Ce n'est pas parce qu'on a moins de vingt ans qu'on n'a rien à déclarer. Mais The XX disent bien m

Ce n’est pas parce qu’on a moins de vingt ans qu’on n’a rien à déclarer. Mais The XX disent bien mieux qui ils sont dans leur musique qu’en interview. J’ai bien posé quelques questions sur leurs études ou sur la galère d’être toujours entre deux avions, mais c’était bullshit que de mettre du réel dans leur univers surréaliste.

On aimerait qu’ils aient été élevés à l’abri des Pixies dans une secte, qu’une manipulation génétique explique leur son sans pareil. Finalement, ils restent des post-ados X et Y, des teenagers qui sourient généreusement en dépit de leur look emo, parents d’un album éponyme génial qui mérite de garder son mystère. Voici quand même de quoi aider les fans à remplir une fiche wikipedia.

The XX, déclinez votre identité.

Oliver: Romy et moi on se connaît depuis qu’on a trois ans, elle est comme ma sœur. A seize ans on a  commencé à faire des reprises ensemble, des Pixies et de Wham et plein d’autres chanson vraiment hasardeuses. Puis on a composé nos propres titres mais à deux on ne pouvait pas les jouer live. Alors nos amis du collège, Baria et Jamie nous ont rejoints.

A quoi réfère le nom The XX ?

Oliver: Le nom The XX est venu avant la musique. On aime la lettre X qui est forte et très marquante visuellement ce qui correspond finalement bien à notre travail.

Est-ce que vous avec l’impression de faire de la musique pour votre génération ?

Oliver: Je pense qu’on la reflète oui.

Romy: Notre génération se contente moins d’un seul genre de musique. Avec The XX, on est au carrefour de tous nos goûts musicaux très variés. Mais pendant longtemps on a joué pour un public beaucoup plus vieux que nous. Ce n’est que depuis récemment qu’on a un public de notre âge. Ça nous a fait plutôt bizarre quand on a joué dans une soirée Underage à Londres, car les gens avaient 14 ans.Mmais c’était cool.

Vous deviez avoir un certain public de vieux fans de new-wave complètement excités par votre musique non ?

Romy: Heu, c’était surtout le gens qui se trouvaient là où on jouait dans endroits aléatoires.

Qu’est-ce qui a donné un coup d’accélérateur à votre carrière ?

Romy: On a un manager et un label depuis deux ans. Ils nous on donné un endroit où répéter et nous ont trouvé des dates. Ce n’est que depuis cette année qu’avec la sortie de l’album on sent vraiment un changement. On ne nous a pas mis la pression, ça nous a vraiment aidés à grandir.

Vous faisiez attention à la scène Londonienne ?

Oliver: Pas vraiment. En fait il n’y a pas de grosse scène londonienne en ce moment, en tout cas rien d’énorme que j’aime. Rien qui donne vraiment l’impression que tu doives en faire partie.

Romy: On ne traîne pas vraiment avec d’autres groupes, on est surtout avec notre bande d’amis. Mais il y a quand même les Big Pink qui nous inspirent beaucoup.

Quelles sont vos autres sources d’inspirations ?

Oliver: Chacun de nous a vraiment des influences différentes, on est peut-être entre Cure et surtout Cocorosie qui font une fusion de tout ce qu’ils aiment en mélangeant le hip hop et le R’n’B à de l’opéra.

Romy: Moi j’ai découvert la musique quand mon père écoutait Nick Drake.

Oliver: Mes parents écoutaient Chris Isaak et Tina Turner (rires).

Au lycée vous aviez les mêmes références que les autres gens de votre âge ?

Romy: En fait nous étions surtout une bande d’amis passionnés par la musique, pour nous la drum’n’bass était vraiment un gros truc par exemple.

Oliver: Au lycée je me retrouvais comme d’autres à écouter beaucoup Queens Of The Stone Age, Placebo et aussi pas mal de R’n’B, de TLC à Lauryn Hill ou encore Aaliyah.

D’ailleurs votre reprise d’Hot Like Fire d’Aaliyah est vraiment surprenante…

Oliver: Ma sœur est une immense fan d’Aaliyah et j’aimais beaucoup ce titre.

Romy: En fait c’est un remix que j’aimais. Après j’ai découvert l’original et on a trouvé les paroles géniales. On avait envie de les enlever de leur contexte et les mettre dans notre propre musique.

Vous avez un groupe à nous recommander ?

Ils font notre première partie : Trailer Trash Tracys

www.myspace.com/thexx

Photos: Cyprien Lapalus

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