Si vous lisez régulièrement Gonzaï, il ne vous aura pas échappé que notre haine des clips de faux riches réalisés par le cousin maçon freelance du chanteur sans avenir est à peu près égale à l’amour qu’on porte historiquement à Rubin Steiner et ses bricolages. Cette fois-ci, le « James Murphy français » (un vrai raccourci journalistique de connard, si vous voulez notre avis) a regardé tous les épisodes de C’est pas sorcier pour pondre lui-même le clip de l’un des morceaux de son dernier album studio. Et le résultat est évidemment aux antipodes de toutes les images montées pour rien par la concurrence.

Comme on trouvait ça un peu triste de balancer une pauvre news de 3 lignes, on a demandé à Rubin de nous faire le timelapse de son rapport au montage de clips; et qui relève finalement de la même maniaquerie que le tripatouillage de synthétiseurs. Pour celles et ceux intéressés par cette dissection de cet autre art mineur qu’est la vidéographie, c’est juste en dessous. A toi, Rubin :

« On parle vidéo ? Ok. J’ai toujours eu ce rêve de faire des films. Des petits films, pas du cinéma, un peu comme je fais de la musique en fait, du bricolage. Il y a 4 ans, je me suis lancé, d’une certaine manière. J’avais une idée en tête, filmer mon vieil ami Daniel Larrieu en train de danser, et je l’ai fait : c’est le clip de Uranus Samba. »

« Ensuite, j’ai continué à essayer tous les trucs qui me passaient par la tête, sans regarder de tutos. J’ai fait comme ça les clips de Drame, Poésie parfaite et Ca va ça va, par exemple. »

« Et puis j’ai fait tous les clips de mes deux derniers albums. Pour Computer Heartbeat, j’ai voulu faire un film d’animation uniquement avec les outils de masque de Final Cut, le truc pas du tout fait pour ça ».

« Après, j’ai eu envie d’essayer la 3D, alors j’ai fait des captures d’écran à partir d’une démo gratuite d’un logiciel Adobe, ça a donné le clip de Paradox. »

« Lors du premier confinement, j’étais en panique dans mon studio de 3m2 dans ma cave. Je voulais me faire un fond vert alors j’ai acheté une nappe en papier bleue chez Super U et j’ai tenté de faire des incrustations. Ca a donné le clip de Jazz. »

« Et puis le mois dernier j’ai fait carrément un film de 45 minutes, une lecture de 1984 d’Orwell par Nicolas Martel que j’ai mis en images et en musique. Un objet que je voulais un peu singulier, ni une lecture, ni un film… je voulais faire quelque chose qui n’existait pas ».

Et là donc, ambiance confinement encore, j’ai voulu faire un nouveau clip pour ne pas sombrer dans la depression. Toujours en bricolant.

Pour écouter « Say Hello to the dawn of Paradox », c’est juste en dessous. 
https://rubinsteiner.bandcamp.com/

 

4 commentaires

  1. -il- a pas les couilles dans l’O de la ?

    a tout les zabonn »s le terme « troll » est pour les inberbes de la moule!

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