Identité: Black Mail. Moyenne d'âge: trentenaire. Motif du délire: l'enregistrement de l'EP "She's crafty" dont un morceau-titre terminé avec une perceuse, manière ou pas de pointer d'emblée la dimension Castoramesque de ce groupe français. « Artisans, s'il te plait ». Voici l'interview foutraque.

BlackMail c’est trois zigues – Sylvain, Stéphane, François –  et trois pistes sur un premier EP. Plus loin c’est Miracle America avec quelques effets flippants qui claquent psssht pssshhhht, comme une boule de flipper sur la plaque chauffante. She’s Crafty puis Miracle America, soit l’alternance voix grave à la Ker («ça, je l’aurais rayé ») et aiguë du plus bel éphèbe (« bah non, c’est parce que c’est pas le même chanteur ! ») : d’accord, mais encore ? Musique pour la cage thoracique ? Parrainage de Ker (le label Yuk-Fü et les deux remixes de She’s Crafty) ? « Non ». Whisky Japonais ? « Par extension, Bourbon. » Okay.
Qui dit BlackMail, dit piste noire, comme celle qui part de la Maroquinerie jusqu’au retour sur Terre. Ca tombe bien : c’est pile là où j’ai rencard. Première partie dans le jardinet cossu du Menil’ montant, place que n’aurait pas renié Sisyphe. C’est là et au même moment que se déroule la première soirée Gonzaï 2012. Et, si les trois lascars ne figurent pas sur l’affiche, c’est avec eux que j’ai rendez-vous en direct live, pour , littéralement, jouer ou, mieux, se déjouer des questions posées mais sur la table. Et surtout, exceptionnellement, lues par les concernés !  Bester : « Mais c’est quoi, ces fiches ? Les questions ??? Tu les as donné aux musiciens ? Mais faut jamais faire ça ! C’est interdit de faire ça !!! ». Façon formulaire de présentation ! Histoire d’en savoir plus ou d’en savoir encore moins. Breaks interminables, réponses lapidaires, expédiées ou esquivées, esquissées en soupires, gais comme des pinçons : « on est pince-sans-rire, profites-en ! ». Sifflés quelques verres là-haut sur la colline, j’en profite : la suite, le commencement et la fin, maintenant, interview bêtisier.

Sylvain, tu fais déjà parti de This Is Pop et de Beat Mark. Pour ce dernier, tu disais que, à la base, ça devait sonner comme Swell Maps. Alors BlackMail, à la base, ça devait sonner comment ?

Stéphane : Rien de défini en tant que tel, à part cette « contrainte » : pas de guitares (et encore… on en avait quand même foutu au début !). En revanche, la volonté d’avoir un rapport avec les machines en coupant le processus de création de l’ordinateur. Qu’il soit juste un magnéto, quoi. C’est du 8 pistes à K7, il y a 7 pistes, une non utilisée, cassée, elle crachote. Là on a une bonne moitié d’album quasiment, avec cette contrainte constante tout juste évoquée.

C’est quelqu’un qui m’a dit « geeks du synthé »…

Stéphane : C’est vrai, c’est pas vrai. On utilise un seul synthé (Korg MS-10). Des fans, oui, parce qu’on l’aime passionnément, et non des geeks parce qu’on n’y pipe rien à comment ça marche. Le refus d’apprendre pour justement rester fans. A partir du moment où tu sais trop comment les choses fonctionnent, tu ne peux plus… Et on aime bien être dépassés par ce qu’on fait. Je le conseille à tout le monde, vraiment, un mec qui a des problèmes de couple ou dans son boulot, il se met de petites séquences de 808, il se détend tout de suite.

Vous vous voyez comme un mix entre Bo Diddley et Underground Resistance. La conciliation du rock’n’roll originel symbolisé par le premier et le modernisme électronique avec les seconds. Sans compter sur l’éclectisme de BO, plus le fameux Diddley Beat utilisé par un paquets d’artistes.

Stéphane : Alors Bo Diddley = premiers morceaux dansants et effectivement diddley beat. Underground Resistance pour le son synthétique, un peu rêche fait que ça revient plus logique de les citer eux plutôt que Daft Punk. Puis on a décidé de jouer la carte des visages cachés sur les photos. Surtout François est archi fan d’Underground Resistance, donc citation non usurpée.

François : C’est vrai.

Le point commun entre Underground Resistance et Bo Diddley, c’est que ce sont des artistes Noirs (majoritairement pour UR). BlackMail, est-ce que comme Nino Ferrer, vous voudriez être Noir ?

François : Pour celle-là, on passe.

Stéphane : Ah ! Black Mail, dans la chanson des Runaways, ça veut dire «chantage».

Pour rester sur ces deux référents, Diddley et Underground gagnent à juste titre le statut de précurseurs. Diddley dans plusieurs domaines, Underground Resistance pour la techno… Question difficile : quelle musique reste-il à créer aujourd’hui, en 2012 ? En France, quelle musique reste-t-il à jouer ?

Sylvain : C’est hyper dur ! Après, Diddley et UR, c’est vraiment deux absolus, quoi : entre les deux, tu peux naviguer. Alors, euh, j’ai pas bien compris la question.

On la garde.

Stéphane : C’est pas mal ça. Une belle accroche.

Sylvain : C’est quoi la question ?

Dans l’EP, il y a le remix des deux groupes de Nicolas Ker, vous êtes sur le même label que celui qui a sorti « In Crowded Subways » avec Nicolas Ker… Y a pas assez de bons groupes en France pour avoir envie d’en créer autant ?

François : Il y a quand même des bons groupes en France, heureusement. Regarde, tout à l’heure, à côté de nous, Magnetix.

Stéphane : Y en a au moins 5.

François (en même temps) : Mine de rien.

5000 ?

Stéphane : 5 !

Lesquels alors ?

Stéphane : Je sais pas, je te pose la question justement !

Tous les groupes de Nicolas Ker, déjà, ce qui fait environ 18.

Sylvain : Tout ce qui tourne autour de Born Bad, quand même, c’est pas mal.

Pan European, ça vous parle ? Etienne Jaumet ?

Stéphane : Ah ouais, j’aidéjà joué avec Married Monk !

Ah bon ? Pas mal le featuring avec Vincent Mc Doom…

François : Ah mais voilà, c’est lui qui t’a remplacé !

Sylvain : Mais c’est un peu un principe de base chez Gonzaï de dire qu’il se fait pas grand chose de bien en France, non ?

Ah non pas du tout, c’est pile le contraire.

Stéphane : Sylvain, comment vis-tu cette schizophrénie ? – je vois la question d’après qui se pointe.

BlackMail : AHAHAHAHA !!!

Sylvain, il paraît que tu chantes du Booba sous la douche ?

Stéphane : Ptain mais c’est vrai que c’est le chanteur, Sylvain !

Je me faisais la remarque récemment : la plupart des meilleurs groupes de rock français, au sens large du terme, chantent en Anglais, contrairement aux groupes de rap français qui n’exploitent que la V.F !

François : En même temps, ça n’aurait pas de sens.

Stéphane : Et Téléphone, c’est de la merde ?

Oui.

François : J’aimais bien Corinne, enfin, quand j’étais petit.

Corinne Charby aussi ou pas ?

François : On est très bons au flipper, fais attention.

Vous savez qui a composé cette chanson, vous ?

François : Guy Carlier ? 

Non, c’est moins une blague quand même dans l’idée. Ca commence par un C.

Stéphane : Christophe.

François : Bah voilà, Christophe, un mec qui fait du hip hop en français, et qui s’en sort bien, c’est lui.

Bah non, il chante.

Sylvain : Mais si on veut élaborer une théorie : de la même manière que quand le rock est arrivé en France avec les yéyés, ils chantaient en Français. Ca a pris 30 ans pour qu’ils chantent en Anglais. Si ça se trouve, dans 30 ans, dans le rap, ils chanteront tous en Anglais. (Disons 10 ans – NDA Post-interview).

Stéphane : Yeah !

Bon, concentrons-nous maintenant sur l’artwork de Sylvia Tournerie. Très belle pochette, les cheveux font croire que c’est une nana alors que si on regarde les mains, on dirait plutôt un mec. Qu’est-ce que c’est que cette embrouille ?

François : J’ai pas fait attention aux mains.

Les mains, on croirait vraiment un curé.

Sylvain : Là on est encore dans la confusion des symboles.

Et la croix à l’envers… Est-ce qu’il y a une part de mysticisme chez BlackMail ?

Sylvain : On pourrait parler d’occultisme.

D’ésotérisme aussi ?

Stéphane : Une première lecture, un peu humaine : She’s Crafty, Elle est maligne, cette personne qui part à sa communion, qui doit fabriquer sa croix de prière elle-même et qui, dans l’excitation et le mouvement, la met à l’envers, moi, ça me fait hurler de rire, j’aime beaucoup.

Ah c’est de l’humour alors ?

Stéphane : C’est le niveau 1. Le niveau 2, peut-être que Sylvain t’en parlera mieux. L’occultisme, la désacralisation des choses… Est-ce que c’est pas une façon de dire non ?

Pourquoi vous avez choisi une croix à l’envers ?

Stéphane : Si elle avait été à l’endroit, ça aurait été moins drôle. Peut-être pour tordre la réalité. Mais ça reste un détail.

Seul le détail compte.

C’est pas grand chose quand même.

C’est important.

Stéphane : Bah sur Photoshop, c’est vite fait !

Kingdom Come, la voix en background total et le son élaboré pour être un peu dégueu… On sent quand même chez vous la volonté d’aller vers un son assez crade. Sur scène, BlackMail, ça donnerait quoi ?

François : Si live il doit y avoir, ce sera forcément très court.

Stéphane : Quand on aura bu 1 litre de whisky chacun, on maîtrisera peut-être plus grand chose.

François : Ce qui est bien, c’est qu’on n’a pas d’ordinateur. On se définit des territoires. Mine de rien, bien que ce n’est pas ce dont on avait envie et ce vers quoi on tendait, on fonctionne assez comme un groupe de rock, chacun a une fonction.

Sylvain : Tous d’accord pour les concerts courts : il vaut mieux frustrer que lasser.

François : Kingdome Come euuuh super titre. La voix passée à l’envers…

Comme la croix.

François : Voilà et un peu ralentie, histoire que ça donne cette sensation de flottement.

Le clip de She’s Crafty ?

Stéphane : Froid et psyché.

François : On l’a fait dans la cave avant qu’elle devienne une cuisine.

Stéphane : On voudrait encore plus de fumée sur le prochain.

Pour qu’on n’y voit encore plus rien !

François : Voilà, avec des clignotements derrière qui te tapent encore plus la rétine.

Sylvain, avec This Is Pop, vous avez repris Toxic de Britney Spears. Toxique, c’est un peu le terme qui colle à BlackMail d’une part et, de deux, est-ce que vous pourriez reprendre Christina Aguilera ?

Stéphane : Moi je voterais contre.

Sylvain : Mais c’était pas une blague hein Britney Spears !

Stéphane : Et vraiment bien, la production. Des producteurs italiens, il me semble.

Sylvain : Euh Suédois, je crois.

Stéphane : Europe. J’étais bon sur l’Europe.

Les concerts du Rdm écrivent sur vous : « Les Meteors sont de retour et ils ont acheté des synthés »… Il y a le remix psycho par Diplomatic Shit de She’s Crafty. Quel est votre rapport au psychobilly ?

François : 86/87, juste deux ans.

Stéphane : Moi dès que le hard rock est arrivé dans le psycho, j’ai détesté.

François : Le premier Wampas, génial, Tutti Frutti.

Stéphane : Les Cramps, tip top classe, rien à redire.

Einsturzende Neubauten et l’attaque aux marteaux piqueurs d’un mur du centre Pompidou (en 1982, premier concert à Paris), ou Punish Yourself et la nana qui, pendant leurs shows, utilise une disqueuse… BlackMail, c’est le solo de perceuse sur She’s Crafty… Pourquoi cet instrument ?

François : Moi, je bricole beaucoup mais c’est que, en plus, dans notre studio, au fond, tu trouves tous les outils, mélangés avec les synthés, rangés dans le même placard.

Stéphane : On ouvre la porte avec le bordel et ah tel synthé non, tel synthé non. Il y en a un qui est revenu avec la perceuse et, du coup, on s’est dit pourquoi pas. On a sorti 3, 4 synthés, faut que ça turbine, faut que ça brrrrruiiiinnne bruuuuuuuiiiinne, putain, heureusement que c’était la bonne perceuse.

François : Black & Decker 92.

Et vous comptez intégrer d’autres éléments « extra musicaux » ?

Stéphane : Pourquoi pas. Sur Miracle America, des espèces de petits larsens de Iphone, haaaiiigghhhh hhhaaaaiiihh.

Et le pshhhhhh psshhhhhh ppsssshhh ?

François : Soit t’imites mal le truc, soit tu te goures de morceaux ! Cwaiin Cwain Cwain Cwaiiinn.

Super anxiogène.

Stéphane : Ah mais c’est du 6 track ! Painnn Paiinwww Painnwwww. Des synthés utilisés dans les films d’horreur. A fond Carpenter et compagnie.

Sylvain : Dario Argento.

Stéphane : D’ailleurs ce 6 track, je l’ai racheté à un mec qui se l’était procuré pour faire sa musique de son propre film d’horreur ! Que des préceptes de films de genre, type la scène de la douche de Psychose, rwaaaaawww, genre zombie dans le supermarché…

François : Moi je ferais Cwaaaiinnnnnn Cwaaaaiiiiiinnnn plutôt que ppssschhhhhhh pschhhhhhh.

Voilà c’est ce que je dis :  ça tape sur le système. Moi, il me fait peur en tout cas.

Sylvain : T’es sensible comme un garçon aussi, c’est pour ça.

Y a ça aussi.

Stéphane : Nan mais on est assez friands des ambiances qui mettent mal à l’aise.

Est-ce que vous avez déjà écouté Clara de Scott Walker ?

François : Je ne répondrai pas à cette question, c’est pas marqué sur le papier.

Stéphane (en chantant) : Sun ain’t gonna shine any more…

Et Clara avec « wwwwooooonnnn woonnnnn » ?

François : Bon, Rosario, pour parler concrètement, t’as des entrées là ou bien ?

Pour ?

Pour la soirée là !

Ah merde, vous en avez pas ? Ahaha faut voir avec Bester, je suis pas le chef de Gonzaï !

Stéphane : Ah bah attend, d’accord, qu’est-ce que c’est que ça !!!? On nous envoie un sous-fifre !!!

Bester (qui tombe à pic) : Excusez-moi, cette interview dure encore là ?

Stéphane : On a presque fini Monsieur !!!

Ils ont pas leur place !

Stéphane : Ah nan nan, nous on en a, c’est lui qui en a pas !

Bester : C’est quoi ton petit nom ?

Sylvain : Sylvain. Levene.

François : Tu peux pas t’appeler Sylvain Sylvain comme tout le monde ?

Stéphane : Tu sais dans les années 80, les groupes punks, ils avaient des noms comme ça genre Sylvain Level. T’imagine, ce serait bien, moi je m’appellerais Stéphane Boudin (il s’appelle Bodin en vrai, NDA), tu vois, le truc bien relou.

François : Moi, à ce moment-là, j’aurais quitté le groupe !

Black Mail : AHAHAHAHAH !!!

Bon, pour terminer, question obsessionnelle chez moi, sur le chaos. En France, toujours :  Nomenklatur a sorti récemment « Fascinated By The Chaos », le prochain album de Poni Hoax c’est « State Of War », le label Pan European oeuvre pas mal là-dedans etc etc…Musique et Apocalypse, Chaos, ça vous évoque quoi ? Et l’industrie du disque ?

Stéphane : Ca me fait penser, je suis passé à Born Bad aujourd’hui et, visiblement, il y a de nouvelles compilations Chaos En France !

François : Ah ouais ? Nan moi, anti chaos total.

Sylvain : Moi ça m’intéresse d’un point de vue physique. Dans la musique, il y a des règles.

Stéphane : Discipline à mort. A partir du moment où un musicien enregistre avec des notes, c’est pas 3, 4h de chaos, c’est 3, 4h de recherches. La musique, c’est de l’architecture. Si tu construis une tour avec des cubes de mousse, tu vas mettre plus de temps à la faire tenir debout qu’à la faire tomber.

François : L’industrie du disque a mis beaucoup plus de temps à se construire qu’à se déconstruire. Il y a dix ans, on a senti un peu la base trembler. Il y a cinq ans, ça commençait à se fissurer. Aujourd’hui, c’est un champ de ruine.

 BlackMail // EP She’s crafty // Yuk-Fü

BlackMail_She’s Crafty EP including Aladdin Covers & Diplomatic Shit Remix by Yuk-Fü

4 commentaires

  1. il y a d’excellents groupes de pop (ou rock mais pas les deux à la fois bien sûr) qui chantent en français

    je pense que l’anglais dans le rock en France c’était peut être « subversif » ou disons mal vu il y a dix ans, mais la situation c’est totalement inversé depuis

    Pony Pony Run Run représente l’etablishment et ce qu’on attend d’un groupe de pop français
    la preuve, c’est devenu une pratique courante qu’un groupe français chantant en anglais soit programmé à la radio et/ou gagne des victoires de la musique, en vrac: Revolver, Cocoon, Izia…
    la liste fait rêver je sais, c’est voulu

    et Pendentif, Mustang ou La Femme représentent ce que devrait être la pop française (ou du moins ce que pourrait être une partie de la pop française)

    à part ça le 45 de Black Mail est pas mal, même si je préfère Beat Mark et que c’est dommage que le groupe n’ai plus de bassiste, ça n’a pas la même pêche avec un synthé pour remplacer des lignes de basse (attention j’aime bien les synthés mais c’est juste que ça n’apporte pas la même chose à la musique qu’une basse, ce sont deux instruments différents quoi)

    après si un groupe français chante en anglais et que c’est bien, évidemment que je vais les défendre, ça arrive assez souvent (Crusaders of Love, Beat Mark, Sudden Death of Stars, etc.) mais bon c’est pas pour autant qu’on ne doit pas s’empêcher d’essayer le français, surtout qu’au delà des yéyés, il y a Michel Polnareff, Dutronc ou Nino Ferrer (pour prendre des exemples de la même époque et sans aller dans les obscurités style 5 Gentlemen ou Les Problèmes…) qui faisaient de la pop de qualité
    Dutronc ça en jette même pour un anglais, c’est pas un hasard si Miles Kane reprend le Responsable
    ce mec a beau ne pas savoir écrire, il est l’incarnation du bon goût dans tout ce qu’il a de plus ennuyeux, et le bon goût ultime est de semble-t-il reprendre Dutronc…

    bon et puis je pourrais sortir quelques excellents groupes de pop français dans les 80s aussi: Gamine, les Coronados, les Calamités…

    bref je m’égare pas mal, pardon!

  2. Bonjour Alex Twist ! Ni eux ni moi, et encore moins Gonzaï en général, n’affirmons le contraire, la plupart des groupes que tu cites ayant été largement abordés et défendus ici (Mustang, La Femme, Beat Mark…) et bien plus si affinités (5000!!!), si tu penses, plus lointainement, à Olivensteins (qui chantent dans la langue de Revolver), récemment à Aline (qui chantent dans la langue d’Izia), ou, dans le futur, à Fédou ou Alister, en live (qui chantent la même langue que Christophe). Les trois artistes/groupes précités correspondent néanmoins mieux, sans vouloir pinailler et entrer dans de faux débats, à la classification « pop » (pareil, te viens plus à l’idée d’apposer ce terme, que ce soit à côté de Dutronc ou Gamine), en alternative évidente à l’horrible variété française. Ils sont bien sûr extra, au même titre que Jacno, Manset, Daho, Ferrer, Bashung… Ou Diabologum. Non, la seule remarque était : comparé au rock (tu l’as dit toi-même « pratique courante »), le rap d’ici ne verse pas encore dans l’anglais, et la théorie de Sylvain Sylvain 2 ne me semble pas complètement insensée : farfelue peut-être, mais pourquoi pas réaliste. Pour ce qui est du rock et l’anglais, mettons à part l’électronique, c’est une généralité, lancée au moment du dialogue et il y est bien dit  » la plupart  » : Poni Hoax, Paris, Aladdin, Kill For Total Peace, Aqua Nebula, One Switch, Turzi, Steeple Remove, Frustration (avec qui Stéphane a travaillé, si je ne m’abuse), Zombie Zombie, Chicros, Dead Sexy Inc, Lycosia – même Punish Yourself (après, faut aimer !) etc etc. Mais bon, je vais te faire une confession : j’adore même « Tu es à l’ouest » de Prava et « Minuit 10 » d’Asyl, alors bon…

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