La liste est longue quand on se met en quête d’un bon film de zombie. Mais connaissez vous l’histoire du tout premier de ce genre ?

Le 1er octobre 1968, La Nuit des morts-vivants (Night of the Living Dead) réalisé par George A. Romero est projeté pour la première fois sur grand écran. En 50 ans, le scénario de ce chef d’oeuvre aura servi de modèle à un paquet films d’horreur comme Shaun of the Dead, 28 jours plus tard ou encore L’Armée des Morts, des séries comme The Walking Dead et même des livres comme World War Z pour ne citer qu’eux.


A l’âge de 14 ans, époque à laquelle il balançait des mannequins de couture en feu par la fenêtre de sa chambre New-Yorkaise, le petit Romero tournait ses premiers films avec les moyens du bord. Mais c’est à la fin des années 60, après son diplôme qu’il fonde sa propre société Image Ten Productions. En collaboration avec l’écrivain John A. Russo, il écrit puis produit La Nuit des morts-vivants, tourné avec un budget de seulement 114 000 dollars et financé par les fonds personnels des membres de sa société. Il monte ce projet fou avec une équipe d’acteurs amateurs à Pittsburgh, au moment où l’industrie du spectacle commence à battre de l’aile, concurrencée par l’arrivée de la télévision. Une allégorie de la société qui n’est pas sorti de nulle part: elle s’inscrit dans le contexte politique et racial des années 60 aux Etats-Unis et dénonce surconsommation, le schéma familial très tradi’ et les discriminations envers les noirs.

George A. Romero n’est pas le premier à avoir projeté du gore sur grand écran, mais c’est le seul à l’avoir pris au sérieux en essayant (dans ce contexte et pour l’époque, c’est une prouesse de perfectionniste) d’en faire un film plus que réaliste. Très vite, La Nuit des morts-vivants connaîtra un succès phénoménale grâce à son réalisme froid qui fait frissonner les Américains. Il devient alors l’un des films indépendants les plus rentables jamais produit, et tourné loin des circuits de la grosse machine Hollywoodienne qui à l’époque écrase toute la scène indépendante.

96 minutes auront suffit au réalisateur pour non seulement bouleverser radicalement l’esthétisme et les valeurs du fantastique, mais aussi la société elle-même avec un héros noir à l’écran et des scènes de cannibalisme extrême.

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