Un second passage en France de Guitar Wolf nous a permis d’éclaircir quelques questions, et notamment de savoir que faire en cas d’attaque de... zombies.

Seiji, chanteur et guitariste du groupe, a pris le temps de nous l’expliquer, avant de se jeter dans la foule et d’accomplir une fois encore, debout sur les épaules de son public, le miracle du Rock’n’Roll.

Quand vous êtes sur scène, on sent que vous prenez votre boulot très au sérieux, on a presque l’impression que le rock est une sorte de religion pour vous…

Oui, une religion de l’espace.

Une religion de l’espace ?

Une religion qui vient d’Andromède.

… Est-ce que l’on peut mettre cette assertion en rapport avec la thématique SF de certains de vos morceaux ?

Oui. J’aime les OVNI, et j’ai des antennes, et je suis toujours en train d’attendre, j’attends des messages télépathiques de l’espace. Quand je reçois un bon signal, je peux écrire des morceaux. C’est du space battleship rock (on pourrait littéralement traduire ça par : « du rock de vaisseau spatial de combat », encore que ce soit avant tout une allusion au dernier album de Guitar Wolf, intitulé « Space Battleship Love »).

Est-ce aussi ce qui fait que vos concerts ont un aspect parfois rituel ? Vous avez une manière particulière de communier avec votre public, comme cette pyramide que vous faites avec les spectateurs…

La pyramide, c’est pour une chanson qui s’appelle Kokose action, High School student action. Au début on ne faisait pas la pyramide et puis c’est venu comme ça, une fois, comme les étudiants quand ils font des fêtes, j’ai eu cette idée une fois sur scène.

Un truc assez peu logique, c’est que lorsque vous faites cette pyramide avec des spectateurs pris dans la salle, vous mettez toujours des filles à la base et les types plus lourds en haut de la pyramide.

Non, non, ce n’est pas fait exprès, ça arrive juste comme ça, parce que je ne vois pas pendant les concerts, avec la lumière et les lunettes noires, donc je prends juste les gens au hasard.

Même si vous ne voyez rien, vous jouez quand même avec le public ; vous laissez votre guitare à quelqu’un que vous choisissez aussi d’une manière étrange, pas toujours celui qui veut monter sur scène, mais celui qui est un peu en retrait et que vous désignez.

Quand je prête ma guitare, c’est parce que je veux faire un morceau du MC5, le chanteur n’a pas de guitare. Mais je sais qui doit la prendre, je le sais à chaque fois.

Un autre inspiration ?

Oui, c’est instinctif.

Il y a un rock spécifique aux Guitar Wolf ; comment le situez-vous ? Garage, punk rock ?

Du jet rock’n’roll, c’est notre rock’n’roll. J’aime le prix, j’aime la puissance sonore des jets, c’est ce que je cherche a emmener dans ma musique.

Et qu’est-ce qui vous pousse à faire cette musique, vous avez des modèles ?

Bruce Lee et Godzilla.

Vous êtes plutôt connus en Europe. Est-ce que vous sentez une différence quand vous jouez à domicile au Japon, et quand vous êtes en tournée ? Est-ce qu’il y a un terrain plus propice à votre musique ?

Mmmh, non, il n’y a pas vraiment de lien, parce que lorsque Guitar Wolf est là, le Rock’n’Roll est là aussi, peu importe l’endroit.

Vous avez joué dans un film, Wild Zero, dans lequel vous interprétez un rôle central. Vous avez participé à l’écriture du film ?

Non, pas du tout, tout est réel, ce n’est pas un film de fiction.

Un documentaire ? [Dans le film, un jeune fan de rock aide les Guitar Wolf qui, en échange, lui donnent une sorte de sifflet talisman. Alors qu’il est attaqué par des zombies, le sifflet lui permet d’appeler le groupe qui vient à son aide – NdA.]

Oui, maintenant je suis très content car, comme cela, le monde sait que nous sommes là pour protéger la Terre. Appelez, n’hésitez pas, si vous rencontrez des zombies, utilisez le sifflet. Si on ne peut pas venir, vous serez mangé par les zombies.

http://www.guitarwolf.net/english/
Photos: Nicolas Giraud

3 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*
*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

partages