Conny Frischauf, du rock choucroute sans se prendre les pieds dans la saucisse

Quand il est question de krautrock, on a pour habitude de penser à de vieux mâles anciens terroristes de l’Allemagne de l’est et emmurés dans de sombres blockhaus sans urinoirs pour accoucher d’albums hésitant entre le bruit d’un tank Panzer et les sonorités mélodiques d’une Kalachnikov. Il arrive aussi parfois qu’une Autrichienne vienne un peu foutre le bordel dans cette théorie du genre avec un album beaucoup plus harmonieux, et où l’étrange a malgré tout droit de cité. C’est le cas du « Drift » de Conny Frischauf.