Cher papa,
Je t’écris cette carte postale depuis la Croatie où je passe du très bon temps. Oui, la Croatie, là où des festivals se remplissent presque exclusivement d’Anglais venus chercher le soleil méditerranéen dans des festivals à la programmation incroyable. Le Dimensions festival est un de ceux là, qui précède le Outlook sur le même site.
Sérieusement, je comprends les gens qui ont fait tout ce chemin, il y a des gens qui ont conduit depuis l’Angleterre, la Suède… Mais tout y est tellement parfait. Si les Anglais avaient un spring break, il ressemblerait à ça : toujours ce côté colonisateur de la tête un peu désagréable (il n’y a vraiment aucun croate, à part quelques dealers), mais toutefois bien moins vulgaire dans la forme. Et c’est peu dire, car faire jouer la programmation électronique la plus pointue, dans le cadre le plus idyllique – une ruine de château comme terrain de jeu pour les scènes, à quelques pas de la plage pour le camping-, ça relève vraiment du diabolique.
Du coup, on passe nos journées à flotter dans l’eau, ou à écouter les concerts parfois bien, souvent chiants (seul bémol de la semaine) programmés sur la plage. La nuit en revanche, rien à redire, je n’ai pas vu une chose qui m’a déplu. Beaucoup de DJ set donc, à la tête desquels je retiendrai l’obscur DJ Stingray, le violent Greg Beato ou la scène groovy de la dernière nuit où se sont relayés Floating Points, Jeremy Underground et Motor City Drum Ensemble. Peu de lives donc, mais tous incroyables ! Rien que l’ouverture par Roy Ayers après laquelle j’aurais pu aller me coucher tout de suite… si n’avait pas suivi tout le reste. Idem pour les lives de Jessy Lanza et Laurel Halo, qui n’ont rien de plus en commun que d’être des filles qui tripotent des machines, mais qui font de l’excellente musique.
C’est le paradis ici, vraiment: je te laisse voir ça sur les photos.