A quelques jours du printemps, et alors que les jupes raccourcissent aussi vite que les jours rallongent, Gonzaï découvre tou(te)s les fil(les) avec des programmations naturistes, qui ne manquent pas d’Air. A l’affiche le vendredi 12 avril à la Maroquinerie, Tomorrow’s World, Yeti Lane et Ricky Hollywood, puis le vendredi 19 avril direction les Trinitaires de Metz pour Publicist et Plastobeton. De l’amour, de la sueur et des synthés, c’est le sacre du printemps.

Chez Gonzaï, on aime bien la biodiversité. Après avoir ratiboisé la scène garage ces derniers mois avec JC Satan, Jack of Heart, Frustration ou encore Crash Normal et joué au jeu des sept familles avec les psycho-barrés Silver Apples, Faust et Matmos, on s’est dit qu’une petite virée sur le Love Boat ne ferait de mal à personne, et qu’un peu de pop bronzée s’imposait pour redonner des couleurs à tout le monde.

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GONZAÏ XIV LE 12 AVRIL À LA MAROQUINERIE (ÉVENEMENT FACEBOOK ICI)

Pour cette quatorzième édition des soirées Gonzaï, ça va swinguer sur les circuits imprimés avec sur le ponton de notre bateau ivre trois groupes français qui voient l’avenir, non pas dans les boules de cristal, mais dans les cristaux liquides. A l’affiche et pour le prix modique de 10 € en réservant votre place avec un gentil mot à desk@gonzai.com :

TOMORROW’S WORLD, réunion de JB Dunckel de AIR et de Lou Hayter (New Young Pony Club), pour une release party sous le signe des lasers futuristes. Dans l’album éponyme à paraitre le 8 avril, le duo looké s’immerge dans un projet darkwave-pop, dans un monde où les textures, les refrains et les mélodies copulent joyeusement en sous-vêtements. Rendez-vous ce soir pour une release party en apesanteur, garantie sans Sexy Boy en rappel.

YETI LANE, grande promesse de la pop pileuse française, qui revient un an après la sortie de « The Echo Show ». Né non pas dans les affres d’une débâcle mais dans les plis d’une effusion créative avec feu Cyann & Benn, Yeti Lane est une nouvelle aventure qui oscille entre vintage et modernité. Un an après la sortie remarquée de leur dernier disque en date, Yeti Lane viendra ce soir rappeler à votre bon souvenir que ses chansons pop piochent dans le psyché pileux. Voici venu le temps des barbes, pas à pas.

RICKY HOLLYWOOD, crooner de ces dames qui après avoir longtemps accompagné La Féline ou Poster Moderne décide enfin de voler de ses propres ailes. Derrière son physique chétif, Stéphane Bellity cache des dizaines de chansons belles comme des démos d’adolescents, à l’image de son hit des plages L’amour peut-être, feat Arne Vinzon. Ricky Hollywood, c’est un quotidien merdique qu’on sublime comme on peut avec le synthé posé sur les genoux, entre la facture de gaz à payer et la nana qui ne rappelle pas. Il y a du Dondolo chez Ricky, du Julien Baer aussi. Plus que jamais, on se dit que le Hollywood de Ricky, c’était avant tout la fraîcheur de survivre.

GONZAÏ PARTY LE 19 AVRIL AUX TRINITAIRES DE METZ (ÉVENEMENT FACEBOOK ICI)

TRINITAIRES

Le vendredi 19 avril aux Trinitaires, ça transpire plus fort que dans le slip d’André Agassi avec une soirée où on n’est pas là pour beurrer les tartines. Ce soir pour nous faire du bien, l’incroyable Publicist de retour en Europe pour faire danser les jeunes avec sa disco poilue, mais aussi Plastobeton de retour à la maison avec sa no-wave fracassée, avec en plus la réédition de son disque « Glam Mort » en vinyle. Comme l’entrée est libre, t’as pas d’excuses pour venir shaker ton Malek Booty.

PUBLICIST: Batteur du groupe américain culte Trans Am, Sebastian Thomson joue désormais en solo une disco-kraut à placer entre le groove de Chic, la transe de Zombie Zombie et l’électro de chez DFA. Certainement plus influencé par Giorgio Moroder ou John Carpenter que par Cerrone ou Kool & the Gang, l’homme-orchestre joue des odes à la débauche qui ont autant à voir avec le nightclubbing contemporain qu’avec les sacrifices païens, le tout pratique en peau de bête, torse nu et chaine en or autour du cou. Publicist c’est la nouvelle révélation new-yorkaise, avec un revival en claquement de platform boots qui donne même aux losers des airs de Travolta survoltés.

PLASTOBETON : Sur le fil du rasoir, urbain mais pas métal, Plastobeton colmate toutes les brèches. Formation no-wave électronique originaire de Metz, voilà un groupe mutant, sorte de monstre Frankenstein crée avec des bouts de Scorpion Violente, The Dreams et The Feeling of Love à l’intérieur. Synthés distordus, rythmiques machinales fracassées et chant incantations du prêcheur Sid Kraljevic, Plastobeton est certainement le groupe le plus passionnant de la Grande Triple Alliance Internationale de l’Est. Leur album « Glam Mort » (cd-r, 2004) vient d’être réédité en vinyle par Tanzprocesz et eurochoc productions.

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