Comment va la nouvelle nouvelle nouvelle chanson française ? Toujours en réanimation. C’est dans ce contexte musico-sanitaire qu’Institut annonce aujourd’hui son retour dans un camion-pompier du meilleur effet. Le premier titre Un instant de plénitude est à découvrir dès maintenant, avec la promesse de beaux massages cardiaques.
Dans un monde parallèle, quelque part dans la galaxie François de Roubaix, le groupe Institut caracole en tête des classements alors que Benjamin Biolay peine à écouler plus de 500 copies de son nouvel album sur Bandcamp. Dans le monde normal, c’est évidemment l’inverse et la France n’est évidemment pas encore prête à se laisser bercer à grande échelle par la pop mutante du groupe fondé par Arnaud Dumatin et Emmanuel Mario.
Quatre ans après « Spécialiste mondial du retour d’affection« , Institut est donc de retour. Et le nom du troisième album est encore tout un programme : « L’effet waouh des zones côtières ». On y entend notamment des odes à la data et aux algorithmes sur des productions hésitant entre l’an 1975 et le futur de 2150, et tout le reste est un peu au diapason; entre troisième degré et hyper réalisme. Au micro, Nina Savary chante des choses comme « on se revoit demain en distanciel », et c’est presque la décalcomanie musicale de nos vies en 2020 qui s’imprime dans les enceintes; comme si Ricky Gervais avait confié la musique de The Office à Arnaud Fleurent-Didier cantant sur des instrumentales d’AS Dragon. Disque concept donc, des années Covid-19, mais sans le sérieux plombant des Artistes s’imaginant sociologues au rabais.
En attendant la troisième vague, le titre Un instant de plénitude permet une lente descente dans ce bain chaud que sera « L’effet waouh des zones côtières », sur lequel on reviendra ultérieurement tels des acteurs porno payés à coups de lance-pierre, plus profondément. Sortie prévue le 5 mars 2021.
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la France a peur, & s’en fout!