Je m'étais juré de ne jamais prêter attention à ce groupe qui pue la hype et Pitchfork à plein nez. Va savoir, à force de se laisser embarquer dans de sales histoires où se mêlent tabac, houblon et boue, on finit par plus différencier le sol du gazon. Je fais le fier comme ça, mais en réalité comme tout bon hypocrite du milieu de la musique, je suivais de loin l'actualité de ce groupe entre deux écoutes de dance pérave.

Thee-Oh-Sees-DropIl est évidemment question de Thee Oh Sees, un groupe dont on peine à énumérer toutes leurs sorties tant leur discographie se révèle large. Des Eps, des albums, des compilations et des morceaux sur d’autres compilations, y’en a presque trop que ça commence à devenir sérieusement chiant d’organiser tout ça pour en parler. En gros, il faut juste retenir qu’ils ont fait plein de disques, des bons et des tout moisis mais quelques morceaux essentiels (Contraption/Soul Desert par exemple).

Et bla bla bla le groupe est sensé être en pause pour on ne sait trop combien de temps et bla et bla et bla, il n’empêche qu’ils sortent là avec « Drop » leur premier album excellent du début à la fin.
C’est simple, auparavant il y avait toujours quelques chansons emmerdantes et moches parce que dans le rock garage, on fait du bruit parce qu’on est des gros méchants et qu’on en a rien à foutre. Ici, on pourrait presque reprocher au groupe de s’être un peu trop assagi. Tu parles ! Enfin ils savent écrire des chansons !

Du calme, je déconne

Une chose est sûre, « Drop » n’est pas bancal et les chansons, en plus d’être à la fois belles et branleuses, forment un tout qu’il est difficile d’écouter comme ça parce qu’on a rien d’autre à foutre. De plus, Thee Oh Sees exécute de véritables instants de grâce telle The King’s Nose et sa mélancolie à vous faire aimer des putains de dauphins quand vous êtes en vacances à La Baule. Y’a même du vocoder et de la grosse basse sur le morceau suivant, Transparent World. Franchement, ces deux ingrédients réunis ne peuvent faire qu’un énorme morceau. C’est un peu comme l’idée de mettre de l’huile d’olive ET du basilic dans ses tomates.

Bon, je sais que vous avez déjà piraté « Drop » sur Emule comme des gros sagouins, mais je vous conseille de ne pas laisser ces pauvres fichiers à l’abandon dans votre disque dur, « Drop » vaut franchement le détour. D’une première partie d’album plus traditionnelle, on passe à une seconde moitié aussi sublime que sa pochette, colorée, introspective et un peu bondage. Si vous lisez Gonzaï, c’est que vous aimez un petit peu le bondage, je me trompe ?

Thee Oh Sees // Drop //

8 commentaires

  1. Moi je le trouve bien coolos ce papier, pas chiant à lire et marrant! Et ça donne envie d’écouter l’album, mission accomplie.

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