Le grand absent des tops de fin d’année, c’est le label Anywave, qui s’est trouvé une place à part dans le paysage des musiques de niche en France et ailleurs. C’est une structure hybride, sorte de passerelle entre la sphère synth et les tribus dispersées dans les ramifications du rock actuel. Sa spécialité : les synthétiseurs et les ambiances dark. Beaucoup de noir dans leur nuancier, mais quelques belles éclaircies aussi. Anywave fait la météo : la grisaille c’est le soleil de demain. Mais comme la musique est souvent plus intéressante que les mots, le mieux reste d’aller écouter. A commencer par les trois compilations “Wavecore”, qui donnent une belle vue d’ensemble, ainsi qu’un aperçu de l’identité visuelle du label. Beaucoup de belles choses dessus : des apparitions en vrac de Seventeen At This Time, AVGVST, Future, Psychic Hearts, Harshlove et bien d’autres, beaucoup d’ovnis incroyables et un excellent morceau du groupe Déficit Budgétaire, un peu les petits frères de Frustration, biberonnés au Cabaret Voltaire et à la rhétorique de crise.
Poursuivre avec les sorties de l’année, le minimalisme de Schonwald (« Dream of Fall ») et surtout l’excellente cold wave de People of Nothing sur leur album éponyme. A la fois beau et glaçant : deux groupes qui remettent le rimmel au goût du jour, chacun à leur manière. Pour ceux qui aiment la musique comme le café : bien noire. A suivre aussi, leur toute nouvelle subdivision digitale, Evawyna, anagramme d’Anywave.
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merci