Annoncé le 11 mai chez Another Record, le premier album d’Adrien Gachet dépasse de loin toutes les espérances et s’annonce comme la bande originale d’un épisode de Derrick coincé dans les chiottes d’une discothèque d’Allemagne de l’Est. Cette fièvre du samedi soir s’écoute en exclusivité maintenant sur Gonzaï.

A la sortie de son magnifique premier EP « Sequenced Fog » en 2013, le leader de Bajram Bili s’était en quatre morceaux imposé comme une bonne alternative à l’électronica désincarnée. Et comme certaines plages (I’ll be your owl) lorgnaient sévèrement du coté de Neu ! et Kraftwerk pour le côté playlist d’autobahn, on voyait déjà se profiler rapidement le mur des influences krautrock, fatal pour quiconque échoue à imposer son univers personnel sur les disques de chevet.

Ainsi donc il aura fallu deux ans à Adrien Gachet pour perfectionner l’assassinat du père et ce premier album propose une électronique si décomplexée qu’elle en devient sur certains virages déconcertantes, au bon sens du terme. Très loin des expérimentations de chambre de bonne, « Saturdays with no Memory » possède le sens de la jouissance qui manquait précédemment, tout en conservant cette part de rêve qui font du chef-d’œuvre Bright Tipi une hallucination synthétique tel qu’on en verrait à l’aube après une bonne biture si soudain la Vierge en 3D débarquait sur un Arpeggiator.

Avec Pointe du Lac, autre projet français prometteur, Bajram Bili fait partie de ces quelques énergumènes qu’il faudra chérir sur les prochains mois pour leur donner la chance, comme Rone, de sortir du petit cercle d’initiés. Avec des ascenseurs mélodiques de la trempe de Sky Osc Dealer, il n’est pas dit que Bajram Bili n’arrive pas à crever le plafond.

Bajram Bili // Saturdays with no memory
Sortie le
11 mai chez Another Record (Differ-ant)
Précommande vinyle ici

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