10 décembre 2020

Les rouennais d’Unschooling inventent le rock mutant post-Lubrizol

Si Madame Bovary se déroulait tout début 2020, Emma aurait sans doute lourdé Charlot pour aller boire des pintes de Chouffe à Rouen, au 3 pièces, au lieu de s’emmerder ferme dans sa cambrousse. Car la ville aux cent clochers compte à peu près autant de groupes, et non des moindres.

Parmi, eux, le quatuor Unschooling détonne. Le groupe ne s’illustre pas dans le rock balourd, mais cultive au contraire son sens de la finesse et de l’extravagance, comme son goût pour les rythmiques bancales et les douces dissonances. Il y a chez eux quelque chose d’un peu cinglé. Ça gratouille l’oreille, ça démange gentiment, c’est un peu abrasif et pourtant très charmeur. À l’autre bout de la ligne TGV Le Havre-Marseille, on dirait que c’est du rock très tchatcheur : c’est joliment emberlificoté mais plus léger que de la teurgoule. En un mot plus local encore, c’est rien bien ! Leur musique rappelle tout ce qui se fait actuellement de mieux dans la catégorie rock toqué pour doux détraqués, au croisement du post-punk et du math-rock pas snob : Lithics, Omni, Squid, Crack Cloud, Deeper et tant d’autres.

J’aurais pu vous dire que le guitariste de MNNQNS Marc Lebreuilly joue de la batterie dans le groupe, et que le leader Vincent Février a fait un temps partie de la même formation mais en fait, vous avez accès à Google comme moi.

Don’t Sneeze est le deuxième extrait du deux-titres qu’ils publient via le collectif rennais Afterschool après l’imparable Twelve. Sinon, ils ont joué beaucoup trop tôt à Rock In The Barn en septembre dernier mais on promet de retourner les voir dès que Roselyne Bachelot y sera disposée !

https://unschooling.bandcamp.com/

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