Quiconque possède un compte Facebook et s’intéresse un peu à la musique n’a pu échapper à la polémique qui a fait rage ces derniers mois entre les rock critics et/ou les internautes au sujet du groupe Fauve ≠ ou du dernier album de Daft Punk. Certes, on pourrait considérer ce genre d’ébats verbaux comme peccadilles à côté des sujets qui ébranlent le monde, des inondations en Europe centrale à l’enlèvement de 233 lycéennes par Boko Haram au Nigeria en passant par les rames du nouveau TER trop larges d’un centimètre pour des milliers de gares françaises.

Pourtant, ces petites rixes numériques entre journalistes, attachés de presse ou fans lambda, ont eut la vertu de révéler que non seulement, en France, on pouvait encore connaître des débats passionnés et concernés autour de la musique en général, et du rock en particulier, mais que ces débats pouvaient aussi, à l’ère d’Internet où les écrits fusent à la vitesse du clic, sans recul ni filtre, rapidement virer à l’hystérie, voire à la calomnie.

Dans ce jeu de quilles, Nicolas Ungemuth, critique musical pour Rock & Folk, Le Figaro.fr et critique littéraire pour le Figaro Magazine, s’est particulièrement exposé. Non content d’assumer une position radicale sur Fauve ≠ ou Stromae, le journaliste en a profité pour questionner les pratiques d’une presse prescriptrice d’opinion culturelle, incarnée par la Trinité Inrocks-Télérama-Libé, histoire de remettre, à sa façon, les pendules à l’heure. Cette presse est-elle encore sincère ? Les internautes sont-ils des moutons abreuvés de marketing ou des individus renseignés ? Les artistes qui cartonnent sont-ils intouchables ? Peut-on parler du rock quand on écrit dans un magazine de droite ? Ungemuth répond à toutes ces questions en employant 11 fois le mot « merde », six fois le mot « débile » et deux fois le mot « mongolien ».

Gonzaï : Nicolas, tu as provoqué une polémique en attaquant sévèrement Fauve ≠ dans une chronique pour le Figaro.fr…

Nicolas Ungemuth : Alors d’abord, il faut expliquer à ceux qui ne sont pas des familiers du Figaro que sur le site du journal, il y a un autre site qui s’appelle FigaroVox, tenu par Vincent Tremolet, et qui est un espace de polémique. On m’a donc proposé d’y faire des sujets « culture » un peu déconnants. J’ai commencé avec Stromae, et puis Fauve ≠. Ce groupe, j’en avais entendu parler pendant un an, sans jamais l’écouter, en regardant les réseaux sociaux. Et puis un jour, j’ai reçu le disque. Et là, je me suis dit : « C’est pas possible… on touche le fond. » D’abord à cause de la nullité de la musique, mais ça à la limite on s’en fout, on est habitués, ensuite à cause du message véhiculé qui est une pseudo colère de bourgeois marketée… Il y a un mec du label Wagram qui est dans le groupe… Et surtout l’inanité des paroles… Et les clips où ils se coursent à mobylette jusqu’en Bretagne… Non, c’est pas possible, je préfère Trust, je préfère NTM, même si j’ai jamais écouté ça de ma vie, mais là, Fauve ≠, c’est la révolte pour les mongols. J’ai écouté ça au casque, avec les paroles sous les yeux… Je n’en croyais pas mes oreilles.

Tu as attaqué une certaine presse culturelle par la même occasion, parlant de « dictature du bon goût »…

N.U. : Les groupes marketés, ça existe depuis 60 ans, on est habitués. Mais quand j’ai vu les Inrocks, Télérama ou Libé tomber dans le panneau… Ils n’ont même pas trouvé ça pas mal, pour eux c’était gé-ni-al ! Les médias sont démissionnaires, ils sont censés filtrer ce qui est bon ou pas, après on est d’accord ou pas d’accord, mais putain nous expliquer que ça, c’est la huitième merveille du monde ! Je me suis dit qu’on vivait dans un monde de fous. La presse se porte mal, ok. Un magazine doit trouver un truc génial chaque semaine ou chaque mois. Télérama ne peut pas chaque semaine dire : « Tous les films sortis cette semaine sont nuls. » Même s’il y a des semaines entières où c’est le cas. Et s’ils le disent, ça devient anxiogène. Donc ils sont obligés de créer des micro-emballements, comme avec Lana Del Rey, Woodkid ou Daft Punk… Il faut trouver un sujet en couverture, trouver de l’enthousiasme. C’est de l’enthousiasme forcené, artificiel, parce que moi je ne crois pas un instant que Jean-Daniel Beauvallet [rédacteur en chef des Inrocks, ndlr] trouve que Fauve ≠,c’est génial. Je n’y crois pas ! Soit il se force, soit il fait semblant, mais je ne peux pas le croire ! Il a une culture musicale suffisamment grande pour ne pas ignorer que c’est n’importe quoi.

« Aujourd’hui, dès que t’as plus de 40 ans, t’es un vieux con »

Patrick Eudeline, de Rock & Folk, a pris ta défense, du coup vous vous êtes fait traiter de vieux cons par des gens du métier et du public…

N.U. : Ça m’a étonné. On ne se connaît pas, on ne s’est jamais rencontrés, on n’a jamais pris un verre ensemble, on ne s’est même jamais parlé, mais c’est très facile de le faire passer pour un vieux con. Aujourd’hui, dès que t’as plus de 40 ans, t’es un vieux con. Mais Eudeline connaît suffisamment la musique, on ne peut pas l’avoir. Ce qu’il dit sur Fauve ≠ est assez juste, parce qu’il est allé plus loin que moi. Il a dit que c’était scandaleux d’utiliser la pauvreté et de parler du blues de je-ne-sais-quoi… Mais arrêtons ! Il y a dans le groupe un ex directeur du marketing digital de Wagram ! Fauve ≠, c’est rien ! Ils ont beau remplir 14 Bataclan, dans un an et demi, c’est mort.

Sur Facebook, tu as dit : « Ce que je lis ici et là sur ce réseau « social » à propos de l’article de Patrick Eudeline sur Fauve ≠, confirme ce dont je me doute depuis quelques années : les amateurs de « rock » sont, à 90 pour cent, débiles. » Tu le pensais vraiment ?

N.U. : Avant, dans les magazines, on avait un courrier des lecteurs mais on n’était pas en contact avec eux. Sur Facebook, j’ai 1500 amis. Mais je n’en connais que 50… Tout ça, c’est des lecteurs de Rock & Folk, pas du Figaro. Du coup, on se retrouve en contact direct, ce qui n’existait vraiment pas avant. Et je me suis rendu compte que les fans de rock, même quand ils ont 50 ans, sont restés des groupies. T’as les fans de Bowie, les fans des Stones, les fans de Joy Division, et quand tu dis que les Stones ou Bowie ont fait plein de disques merdiques, ils se mettent à crier comme des pucelles effarouchées. Parce que tu as touché à leur idole. Mon père n’écoutait que du jazz et ma mère du classique, et j’ai aimé le rock’n’roll parce qu’on pouvait se marrer, sans prendre des attitudes transies comme un fan de Bach ou de Coltrane. Si on est rock’n’roll jusqu’au bout, on a le droit de se moquer d’Iggy Pop. Or, tu t’aperçois sur les réseaux sociaux que les fans de rock sont avant tout des groupies, qui adorent des artistes pour la vie, qui s’intéressent à peu de chose, qui ont lu cinq livres dans leur vie, qui vont peu au cinéma, sauf pour voir des « films rocks » genre Scorsese ou De Palma, enfin toujours les cinq mêmes réalisateurs… C’est très décevant, je trouve.

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J.B. Guillot, boss du label Born Bad, pense que pour les ados, Fauve ≠, c’est super… Tu penses que c’est une question d’âge ?

N.U. : Je pense que J.B., pour une fois, a voulu être gentil mais en même temps, comme il sort des disques, il ne peut pas cogner sur les autres. Moi, même ado, je détestais Taxi Girl ou Indochine. Et Fauve ≠, je pense qu’un ado qui a un cerveau, aujourd’hui écoute pas ça. Y a pas d’âge pour reconnaître la bêtise. C’est même pas de la bêtise, c’est objectivement nul ! Voilà ! Les textes sont nuls, la musique est nulle, les vidéos sont nulles, les mecs demandent à ne pas être photographiés, à ce qu’il n’y ait pas de code barre sur le disque, alors qu’ils sont distribués par Warner… C’est quoi ce foutage de gueule ?

Dans ta chronique sur Fauve≠, tu as aussi parlé de « certains journalistes voyant la Vierge dans chaque nouveau disque de Daft Punk. »

N.U. : Daft Punk a apporté sa pièce à l’édifice mais ils ont fait certains disques affligeants, dont un où ils faisaient du sous-Van Halen… D’ailleurs, avec eux, tout le monde cite soit leur premier album, soit le dernier. Pareil pour Air qui a totalement disparu de la circulation. Personne aujourd’hui n’écoute le deuxième Daft Punk ou le deuxième Air, alors que des jeunes de 14 ans écoutent The Jesus And Mary Chain, le Gun Club, les Jam ou même Robert Johnson. C’est quand même pas pour rien. Daft Punk ont amélioré l’électro mais pour chacun de leur nouveau disque, y a pas un journaliste dans un média prescripteur pour dire : « Ce disque est une merde ». Or, on ne parle plus jamais de ceux qui sont sortis entre le premier et le dernier. D’ailleurs, pour « Random Access Memories« , tout le monde cite le single Get Lucky, mais personne ne parle du disque.

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Sur Facebook, tu es très suivi mais tu es vif dans tes statuts. On dirait que tu pratiques la technique du « troll », qui consiste à lancer sur un forum, ou un réseau social, un sujet ou une réflexion qui, à dessein, va faire hurler tout le monde…

N.U. : Oui, sauf que sur Facebook, je ne suis pas sur un forum, ce sont les autres qui sont chez moi. Quand les connards poussent des cris d’orfraie parce que j’ai osé dire que Clapton c’est de la merde, ou je ne sais quoi, je tiens à dire que sur Facebook, je n’ai demandé à être ami avec personne. Les gens me demandent en ami, j’accepte poliment mais ma femme me dit : « Mais pourquoi tu reçois des mongoliens ? » Mais j’aurais l’air méprisant si je les refusais. Je ne peux pas dire non. Bon, quand les mecs ont des propos homophobes ou ce genre de truc, je les dégage. Mais Facebook, c’est un journal intime en plein air. Les gens qui sont là ont demandé à l’être. Quand je dis que Get Lucky, je trouve pas ça dément, c’est pas pour foutre la merde mais pour me marrer. Si tu ne te marres pas sur Facebook, faut arrêter tout de suite.

« Les chanteurs de rock sont des êtres humains, ils vont chier et ils font des mauvais disques »

Tu comprends que quand on balance un truc radical, voire méchant, les gens répondent aussi méchamment… Certaines de tes remarques n’ouvrent pas du tout le dialogue…

N.U. : Oui, mais je laisse s’exprimer ceux qui s’énervent contre mes propos. Je le répète, je ne supporte pas la culture de groupie des fans de rock. Quand je mets une photo des Stones en 2014, avec des têtes de papys en disant : « Mais qui a envie d’aller voir ça en concert ? » et que 200 personnes hurlent, on dirait les fans de Giscard en 1974 ! J’adore les Stones, c’est pas le problème ! Les chanteurs de rock sont des êtres humains, ils vont chier, ils font des mauvais disques, beaucoup auraient dû se retirer. Le rock c’est fait pour se marrer ! C’est pas du Michel-Ange !

Tu as un côté « vous êtes avec moi ou contre moi »… Tu penses que c’est une qualité chez le rock critic ?

N.U. : Je ne sais pas… Je n’écris pas des articles pour me faire des amis. Je pense que les lecteurs, il faut un peu les malmener. Quand j’étais ado, et que je lisais des papiers de Gorin, Philippe Garnier ou Manœuvre, qui parfois se moquaient des groupes que j’aimais, je me disais qu’ils n’avaient pas totalement tort ! Faut mettre un peu des coups de pieds au cul, sinon c’est la vaseline et on est dans le robinet d’eau tiède. Aujourd’hui, je gagne ma vie au Figaro Magazine en parlant des livres, mais Rock & Folk, je te dis même pas combien ça me rapporte par mois tellement c’est minable. La condition, c’est de pouvoir employer le ton que je veux, et Manœuvre m’a toujours laissé faire ce que je voulais, même démonter ses groupes préférés.

Penses-tu que l’on vive dans un monde où il est de plus en plus difficile, voire mal vu, d’exprimer un avis très clair et très tranché sur un sujet ?

N.U. : Bien sûr ! C’est encore plus frappant dans la critique littéraire où des journalistes sont aussi écrivains. Ceux qui font des livres chez Grasset vont dire du bien de tous les livres de Grasset. Après, même avec des conneries comme Le Petit Journal, l’insolence revient un peu à la mode. Mais dans les années 1990 et début 2000, tout était génial ! Le ciné, les livres, la musique, la mode… Tout était fabuleux.

As-tu remarqué que lorsque l’on écrit une chronique, si elle est positive à 90 % et négative à 10 %, les réactions des lecteurs ne porteront que sur les 10 % négatives ?

N.U. : Toujours. C’est pour ça que je déteste de plus en plus les fans de rock. Parfois, je m’applique vraiment, et quand j’émets une réserve, les mecs ne retiennent que ça, ce qui prouve qu’ils ne savent pas lire, pas penser… Si tu dis que les textes de Ziggy Stardust sont débiles, ce qui est le cas, mais que ça reste un disque super important, et bien les mecs vont vouloir te crucifier ! Chez les fans de jazz, de musique classique et de littérature, ils sont un peu au-dessus, un peu plus fins…

Oui, mais justement… En disant ça, tu passes pour un snob…

N.U. : Mais je ne suis pas snob ! Je suis habitué à des débats un peu plus élevés ! Moi, j’adore Louie Louie, mais c’est une chanson débile ! D’ailleurs personne ne sait ce qu’il chante exactement. Et si quelqu’un me dit que c’est une chanson débile, je vais pas lui dire : « Je vais te tuer ! » Parce que c’est une chanson débile, mais elle est super. Le rock, c’est ça ! C’est une musique sexy, idiote, simple, démocratique, que tu peux siffler à l’arrêt de bus et que tu peux jouer toi-même.

« A Rock & Folk, ils avaient reçu à mon intention une lettre avec du papier-cul plein de merde, mais je trouvais ça drôle. »

Laurent Gerra [oui, nous parlons bien ici de l’imitateur, ndlr] a dit dans les années 1990 : « Avant les Français écrivaient à la Kommandantur, aujourd’hui ils écrivent à Télé 7 Jours. » Désormais, le système de commentaires sur les sites, à la fin des articles, a remplacé le courrier des lecteurs. La plupart du temps, on y lit des échanges haineux à l’adresse de l’auteur de l’article, du site en question, ou entre les internautes eux-mêmes. C’est très souvent assez stérile et peu constructif. Est-ce finalement indispensable de laisser la parole au lecteur ou à l’internaute ?

N.U. : Une fois, j’ai donné à Gonzaï un sujet sur Daniel Darc, refusé par Manœuvre, dans lequel je disais que Daniel, quand je l’ai connu en 1989, avait un drapeau nazi dans sa chambre. Il venait de mourir, j’en disais du bien mais je n’en faisais pas un saint non plus… Il dédicaçait les dos de ses fans masculins au cutter, ce que je trouve débile. Le lendemain de sa publication sur le site de Gonzaï, j’ai commencé à regarder les réactions et, depuis ce jour-là, chaque fois que je fais un papier sur Internet, quel que soit le site, je ne lis plus jamais les commentaires. C’est effectivement une poubelle. Alors on peut considérer que c’est le principe démocratique d’Internet, je n’ai pas de position là-dessus, mais je me souviens aussi d’un papier pour le Figaro Magazine sur Gainsbourg, pour un anniversaire de sa mort… J’aime beaucoup Gainsbourg, mais j’avais recensé tout ce qu’il avait pillé dans la musique classique, avec une vingtaine d’exemple à la clé. Et, une semaine après parution, j’ai vu sur Facebook que des connards, dont un loser complet qui s’appelle Jean-Pierre Simard que j’ai connu dans les années 1980, me traitaient d’antisémite ! Simard m’accusait aussi d’avoir pompé un article de Marc-Edouard Nabe. Or, j’avais lu plein de trucs de Nabe, mais pas cet article. C’était mal tombé. On m’a traité d’antisémite juste parce que j’avais dit que Gainsbourg avait pompé le classique et qu’après le disque reggae [Aux armes cætera, ndlr], c’était de la merde. Love On The Beat, tout ça, c’est de la daube sans nom… Antisémite ! Ça, sans Internet, ça ne serait pas arrivé. Bon, après, c’est la démocratie. Les gens vont voter pour Le Pen aux européennes, c’est aussi ça la démocratie… C’est pas la dictature du bon goût mais du plus grand nombre. Je n’ai pas d’opinion sur la pertinence de laisser libre accès aux commentaires, mais ceux pour le papier de Daniel Darc… Ça m’a vraiment détruit. Je ne les lis plus. Sinon, à Rock & Folk, ils avaient reçu à mon intention une lettre avec du papier-cul plein de merde, mais je trouvais ça assez drôle.

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Dans un pays où la culture est profondément ancrée à gauche, est-ce que c’est facile de parler de rock quand on bosse pour un magazine de droite ?

N.U. : Moi, j’adore ça ! Ça me fait super plaisir ! Justement, je suis contre le fait que la culture soit ancrée à gauche, ce qui nous donne Zebda, Cali et toutes ces merdes, et j’aime beaucoup d’écrivains catalogués à droite mais qui n’ont pas grand chose à voir avec Nicolas Sarkozy. Donc, il n’y a pas de raison que Télérama et les Inrocks aient monopole sur la culture parce qu’ils nous expliquent qu’il est de bon de goût d’aimer « machin » parce qu’il se bat pour les sans-papiers. Moi, ça me fait hurler de rire de parler de rock dans le Fig Mag parce que je trouve ça plus subversif. Faire un papier sur les Black Keys dans ce magazine, c’était impensable avant. Et je tiens à préciser que je ne suis pas de droite, de même que la culture ne doit pas être le monopole de la gauche. La culture, c’est pour tout le monde.

Et le rock français aujourd’hui ?

N.U. : Je ne suis pas un bon client pour toi parce que je n’ai jamais écouté de rock français de ma vie, en dehors des Dogs et éventuellement de Métal Urbain. Le rock est anglo-saxon et les Français n’on a rien à y faire. Je trouve que les langues anglaise, italienne ou portugaise sont musicales, mais pas le Français ou l’Allemand. Moi, Wagner, je n’écoute que les ouvertures. Dès que ça chante, je m’en vais.

« Le principe même de nouveauté, je n’en ai rien à foutre ! »

Il y a des groupes récents que tu aimes ?

N.U. : Non, pas du tout ! Le principe même de nouveauté, je n’en ai rien à foutre !

Tu penses que le rock en tant que style, c’est comme pour les mouvements cinématographiques ou littéraires, qu’à partir d’un certain moment, il faut arrêter les compteurs et passer à autre chose ?

N.U. : Non, mais on ne va pas se mentir, l’âge d’or du rock est loin derrière lui. Michka Assayas est d’accord avec ça. C’est une musique tellement pauvre que tu ne peux pas la renouveler pendant 2000 ans.

Justement, au sujet de Michka Assayas, dans sa préface du Nouveau dictionnaire du rock, il attaque assez vivement la critique sur Internet.

N.U. : Parce que lui la lit, pas moi. Mais quand tu vois que Pitchfork peut noter un album 3,07/10… Non mais attends ! Mais putain ! Déjà les notations des disques, c’est aberrant, mais quand tu rentres dans les décimales… Faut faire de la chirurgie ! Ou faire la fac de médecine ! Moi, je préfère 15 feuillets de Lester Bangs sur un disque où à la fin il t’explique que c’est une grosse merde, que deux feuillets où on met 8,02/10… Mais qui sont ces gens-là ? Qu’ils rencontrent des femmes, ça leur fera du bien !

Justement, à propos de Lester bangs… Dans ta dernière interview de Lou Reed, pour le Figaro.fr, en novembre 2012, et qui s’appelle « Vous avez d’autres questions de ce niveau ? », au sujet de la sortie de son livre de photos, tu le décris comme un « insecte ». C’est exactement le terme employé par Bangs dans sa fameuse interview du Creem de mars 1975, où, comme toi, il s’engueule avec le chanteur… C’était un clin d’œil volontaire ?

tumblr_lj9v9ieiRD1qeii8to1_500N.U. : Non, mais c’est sans doute inconscient, parce que j’ai lu cette interview de Lester Bangs. Mais c’est vrai qu’il avait une tête d’insecte ! Il avait rétréci comme Keith Richards. On dirait que ces mecs sont passés chez les Jivaros… Mais ça m’est déjà arrivé de faire un papier et, un an après, de relire une interview des années 1960 ou 1970, et de m’apercevoir que des choses sont ressorties inconsciemment. C’était pas un clin d’œil. Mais Lou Reed était odieux ce jour-là. Moi, je n’avais rien contre lui parce que mes interviews précédentes avec lui s’étaient super bien passées. J’y allais serein. Mais, là, c’était le comble de la prétention, avec ses photos affreuses… Encore une fois, je pense que dans le rock, on est là pour se marrer. C’est comme Iggy Pop qui fait des pubs sur tout et n’importe quoi… Mais là encore, tu te moques de lui sur Facebook, t’as 300 000 mecs qui gueulent… Mais ces mecs sont les mêmes qui vont partir en croisade contre les cathos intégristes, alors qu’ils sont eux-mêmes des intégristes ! Le rock, c’est pas ça ! Il ne devrait pas y avoir d’idoles dans le rock. C’est son principe même !

Crédit portrait d’ouverture : Cyprien Lapalus

79 commentaires

  1. Perso, si l’on a pas la rage de plus en cette période et époque qui se deshumanise, c’est qu’il faut vraiment s’inquiéter. ..voilà 2 noms de mes pages ( Rockonecter ) et humansnotdead sur fb…justement j’invite les gens bien aux contraire

  2. Si l’article sur Fauve a été très critiqué, c’est pas seulement par les groupies, c’est surtout parce qu’il était nase. Moi je m’en bats les couilles de Fauve, mais quand t’écris « Le public qui, lui, paie pour les disques », genre t’es le dernier mec en France à n’avoir pas entendu parler de youtube, deezer et spotify, faut pas s’étonner de se faire traiter de vieux con.
    Après, « ils seront oubliés dans six mois comme Woodkid » ; le jour même de la parution de cet article, Woodkid remplissait le Zénith de Paris. Ca veut pas dire que c’est bien, hein, mais on peut pas décider qu’un artiste est « oublié » juste parce qu’on l’aime pas.
    Après il y avait la posture « On va me traiter de facho » ; bon là en lisant cette itw je comprends l’allusion au papelar sur Gainsbourg, mais sur le coup je me demandais, sérieusement il croit qu’on va le traiter de facho parce qu’il aime pas Fauve ? Et de railler « les heures les plus sombres de notre histoire », bon c’est drôle, mais si c’est pour sortir dans le même paragraphe « la doxa bobo », c’est pas la peine de se moquer des clichés et des phrases toutes faites.
    Tout ça pour dire, moi j’aime bien le Ungemuth enthousiaste, moins le troll. Surtout en plein revival de ce rock garage qu’il aime tant, il ferait mieux de parler de ça dans le Fig au lieu de se plaindre qu’on parle trop de Fauve dans la presse… en parlant de Fauve dans la presse.

    1. D’autant plus que le mec ça fait 15 ans qu’il tape sur les mêmes disques… quand je vois ça chronique dans R&F, j’ai même pas besoin de lire, je sais déjà ce qu’il a écrit de tel ou tel disque

  3. Au moins avec Telerama, on sait ce qu’on n’écoutera pas; quant aux Inrocks, on se pâme sur Orties (quelqu’un connait?), c’est tout dire ! Ungemuth a raison d’exister, sa voix, ses opinions ont autant de valeur que bien d’autres et il y a de la place pour tout le monde (sauf pour le Figaro ah ah ah oh oh oh !!!) Vive la parole, même déconnante.

  4. « Il y a dans le groupe un ex directeur du marketing digital de Wagram !  » Et alors ?! C’est interdit d’avoir un métier et de faire de la musique aussi ? Connais-tu ce garçon pour juger ainsi de son honnêteté musicale simplement sur son choix de carrière ?…
    Voila bien le genre de préjugé anti-label typique des rock critics des années 80 mon cher Nicolas… J’avoue être un brin déçu que tu singes cette vieille baderne aigrie (peut-être parce que jamais signée en maison de disque malgré ses efforts désespérés ?…) de P.E, tu vaux beaucoup mieux que ça…
    Et s’il avait été chroniqueur dans une magazine de musique (comme cela arrive souvent), aurais tu dit avec le même mépris sous-jacent : « Il y a dans le groupe un ex journaliste de Rock & Folk !  » ?
    Permets moi d’en douter…
    Respectueusement.

    1. Mathieu Pnd ou le mec qui n’a rien compris. L’auteur n’a rien contre les ex directeurs de labels en soi, ce n’est pas le propos. Mais contre ceux qui, sous couvert de critique anti-système subversif, sont directeurs chez wagram et profitent largement de ce système… Grosso modo ils vomissent dans la soupe du système capitaliste libéral avant de la manger, pour mieux se plaindre d’une pseudo souffrance, sorte de dépression chic néobourgeoise.
      Fauve est juste un groupe hypocrite, en somme, et la plus belle ironie, c’est que les prolos, une nouvelle fois, se font voler leur souffrance par un gang de bourgeois en manque d’épaisseur spirituelle.
      Et les prolos paient pour voir des bobos crier qu’ils sont malheureux hahahaha

      1. Merci de l’explication Vernona, j’avais bien besoin d’être recadré, je vais faire mon autocritique au lieu d’aggraver mon cas par une défense maladroite camarade commissaire politique.
        Je t’engage cependant à (re)lire « La maladie infantile du Communisme : Le Gauchisme » de Lénine, tu y trouveras pas mal de réponse à tes questions…
        « hahahaha » comme tu dis.

  5. Mathieu Pnd a raison : il est tout à fait possible d’être à la fois un grand financier tout en restant punk dans sa tête : regarde par exemple Mathieu Pigasse. LOL PTDR XDR

    1. Vous vous faites une idée bien erronée de ce à quoi ressemble (et surtout de combien est payé) un directeur marketing digital chez Wagram, on est très (mais très) loin du standing d’un Pigasse.
      Il faut arrêter de fantasmer sur les maison de disques, c’est fini Eddie Barclay, la crise est passée par là les gars…

  6. « Daft Punk a apporté sa pièce à l’édifice mais ils ont fait certains disques affligeants, dont un où ils faisaient du sous-Van Halen… » Fin connaisseur dis donc :’)

    1. Oui c’est clair…et là : « Personne aujourd’hui n’écoute le deuxième Daft Punk »

      Ahaha….Discovery doit encore leur rapporter un max de blé. Et si il y a un des albums de Daft Punk qui a mal vieilli, c’est pas celui là ! Et c’est au passage une Masterpiece…et un choix de fou dans une carriere quand tu viens de faire le tour du monde/et des radios avec Homework.

  7. Son point de vue se défend. Mais se targuer d’écrire que Fauve, Stromae et Daft Punk sont surévalués, dans le genre j’enfonce des portes ouvertes il se pose là. Je ne connais pas assez sa production d’articles, mais puisqu’il a des avis aussi péremptoires sur ce qu’est la bonne musique (apparemment il sait, c’est très curieux comme position de dire ça c’est nul ça c’est bien, c’est la négation de la critique d’art). Moi j’attends qu’il nous parle d’excellents albums qui sont sous-exposés. Je fais de la musique en indé et ce n’est même pas la peine d’envoyer le son au Figaro and co parce que quoi qu’ils en disent ils sont nourris à la becquée par les services promo et le calendrier des sorties. Mais peut-être pas Ungemuth ? Est-il si différent des autres ? Encenser ou casser fauve perso je m’en cogne car je n’aime pas. Pour moi le rôle de la presse est de dénicher les petits trésors qui passent inaperçus au lieu de parler de stromae : tout va bien pour lui merci.

  8. c’est exactement ce qu’il fait depuis pas mal d’années, j’ai découvert une pelleté de disques incroyables grâce à lui, et je suis désolé mais la mauvaise foi et la croyance que l’on détient la vérité sont constitutifs de tout critique

  9.  » je préfère NTM, même si j’ai jamais écouté ça de ma vie « …et on appelle ça un rock critic…il prefere un groupe qu’il n’a jamais ecouté à un autre groupe…combien de fois j’ai entendu ça  » j’aime pas »….et le mec il te dit qu’il n a pas ecouté…y a des coups de pieds au cul qui se perdent !

    1. Quelle finesse dans votre analyse, dans votre déconstruction du discours, Monsieur Mougenot. On dirait Kant dissertant sur l’entendement humain, vraiment.

      1. Pas besoin d’être Kant, ou même de l’avoir lu, en fait même pas besoin d’analyser cette phrase pour la comprendre : dire du bien ou du mal d’un groupe qu’on n’a pas écouté c’est pas sérieux.
        Moi aussi je l’aime bien Ungemuth, mais attention Chantilly, à le défendre quand il dit ou écrit des conneries, tu tombes dans le délire groupie qu’il dénonce lui-même dans cette interview.

  10. Faut prendre du recul par rapport à ses propos je pense, y’a beaucoup de posture à mon avis (même s’il me paraît plutôt sincère ou tout du moins cohérent dans ses positions): le contre-courant, la polémique, les avis tranches, ça fait jaser et, par conséquent exister médiatiquement (parce qu’il faut bien bouffer hein).

  11. Parce que même si le bonhomme a une bien belle plume, ce que l’on va retenir c’est dont il va parler et ce qu’il aura à en dire. Quoiqu’il en dise, il est de son époque où ce sont ceux qui « s’ajoute » le plus que l’on remarque le plus.

  12. Je trouve ça dommage de dénoncer à tout-va sans vraiment parler, autrement que de façon nostalgique ou utopique, de ce qui le passionne peut-être dans le rock. Même si le rock je suis d’accord, c’est un terme vraiment merdique.

    1. Ce que vous êtes drôle ! J’ai lu le papier qui tente de relater des liens entre Nabe et Ungemuth… Avec premièrement la comparaison de deux paragraphes qui ne sont pas semblables sur la forme mais dans le fond nous dit-on, car tous deux évoquent la mort de Gainsbourg et son mythique surnom. Fallait quand même le faire. Bah bravo. Et deuxièmement, une passion du jazz partagée par le père d’Ungemuth et Nabe (ce qui sert à avancer en bonus : une interview copains-copains dans Rock & Folk. Ok ma gueule.
      Tout ça pour dire qu’il y a trop de décérébrés qui agissent sans mesure pour servir leurs opinions paranoïaques et qui, constatant l’opinion tranchée d’un homme (aussi contraire de la leur, aussi discutable soit-elle), vont broder, inventer, condamner, insulter.
      Capucine t’apprend la vie.

  13. ah oui il faut peut-être lui expliquer au vieux con qu’il y a une fonction « abonnement » sur Facebook, ça évite de devoir se farcir 1500 « amis »

  14. Bester Langs : tu accepterais de te faire interviewer pour Gonzaï ? Je pense que ça ferait péter les scores. Je suis sérieux.

  15. Je veux bien m’en charger et j’ai déjà la première question : « Bester, bonjour. Quels sont les dix plus gros connards du milieu musical, selon toi, et pourquoi ? »

  16. Mais pour en revenir au papier, je me fous de lire des articles au vitriol sur Fauve ou Stromaë. Je préfère lire un article positif et enthousiaste de Nicolas Ungemuth dans la rubrique rééditions de RF qu’un truc convenu qui défonce un artiste qui ne m’intéresse pas.

  17. Une interview de bester dans gonzai ? Je vais vous paraitre comme un gros jaloux ou un rabas joie mais cher romain j’ai une question. Est ce que tu as déjà essayé d’auto sucer ? Parce que faire une telle itw serait du même acabit. Cela étant je peux comprendre ton admiration pour ses chemises. Bob

  18. Mon cher Charles, mon commentaire était ironique. Le papier est cool, il y a plein de punchlines, mais comme le soulignait Albert Potiron à midi : on génère plus de likes à interroger un commentateur du « milieu » qu’un artiste lui-même. Peut-être parce que les commentateurs sont meilleurs dans l’exercice.

  19. Deuxième question : « où achètes-tu tes chemises ? »
    Puisque tu parles turlutes, je ne pense pas être un zélateur. La preuve, j’ai déjà mes critiques toutes prêtes pour le numéro 7 sans même l’avoir lu.

  20. j’adore Internet ! l’interview sort du bois un « loser complet », et qui voilà quelques heures après…le loser en question !

  21. Faudrait peut-être lui dire que le rock c’est pas que de la pop-Rolling-Stones qu’on se targue de bouffer avant de la moquer.

  22. « […] les réactions des lecteurs ne porteront que sur les 10 % négatives ?
    N.U. : Toujours. C’est pour ça que je déteste de plus en plus les fans de rock. »
    J’vois pas ce que ça de spécifique au rock, ou aux réactions des lecteurs. Dans n’importe quel canard mainstream, si un mec lâche un scud en interview, ça va devenir l’accroche de l’article, et ça éclipsera le reste. C’est un jeu de dupes.

    Je suis assez partagé sur N.U., mais je suis content qu’il soit dans le paysage. D’un côté, il m’a fait découvrir plein de trucs dans les rééditions de R&F. De l’autre, il tombe régulièrement dans la provoc’ facile. Je me souviens d’une liste des 50 pires groupes de l’histoire, où il passait son temps à dézinguer des ambulances au lance-roquette. Ici, ça a l’air pareil. Fauve ? Connais pas. Facebook non plus. Apparemment, je perds pas grand chose.
    Pourquoi perdre son temps à troller le grand public ? Ça serait pas plus utile de consacrer son temps à indiquer de meilleures pistes ?

  23. Ses rééditions sont en effet toujours un plaisir… le genre de chose qui t’oblige à trouver un crayon et à noter 5 noms de groupes ou de compilations d’affilée. Peu de gens savent aussi bien le faire, en fait, que demander de plus à un rock critic ? Pour ne prendre qu’un exemple, évoquons les Exciters, superbe girls-band soul oubliée. Même quand il m’agresse sur le BJM (pas vraiment une ambulance), j’en suis très heureux. Par ailleurs, tout ce qu’il dit ici est vrai.
    Le papier sur Fauve n’était, en effet, pas terrible, écrit à la va-vite. Mais je peux comprendre, étant donné l’étendu du désastre — même Bester Langs est fan sur facebook…

    1. Et mince alors : je suis fan de Fauve sur Facebook ? Vous me l’apprenez. Quelque part c’est dingue d’apprendre cela dans le commentaire d’un papier sur Ungemuth parlant de Fauve.

  24. Femme, femme, simplement j’te dis
    Que j’t’aime, j’t’aime
    T’es comme un soleil qui brille
    Dans mes nuits
    Et je prends racine en toi
    Femme, femme, j’te dédie ces mots
    A toi, rien qu’à toi
    Et ils te diront, comment, du néant
    Tu as fait un homme de moi
    Ho, ho, ho

  25. Un mec qui a signé dans le figaro un article louangeur d’un haut fonctionnaire de la répression sur le journal de la bourgeoisie (pléonasme, quand tu me tiens) est capable d’aligner autant de conneries.

  26. Je ne suis pas un bon client pour toi parce que je n’ai jamais écouté de rock français de ma vie, en dehors des Dogs et éventuellement de Métal Urbain. Le rock est anglo-saxon et les Français n’on a rien à y faire.
    Donc des groupes comme les Stinky Toys, Marquis de Sade, Catalogue, Alesia Cosmos, Vidéo-Aventures, MKB fraction Provisoire, Dazibao, Kas Product, Ptôse, Art Decade, Arachnoid, COS, Martin Dupont, Debile Menthol, Eskaton, La STPO, DDAA, Cheval Fou, NYL, Trisomie 21, Charles de Goal, Heldon/Pinhas, Lard Free et plus d’une centaine d’autres, c’est pas du rock ?

  27. « Si on est rock’n’roll jusqu’au bout, on a le droit de se moquer d’Iggy Pop. Or, tu t’aperçois sur les réseaux sociaux que les fans de rock sont avant tout des groupies, qui adorent des artistes pour la vie, qui s’intéressent à peu de chose, qui ont lu cinq livres dans leur vie, qui vont peu au cinéma, sauf pour voir des « films rocks » genre Scorsese ou De Palma, enfin toujours les cinq mêmes réalisateurs… C’est très décevant, je trouve. » Ungemuth croit que tout le monde est payé pour faire part de ses goûts en matière de culture… C’est possible pendant la période d’études, après, ça se complique… D’autant que comme il le remarque lui-même, « les médias sont démissionnaires »… Et laisser entendre que le succès commercial de Scorsese et De Palma devrait entamer l’estime qu’ont les cinéphiles de ces réalisateurs est quand même assez effarant… Ungemuth (que j’aime bien) devrait relire Bourdieu …

  28. Petit con sur ton article Figaro Madame moi j’aime le Sprizt et je le fais découvrir à tous amis !
    Ils sont ravis !
    Alors ton petit commentaire sur les boissons féminines à la mode garde les pour toi !
    Espèce de bobo …

  29. Petit con sur ton article Figaro Madame moi j’aime le Sprizt et je le fais découvrir à tous amis !
    Ils sont ravis !
    Alors ton petit commentaire sur les boissons féminines à la mode garde les pour toi !
    Espèce de bobo …

  30. Oui, c’est ça, « des petits commentaires ». D’ailleurs ces temps-ci, c’est devenu la plaie, on les voit partout ces saletés de chroniqueurs, on les entends ces paresseux vaniteux, suffisants qui jugent les choses avec une petite hauteur mesquine. Ignorants, mais contents de leur être. Ils ne font aucun effort pour penser un peu à ces choses qu’ils font profession de critiquer.
    Le dernier exemple est consternant. Monsieur juge les gens qui portent leur doudoune (« light », ça lui a échappé) sous un blouson ou une veste. Mais crétin, c’est vendu pour ça, ça permet de porter un blouson déperlant pour jouer au golf en plein hiver, son trench favori les jours de neige. Je suis sûr que l’an prochain vous ferez comme les copains.
    Je vous ai cherché longtemps, je vous ai enfin retrouvé. C’est bien vous qui avez critiqué la mini série « Scènes de ménage » sur la 6 à 20h10. Vous l’avez à peine regardée que votre opinion était faite. Tout dans ce travail est remarquable d’intelligence, de finesse : les scénaristes, les personnages d’une subtilité qui vous a échappée, les acteurs sidérants.
    Allez, laissez tomber tout ça, cessez de répandre vos petites opinions, il y a suffisamment de laideur partout. Courez chez Paul Empois et trouvez-vous une petite activité discrète.

  31. OUI, j’avais oublié de dire que les doudounes light sont 100% en duvet. Duvet ! Le duvet cher Monsieur ça se porte SOUS les plumes. Au plus près de la peau.
    Ne quittez pas, je vous reprends pour vous parler de votre dernière chronique sur les formules qui vous indignent.

  32. Et l’indignation sur les formules idiotes, c’est se donner une posture. Mais pas de courage pour autant. Par exemple rien sur les « wesh » ou les inversions de syllabes. Rien non plus sur les tics vaniteux des collègues chroniqueurs auto-proclamés réfléchisseurs (france Cul, émissions de télé ou de radio sur la littérature ou le cinéma : exemple qui enfin semble disparaître : « une espèce de… comme » « L’auteur fait comme une espèce de métaphore… » .
    Cette manie des petites chroniques plates. Relisez les petits textes de Roland Barthes, pleines de finesse. Là c’est vraiment creux creux.

  33. Mince je me suis trompé, la formule était « comme ça » — vous la reconnaissez maintenant. Exemple « L’auteur fait comme ça une espèce de… ». Mais ça c’est fini, à part Bégaudeau, on cherche autre chose.
    Une petite réflexion sur le besoin, le plaisir, l’ironie, la dérision… – mais pas une réflexion de sociologue marxisant, plaquant ses grilles stupides sur le phénomène – qui poussent depuis si longtemps certaines personnes à créer, à copier, à déformer parfois ces idiotismes et à les suremployer ; puis à s’en défaire aussi tôt, aurait donné au petit billet d’humeur un peu de charme.
    Ou alors, le mieux c’est de ne plus lire ces chroniques vaines.

  34. c’est toujours rigolo de voir une meute se déchainer contre un seul bonhomme (et c’est tellement facile avec un pseudo, simard, lui, a au moins le mérite d’assumer ses propos dégueulasses)…

  35. Comme on s’y attendait, quelque temps après votre indignation contre les erreurs de français de Hollande, vous écrivez dans le Figaro Magazine du vendredi 6 mars : « Après avoir longuement embrassé et pleuré sur l’épaule du dessinateur… » Transitif direct / transitif indirect ! C’est comme ça pour tous les donneurs de leçon de syntaxe et d’orthographe. Consternant ! Minable.
    Et l’autre, là, le Didier B. – qui au passage ne donne pas non plus son nom – il oublie que nous donnons nos adresses mail. Et que si quelqu’un gagne des sous en faisant le malin et en alignant les lieux communs – comme la dernière chronique contre les Enfoirés, un article qui aurait été courageux il y a 20 ans ; mais qui n’intéresse personne aujourd’hui.
    Une dernière pique – mais comme je contribue, en achetant le magazine, à l’amélioration du niveau de vie du chroniqueur, j’en profite – vos chroniques littéraires ne contiennent aucune réflexion, aucune remarque, aucune critique ; vous vous contentez de raconter le sujet du roman. à quoi ça sert ?

  36. Je n’en suis même pas à la moitié de l’article mais y’a déjà un truc qui m’échappe, je suis d’accord avec ce mec sur pas mal de points, particulièrement en ce qui concerne la presse musicale et les « groupies », mais par contre, les goûts et les envies de chacun ça ne les regardes qu’eux en fait, non ? Pour ne prendre qu’un exemple : « Qui a envie de voir les stones aujourd’hui » ? Moi. Je n’ai que 25 ans, j’ai découvert leur musique un peu tardivement, mais j’ai la chance que ces gars soient encore vivants aujourd’hui et j’avais envie, juste une fois, de pouvoir les voir en vrai. Oui, je sais que je me suis fait entubé parce que j’ai payé un rein pour les voir, oui je sais que y’a des centaines le live mieux sur youtube, oui je savais que ce concert allait être moyen et chronométré à la milliseconde, oui j’ai remarqué que le rappel se fait avec « […]get what you want » à chaque show parce qu’il faut bien laisser le temps aux choristes de s’installer, etc. etc. En attendant, n’est il donc pas concevable que des gens, bien que totalement conscient de la supercherie, aient envie d’aller les voir ?

    Pour finir, il crache sur tout ce « dictat du goût » que nous imposent les magasines et autre maisons de disques, soit, mais du coup lui il a le manuel du bon goût en livre de chevet c’est ça ? En fait, à part lui, personne sur terre ne peut dire, avec ses propres arguments/références/etc. que telle ou telle chose c’est bien ou mauvais, c’est ça l’idée ?

    C’est vraiment l’hôpital qui se fout de la charité, sur ce je vais finir cette interview.

  37. Même si je suis en partie d’accord avec le monsieur il me vient tout de même cette petite question : c’est quoi être critique de rock, de cinéma, d’art, de poils de cul ou je ne sais quoi ????
    finalement c’est aussi merdique que de faire du fauve, car sans ce groupe de merde ou d’autres plus ou moins merdiques ou géniaux, ce genre de mecs qui se croit si important tellement il en sait un rayon n’aurait rien à écrire et bosserait dans un bureau de merde chez wagram ou véolia ou la ratp ou autre société quelconque…..
    donc, à l’attention de ce monsieur le vénérable critique, tout comme à vos confrères si importants à la culture, n’oubliez jamais que sans les artistes de tout poils, votre poste n’existerait pas aujourd’hui et vous seriez probablement en train de faire un boulot…….. de merde

  38. Hello, c’est marrant l’interview de Ungemuth est sympa et il apparaît comme quelqu’un d’ouvert, de posé, d’anti fan. Son discours ici est intéressant et je serai presque d’accord avec lui…… Si je n’avais pas lu ses chroniques d’albums et ses bouquins où ils traite de débiles mentaux tous ceux qui écoutent une certaine forme musicale (le Hard Rock notamment). Il a raison quand il dit des certains artistes ayant sorti une oeuvre majeure peuvent 1 an après pondre une daube. Il a descendu en flammes dans Rock et Folk « positive vibrations » du groupe Ten Years after que j’adore. Je suis d’accord avec lui ce disque est mauvais. Mais pas un mot sur le 2ème CD qui comportait 100 % d’inédits de la tournée 1973 avec un nouveau mixage excellentissime. Avec Ungemuth c’est faites ce que je dis mais que je ne fais pas……Je n’aime pas Mr Ungemuth. Avec cette interview, il donne bien le change, le Monsieur est poli, ouvert et tout et tout. Mais lisez ses critiques et ses bouquins. La ce n’est plus pareil. Ungemuth est un pervers narcissique. A fuir à toutes jambes.

  39. Ungemuth, c’est un type qui a été chef de projet au discours très marketé à la FNAC et qui préfère ne pas s’en souvenir pour se mieux se prêter à ses poses de rock critique rebelle…

    1. Qu’est ce qu’on en a à foutre que N.U. ait bossé à la FNAC ? Tiens, moi, il y a 34 ans, j’ai bossé un mois chez Carnaud Metal Box. Génial, non ?

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