Il fut une époque bénie où pour entrer dans la légende, Brian Jones avait opté pour la piscine. Chet Baker pour quelques speedballs. Euronymous était juste resté chez lui au mauvais

Il fut une époque bénie où pour entrer dans la légende, Brian Jones avait opté pour la piscine. Chet Baker pour quelques speedballs. Euronymous était juste resté chez lui au mauvais moment. Aujourd’hui, vivez avec votre temps. Prenez une longueur d’avance. Oubliez Trent Reznor et redevenez un dieu vivant. Pour un autre direct to fans, osez le risque du priapisme.

Pénétrées par la robotique, les années zéros ne tolèrent aucun romantisme. Ce qui vient de bouleverser en profondeur notre vision des belles morts s’appelle Emily Howell. C’est une compositrice, mais c’est un programme. David Cope en est le père, il est professeur de musique à l’université de Californie, Santa Cruz, et compositeur. Cope, en panne dans les 80s, cherche un coup de main informatique. Sa musique, Emily l’écrit maintenant pour lui à la force des algorithmes, une nouvelle menace pour les rockeurs. Son invention fait grincer des dents et que l’on y réfléchisse dans un sens ou dans l’autre, il invente le summer of love de la GenY. Au-delà des regrets, il n’y a plus qu’une question à se poser. Si Terminator court-circuite Emily Howell dans les coulisses, apporte-il du sang neuf au circuit bending ? Ca, sans oublier la première des 3 règles de la Robotique d’Asimov :

« A robot may not injure a human being or, through inaction, allow a human being to come to harm ». Ce serait con de s’amocher et d’être un énième oublié de l’Histoire.

Comme le rock’n’roll avec les premiers déhanchés d’Elvis, la robotique s’est popularisée avec quelques coups de bassins maladroits de robots jouant au foot pour la coupe E=M6 quand les bleus suaient pour la France en 98. Déjà vous étiez menacés, puisque les sportifs faisaient plus rêver qu’un quelconque accord renversé dans le bol de chattes du premier rang. C’était aussi le moment ou Pfizer inventait la pilule magique censée redorer le blason des impotents. En pleine french touche avec vos guitares, vous jouiez dans la même ligue ou presque. Aujourd’hui, c’est un prof qui vous met à l’amende mais vous montre la voie, car la solution est à portée de mains et c’est encore plus simple que de râler contre ce qui semble être en définitive le futur de nos mythes.

La rencontre entre l’organique et la technologie qui définit un cyborg se conclut en trois phases. Restauration d’une fonction perdue. Normalisation. Amélioration.

A la fin d’A Cyborg Manifesto, Donna Haraway en 1991 choisit son camp et sera une cyborg plutôt qu’une déesse. Plus tard, d’autres universitaires comme Annie Potts argumenteront pour conclure qu’après n’importe quelle absorption de médicament ou drogue, nous étions tous des cyborgs, même un peu bâtards. Si vous êtes guitariste, vous pouvez être un cyborg ET ne pas avoir peur de ne plus faire fantasmer le premier rang face au sex-appeal d’Emily Howell. Let The Dance Begin, ou quand le présent rencontre les vieilles mythologies qui s’enfilent backstage. Choisissez votre camp vous aussi, développez votre meilleur atout, prenez le risque et devenez un rétro-cyborg attrapant à deux mains sa virilité pour la cracher à la face du machinisme. Pour une liste de 06 aussi longue que votre phallus, rebranchez les guitares et voyez avec votre daron parce que la nouvelle drogue du rock’n’roll s’épelle V.I.A.G.R.A.

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