John Sinclair : Kick out your revolution, motherfuckers !

« John Sinclair, t’es pas clair » dixit John Lennon. La première fois que le nom de cet olibrius m’est parvenu aux oreilles, c’était par le biais des pérégrinations de Beatle John, exilé au pays de l’oncle Sam, qui en tandem avec maman Yoko fricotait avec tous les cinglés révolutionnaires chevelus du début des seventies. Et Dieu sait qu’en AmeriKa ils étaient tout un bataillon pour la révolution des peuples opprimés, un joint au bec, le buvard sous la langue, le Petit Livre rouge dans la poche arrière du jean et, pour les plus couillus, une mitraillette en bandoulière. Avec aussi un peu de plastique planqué dans le cul, au cas ou l’envie de faire péter le système leur viendrait au réveil.
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SERGE KRUGER
Le passeur

« De palace en parking et de Passy à Roissy, Sergio promenait sa morgue et son ennui. » En 1979, Yves Adrien le décrivait déjà ainsi, à l’imparfait. Comme si Serge Kruger avait été là depuis la nuit des temps, et qu’il en serait ainsi pour l’éternité. Sur le papier glacé de ce vieux Playboy, on devine que notre hôte est trop occupé à tuer le temps pour demander son pourboire. Et pourtant ! De la bande du Drugstore aux années Palace en passant par le Pigalle des 90’s, le chauffeur a promené le Tout-Paris sur sa banquette arrière. Cinquante ans de branchitude silencieuse, moteur.
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