Kid Francescoli publie ces jours-ci « Lovers », un cinquième album sur lequel sa pop électronique s’entoure de multiples chanteuses et prend des accents exotiques et cinématographiques. Dans son studio du centre-ville de Marseille, il a raconté sa dernière œuvre en écoutant à l’aveugle une sélection de titres qui l’ont, on l’espère, inspiré.

Avec son patronyme de scène aux accents footballistiques et en plus de dix ans de carrière, Mathieu Hocine envoie depuis Marseille une pop lascive et chaude comme le pot du scooter de JUL quand il fait une roue arrière. Avant le début d’une tournée mondiale qui le verra passer par l’Olympia en novembre, il nous a reçu dans son studio pour parler de « Lovers », un disque qui se prête tout autant au bain de soleil sur une terrasse du cours Estiennes-d’Orves qu’à une fin de nuit embrumée post-dancefloor. Pendant plus d’une heure à l’écoute d’une sélection de 13 titres , il a – presque – tout deviné, sans marronner une seule fois.

Rosalia – A Palé

C’est Rosalia… C’est un blind test ? Aha !  Sur ce titre, il y a à la fois ce que j’aime chez elle dans l’intro et ce que j’aime moins ensuite, ce qui la rend un peu clivante pour moi. J’ai beaucoup écouté son album précédent et, entre elle, Billie Eilish, Lana Del Rey ou Rihanna, les femmes ont clairement pris le pouvoir. La première fois que j’ai écouté Malamente (de Rosalia), il y avait tout, comme c’est parfois le cas chez certains artistes sortis de nulle part : la façon de chanter, la mélodie, le clip, sa dégaine, son charisme… Je me suis tout pris en bloc. Je n’aime pas tout ce qu’elle fait mais un titre comme Bagdad par exemple est pour moi l’un des plus beaux de 2018. Un peu comme Billie Eilish, ces artistes amènent un côté barré à la variété, probablement aidées par internet. C’est moins lisse dans le son et la production que les top artistes d’il y a une dizaine d’années. Et elles n’hésitent pas à collaborer avec des gens plus underground comme James Blake avec Rosalia ou Dirty Projectors avec Rihanna. C’est agréable de voir ce type de crossover dans la variété.

Chromatics – Kill For Love

Eux, on les reconnait toujours dès la première seconde. Je ne les connaissais pas avant qu’on me dise « ah ouais j’aime bien ton morceau qui sonne un peu comme Chromatics » notamment sur mon titre Does She. Et, après les avoir écoutés, je me suis aperçu que je les connaissais car on les entendait partout à une époque. Ils correspondent effectivement à une facette, pas toutes, de ce que je cherche à faire depuis toujours : une pop rêveuse, un peu dansante sans être bourrine, avec des voix de filles éthérées. Sur mes deux derniers albums, il y a toujours eu au moins un petit quelque chose inspiré des Chromatics. On a souvent parlé d’eux comme de la « musique de défilé de mode » mais il y a quelque chose de positif là-dedans : très stylé, classe, parfois un peu trop poseurs mais le positif l’emporte.
Ils font aussi partie des premiers à avoir imposé l’électro-pop, comme on l’appelle, dans laquelle je m’inscris forcément. Pour l’anecdote, un taxi marseillais m’avait pris avec tout mon matos et m’avait demandé ce que je faisais comme musique, je lui avais répondu « de l’électro-pop » et le mec m’avait répondu « ça marche bien ça, hein ?» . Ca m’avait confirmé à quel point c’était devenu un style à part entière, entré dans l’inconscient des gens, notamment grâce aux pubs ou aux films comme Drive.

Sébastien Tellier – A Ballet

C’est le dernier morceau de Tellier ça. Je l’ai écouté quelques fois, il est surprenant mais je ne me suis pas encore fait un avis (le titre est sorti la veille de l’interview). Dans la scène french touch, j’ai d’abord adoré Air, Daft Punk mais j’ai toujours eu beaucoup d’affection pour Tellier. Il y a toujours une ambiance particulière dans ses albums : assez sombre et cinématographique au début, le deuxième album avec La Ritournelle qui est selon moi le meilleur morceau français des vingt dernières années, puis l’immense « Sexuality », qui continue de m’influencer aujourd’hui.
Quand on découvre un titre et qu’on l’aime bien sur le moment, on se dit toujours que ce ne sera jamais du niveau des Beatles, des Beach Boys ou du Velvet Underground. Pourtant, je pense vraiment que La Ritournelle est à ce niveau-là, parmi les plus grands titres de tout le temps. J’ai peut-être un peu moins aimé ses derniers albums mais il y a toujours quelque chose d’intéressant. Avec Air, Daft Punk ou Phoenix, il fait partie de ces artistes que je ne remercierai jamais assez d’avoir créé un label français à l’étranger. A chaque fois que je vais jouer dans un pays, je sais qu’une part de ma venue est grâce à eux. En Afrique du Sud dans un festival avec plein de super musiciens qui jouaient du reggae, des trucs genre tribal hyper groovy, les gens étaient à fond sur notre musique et me disaient « vous, les Français, vous êtes les seuls à être capables de faire ça avec vos synthés » alors que je ne comprenais pas trop ce que je faisais là avec mes machines et mes rythmes binaires. Tout ça, c’est grâce à eux.

Lana Del Rey – High By The Beach

Ah ! Enorme songwriter. Je suis vraiment fan même si j’ai l’impression qu’elle écrit toujours le même morceau autour de cinq ou six accords. Mais il y a à chaque fois quelque chose dans ses chansons. Dès le début avec Video Games, elle a débarqué avec son truc de lolita, Los Angeles, David Lynch, Mickey Mouse et Château Marmont et je pensais que ça ne durerait pas plus d’un album mais, au final, elle ne m’a jamais déçu. Le titre qu’on écoute est par exemple un de mes préférés de ces dix dernières années. Il y a tout ce que j’aime et dont je m’inspire : les airs de voix inspirés, la production et le flow un peu hip-hop. Elle est constante, elle ne fait pas forcément trop évoluer son style mais elle fait partie selon moi de ces artistes dont on est fan à vie.

Lee Hazlewood – Some Velvet Morning

C’est mon plus grand électrochoc lié à l’arrivée de la musique sur internet avec les mp3. J’en avais un peu entendu parler avant internet et j’avais ensuite téléchargé toute sa discographie quand c’est devenu possible. Notamment en entendant son titre Paris Summer avec Nancy Sinatra, je me suis dit « wow » , ce qui est assez rare. Là aussi, en essayant de déchiffrer les morceaux, il y avait souvent seulement quatre accords et une grande simplicité dans l’écriture. Ca m’a ouvert une voie immense, ce qui me changeait de mes idoles qu’étaient les Beatles ou les Beach Boys où les titres étaient très compliqués, indéchiffrables et presque décourageants. La légende veut que tous ceux qui ont acheté le premier album du Velvet ont monté un groupe car ils ont compris qu’ils pouvaient faire un morceau avec deux accords. Et pour moi, ça a été ça avec Lee Hazlewood. C’est un peu mon Lou Reed.
Il y a aussi ce format que j’ai repris du chant en question/réponse avec des voix homme-femme, un peu comme chez Gainsbourg. Ca a ajouté au fait de me dire que c’était ça que je voulais faire. C’est une immense influence.

Caetano Veloso et Gal Costa – Coraçao Vagabundo

Le Brésil ! C’est Caetano Veloso non ? J’ai appris à aimer la musique brésilienne grâce à Samantha qui est franco-brésilienne, qui chante en portugais sur Eu Quero et O Sol et qui est aussi ma chérie. Je ne savais alors pas encore quelle direction prendre pour cet album et ça a été un peu le point de départ. On s’est rencontré un soir et après une longue digression dans la nuit marseillaise, on a fini dans mon studio où elle m’a dit qu’elle chantait en portugais. J’ai vu ça comme une nouvelle sonorité et une direction dans laquelle il fallait absolument aller. Quand on est en phase de création, il faut avoir au maximum les oreilles ouvertes et j’ai appris à découvrir tous ces artistes brésiliens de la grande époque bossa nova : Veloso, Gilberto Gil ou Joao Gilberto. Ca fait partie de ces musiques, un peu comme l’ambient ou le jazz, qui mettent une ambiance dans la pièce dès les premières notes. Ca a un peu changé ma façon d’écouter la musique. Plus jeune, j’étais fan hardcore de certains groupes dont je connaissais tous les titres, le tracklisting, les notes de pochettes, les faces B… Alors qu’avec ce genre de musique, ça pose une ambiance immédiate même si je ne sais pas forcément toujours ce que j’écoute !

Il y aussi désormais plusieurs chanteuses, plusieurs voix, et plusieurs langues dans ce nouvel album ce qui n’était pas le cas avant…

Oui, vu qu’il n’y avait plus Julia (Minkin) qui était seule avec moi sur les deux albums précédents, ça a forcément bousculé les habitudes. Mais c’est aussi ce que je cherchais, je ne voulais plus faire un autre album avec une seule chanteuse en remplaçant simplement Julia. Ca aurait pu aussi être un album purement instrumental ou avec seulement ma voix mais finalement, et notamment grâce à Samantha, c’est devenu un album collectif. J’en suis content car c’est nouveau pour moi.

« Je ne peux pas me retrouver devant la console et me dire que je vais faire un concept-album sur l’amour ».

Il y est beaucoup question d’amour car, sans concertation avec les différentes chanteuses, c’est un thème qui est venu de manière totalement naturelle et non calculée. Les chanteuses sont arrivées avec des textes liés à ça. Mais sans parler d’amour béat, plutôt de tous les états que ça peut générer. Il y avait donc un peu toutes les facettes et le concept s’est trouvé tout seul ce qui, selon moi, doit être la façon de trouver un concept. Brian Wilson ou les Pink Floyd l’ont très bien fait mais, personnellement, je ne peux pas me retrouver devant la console et me dire que je vais faire un concept-album sur l’amour.

Christophe – Un Peu Menteur

Christophe ! Bizarrement, je trouve qu’il a un côté plus humain que Gainsbourg. Je me sens assez proche de lui musicalement car il a toujours été très ouvert à la musique électronique, comme avec Alan Vega de Suicide, alors que Gainsbourg a un côté un peu plus classique. Sa musique m’a toujours paru très moderne alors qu’il est quand même là depuis longtemps. Il fait partie de ces artistes qui m’ont poussé à faire des chansons en français avec notamment La Dolce Vita que je considère comme un coup de maître, dont les paroles sont de Jean-Michel Jarre d’ailleurs. Je m’identifiais dans chaque mot des paroles de ce titre.
Il y a deux titres en français sur mon dernier album et j’y prends beaucoup de plaisir. Je ne me force pas mais c’était évident sur ces deux titres (Cent corps et Ces deux-là). Il m’a fallu quatre albums pour le réaliser mais c’est évidemment beaucoup plus facile de chanter en français. Je suis plus à l’aise sur scène ou en studio alors qu’en anglais, je dois faire attention aux syllabes et à la prononciation. C’est tellement plus fluide. Je vais continuer dans cette voie mais je n’oublie pas non plus que c’est grâce à l’anglais que j’ai pu autant tourner à l’étranger.

Cat Power – The Greatest

C’est Cat Power (longue réflexion)… C’est pour mon titre The Only One (titre piano, voix et cordes, une première pour lui) ? Je suis ravi que tu le compares à ça car dans chacun de mes albums j’essaie de faire au moins un titre différent de ce que je fais d’habitude. C’était d’ailleurs un des meilleurs moments en studio avec Simon (Henner aka French79 qui a produit le disque). Tout était parti d’une boucle électro que j’avais envoyée à Sarah (Rebecca, la chanteuse sur ce morceau) et dont elle m’avait renvoyé les paroles. J’ai ensuite galéré pendant presque un an dans un registre électro sans trouver la bonne formule. Et un matin chez moi en essayant des accords sur le piano, j’ai trouvé ça en cinq minutes, ce qui montre qu’il faut toujours insister. J’ai donc décidé de garder ces accords de piano et de faire quelque chose que je n’avais jamais fait. C’est Simon qui m’a proposé d’en faire un morceau orchestral. Ca fait partie de ces moments excitants en studio où tu te dis que tu es dans le vrai car tu ouvres une brèche et explores un nouveau territoire.

Grandaddy – At My Post

Jason Lytle de Grandaddy !  A un moment, c’était un dieu vivant pour moi. Ce titre est vraiment très bon. J’ai adoré cette période avec Mercury Rev ou les Flaming Lips. Ca venait juste après la britpop que j’écoutais beaucoup et on n’était pas vraiment pris au sérieux comme avec Blur et leur côté rigolos. Eux ont débarqué avec leurs titres de six minutes dépressifs avec guitares, synthés et toujours une ambiance particulière. Je m’étais pas mal identifié à eux et je voulais faire ce genre de musique. Sur mes deux premiers albums, Grandaddy a donc été la source d’inspiration principale, avec Air. Aujourd’hui, il m’en reste les suites d’accords mélancoliques. Lors de mes premiers concerts quand je faisais une musique assez mélancolique à la Grandaddy, je voyais les gens dans le public qui étaient tous là avec une bière à la main à me regarder avec des yeux écarquillés sans broncher, ce qui était cool car ça correspondait à la musique que je faisais à ce moment-là. Puis j’ai fait des DJ sets, et quand j’ai commencé à envoyer du LCD Soundsystem, Daft Punk, Phoenix ou du hip-hop, les gens étaient en folie ce qui m’a fait un choc. Ca a beaucoup joué dans la musique que je fais désormais : essayer de mélanger ces deux émotions.

Tyler The Creator – See You Again

Lui c’est un cador. Cette suite d’accords est incroyable. Dans le rap, il y a des mecs comme lui, comme Asap Rocky ou Frank Ocean et Kanye West qui défrichent et font grandir les limites du rap. C’est pourquoi je trouve toute cette musique vraiment excitante et fraîche. Quand j’écoutais du rock indé et que j’ai commencé à m’intéresser à tout ce qui était trip-hop avec DJ Shadow ou Massive Attack et rap avec A Tribe Called Quest ou le Wu Tang, je rêvais d’une sorte de crossover entre les deux. Et je pensais qu’il allait venir des artistes du rock indé alors que ce sont plutôt des artistes comme Tyler, The Creator qui l’ont fait. Que ce soit ce titre qu’on écoute avec des voix féminines très pop, ou Asap Rocky avec LSD qui ressemble à du Spectrum voire Frank Ocean qui part carrément dans le « Pet Sounds » des Beach Boys avec Self Control. Ce sont eux les plus audacieux. Quand on écoute de la musique depuis longtemps, on se dit toujours qu’il n’y aura plus rien de nouveau et quand je vois ça je me dis que ça me fera vibrer toute ma vie.

Tangerine Dream – Betrayal (B.O. du film « Sorcerer »)

C’est John Carpenter ? (avec un peu d’aide) C’est Sorcerer de Friedkin avec la musique de Tangerine Dream. Sacré film ça. Je suppose que c’est pour parler de musiques de film. Je regarde beaucoup de cinéma et ça m’a beaucoup influencé à une époque quand je découvrais des réalisateurs comme Peckinpah, Altman, Cassavetes, Pialat ou Melville. C’est un peu comme les grands écrivains, ça fait ton éducation, et ça t’influence musicalement car les thèmes sont souvent extraordinaires. Quand je regarde un film, je ne suis pas en position d’écouter ou de faire de la musique et les mélodies restent dans le cerveau. On est nourri par la musique de manière inconsciente et ça ressort plus tard. Les B.O. actuelles me touchent peut-être un peu moins, sauf ce qu’a fait le gars de Radiohead (Jonny Greenwood) sur Phantom Thread ou celle d’Under The Skin par Mica Levi. Sinon, j’ai des goûts assez classiques et vieux en matière de musique de films avec Morricone, De Roubaix, Carpenter ou Lalo Schifrin.

Le titre O Sol a un côté assez cinématographique, c’était voulu ?

Je ne sais pas si je serais capable de faire une bande originale mais j’ai toujours essayé d’apporter une petite touche cinématographique à mes chansons. C’est assez inconscient car je suis imbibé par l’ambiance des films. Sur O Sol, je pensais à un slow qu’il y aurait pu y avoir dans un autre film de Friedkin, To Live And Die In L.A., tout tous ces films qui se passaient en Californie entre la fin des années 70 et le début des années 80 avec cocotiers et soleil couchant. Je l’avais déjà un peu fait sur l’album précédent avec It’s Only Music Baby et j’ai essayé de le faire encore plus à fond dans cet esthétisme jugé un peu kitsch, mais que j’adore.

Aphex Twin – #7

De l’ambient, c’est par rapport au dernier morceau de l’album Lovedrops ? (Longue hésitation) Je ne sais pas le titre mais je pense que c’est Aphex Twin sur « Selected Ambient Works II ». Pour moi, le dernier morceau d’un album est toujours très important, c’est là que j’ai souvent tenté des trucs. Un ami m’avait conseillé pas mal d’albums d’ambient et notamment celui-ci. C’est vite devenu une évidence et une aubaine pour moi : le dernier titre aura une base ambient. Au fil de la production, c’est un peu parti dans un style Vangelis à la Blade Runner, mais ça a été une nouvelle piste à explorer que j’ai adorée. Quand on essaie de faire un style de musique qu’on ne connait pas on a toujours l’impression de faire des choses géniales car c’est plus frais. C’est un morceau qui a coulé assez facilement. J’ai entendu dernièrement le duo entre Daniel Avery et Alessandro Cortini (Illusion Of Time) et ce sont des choses vers lesquelles je pourrais aller : avoir une sensibilité assez ambient tout en gardant des beats électros comme peut le faire Avery en solo.

French 79 – Quartz

C’est Simon Henner, qui a produit l’album. Je n’aurais pas pu faire les trois derniers albums sans lui, ou ils auraient été complètement différents. On est voisin de studio et, avant de parler production ou album, on passe beaucoup de temps à discuter de musique et à se faire écouter des morceaux. Alors quand on se retrouve ensuite en studio pour faire l’album, ça va tout seul. La grande qualité de Simon c’est qu’il sait faire danser de toutes les manières, que ce soit avec Nasser dont tu sors des concerts comme d’une centrifugeuse, plutôt dansant et estival avec Husbands et de l’électro un peu grandiloquente et spatiale avec French 79. Et je me suis beaucoup posé de questions car je trouvais cet album moins dansant et ça m’inquiétait. Il m’a rassuré en me disant que c’était dansant mais d’une autre manière. Il est aussi capable de jouer une guitare très douce, de me sortir des orchestrations classiques ou des choses à l’opposé de ce qu’il fait habituellement. C’est une aubaine car je ne sais pas forcément faire tout ça. Il a un panel de compétence assez immense.

Avec Simon, Oh Tiger Mountain, Nasser, Date With Elvis ou The Performers … On a une sorte de crew sur Marseille. Avant, je jalousais un peu les scènes : électro à Reims avec Brodinski ou Yuksek, french touch à Paris, les rockeurs garage à Bordeaux… Je me disais « Pourquoi nous on n’a pas de clique ? » Maintenant on l’a et je n’en changerais pour rien au monde.

Kid Francescoli // Lovers // Yotanka

2 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*
*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

partages