Puisque je ne suis pas qu’un enfoiré de journaliste uniquement intéressé par le scandale, commençons par la musique. Puisque c’est quand même de ça dont il s’agit, à la base : 3 ans après Main Obsession, relique de psyché sombre enregistrée sous la coupe de Brett Orisson des Black Angels, les gars ont décidé d’aller se paumer à l’autre bout du continent américain. Bien décidés à changer de formule de A à Z, ils sont passés du bayou au Sunset Strip, de l’expert en barbecue à la Diva de l’indé, du matos d’enregistrement vintage à la machine dernier cri. Arrivés sains et saufs dans le pays de l’amour, Gabriel, Brice et Adam nous pondent un disque hyper bien produit et gorgé du soleil généreux de LA. Les gars se sont manifestement abreuvé aux meilleurs sources psychédéliques, du « Meddle » de Pink Floyd en passant par le Tame Impala de la belle époque, qui les ont fait passé de l’ombre à la lumière, et dans une certaine mesure, du rock à la Pop.
Au final, « Loveland » est un album de pop psychédélique, avec une palanquée de grands morceaux, dont l’éponyme Loveland, très bien choisi pour le service com’ et qui rendrait fleur bleue les repus de l’amour les plus sévères. L’épique Blow The Clouds recèle quant à lui d’un thème de guitare d’anthologie torché d’entrée de jeu à la sauce Gilmour avant l’assaut final (sur L.A.) qui voit la guitare de Gabriel Matringe reprendre à son compte le romantisme exacerbé d’un Granduciel (War On Drugs). Et là, à moins d’être Nadine Morano, on décolle.
Si quelques chansons sont légèrement au-dessous, notamment All Mighty et ses mimiques à la Sum 41 qui font un tout petit peu mal aux oreilles, la trilogie finale 8-9-10 est grandiose. Little Joe est une certaine idée de la quintessence pop psychédélique, Chainless Man vient rappeler à l’auditeur que les racines rock’n’roll de Wall Of Death sont toujours là, et d’envoyer un son furieux glissant sur des rails rockabilly. Merci les gars, j’ai enfin trouvé un truc cool à me mettre dans les oreilles depuis la récente désillusion Tame Impala. Réussi ou pas, ce « Loveland » reste entouré de quelques zones d’ombre, comme ce divorce d’avec Born Bad après à peine trois ans de vie conjugale et soldé par un départ sur le label de Hanni El Khatib (Innovative Leisure, distribué par Because en France, NDR).
Jusqu’ici tout va bien
Tout avait pourtant bien commencé, jusqu’à ce que la promo s’emmêle les pinceaux dans ses tableurs Excel. Arrivé à l’heure chez le disquaire Walrus, je suis reçu gracieusement par Mme Because (distributeur d’Innovative Leisure), à l’heure également. Après m’avoir raconté sa vie et refourgué quelques disques, elle commence à se gratter nerveusement la nuque. Non pas qu’elle soit tombée sous le charme immédiat de votre serviteur, mais parce que personne ne pointe le bout de son nez. Quinze minutes plus tard : « je ne comprends pas, pourtant je lui ai bien dit 12h45.. Ils doivent être encore jet-lagués ». J’observe tout ce petit monde aller et venir dans tous les sens. Avant qu’elle ne pète un câble, Brice a la bonne idée de débarquer : « C’était 13h15 non ? ». En fait, il n’y est absolument pour rien. Brice, lui, est encore un peu à l’ouest : « je me réveille à 3h du matin et je me rendors pas avant 9h, c’est l’horreur ». Le sourire à peine retrouvé, l’attaché de presse panique à nouveau : une dizaine de minutes passe et le second larron n’est toujours pas là. Manifestement encore endormi : « on va commencer sans lui, hein ». Ou comment ce pauvre Brice, qui n’a rien demandé à personne et vient de passer une nuit pourrie, va se retrouver tout seul pour parer aux attaques d’un journaliste shooté au café.
Certains groupes psyché envisagent la prise de drogues comme partie intégrante du processus créatif (Spaceman 3), d’autres non (Tame Impala). Dans quel camp vous situez vous ?
Brice Borredon (claviers, chant et ponctualité) : Tu commences directement par une grosse question.. Mais non, on a jamais pris de drogues au moment où on compose. On sait faire la fête, on aime partager avec nos amis. Nos soirées sont lourdes, arrosées, passionnées, mais quand on bosse on est comme des ascètes.
Je sais que certains groupes en prennent pour se laisser aller… (Va-t-il enfin cracher le morceau?)
Brice: Certainement, mais pas nous. Certains états nous ont certainement amené à ce qu’on est aujourd’hui, à composer de la manière dont on compose, et parfois retoucher certains passages. Je te cache pas qu’il y a un rapport. Après à quel niveau, comment…
C’est un peu un débat à la con qui n’intéresse à vrai dire que le petit monde de la critique musical, mais je trouve ce nouvel album assez pop au final, comparé au premier qui était plus rock’n’roll. Quelque chose à dire là-dessus ?
Brice : C’est vrai.. Le premier album a plus de 3 ans. Depuis on a écouté 1 milliards de trucs différents, on est partis sur d’autres choses, on a eût d’autres envies.. Une envie plus « pop », peut-être.
Globalement, et là je suis sûr de pas dire de conneries, il est nettement moins sombre que le premier. Vous avez découvert la « pensée positive » ou bien ?
Brice: C’est vrai, un peu, l’amour quoi…
Qu’est-ce qui s’est passé ?
Brice: Plus le temps avance, plus le défaitisme est général, plus la vie est violente, on est dans un spleen perpétuel.. Du coup je pense que c’est le moment d’apporter quelque chose de plus lumineux dans cette pénombre..
Ben je suis rassuré, ça a l’air d’aller mieux..
Brice: C’est ça !
« On aurait pu rester chez Born Bad mais… »
Si je ne m’abuse vous deviez sortir ce deuxième disque chez Born Bad, et vous voilà partis en Californie. J’ai raté un épisode ?
Brice: Non, non, il a jamais été prévu qu’on sorte vraiment l’album chez Born Bad.. On a fait un super premier disque là bas, on a eu une super histoire avec JB (JB Wizz, DA de Born Bad Records, pour ceux qui ne le sauraient pas encore, NDR), on s’entend très bien, on partage pleins de trucs et, voilà, y’a pas eu de…
Y’a pas un moment où…
Brice: Non, non, non, non. Ça s’est présenté « comme ça », de manière un peu naturelle, avec l’envie de changer un petit peu de maison..
Donc c’est vraiment de votre côté une envie de changer de label ? (je vais pas le lâcher comme ça, vous l’aurez compris)
Brice: Non, non.. On aurait pu rester chez Born Bad mais ça s’est présenté « comme ça »…
Vous auriez très bien pu enregistrer aux States et le sortir chez Born Bad… (comme le premier, NDR)
Brice: Ah oui oui totalement, sans aucun souci, mais ça s’est présenté « comme ça », et on a avancé comme ça, petit à petit.. C’était bien aussi de…
Ça ne vous a pas arraché le cœur en tout cas.
Brice: Si, si, un petit peu (le ton vire soudainement au pathos, NDR), parce qu’on est quand même très attachés à Born Bad… Et forcément, comme dans toute séparation, ya toujours un petit côté triste évidemment, mais… On sait pas de quoi l’avenir est fait, on n’a pas signé non plus pour 18 albums chez Innovative Leisure…
Mais bon, JB doit être quand même un peu dégoûté.
Brice: Je… je ne pense pas ! Il a une super écurie, avec pleins d’artistes, pleins de nouveaux qui vont arriver.. Voilà, ya pas de dépendance aussi forte d’un côté comme de l’autre.
Ok, donc la page est tournée.
Brice: Non !! C’est pas vrai !! (il saute au plafond) Mais non la page est pas tournée ! Non, non, on sait pas de quoi l’avenir est fait..
Ah je te fais chier hein..
Brice: Ah ah, c’est vrai qu’on nous les a jamais posé ces questions.. Mais ouais, ouais, t’as raison.
Partons sur un truc plus léger. Vous parlez beaucoup d’amour dans ce nouvel album. C’est un vrai désir de répandre la paix et l’amour sur terre ou bien ?
Brice: Bien sûr, tels des prophètes, ah ah !
C’est quand même récurrent dans tout l’album, j’ai entendu « All is Loving »…
Brice: Ouais, ouais, complètement, même les morceaux, la façon dont on les a composé, au delà même des paroles, y’a quand même une musicalité.. Et donc évidemment comme on disait tout à l’heure, il y a cette envie d’être plus lumineux.
Le côté lumineux c’est une chose, mais là c’est vraiment un truc précis : l’amour quoi..
Brice: Pourquoi pas ? Tout est amour au final..
« Hanni El Khatib arrivait parfois en studio avec des chaussons »
Alors, venons-en à Hanni El Khatib… Il a vraiment apporté des idées de composition ou il était juste là derrière pour donner une vision d’ensemble et vous filer un bon coup de main ?
Brice: Mouais euh… C’était une façon de mettre les choses en forme parfois, de simplifier aussi les choses, d’orienter, de… voilà.
C’est à dire ? Y’a des passages où tu peux me dire clairement « ouais ben ça c’est Hanni qu’a écrit ça » ?
Brice: Après euhhh… Si, si, si. Il a apporté quelques idées… Souvent il a mis des grosses parties de guitare à lui. Autant il arrivait parfois avec des chaussons, mais il n’hésitait pas à mettre de gros sabots ! Avec des espèces de gros solos !
Donc c’était Wall Of Death à 4 quoi ?
Brice: Voilà.
« C’est pas la fête à la saucisse, le Psych’Fest »
Comment analyses-tu le retour en force du psyché ? Simple amour du rêve ou échappatoire indispensable face à un société de plus en plus pourrie ?
Brice: Je sais pas, c’est des questions qui me dépassent.. Y’a aussi une question d’appartenance comme dans tout mouvement. Et ce mouvement là est un mouvement fort, qui prend beaucoup d’ampleur, grâce notamment au festival Levitation et au Paris Psych Fest’, qui amènent une programmation excellente, une vraie ouverture.. Avec aujourd’hui vachement de passerelles avec l’électro. […] Pour en revenir à ta question sur le psyché, peut-être simplement parce que la musique est bonne (Allo Jean-Jacques?, NDR), parce qu’elle est ouverte, et que.. C’est une musique aussi, comme la nôtre, qui est souvent dans l’affect, une belle musique que les gens arrivent à s’approprier. Tu vois le Psych’Fest, c’est une messe et c’est ça qui est génial. C’est pas la fête à la saucisse. Ce sont de purs amateurs qui viennent écouter de la pure musique et communier ensemble.
Sur les photos de promo vous êtes tout en blanc genre Monsieur Propre… C’est le kitsch assumé, c’est quoi ?
Brice: Y’a rien de kitsch… Ça fait partie d’une esthétique, qu’on a envie de dégager, dans la continuité de notre musique. On a bossé avec Dimitri Costes, avec qui on a eût un énorme « wall trash », comme on dit.. On est partis shooter dans le désert, pas à Joshua Tree parce qu’il voulait pas le côté trop utilisé du truc, mais à côté de Lancaster, c’était un peu plus « brut ».
Du coup, le blanc c’est un hasard ?
Brice: Alors il faut rendre à César ce qui lui appartient.. Pour le délire du blanc c’est quand même Mathieu Brunel qui avait eût cette idée pour le premier clip, et du coup Dimitri Costes a vu ça et a trouvé ça cool..
Si j’ai bien compris vous avez pas de bassiste. Cet instrument ne sert donc à rien, pas vrai ?
Brice: Ah non, c’est tellement jouissif de faire les lignes de basse au synthé, je sais pas si t’es déjà venu en concert ou pas, mais avec ce petit Korg magique je te sors des lignes de basse tellement puissantes..
« On s’entendait bien et on va être obligés de s’embrouiller.. »
Ouais alors, pas que je veuille vous sucer la bite hein, mais j’ai adoré l’album. Par contre c’est quoi ces envolées façon Sum 41 sur All Mighty ?
Brice: (il prend une longue inspiration, NDR) On s’entendait bien et là on va être obligés de s’embrouiller..
Non mais je grossis le trait évidemment, mais voilà sur All Mighty y’a un truc..
Brice: Des envolées façon Sum 41.. Non, mais ça a du arriver très naturellement..
Ouais, sûrement.. Non mais vraiment j’ai adoré l’album du début à la fin sauf sur deux chansons, dont All Mighty. Tu vois pas ce que je veux dire ?
Brice: Tu me demandes si je me rappelle d’un truc qui fait Sum 41 sur mon album, je peux pas te répondre oui. Notre musique n’est pas faite pour plaire à la masse, ou pour avoir de bonnes critiques. Ça a jamais été comme ça et ça le sera jamais. On ne se dit pas « tiens ça, ça va marcher », on s’en fout. Alors si quelqu’un nous dit que ça sonne Sum 41, j’ai envie de dire « tant mieux », ça veut dire qu’on n’a pas réfléchi..
Et aussi sur For A Lover, on entend des chœurs pop à la con, typique prod’ 2016, c’est Hanni ou quoi ?
Brice: Hummmmm…. Euhhhhhhh…
C’est le second truc qui m’a gêné dans l’album, limite mielleux là..
[Silence gêné de 15 secondes.] Brice: Non mais ça s’est fait comme ça..Pour finir, une question à la con, mais en fait y’en a déjà eût d’autres avant.. Pourquoi fais-tu de la musique ? Mis à part la volonté de remplir le monde de paix et d’amour bien sûr..
Brice: C’est mon moyen de vivre, pas dans le sens financier du terme sinon ça se saurait.. C’est un combat permanent pour qu’on réussisse à tous s’exprimer individuellement dans ce travail collectif… Pour arriver au moment où voilà… On avance…. Pas à pas, pas à pas, pas à pas… jusqu’à trouver, ce moment où on joue, où tout se met en place.. Où ça sonne… On commence à se regarder, les têtes se lèvent, les sourires apparaissent, la chair de poule arrive.. C’est à ce moment là qu’on est dans Wall Of Death.
C’est là où tu te dis : « je sais pourquoi je fais de la musique »..
Brice: Voilà ! Ces instants, on joue pour ces instants. Quand on le joue, sur scène… Ce sont des morceaux qui sont fait pour prendre de l’ampleur en live. Et quand le live se passe bien, quand ya pas de problème technique, quand on est entre nous et qu’on se regarde…
***
Une demi-heure après la fin de l’interview, alors que je traîne encore dans le Walrus, l’attaché de presse revient me voir : « en fait Gabriel était réveillé, il a juste oublié ». Pendant ce temps, je n’ai pas oublié de profiter du petit-dèj à volonté. Et vas-y que je te recommande une paire de cappuccinos, une série de jus d’orange pressées et des viennoiseries en veux-tu en voilà. Alors que je ne cache pas mon plaisir, bien assis sur mon siège en cuir, la serveuse court dans tous les sens pour assouvir mes caprices. Soudain un homme massif aux cheveux-longs et à la barbe fournie franchit la porte. A voir la tête ahurie que fait l’attaché de presse en le voyant arriver, je comprends rapidement qu’il s’agit de notre cher Gabriel. Alors Gab’, on a bien dormi ? « Non, non j’étais avec des potes ».
Bonjour Gabriel, comme je disais à Brice, cet album est vraiment plus lumineux, je me demandais si vous aviez découvert la pensée positive ?
Gabriel Matringe (guitare, chant et franchise) : Alors la « pensée positive » j’ai entendu parler de ce truc à la mode, mais euh pas du tout, non, non. Moi je lis plein de philo mais certainement pas de la philo de comptoir.. Euh non par contre c’est plus pop et plus lumineux c’est clair, ça parle vachement plus de nature et, de nature un peu fantastique parfois..
T’aime bien tout ce qui tourne autour du fantastique ?
Gabriel : Non pas spécialement, j’aime bien les choses qui ne parlent pas forcément de drogues et de psychotropes; j’aime les choses un peu transcendées, exacerbées, un petit peu modifiées.
« La drogue pour composer ? Un mythe»
Mais pas forcément lié à la drogue ? C’est la première question que je lui ai posé, je me demandais si la drogue faisait partie de votre processus créatif..
Gabriel : Ah mais non, là… Moi je me suis énormément drogué, et ça m’arrive encore de temps en temps.. Mais ça n’a rien à voir avec le processus créatif. J’y crois pas des masses, d’ailleurs ça s’est déjà vérifié par le passé. Tu lis des trucs sur les plus gros camés de la terre et t’as pas l’impression qu’ils aient composé en étant camés. Non la drogue c’est cool mais pas pour faire de la musique spécialement. Je ne sais pas si tu connais le Grand Jeu, la pataphysique et tout ces mecs.. C’est Boris Vian, la pataphysique.. Le Grand Jeu et tous ces gars là, c’est le début du siècle.. Ces mecs exploraient des trucs… On n’a pas attendu les cheveux longs, les franges et les « babos » pour expérimenter des trucs avec les drogues.
Ouais alors, la question centrale : Vous deviez sortir cet album chez Born Bad non ? Et finalement vous êtes partis en Californie..
Gabriel : Euh.. Non, on ne devait pas sortir chez Born Bad, on avait juste signé pour un disque..
A aucun moment il n’y a eu sur la table l’idée de signer ce deuxième album chez eux ?
Gabriel : Si si, tout le temps.. C’est clair, tout le temps c’était sur la table… Moi c’est clair que…
Mais c’est resté sur la table.. Voir sous la table..
Gabriel : Ben.. On est trois dans un groupe.. Enfin dans ce groupe là on est trois et… et… c’est une démocratie.
Vous n’étiez pas tous d’accords là-dessus ?
Gabriel : Non, pas du tout.. Je ménageais la chèvre et le choux, comme on dit. Y’a pas mal de choses difficilement digérables.. Tu sais voilà, quand ça fait longtemps que tu joues avec les mêmes personnes, y’a des compromis à faire.
Ouais, c’est comme dans un couple..
Gabriel : C’est comme dans un couple et je dirais que… (Long silence, NDR). Je me doute que c’est intéressant d’aller tirer les vers du nez, ça fait du buzz et…
Y’avait vraiment un truc avec Born Bad…
Gabriel : Non mais y’a vraiment un truc avec Born Bad. C’est à dire que…
Et vous partez en Californie avec Hanni El-Khatib..
Gabriel : Mais ça n’a rien à voir, Hanni El-Khatib c’est un producteur, c’est pas un label hein.. Enfin en l’occurrence c’est aussi un label mais…
Ouais mais si j’ai bien compris c’est lui qui voulait absolument vous faire signer chez Innovative Leisure…
Gabriel : Ouais mais Innovative Leisure c’était pas un problème avec Born Bad. Innovative Leisure ils s’occupent du monde, pas de la France…
« L’avantage de Innovative Leisure, c’est son ampleur internationale »
Vous auriez donc pu enregistrer avec El-Khatib et signer avec Born Bad again..
Gabriel : Ah beh bien sûr c’est ce qu’on a fait avec le premier album, enregistré avec Brett..
Et pourquoi pas cette fois ? Pourquoi changer de label ?
Gabriel : Ce qu’est bien avec Innovative, c’est qu’il y a vraiment une ampleur internationale. C’est ce que va développer JB aussi avec Born Bad, avec des acteurs extérieurs.
Il a une plus grosse force de frappe ce label ricain, c’est ça ?
Gabriel : C’est dur à dire, JB c’est gros aussi.. Non mais tu te rends compte dans la musique petit à petit que les choses sont un peu imbriquées. L’un va pas sans l’autre. Et du coup voilà : l’album réalisé par Hanni El-Khatib, ça a un peu entraîné Innovative. Et voilà et Hanni c’était pas mal, c’était pas mal d’aller ailleurs… Enregistrer du psyché avec un groupe de psyché, avec un ingé son psyché et avec des instruments psyché ça allait bien, mais c’est cool d’aller se paumer quoi.
Et alors ça a marché, t’as réussi à te perdre comme tu voulais ?
Gabriel : Ouais je trouve ça cool, on a élaboré des techniques de conception et de travail un peu plus modernes, un peu différentes. On n’avait pas trop l’habitude et c’était chouette.
Ouais sinon, il était comment Hanni, plutôt tyrannique, bienveillant ?
Gabriel : Non, non pas du tout. Ce nest pas un tyran, et il sait bien qu’il est arrivé dans un groupe aussi qu’avait des idées bien arrêtées, nos morceaux ils étaient déjà faits, ‘fin tu vois..
Ouais sur ta voix, c’est beaucoup moins Ian Curtis que sur le premier, c’est plus pop..
Gabriel : Ouais, c’est plus lumineux quoi..
Ça va, ça t’a pas demandé trop de boulot ?
Gabriel : Non parce que y’a des morceaux du premier album où je chantais déjà comme ça, avec une voix haut perchée. Non, j’ai juste plus travaillé là-dessus parce que ça m’intéressait plus. Là où je me suis régalé, c’est quand j’ai fait les harmonies, les chœurs, et là c’est génial…
Vous faites la basse au synthé donc je suppose que tu confirmes : ça ne sert à rien d’avoir un bassiste dans un groupe de rock.
Gabriel : Ouais, on avait choisi ça parce que ça donne un côté un peu plus moderne, mais t’as pas le même son qu’avec une basse. Moi je bosse sur un projet solo où justement, il y en a une. Mais dans Wall Of Death, ça colle mieux comme ça.
Bon sinon il paraît que Hanni El-Khatib n’est pas aussi bon en barbecue que Brett Orisson ?
Gabriel : Pas du tout non. Loin derrière…
Wall of Death // Loveland // Innovative Leisure (Because)
Sortie le 4 mars, en concert le 21 mars à la Maroquinerie
1 commentaire
Désolé mais quel papier pourri. Le « journaliste » passe son temps à chercher des « noises » au groupe.
On s’en branle de savoir qu’ils bossent avec tel ou tel label…