Lycéen, je me suis pris de passion pour Deep Purple. Nous étions au milieu des années 1990, et le groupe était à l’époque un dinosaure agonisant dont le guitariste-miracle Ritchie Blackmore venait de claquer la porte pour la seconde fois de son histoire. Déjà doté d’un caractère à aller régulièrement à contre-courant, je n’écoutais pas ce qui passait à la radio à l’époque : Nirvana, Metallica, U2, Rage Against The Machine… Je préférais le vieux son organique. Les Who et Led Zeppelin étaient alors mes favoris. Deep Purple en sera rapidement un autre, ébloui par la férocité de l’orgue Hammond goudronneux de Jon Lord, la guitare furieuse de Ritchie Blackmore et la batterie diabolique de Ian Paice.