Les sources de l’indie rock sont-elles intarissables ? One Night, le dernier single de Fontanarosa, répond par l’affirmative et renouvelle l’art faussement éculé des chansons à guitares. Un clip en avant-première pour Gonzaï accompagne la parution de deux titres chez Howlin’ Banana en attendant un second album pour 2024.
Derrière ce vidéoclip qui fleure bon les années 70 comme un pantalon pâtes d’eph en velours côtelé se cache Rémi Dicharme, membre du groupe de pop lyonnais Satellite Jockey et qui a déjà réalisé de très beaux clips pour Phat Dat, Ben Lupus ou The Soap opera. Pas la peine d’écrire des lignes et des lignes : il y en a plein dans le clip ! Des lignes continues à la Osvaldo Cavandoli, des plus ou moins épaisses, des courbes sinusoïdales, des lignes qui se croisent, tout comme les références qui se répondent.
La palette chromatique, ces couleurs un peu passées ou patinées un rien surannées, connotent une sorte de nostalgie qui colle à l’esthétique de ces jeunes gens post-modernes de Fontanarosa.
Et à rebours de ces clips qui éloignent du sonore, celui-ci le sublime en mettant en avant notamment la matérialité des mots chantés. Moralité : à tous ceux qui boudent la flopée de clips qui abreuvent chaque jour les sites d’info musicale en continu : il ne faut jamais dire Fontanarosa, je ne boirai pas de ton eau.
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hep borloo back O boulot, c le bordel