Pour la première fois depuis la création du Hellfest, la ministre de la Culture s’est déplacé jusqu’à Clisson. Comme on voyait parfois arriver un prêtre aux petites heures de l’aube dans la maison où depuis de longues heures un malade ou un vieillard se bat avec la mort, on peut soupçonner que la présence d’une huile officielle relève ici aussi de l’extrême onction. Car derrière la cathédrale en toc qui marque l’entrée du lieu, la mort plane, une mort complexe et métaphysique, plus vicieuse que celle de la riche iconographie du metal (en vrac les zombies, les crânes, les pluies de sang et les cadavres qui grimacent sur les tee-shirt et les tatouages des festivalier.es). Bien sûr, comme tout individu cultivé, on se souvient des paroles d’Ace of Spades.