Mourir jeune comme Big Jim, c'est la certitude de ne pas mal vieillir. À l'apogée d'une gloire que seuls les imbéciles pensent éternelle, mourir jeune ressemble à un plan de carrière.

Ajoutez un peu de mystère autour de la disparition, de nombreuses écorchures, pas mal d’alcool et de drogues ainsi qu’une flopée de fans orphelins et l’artiste se mue en icône. Jim Morrison a finalement évité aux Doors de se vautrer dans la fange des années 80, que même Bowie et les Stones ont mal vécu.
Aujourd’hui, les fils du berger lui rendent un hommage psyché aux circonvolutions saturées. La compilation éditée par Cleopatra Records propose à la fine fleur du psyché internationale (on y retrouve les Américains avec les Black Angels ou les Dead Meadows, les Français de Wall of Death ou les scandinaves des Raveonettes) de magnifier à leur sauce les plus grands titres du combo de Los Angeles. Aucune faute de gout sur ce bel objet qui permet aux Doors de revenir sur le devant de la scène par la grande porte (sans pathétique reformation commerciale). Par ailleurs, nous avons été séduits par le blues sudiste des Talmud Beach, le groove sixties des Mergers et le retour gagnant de Kathleen Hannah, ex leader du Tigre sous la houlette des Julie Ruins.

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