(C) Caroline Ruffault


Voilà tu es accréditée, impatiente de voir Stereolab et Tame Impala et puis forcément les surprises sont ailleurs.

Le festival commence le mercredi soir par la rencontre avec Big Thief dans la salle de la Nouvelle Vague, à St Malo. On a parlé longtemps et surtout de leurs deux albums qui se suivent cette année, « U.F.O.F » et « Two hands », à paraître en octobre chez 4AD.

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Avec Buck Meek, le guitariste, on s’est attardé sur le Texas dont il est originaire et sur son projet solo sorti chez Keeled scales. Big Thief a fait un concert magnifique, poésie, fougue, douceur, violence, riff, guitare, quelques mots qui me viennent encore à l’esprit, et nous sommes repartis copains avec une invitation à surfer sur une plage californienne.

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Le lendemain, c’est le premier jour sur le site du Fort du Saint Père. Je me promène au milieu du festival avec mon petit Lomo  et je glane quelque portraits.

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Je me glisse devant la scène et au milieu de cette petite communauté de photographes de concert qui jouent des coudes pour se placer et attendre l’inattendu, je ne me sens pas tellement à ma place. Habillés et équipés comme s’ils partaient en commando, je les imagine en photographes animalier, postés au milieu de la faune sauvage à guetter l’accouplement du ragondin. Ce soir il y aura le slam des membres d’Idles et les confettis de Tame Impala.

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Vendredi, sur fond de musique, je prends quelques photos du plongeoir emblématique de la ville de St Malo et pars assez tôt voir Foxwarren, l’autre projet d’Andy Shauf.

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Pendant le concert d’Altin Gun, sous la pluie qui débute, mon Rolleiflex se bloque et me ramène quelques surimpressions imprévues. Je traque les looks, cirés et sacs poubelle, je rate la photo des Anglais qui glissent dans la boue et pense à l’ironie de cet instant, des Anglais éméchés mettant l’ambiance dans un fort construit pour les repousser.

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