Etude sociologique en trois lignes: comme on met toute notre énergie créatrice à trouver chaque jour le meilleur statut Facebook, on n’a plus le temps de se construire et de réfléchir à sortir le meilleur de nous-mêmes dans la chose artistique. Donc on va au plus facile: on recycle.
Etude musicologique en trois lignes: on va dire que d’un côté y’a les pré-quarantenaires, famille Château Marmont, qui recyclent les post-synchros de leur enfance (François de Roubaix). De l’autre, la génération des pré-trentenaires qui, eux, jouent d’un mauvais coup du sort : y’avait Dorothée à la télé en 85. Madeleine amère.
Etude commerciale en trois lignes: après avoir été les Katsuni de Kitsuné, ils sont les Zahia de AZ. Il existe une poule aux œufs d’or en Bretagne, c’est le Coucou de Rennes. Dans le restaurant parisien où se pressent les stars américaines, L’Ami Louis, il faut débourser 78€ pour avoir la chance de goûter ce Coucou (coucou, c’est nous les pigeons) accompagné de sa « montagne de frites allumettes ». Pascal Nègre veut tenter la même avec les Juveniles: une électro-frites à 78K.
Conclusion en trois lignes : dans la chanson Through The Night, les juvéniles chantent cette métaphore de leur avenir dans l’industrie musicale: “Come with me/You’re too strong to give up the fight/I never said it would be easy/To give it to the night ». Ce qui fait écho à ce que disait ce grand sage qu’était Sinsémilia à l’époque de ma jeunesse à moi (on a les porte-paroles qu’on mérite): “On vous souhaite tout le bonheur du monde/Et que quelqu’un vous tende la main/Que votre chemin évite les bombes/Qu’il mène vers de calmes jardins”.
Juveniles // Juveniles // Paradis Records/AZ
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