Les amateurs de polyphonies corses et de canevas mélodiques peuvent passer leur chemin, voire s’arrêter sur le bord de la route pour vomir un coup. Le nouvel album des Londoniens, ‘’Good Sad Happy Sad’’, est un condensé de tout ce que la capitale londonienne peut faire de mieux sur le segment musique punk pour vernissage en squat arty dans le quartier de Soho. De ce côté de la Manche, évidemment, difficile de trouver le pendant musical de cet étrangeté mêlant bruit de mixtape, guitares gratouillées, slang parfumé au bitume mouillé et petits refrains sifflés dans des bouteilles de Kronenbourg.
Portée par le succès de la B.O. de Under The Skin, Mica Levi en a profité pour arrêter le maquillage et ses chansons, bien plus qu’aux débuts croquignolesques, ont une sale gueule. Pendant que maman bricole, les autres gratouillent et ce patchwork anglais est un beau bordel qui pourrait sonner comme un instantané de ce qui attend le touriste s’éloignant un peu trop de Picadilly Circus. Là bas, dans une ruelle mal éclairée on imagine, le groupe a enregistré un disque par accident et sorti l’album à l’insu de son plein gré après que son batteur, sorte de Patrick Buisson des caisses claires, ait enregistré le jam sur un micro pourri. Les voici devant un enregistreur tout aussi rudimentaire pour essayer d’expliquer à quoi ressemblent leurs histoires mi-punk mi-Connan au royaume de Queen Mummy, toujours en activité 37 ans après la mort des Sex Pistols.
Micachu and the Shapes // Good Sad Happy Sad // Beggars
http://micachu.biz/
5 commentaires
Je suis chanteur de polyphonies corses et j’aime beaucoup Micachu.
(et c’est pas une blague)
Bon ben c’est le commentaire de la semaine.
Ah ! Ah !