Serge Kruger, en bande organisée

« La mode, c’est ce qui se démode » disait Cocteau. Des zazous aux hipsters, il en va de même pour les branchés, un concept typiquement français dont la durée de vie est souvent égale à celle d’un papillon, et dont la porte est souvent fermée au commun des mortels. Un homme, un seul, aura réussi à traverser les époques sur cinq décennies en restant le grand patron d’un club dont il n’a jamais voulu les clefs : Serge Kruger, légende de l’underground parisien dont l’histoire retiendra qu’il fut successivement le compagnon de déroute d’autres marginaux comme Yves Adrien, Alain Pacadis, Fabrice Emaer, Edwige, les New York Dolls et tant d’autres qu’il faudrait au moins 20 minutes pour lister toutes les étoiles défilantes de cette vie hors-normes en dehors des sentiers, mais très cloutés. La voici.
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ALAIN PACADIS
Itinéraire d’un dandy punk

A une lettre près, il aurait pu réussir sa vie, faire carrière, être heureux en amour, se faire construire un Palace avec un crédit sur 20 ans, vivre vieux. Au lieu de ça, Alain Pacadis a choisi un bonheur de Façade puis un longue descente aux enfers par un petit toboggan qui le verra passer de la rock critic aux chroniques mondaines en moins de temps qu’il ne faudra aux Sex Pistols pour se désintégrer. Chez Pacadis il y avait donc les mots et le reste ; ce que l’éditeur du même nom propose de (re)découvrir avec la réédition du livre « Itinéraire d’un dandy punk ». Très mauvais titre pour un très mauvais journaliste, l’histoire commence là.
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SERGE KRUGER
Le passeur

« De palace en parking et de Passy à Roissy, Sergio promenait sa morgue et son ennui. » En 1979, Yves Adrien le décrivait déjà ainsi, à l’imparfait. Comme si Serge Kruger avait été là depuis la nuit des temps, et qu’il en serait ainsi pour l’éternité. Sur le papier glacé de ce vieux Playboy, on devine que notre hôte est trop occupé à tuer le temps pour demander son pourboire. Et pourtant ! De la bande du Drugstore aux années Palace en passant par le Pigalle des 90’s, le chauffeur a promené le Tout-Paris sur sa banquette arrière. Cinquante ans de branchitude silencieuse, moteur.
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CHARLES BUKOWSKI
Shakespeare n’a jamais fait ça

Œuvre de milieu de parcours pour le Hank tant loué par les marlous de la plume sèche, ce carnet de voyage européen était jusqu’à présent inédit en France. Certainement parce que les éditeurs tricolores du vieux dégeulasse y sont légèrement malmenés. Aussi parce que cette œuvre de commande sent un peu le pilote automatique. Enfin bon, les fans vont être ravis : insultes, bouteilles de pinard et gueules de bois sont au programme.
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MARIE FRANCE
Le diable en personne, probablement

Certaines personnes traversent leur propre vie comme un fil à couper le beurre. Au bout du compte ils se retrouvent coupés en deux. Deux parts, identiques. L’une regarde l’autre, l’autre regarde l’une. Tout ploie et se déroule devant eux. Le travail, la discipline, on aimerait y croire, on se méfie. La grâce, ça laisse sceptique. A l’occasion d’un nouvel album sobrement nommé « Kiss »,, la Marianne de l’underground livre toutes ses vérités.
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MARC ZERMATI
Mod(e)father, mode d’emploi

Trois ans. C’est le temps qu’il aura fallu pour qu’il accepte de parler. Non pas qu’il n’y ait rien à dire. Seulement, que voulez-vous : le fondateur de la première boutique rock à Paris (l’Open Market, en 72), patron du label Skydog et des premiers festival punk (le Mont-de-Marsan 76 et 77, les soirées du Palais des Glaces), Marc Zermati n’ouvre plus sa porte au premier venu.
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