New Order, des voleurs comme nous

1982, année chaotique et tendue, entre Brejnev qui passe l’arme à gauche, le bain de sang de Sabra & Chatila et les soldats du défunt empire britannique qui s’écharpent avec les bataillons perdus de la junte militaire argentine pour un îlot peuplé de moutons asthéniques. Qui s’en préoccupe ? Pas plus New Order qu’Arthur Baker, c’est clair. Avec l’arrivée du 808 et de la Linndrum, la danse music quitte enfin l’interminable séquence disco pour se durcir dans des beats mécaniques. Le hip hop est accouché dans une vague de froid. La techno pointe la tête, de Detroit à Manchester en passant par NY. Les eighties s’affirment, plus abrasives, plus dures que la décennie précédente. Et danser dans les décombres, les petits Mancuniens ont ça dans le sang.  Pour une chronique non actuelle et sentimentale de “Power, Corruption and Lies”, c’est par ici.
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FRUSTRATION
Malaise dans la civilisation

Lorsque Borges apprit qu’il avait vendu trente sept exemplaires de son “Histoire de l’éternité”, il eut une impression de foule. Trente sept personnes, hommes et femmes avec des chapeaux différents, chacun son livre dans sa main. Il ajouta : « à mon époque c’était mieux, on ne pensait pas en termes de public, on écrivait pour un tout petit cénacle, pour quelques amis ». Quelques amis, voilà ce qui suit de salle en salle le groupe Frustration. Et ils commencent à être nombreux.

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