Je pensais oublier ce film sitôt sorti de la salle, sans même en tirer un article. Pourquoi perdre son temps à parler de ça, hein ? Sauf que voilà : Beigbeder a commis le plus grand des péchés. Et Malback voit tout rouge. Rouge Bavaria.

Malback pensait voir une comédie française de plus, avec des comédiens de comédies françaises dedans. Le genre de film qui apaise une gueule de bois. Pas le genre qui t’en crée une, parce que bordel, cette petite merde à lunettes de Saint-Germain-des-Prés a commis l’irréparable. Il a osé ! Comment a-t-il pu ? Malback en fut collé à son siège quand il vit, en premier plan de ce film… Charles Bukowski. Mais bon Dieu c’est quoi ça ? Premier plan : Buk ! Papa Charlie ! Hank qui nous parle d’amour, mais c’est quoi ça ? À part une putain de provocation ! Comment peut-on mettre le roi de l’underground dans un film qui ne fait que montrer ceux que Bukowski a détestés pendant toute sa vie ? Avec L’amour dure trois ans, on a quand même deux visions différentes de l’amour et de la vie, bordel ! Beigbeder nous dit que l’amour a une odeur de goyave. Han mais c’est so cute ! Quand on tire une meuf genre Louise Bourgoin, je veux bien croire qu’elle a l’odeur d’une papaye bio cueillie à la main. De l’autre coté, Bukowski tapait ses gonzesses – en public, en plus – et tirait des femmes beaucoup plus folles que la plus folle de tes copines. : « toutes celles que je connais sont des droguées, des alcooliques, des traînées, d’anciennes putes, des folles dingues. »

Buveur de vodka glacée à 60 euros contre buveurs de bière tiède. Pas une seule bière dans le film, d’ailleurs. On commande toujours le cocktail du patron à 15 euros. Bordel mais pourquoi tu nous fous Hank ? On va te choper, mec, tu ne vas pas t’en sortir comme ça. On foutra ta tête dans un chiotte, promis !

Le grand truc de Beigbeder a toujours été de pisser dans la soupe. Je fais de la pub mais après je pisse dessus. Je fais de la télé mais juste après je chie dessus, en artiste génial que je suis. Ici, il boit tout son ramassis de merde accumulé depuis quelques années. Plus aucun recul notre ami l’entriste, il s’assume enfin tel qu’il est mais il se moquera surement de l’industrie du cinéma dans un futur livre. Génie, quand tu nous tiens ! Il se réclame aussi de Brett Easton Ellis, sauf que ce dernier ne fait que montrer la vacuité des yuppies alors que Frédo nous en fait l’apologie molle et cynique, faute de mieux. Brett Easton voulait poser une bombe dans le café de Flore et Monsieur Beigbeder vient y prendre tous ses petits déjeuners. Putain Buko, tu ne méritais pas ça. On se moque de Marc Levy pendant tout le film mais on ne vaut pas certainement mieux que lui. Lui, au moins, aurait eu la lueur d’esprit de ne pas mettre Bukowski au début de son film. Et puis, en plus, on n’a même pas les couilles de se moquer vraiment de Marc Levy, puisque le David Guetta du roman de gare fait une apparition à la fin. On a les potes qu’on mérite.

J’aurais bien fait un paragraphe sur les acteurs mais ils jouent tous horriblement mal. La mise en scène est somme toute banale, mise en musique sur une compile du Grand Journal feat Michel Legrand, yo ! Les dialogues sont de haute volée, Frédo n’est jamais avare d’un bon jeu de mots ou d’une bonne phrase. C’est con, je n’en ai retenue aucune. Mais je vous jure qu’il y a des putains de punchlines. Genre : « L’amour est chien de l’enfer. » Ah merde, ça c’est Buko. Bon, je vous mets Toi, poème de Charles Bukowski, c’est gratos et ça va nous reposer :

« Elle me disait : tu es une vraie bête
Avec ton gros ventre blanc
Et tes pieds velus.
Tu ne coupes jamais tes ongles
Et tu as des mains rondes
Et souples comme un chat
Et ton pif rouge brille comme un phare
Mais tu as les plus belles couilles
Que j’aie jamais vues.
Tu lâches ton foutre comme
Une baleine lâche son jet.
Bête, tu es ma bête,
Et que je t’embrasse et que je t’embrasse :
Qu’est ce que tu prends
Pour ton petit déjeuner ? »

Voici tout ce qu’on ne voit pas dans L’amour dure trois ans. Repose en paix, Charles.

P.S : Si quelqu’un connaît un site sympa pour fabriquer des bombes artisanales, envoyez vos liens et on se retrouve en face du 172 boulevard Saint-Germain.

 

8 commentaires

  1. Whaou l’article « provoque » qui tacle Beigbeider.
    Il fallait oser. Moi je pensais que cet écrivain était un grand Monsieur de l’underground, et là, Bim! On bouscule mes certitudes. Faut arrêter les conneries 2 secondes! Ce type ne crache pas dans la soupe, il se branle dedans. Mais il a fallu que vous matiez ce film pour vous en rendre compte?
    Quand à Bret Easton Ellis, il faudra se renseigner: il a traîné son nez poudré dans toutes les soirées branchées de Manhattan, et s’est vautré dans ce qu’il dénonce, ce qui n’enlève rien à son talent, au contraire. Mais dire que ce type est un marginal c’est n’avoir rien compris à son parcours.
    Salutations…

  2. C’est exactement ce que je dis en fait si tu lis bien. C’est que Frédo a pris une « posture » de mec irrévérencieux en se branlant dans la soupe. Sauf qu’ici il est tels qu’il est vraiment sans distance et puant. C’est plus qu’il ait mis Bukowski au début de son film qui me titille l’anus. Si tu lis bien aussi, je ne cite aucunement Bret Easton comme étant marginal mais Buko. Bret a le même parcours en effet avec plus de talent évidement. Gros bisous et Salutations distinguées.
    Jean

  3. Porte ouverte, porte ouverte, porte ouverte, porte ouverte. Vous manquez de vocabulaire, vous manquez de vocabulaire, vous manquez de vocabulaire. Vous donnez des surnoms à votre auteur préféré, vous donnez des surnoms à votre auteur préféré, vous donnez des surnoms à votre auteur préféré. vous vous vautrez dans la première littérature satisfaisante, vous vous vautrez dans la première littérature satisfaisante, vous vous vautrez dans la première littérature satisfaisante. Vous avez des certitudes, vous avez des certitudes, vous avez des certitudes, vous avez des certitudes, le poème de Bukowski est mauvais mauvais, mauvais mauvais. Gros bisous et Salutations distinguées ?

  4. T’as dut t’endormir sur ton clavier michel, mais je te fais des gros bizous tout baveux et je t’envois mes salutations les plus distinguées. Love,
    Jean

  5. VOUS ETES DES GROSSES PUTE. VOUS L’AMEZ PAS OK.
    PAS LA PEINE DE DEMONTER SON FILM QUI EST GENIAL, SUICIDER VOUS AVANT DE CRITIQUER PROUST ET BOURGOIN. VOUS AVIEZ DES PREJUGES AVANT DE VOIR LE FILM. VOUS ETES PAS CRITIQUE DE CINEMA JUSTE UNE GROSSE MERDE QUI POST SUR UN SITE QUI A 10 CONNARD DE VISITEUR PAR SEMAINE ENFIN 9 CAR JE REVIENDRAIS PAS.

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