : Ian Gillan. Son groupe Gillan sera entre 1978 et 1982 le véhicule d’une résurrection inattendue après une période de six années d’oubli. Ian Gillan sut revenir au premier plan, fermant la bouche à ses détracteurs qui ne virent en lui que la marionnette du guitariste Ritchie Blackmore, le génie qui rebondit brillamment avec Rainbow entre 1975 et 1984. Cette histoire valait bien quelques milliers de signes.

Ian Gillan est né le 19 août 1945 à Chiswick dans la banlieue de Londres. Il va grandir à Cranford entre une mère au foyer qui s’occupe de ses enfants et un père représentant de commerce qui bouge beaucoup. Il est par ailleurs amateur de musique, et jouera un grand rôle dans le développement artistique de son fils, qu’il voit comme celui qu’il n’est pas devenu. Ian Gillan devient fan d’Elvis Presley, et en conservera de nombreuses intonations de chant.
Il quitte rapidement l’école, forme son premier groupe nommé Garth Rockett And The Moonshiners. Il reprend les Shadows et tous les hits de l’époque, tout comme avec les Javelins par la suite. Episode Six à partir de 1965 est un peu plus professionnel, piloté par l’ancien manager des proto-Who nommé les Detours : Gloria Bristow. Le groupe se fait une belle réputation, et dans l’affaire, Gillan sympathise avec le bassiste Roger Glover. Les deux décident de tenter leurs chances pour une audition commune afin de remplacer le bassiste et le chanteur du groupe Deep Purple qui est sur le point de sortir son troisième album. Le guitariste Ritchie Blackmore souhaite abandonner le rock symphonique à la Vanilla Fudge pour une musique plus brutale et directe. Il encourage l’organiste Jon Lord à se mettre au diapason et à brancher son orgue Hammond sur une cabine Leslie et des amplificateurs Marshall, une grande première. Le résultat sera un son goudronneux d’une violence inouïe et dont « In Rock » est le témoin sonore le plus direct.

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Grâce à Deep Purple, la carrière de Ian Gillan fait un bond de géant. Grâce au talent de Gillan, celle de Deep Purple explose. Le groupe signe un tube avec Black Night, mais frappe aussi les esprits avec Speed King et surtout Child In Time, gigantesque morceau quasi-opératique de dix minutes dont la fureur doit beaucoup aux progressions vocales à plusieurs octaves de Ian Gillan. Deep Purple triomphe solidement en Europe après un éphémère succès américain avec sa précédente formation. Deep Purple joue plus dur, et l’assume. Et cela ne plaît d’abord pas aux USA, pour qui le nom du groupe appelle plus une musique pop. Jon Lord et Ritchie Blackmore ont développé une musique brutale, largement alimentée par la batterie féroce de Ian Paice et le jeu de basse plus brutal de Roger Glover. Ian Gillan se fait d’abord un peu chanteur pop, un temps même récupéré pour l’enregistrement de l’album de la comédie musicale « Jesus Christ Superstar » suite à sa prestation sur Child In Time. Mais le chanteur reste fidèle à ce groupe qui est train de l’emmener vers les cimes du succès.
Cependant, rien ne se passe de manière simple et confortable. Ritchie Blackmore est un homme caractériel, aussi agréable et drôle que rigide et prétentieux. Gillan cherchera longtemps les explications de cette bascule vers ce caractère sombre et éprouvant. Pour lui, elle se matérialisera un soir de 1970, lors d’une soirée dans l’appartement qu’ils partagent en colocation dans une excellente ambiance. Blackmore bascule de sa chaise et se cogne la tête sur le radiateur du salon. On rigole, enivré et enfumé, mais dès lors, selon Ian Gillan, Ritchie Blackmore ne sera plus le même.
Il y a sans doute des millions d’explications, qui sont autant valables pour Deep Purple, Black Sabbath ou Led Zeppelin : des problèmes de gestion d’argent, de management, des concerts trop gros, trop vite, et puis des conflits idiots entre anciens et nouveaux musiciens. Cependant, Deep Purple, de par ses origines de « super-groupe » pop axé sur Jon Lord et Ritchie Blackmore, sera un immense panier de crabes avec des conflits d’ego perpétuels sur l’écriture des chansons, la place sur la scène, la production…

Une lente plongée dans l’anonymat

Ian Gillan finit par annoncer avec presque un an d’avance son départ. Il accepte de faire la tournée de promotion gigantesque de l’album « Machine Head » en 1972, quasi-numéro un partout dans le monde, jusqu’au Japon. Mais il s’arrêtera en 1973 à la fin de la dernière tournée américaine, au bord de l’épuisement, ne supportant plus le caractère capricieux de Blackmore, devenu l’une des meilleures fines lames de la guitare dans le monde.

Il tente de prendre ses distances avec le monde de la musique après avoir encaissé un joli chèque, fruit de ses efforts depuis 1969. Il part d’abord vivre quelques mois à Paris, et profite de son relatif anonymat dans l’Hexagone ainsi que du fromage et du pain français. Il s’essaie ensuite dans l’hôtellerie, puis dans la fabrication de motos, mais la crise de l’industrie automobile anglaise achève ce second projet. Après avoir perdu pas mal d’argent, il retourne dans un domaine qu’il connaît en misant des fonds sur les Kingsway Recorders Studios en 1974.

Ian Gillan n’est désormais plus qu’un ancien chanteur de Deep Purple, presque autant oublié que son prédécesseur Rod Evans. Le monde du rock va alors très vite, et le désormais trentenaire fait partie du passé.

Nous sommes en 1975, et Deep Purple est devenu plus que triomphal avec le Mark III intégrant David Coverdale au chant et Glenn Hughes à la basse et au chant. Le groupe vend des millions d’albums aux USA en 1974 et 1975, et n’en a que peu à faire de la période Ian Gillan dont seuls subsistent en concerts quelques classiques comme Highway Star et Smoke On The Water. Cependant, le départ de Ritchie Blackmore en mars 1975 pour former Rainbow va rapidement déstabiliser la survie de Deep Purple, malgré l’excellent album avec Tommy Bolin nommé « Come Taste The Band ». L’histoire de Deep Purple se termine officiellement en juillet 1976 dans un maelström de drogues, d’alcool et de mort (un roadie en Indonésie en 1975 puis Tommy Bolin en décembre 1976).

Ian Gillan n’est désormais plus qu’un ancien chanteur de Deep Purple, presque autant oublié que son prédécesseur Rod Evans. Le monde du rock va alors très vite, et le désormais trentenaire fait partie du passé. Alors que Deep Purple agonise encore presque un an, Ritchie Blackmore a lancé son propre groupe Rainbow qui marche très fort en Europe et au Japon. C’est indirectement grâce au mauvais caractère de Blackmore que Gillan remet le pied à l’étrier en tant que chanteur. Roger Glover est devenu producteur, mais il s’est aussi lancé dans une comédie musicale rock nommée « The Butterfly Ball » sortie en 1974 en disque. L’une des chansons phares est Love Is All interprétée par Ronnie James Dio devenu frontman de Rainbow en 1975. Alors que « The Butterfly Ball » doit faire l’objet d’une interprétation live au Royal Albert Hall de Londres le 16 octobre 1975. Dio doit décommander sa présence à la dernière minute, car Blackmore lui a formellement interdit d’y aller. Glover va alors faire appel à son vieil ami Ian Gillan pour le dépanner et le chanteur retrouve alors les planches et le micro.

Il a coupé un peu ses cheveux, mais conserve ce visage enfantin qui ne se défigure alors plus sous la violence des cris vertigineux qu’il poussait sein de Deep Purple. Enregistrer un album solo lui fait envie. Il rassemble un aréopage de seconds couteaux du rock : Ray Fenwick à la guitare et ancien membre d’un line-up tardif du Spencer Davis Group, John Gustafson à la basse et qui compte Quatermass et Hard Stuff à son CV, le pianiste Mike Moran et l’ancien batteur de Elf, le précédent groupe de Ronnie James Dio, Mark Nauseef. Enregistré entre fin 1975 et 1976, « Child In Time » sort en juillet 1976. Comme son nom l’indique, le Ian Gillan Band a repris le grand classique de Deep Purple qui avait fait la réputation vocale du chanteur. Il s’agit d’un disque très éloigné du hard-rock. Le Ian Gillan Band pratique une musique rock progressive à la limite avec le jazz fusion. Il atteint une sympathique 55ème place en Grande-Bretagne, mais ce ne sera plus le cas par la suite. A partir de 1976, le punk arrive, et Gillan retrouve le camp des losers du rock avec son groupe fusion. Le succès se limite alors au Japon, qui porte une grande admiration pour Deep Purple et tous les projets de ses anciens musiciens. Island débarque le Ian Gillan Band en 1977, et « Live At The Budokan » ne sortira qu’au Japon sur le label local East World.

 Une résurrection musicale inattendue

En juillet 1978, Ian Gillan dissout officiellement le Ian Gillan Band. Il ne conserve à ses côtés que le claviériste Colin Towns, dont le jeu d’orgue est assez proche de celui de Deep Purple : Jon Lord. Le chanteur assemble un nouveau groupe avec Steve Byrd à la guitare, Liam Genockey à la batterie et John McCoy à la basse. Ce dernier a fait partie du groupe de jazz-rock Zzebra, mais il s’intéresse aussi beaucoup à la scène montante du nouveau hard-rock anglais. Il dépannera Paul Samson en tant que bassiste de Samson en 1977. Le nouveau quintette se retrouve aux Kingsway Studios, et ils enregistrent durant l’été un album publié en septembre 1978 sur le label japonais East World, donc uniquement distribué au Japon, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Le sort de Ian Gillan n’est pas très enviable à ce moment-là. Sa carrière de chanteur est au plus bas, et pour couronner le tout, il traverse un divorce avec sa première femme Zoé qu’il avait épousé en 1969.

L’album « Gillan » est un premier vrai pas vers le hard-rock, notamment avec des titres comme Secret Of The Dance, I’m Your Man ou Message In The Bottle (sans rapport avec The Police). L’album conserve cependant des teintes jazz fusion par-ci par-là, comme sur Bringing Joanna Back. C’est un très bon disque, avec de belles surprises sonores comme Abbey Of Thelema. Le disque n’a évidemment aucun succès en Europe, puisqu’il n’y est pas vendu. Malgré cela, Ian Gillan tente de faire son retour. Il est à l’affiche de l’édition 1978 du Festival de Reading avec son nouveau groupe, appelé encore Ian Gillan Band par erreur. Le quintette se produit en plein après-midi du dimanche, l’un des jours les moins favorables, une partie du public faisant ses sacs pour rentrer avant de reprendre le travail lundi.

Le sort de Ian Gillan n’est pas très enviable à ce moment-là. Sa carrière de chanteur est au plus bas, et pour couronner le tout, il traverse un divorce avec sa première femme Zoé qu’il avait épousé en 1969. Pendant ce temps-là, Ritchie Blackmore continue de faire monter son Rainbow et frappe à la porte des USA. Roger Glover est désormais un producteur réputé (Nazareth, Judas Priest…). Quant à David Coverdale, il a fondé un groupe de hard-blues nommé Whitesnake dans lequel s’est joint Jon Lord, et que le batteur historique de Deep Purple, Ian Paice, ne va pas tarder à rejoindre aussi.

A Noël 1978, alors que Ian Gillan reconduit ses derniers invités, il aperçoit dans la neige une silhouette noire avec un chapeau de sorcier debout aux côtés d’une Mercedes noire au moteur tournant. Il s’agit de Ritchie Blackmore. Après l’avoir convié à entrer, le guitariste lui propose de devenir le nouveau chanteur de Rainbow après le licenciement sec de Ronnie James Dio. Blackmore veut percer aux Etats-Unis avec un hard-rock plus mélodique. Il sait que Ian Gillan n’est pas en très bonne posture commerciale, et que sa musique est en fait assez ouverte à d’autres horizons que le hard-rock. Par ailleurs, Roger Glover est sur le point de rejoindre Rainbow à la basse. Secrètement, le guitariste souhaite coiffer au poteau Whitesnake en nombre d’anciens membres de Deep Purple, et faire de Rainbow le seul digne descendant du grand groupe pionnier du hard-rock. A la grande surprise du guitariste, Ian Gillan refuse poliment mais fermement. Il veut poursuivre sa propre voie, et voir où cela doit le mener. Mais ce soir-là, les deux hommes font la paix, se racontant de vieux souvenirs et riant de bon coeur à leurs idioties passées.

Gillan le groupe trouve un batteur stable en la personne de Mick Underwood, qui a fait partie de Episode Six avec le chanteur. Mais surtout, le groupe intègre un drôle d’animal à la guitare. Bernie Tormé est un jeune guitariste irlandais fasciné par Jimi Hendrix, Jeff Beck et Rory Gallagher. Il a monté un groupe avec McCoy au milieu des années 1970 avant de former son Bernie Tormé Band qui va réussir à se frayer un chemin dans les premières parties punk de 1977, notamment avec les Boomtown Rats et Generation X. C’est un petit prodige de la guitare, volubile sur scène : il est parfait. Gillan se met à décoller brusquement lors d’une grande tournée anglaise. Le groupe joue alors du pur hard-rock, et notamment de nouvelles compositions inédites qui font mouche. Lors des trois soirs au Marquee de Londres, Gillan est rejoint en rappel par Ritchie Blackmore, et tout le monde reprend Smoke On The Water. Ce petit buzz permet de remettre en lumière la carrière du chanteur.

Mr Universe

Gillan, un groupe bankable

Ian Gillan vient de revenir d’entre-les-morts du business du rock. Il montre des signes d’un succès qu’il n’avait pas prévu. D’abord, il n’a pas réalisé qu’il n’est plus le frêle jeune homme aux traits juvéniles de ses débuts. Il n’en a plus la silhouette non plus. Il s’est un peu épaissi, et semble boudiné et mal fagoté dans ses pantalons, ses tee-shirts et ses gilets de scène. Il a laissé sa tignasse poussée comme dans le passé, mais ses cheveux longs et souples ne décorent plus le portrait d’un jeune homme frais. Il a désormais une tignasse raide et parfois hirsute sur un visage un peu bouffi par l’alcool. En 1980, Ian Gillan a trente-cinq ans, et bascule dans les hommes d’âge mûr.
Au printemps 1980, en pleine consécration de la New Wave Of British Heavy-Metal, Gillan retourne en studio pour enregistrer aux Kingsway Recorders l’album « Glory Road ». Il sort le 8 août 1980 et atteint le 3ème place des classements britanniques. Après avoir assuré la tête d’affiche du vendredi lors de l’édition 1980 du Festival de Reading qui sera l’une des consécrations de la NWOBHM, il bat le pourtant excellent « Ready’N’Willing » de Whitesnake, n°6. Il taquine par ailleurs musicalement ces derniers lorsque Tormé se permet un peu de slide-guitare bluesy aux entournures de certains morceaux. Gillan devient l’un des grands groupes de hard-rock anglais au milieu de la nouvelle génération et adoubé par elle au même titre que Motörhead, Budgie, Judas Priest, Thin Lizzy et UFO. Gillan a désormais son trio d’écriture composé de Ian Gillan, Bernie Tormé et John McCoy, avec de fréquents apports de Colin Towns dans les arrangements, sa spécialité. Gillan conserve pourtant quelques particularités d’écriture héritées de leur passé progressif ou jazz-rock. Sur Time And Again, le groupe joue avec les textures et les sonorités, allant de la slide blues au minimalisme de clavier proto new-wave.
L’atout principal de Gillan est son guitariste. Bernie Tormé sait se fondre dans un groupe, mais il apporte une turbulence à la guitare dans ses solos, ses introductions ou ses riffs qui annoncent en fait Randy Rhoads dans le Blizzard Of Ozz d’Ozzy Osbourne. Il sera d’ailleurs recruté pour quelques dates en 1982 dans le groupe de tournée de ce dernier, et on lui proposera le poste titulaire, qu’il refusera. Bernie Tormé fait des étincelles dans Gillan depuis « Mr Universe », et c’est véritablement lui qui emmène le groupe. C’est aussi lui qui sauve la carrière d’un vieux chanteur de hard-rock dépassé par la mode, finalement exactement comme Randy Rhoads avec Ozzy Osbourne. Colin Towns reste indispensable dans l’écriture comme dans le son général, et continue d’apporter un côté progressif qui flirte avec le hard-rock mélodique à la Boston, Journey et Foreigner. On The Rocks est un bon exemple de cette approche.

Une triste débandade

Gillan retourne aux Kingsway Studios pour accoucher de « Magic », un nouvel album très hard-rock. Les compositions sont encore signées largement par le duo Gillan et Towns, avec l’aide de McCoy et Gers. Les tensions sont palpables au sein du groupe, et elles se traduisent dans les textes du chanteur, qui évoquent à mots à peine couverts les problèmes relationnels et matériels sous-jacents dans la formation. Le groupe effectue une tournée britannique qui s’achève avant Noël le 17 décembre 1982 à la Wembley Arena. Peu de temps après ce concert, Ian Gillan annonce unilatéralement et sans en avoir parlé à ses musiciens qu’il doit se faire opérer de polypes aux cordes vocales et prendre du repos, ce qui implique la séparation du groupe Gillan.

La nouvelle va évidemment fortement contrarier les musiciens de Gillan qui s’étaient fortement impliqués dans la formation et avaient permis au chanteur de revenir au premier plan après plusieurs années d’oubli. Janick Gers va retrouver le succès au sein d’Iron Maiden en 1990, McCoy sera de plusieurs projets heavy-metal dont Mammoth.
A peine trois mois après l’annonce de la dissolution de Gillan, Ian Gillan rejoint Black Sabbath après avoir accepté le poste un soir de beuverie avec le guitariste Tony Iommi et le bassiste Geezer Butler. L’aventure ne va pas être de tout repos, entre l’enregistrement croquignolesque, la pochette affreuse, le mixage foiré, et la tournée mondiale qui inspirera fortement Spinal Tap avec son décor gigantesque qui ne rentre pas dans les salles de concert européennes ou le nain censé représenter le bébé diabolique de la pochette pendu au-dessus de la scène. Mais cet album et cette tournée permettent à Ian Gillan de faire son retour au premier plan de la scène heavy-metal mondial.
C’est le dernier coup d’échec qui va conduire à la reformation de Deep Purple début 1984. Gillan revenu au premier plan, le chanteur est en position de négocier favorablement son retour face à un Ritchie Blackmore dont le Rainbow n’arrive pas vraiment à percer aux USA. Quant à Lord, il vient de quitter Whitesnake, et Paice assure la batterie chez Gary Moore. Les musiciens se disent alors qu’ils pourraient se relancer ensemble. Ce sera un retour gagnant avec l’album « Perfect Strangers » et l’immense tournée mondiale qui va suivre et qui durera plus d’un an.

McCoy fera survivre l’héritage du groupe Gillan en publiant des compilations d’inédits et de prises alternatives sous le nom de « The Gillan Tapes ». Edsel vient de sceller l’histoire de cet épisode de la carrière du chanteur de Deep Purple dans un beau coffret de sept disques réunissant tous les albums et les inédits publiés par McCoy. On redécouvre un groupe très intéressant, proposant un hard-rock enveloppé de tournures progressives liées à l’écriture de Colin Towns. Ian Gillan sortira de temps en temps un album solo, mais sa carrière se fera désormais au sein de Deep Purple dont il fait toujours partie à 80 ans.

Ian Gillan // 1978 – 1982 // Chez Edsel records
https://www.demonmusicgroup.co.uk/catalogue/releases/gillan-1978-1982-7cd/

IMWAN • [2025-02-14] Gillan "Gillan: 1978-1982" 7CD box set (Edsel UK)

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