Alors que le MaMA investit actuellement le quartier de Pigalle à Paris, il y a un mois se tenait dans le quartier rouge de Hambourg le Reeperbahn Festival, convention musicale de référence en Europe. On s’est entretenu avec son cofondateur Detlef Schwarte pour comprendre ce qui en fait le plus gros club-festival d’Europe, une plateforme internationale pour la pop-culture et discuter du quartier dans lequel il se déroule, historiquement comparé à celui de Pigalle.
En 1937, Joseph Kessel décrivait dans les colonnes de Paris-Soir son escapade dans la ville libre et hanséatique de Hambourg en ces termes :
« Nous passâmes le début de la soirée dans les lieux de plaisir de Sankt Pauli, large et longue avenue fastueusement illuminée, consacrée à la boisson, aux spectacles et à la luxure, sorte de Broadway hanséatique, illustre parmi les marins de tout l’univers. […] Nous nous enfonçâmes dans l’ombre des ruelles adjacentes. Aussitôt nous fûmes la proie d’un monde vraiment nocturne, inquiétant et sordide. »
Longtemps surnommé « le Pigalle des mers du Nord » pour son économie basée sur le marché du divertissement et sa prostitution institutionnalisée, le quartier portuaire de Sankt Pauli est chaque année depuis 2006 le théâtre du Reeperbahn Festival. À l’instar du MaMA Music & Convention, ce grand bazar mélodique s’organise comme une convention musicale mais la comparaison s’arrête-là car le festival au nom choisi en référence à la large avenue qui traverse Sankt Pauli d’est en ouest demeure l’événement incontournable en Europe pour les professionnels du secteur de la musique.
Au programme : conférences sur les sujets brûlants nécessaires à l’évolution de l’industrie musicale, expositions artistiques et un nombre si conséquent et éclectique de concerts qu’il serait impossible d’assister à l’ensemble même en se dédoublant. Groupes émergeants comme les Italo-Belges Ada Oda (programmés sur deux scènes différentes le même soir), showcases destinés à promouvoir l’export d’artistes estoniens ou sud-coréens, escale de tournée comme pour les Américains The Shivas ou artistes francophones dont la réputation n’est plus à construire dans l’Hexagone à l’instar du Belge Bolis Pupul et de la Française Zaho de Sagazan viennent y élargir leur réseau et doper leur audience. Sans transition, laissons la parole à Detlef Schwarte afin d’en savoir davantage sur ce grand rassemblement outre-Rhin de professionnels et d’amateurs de musique venus du monde entier.
Pouvez-vous revenir sur l’histoire du Reeperbahn Festival (RBF).
Detlef Schwarte : L’idée a émergé après un passage au South by Southwest Festival (SXSW), à Austin, au Texas. Nous avons été impressionnés par son ampleur et notamment de l’emploi de clubs, théâtres et salles de concerts pour y programmer de jeunes artistes émergents. À Hambourg, nous avons le quartier portuaire de Sankt Pauli, quartier rouge, avec la Reeperbahn qui le traverse. Nous nous sommes aperçus que nous détenions plus ou moins des infrastructures similaires dans notre ville, comparables à la 6th Street d’Austin. Nous nous sommes dit qu’un festival sur ce modèle pouvait fonctionner en Allemagne aussi. À l’époque, il n’y avait pas vraiment d’événements similaires en Europe.
C’était en 2002, nous avons mis 3 ans à tout mettre en place, trouver les bons partenaires et nous associer aux départements du tourisme et des affaires. Nous avons pu démarrer la première édition en 2006. Il y avait 200 artistes internationaux programmés sur deux nuits, répartis en 20 clubs, avec 8000 visiteurs. Nous avons constaté une certaine évolution depuis la première édition. Il y a désormais environ 480 artistes pour quelque chose comme 500 concerts liés au Reeperbahn Festival dans à peu près 80 lieux qui voient déferler 45000 visiteurs. Le programme a évolué dans son ensemble et nous sommes devenus le plus important club-festival d’Europe grâce à nos nombreux délégués internationaux qui viennent au RBF et à cette grande représentation des divers acteurs de l’industrie musicale, ce qui est plutôt inhabituel. Tout un tas d’acteurs secondaires de la filière gagnent à y être représentés.
Comment se déroule la collaboration avec les salles partenaires du festival ?
Detlef Schwarte : Nous travaillons avec certains acteurs traditionnels et salles les plus connues telles que le Molotow, le Mojo, le Gruenspan, l’Indra, le Große Freiheit 36, Docks, Prinzenbar, et plusieurs autres. Nous collaborons également avec d’autres établissements comme l’Operettenhaus qui a accueilli l’ouverture ainsi que quelques autres théâtres comme le St. Pauli Theater où s’est déroulé l’Anchor Award Show mais aussi l’Elbphilharmonie pour le concert de Trentemøller.
Les petites salles changent d’année en année, tout dépend de leur survie. Notre choix s’arrête également sur la capacité dont nous pensons avoir besoin pour accueillir le public. Il s’effectue aussi en fonction de nos partenariats, notamment avec les organisations d’export musical internationales, labels ou éditeurs qui souhaitent organiser des showcases au RBF. Ces derniers cherchent généralement des lieux pour 100 à 200 spectateurs. Le nombre de salles avec lequel nous collaborons dépend à chaque fois de la demande.
Comment avez-vous vu Sankt Pauli évoluer au fil des ans ?
Detlef Schwarte : C’est une vaste question. Nous avons bien sûr observé un véritable développement du quartier en une décennie. Chaque année semble se ressembler mais en dix ans les changements deviennent flagrants. Selon moi, si j’observe le quartier avec une vision culturelle mais aussi la ville de Hambourg dans son ensemble, le mouvement de la Hafenstraße a été extrêmement décisif. Les bâtiments, juste en face du port, à quelques rues de la Reeperbahn, ont été accaparés au début des années 80 par des jeunes parce que les logements devenaient rares et toujours plus chers – ce qui n’a pas vraiment changé. Ils n’ont pas seulement squatté ces bâtiments mais ils ont envoyé une véritable impulsion dans la scène culturelle de Hambourg avec l’art et la musique. L’un des peintres allemands contemporains les plus connus, Daniel Richter, y a vécu un moment. Certains artistes musiciens qui dans les années 1990 ont été à l’initiative du mouvement pop-rock indépendant avec des paroles en allemand baptisé Hamburger Schule, également. Cet activisme social et culturel a eu un impact conséquent sur le quartier et la ville entière. Aujourd’hui, nous le ressentons toujours. Ce quartier qui était très rude, avec une économie inextricablement liée au marché du sexe, s’est considérablement développé sur le plan culturel.
La Reeperbahn est devenue un centre névralgique de la ville de Hambourg, auparavant c’était plus dans le centre-ville et ses alentours. Depuis les années 70, il y a un énorme développement, le quartier rouge est devenu culturellement puissant.
Qu’apporte le Reeperbahn Festival au quartier de Sankt Pauli ?
Detlef Schwarte : Nous ne l’investissons que 4 jours sur 365, notre rôle ne doit donc pas être exagéré. Certains gérants de restaurants, clubs ou d’autres types d’établissements sur la Reeperbahn nous confient que durant ces quelques jours ils aiment encore plus leur quartier. Il y a une certaine aura qui se dégage en raison du nombre conséquent de visiteurs multiculturels qui viennent y passer du temps de la matinée jusque tard dans la nuit. C’est plus visible que les autres jours de l’année. Je pense que cet esprit culturel et cette ouverture peut d’autant plus être ressentie pendant les 4 jours du festival. C’est peut-être notre apport au quartier mais ce sont surtout les divers établissements qui édifient la dimension incontournable de Sankt Pauli car sans eux nous serions incapables d’organiser ce festival. Nous louons aussi régulièrement certains lieux, cela améliore leurs affaires. Tout dépend du nombre de spectateurs et des artistes programmés dans ces salles.
Nous sommes en bons termes avec tous ces acteurs locaux. Qu’il s’agisse de la Reeperbahn mais même de la ville de Hambourg dans son ensemble, l’environnement est si unique qu’il doit être défendu.
Le Reeperbahn Festival ne contribue-t-il pas à la gentrification du quartier dénoncée par ses résidents ?
Detlef Schwarte : Il y a un vrai développement de la ville, la gentrification est bien sûr un phénomène perçu d’une manière négative – ce avec quoi je ne suis pas complètement d’accord car la gentrification est liée à l’augmentation des prix mais elle accroît aussi la qualité de vie dans le quartier. La mission politique est bien sûr de ne laisser personne sur le carreau mais je pense et je vois avec le parti de la majorité au parlement de Hambourg qu’il essaye au mieux de sauvegarder les structures traditionnelles qui étaient là avant que ce phénomène de gentrification ne survienne.
Cependant, la ville ne détient pas toutes les infrastructures, le sol ni les bâtiments. En ce sens, leur influence reste limitée d’une certaine manière. Je ne dirais pas que le RBF contribue à la gentrification car nous ne nous approprions et ne détournons pas l’espace et les lieux de leur fonction initiale. Nous en faisons usage à la manière dont ils fonctionnent habituellement. Les gens sont souvent sceptiques à propos des choses nouvelles et nous ne pouvons pas dire que le RBF soit quelque chose de vraiment récent. Certains sont dubitatifs en ce qui concerne les nouveaux développements, les grands événements et l’argent qu’ils dégagent mais je dirais que le RBF est d’abord une opportunité pour travailler et présenter le sens de la culture et de la musique pour la ville de Hambourg mais aussi pour l’Allemagne dans le reste du monde. À mon sens, le RBF contribue davantage d’une manière positive que négative à la vie du quartier.
Le quartier revêt une réputation particulière en raison de la prostitution et du sentiment d’insécurité qu’elle entraine. Comment gérez-vous les questions de sécurité pendant le festival tout en préservant l’ambiance festive ?
Detlef Schwarte : Ce n’est pas si difficile, je veux dire que nous utilisons ces 80 lieux qui sont aussi sécurisés durant tous les autres jours de l’année. Sur la durée du festival, deux espaces publics sont investis : la Spielbudenplatz et le Festival Village sur le Heiligengeistfeld [une vaste place située en face du stade Millerntor Stadion du FC St. Pauli et qui s’étend du U-Bahn St. Pauli au bunker végétalisé et réhabilité qui jouxte la Feldstraße, NdlR]. Nous devons bien sûr y garantir la sécurité mais habituellement il y a 100 000 personnes qui traversent la Reeperbahn tous les week-end, durant le RBF nous en avons peut-être 5000 ou 10 000 de plus mais ce n’est pas vraiment un souci.
Dans la Reeperbahn les armes sont prohibées, il y a des panneaux pour le rappeler à divers endroits – ce qui ne veut pas dire que les gens n’en transportent pas. C’est le travail de la police de prendre en compte cette régulation. Il n’y a pas vraiment de différence pendant les jours de festival. Nous employons par ailleurs des agents de sécurité supplémentaires sur les scènes et à l’entrée du Festival Village, notamment pour contrôler la taille des sacs. Nous assistons également en Allemagne à des attaques au couteau de manière assez aléatoire lors d’événements festifs. Ce serait assez naïf de penser pouvoir s’en prémunir et garantir la sécurité totale dans un espace public, dans la Reeperbahn comme dans d’autres rues d’Allemagne. Nous pouvons faire notre possible mais s’il y a des fous qui rodent, nous restons démunis. Sankt Pauli est un grand quartier avec de nombreuses rues et il est ouvert à tout le monde. Nous gardons un œil sur les lieux utilisés mais nous ne pouvons pas en faire plus. Les salles sont confrontées aux problèmes habituels avec des spectateurs qui cherchent à entrer à tout prix alors que la capacité a été atteinte, qui revendiquent une place sur liste, ou qui veulent garder leur sac aux dimensions prohibées. Cela engendre toujours du stress et tout le monde n’est pas content mais nous n’avons jamais connu de véritables menaces.
Comment sélectionnez-vous les artistes qui se produisent durant le festival ?
Detlef Schwarte : C’est l’idée centrale du RBF de présenter de nouveaux talents internationaux, pour cela nous avons un pôle dédié à la programmation géré par quatre personnes. Ils sont en contact avec toutes les agences qui travaillent avec des artistes du monde entier. Ils se rendent à des festivals pour découvrir de nouveaux artistes et reçoivent également beaucoup de recommandations. Nous avons aussi lancé une application sur laquelle postuler en tant qu’artiste et ensuite le pôle programmation décide de sa sélection. Nous avons accueilli 480 artistes en 2024, la moitié est sélectionnée par notre équipe, l’autre consiste en des showcases organisés par nos partenaires de l’industrie musicale, notamment ceux qui travaillent dans l’export pour présenter les artistes avec qui ils travaillent au public du festival et aux médias.
C’est la deuxième fois d’affilée que Zaho de Sagazan y joue. Pourquoi ?
Detlef Schwarte : Elle a joué en 2023 au Nochtspeicher, une petite salle à la capacité de 200 personnes. Si nous constatons qu’un ou une artiste est vraiment en train de grandir et qu’en peu de temps il ou elle a gravi plusieurs échelons dans sa carrière, alors bien sûr nous avons toujours besoin de ces artistes et de les faire jouer dans des salles plus vastes. C’est toujours bien d’augmenter leur visibilité auprès des médias et du public. Zaho de Sagazan a par ailleurs gagné le Music Moves Europe Awards 2024, dont nous sommes partenaires, et nous essayons de continuellement prendre un certain nombre de leurs gagnants et nominés pour les présenter au RBF. Cette fois, elle a joué au Gruenspan, j’y étais et c’était un super show.
Y a-t-il des partenariats avec des artistes ou des groupes locaux ?
Detlef Schwarte : Non, nous n’avons pas de partenariats avec des artistes particuliers, nous sommes partenaires avec Rockcity Hamburg qui est une association qui représente les artistes de la ville. Nous présentons toujours une sélection d’artistes locaux en lien avec l’association dans le programme. C’est la plus concrète connexion entre les artistes hambourgeois et le RBF.
Quel rôle le festival joue-t-il dans le réseau professionnel de l’industrie musicale ?
Detlef Schwarte : J’espère un rôle utile. C’est compliqué de répondre de mon point de vue personnel. Nous essayons de développer le RBF comme une plateforme B2B utile pour toutes les filières de l’industrie de la musique. Nous jouons un certain rôle dans le développement du secteur. Je vois tous ces gens venir à Hambourg, certains achètent leur ticket pour le festival, d’autres sont accrédités mais un certain nombre de professionnels est là. Nous collaborons avec de nombreux partenaires qui font aussi leurs affaires en marge du festival pour élargir leur réseau. Tout cela contribue à créer une plateforme. Notre tâche est surtout d’inviter les bonnes personnes, d’avoir une programmation attractive et de donner de la visibilité aux grands sujets liés à l’industrie musicale actuelle.
Tout le monde doit être au courant que nous sommes en train de perdre une partie de notre identité et aussi de nos chances futures. Nous retournons à l’idée d’une société plus fermée, qui tend vers l’exclusion de certaines catégories de personnes.
La montée de l’extrême droite en Allemagne menace-t-elle la pérennité du Reeperbahn Festival ?
Detlef Schwarte : Il menace la culture de notre société dans son ensemble. Ces gens ne comprennent pas ce que signifie la culture populaire. En cela, c’est surtout une menace. C’est un peu dur de prédire ce qui se passera dans le secteur culturel s’ils arrivent au pouvoir, ils ont leurs propres idées et leurs propres intentions culturelles. Ils menacent ceux qui ont une vision différente et sont effrayés par la conception d’une société ouverte. Je ne crois pas que le RBF doive particulièrement craindre cette tendance mais plutôt la société entière. Tout le monde doit être au courant que nous sommes en train de perdre une partie de notre identité et aussi de nos chances futures. Nous retournons à l’idée d’une société plus fermée, qui tend vers l’exclusion de certaines catégories de personnes, avec plus de frontières et une sécurisation accrue. C’est vraiment quelque chose qui ne va pas créer un futur radieux. C’est une chimère qui ignore le changement climatique, les réfugiés qu’il entraîne ainsi que les bouleversements démographiques. Ce serait drôle si ce n’était pas aussi triste parce qu’il est évident que nous avons besoin de ces migrants qui viennent en Europe pour travailler tous ensemble afin de prévenir les effets du dérèglement climatique. La raison pour laquelle la plupart de ces partis de droite le nient sert juste à fermer les yeux sur ce qui se passe vraiment.
Quel est le bilan de cette édition ? Y a-t-il des nouveautés ou des changements que vous prévoyez pour les prochaines éditions ?
Detlef Schwarte : Nous avons assisté à un heureux et pacifique rassemblement de fans et professionnels de la musique. Environ 5000 professionnels et 45 000 personnes se sont rendus aux concerts en quatre jours. Nous avons reçu surtout des retours positifs. Je pense néanmoins que l’industrie musicale vit une période compliquée. Il y a encore de nombreux défis mais je suis personnellement heureux du déroulé du festival cette année.
En ce qui concerne la prochaine édition, honnêtement, il est trop tôt pour en parler. Nous débriefons actuellement avec les équipes. Nous discutons de ce qui a bien fonctionné et de ce dont nous n’avions pas vraiment besoin ou de ce qu’il faudrait ajouter pour améliorer le festival. Je pense que le concept restera le même mais il y aura peut-être quelques changements. RBF restera une plateforme pour connecter les filières de la musique du monde entier et découvrir des artistes internationaux. Nous célébrerons bien évidemment le 20ème anniversaire mais je ne crois pas que notre public ait vraiment besoin que le RBF se célèbre lui-même.
14 commentaires
Mais on s’en bat les couilles de ce festival à Hambourg
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Ah !!! Ces allemands …!!! Quelle trajectoire depuis la chute du mur, ça ne s’arrête plus, une créativité et un nombre de groupes qui font la musique( que j’aime) depuis des années, de la dark tek, au Revival revisité de la coldwave, innombrables, a côté nous sommes ridicules Imaginez ce que serait devenu la production artistique sans deux guerres et compagnie, j’ai même réalisé que la langue pouvait être belle en chantant, mieux que DAF, c’est pas rien.
Soyons lucide, je pense que qualitativement et quantitativement, l’Allemagne a succédé à la GB. Et nous sommes encore sur cette dynamique, malgré l’impression que le prochain leadership sera mondialement reparti. Ce qui est triste c’est que fin 70’s début 80’s la France avait pu bénéficier d’un phénomène d’aspiration et s’en sortir, mais notre fierté mal placé, ainsi que notre misérable niveau linguistique nous empêche de pouvoir profiter de la dynamique allemande. Les anglo-saxons ne s’en privent pas. (Saxons forcément).
Je ne fais pas la liste mais nous avions eu Marquis de Sade, Berlin 38, Trisomie 21, de la Bretagne à la vallée duRhone des groupes mixtes type orchestre rouge, stranglers pour répondre à autres Bauhaus,Wire, Siouxsie, ou Mephisto waltz et la qui répond a Lebanon, F sturme, Solomon, lauenburg, videostraum, raderkraft, selofan, Karl Lave, Petra Flur, Grauzone etc….
Pas grand chose dans la division coldwave post-punk….
Créativité en Bern, hi hi, ??
Perso je crois fermement que les zones cérébrales qui en sont responsables sont stimulés par les environnements répressifs et socialement monolithique, ainsi que dans une moindre mesure la croissance dans des milieux ou une forme de privation cohabite avec certaines difficultés à pouvoir communiquer librement.
Désormais nous regardons vers l’est, et l’Amérique du sud…
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