Aux antipodes de groupes garage aux productions lo-fi crasseuses qui boucle un EP en deux jours et trois mouvements, quelques autres, bien plus rares, arrangent des sessions cuivres et alambiquent des mélodies pendant plusieurs mois pour accoucher de savantes compositions baroques…

Place à l’orfèvrerie de Julien Lonchamp, ce nancéien expatrié à Edimbourg qui, quand il n’étudie pas la science alimentaire, s’évade en composant des comptines au parfum d’OZ. Au total dix-huit délices couteau suisse pour autant de musiciens additionnels. Des chansons courtes aux arrangements langoureux où se télescopent clarinette, trombone, vibraphone, sitar et où, la basse, toujours en avant, ponctue chaque variation de son embonpoint rondouillard.

On jurerait presque entendre des inédits du ‘’Fugu 1’’ de Mehdi Zannad (I think I’m dancing) ! La portée illégitime du Sgt. Pepper sirotant de la limonade Syd Barrett© dans un jardin anglais. Bref le genre de disque qui se déguste à merveille avec des petits fours Picard tout en essayant de draguer la fille de son patron sur un tapis en peau d’ours au coin du feu, dans les embruns du matin ou seul sous la pluie. Melody Cycle la chanson éponyme en est l’apothéose, le crie d’abandon, la condition sine qua non. A savourer jusqu’à l’indigestion.

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