Dans le givre du matin et alors que les passants Eastpack semblent irritants de jovialité, je tombe en arrêt sur une fille qui se fait dessiner une fleur sur la main. Peut être est-ce un auteur ? La tige à feuilles perlée de rosée se prolonge sur son avant-bras. A même pas 5 minutes d’ici, on se file des coups de coude pour se faire dédicacer "Wakfu"… Eux au moins, ils sourient.

Hell, 210.000 visiteurs l’an passé et 1.090.000€ extirpés de la poche de l’agglo, ça ne peut pas servir qu’à faire vendre de la bière. Il fallait bien se coltiner la prog’ pour comprendre ce qui fait d’Angoulême le plus important festival BD. Première expo tout en bleu gauloise dont je pousse la porte, 50 auteurs tentent de rendre compte du sentiment d’européennitée : construction du bloc, avenir de la zone… Ruisselant d’engagement samaritain et de subventionnisme, les planches forment autant une œuvre qu’une prothèse de hanche sur un sandwich au thon. Je quitte les lieux avant même que mes mains aient repris une couleur chaude.
Slalom dans la pluie et le troisième attroupement de minettes en k-way jaune et rose de la journée. Punaise, je viens de comprendre : la marque Malabar s’est dit « Hé mais les bulles c’est notre taf, tu vois Jean-Marc le lien BD = bulles = chewing gum, tu le vois ? » Du coup ils sont partout, imposant leur mauvais (bi)goût. Par contre oubliez le gros malabar blond au front (national) bien dégagé comme mascotte ; à la place on a le droit à un chat à cravate que notre Jean-Marc a choisi d’appeler Mabulle. « Ouais tu vois le jeu de mot avec… » Got it ? Mais ce n’est pas la marque qui irrite le plus, ce sont les badauds qui font la queue pour se faire offrir un chewing et repartent en ricanant « Encore 2 ou 3 et j’aurais amassé un paquet entier ». J’ai hésité à tester la solidité de ses maxillaires en les lui foutant tous dans le cornet. La pluie gelée dans mon cou m’en a empêché. On dira ça.

Bienvenue au Monde des Bulles. Un hangar rempli de stands de majors. De petits univers clos par la magie de la P.L.V. au service de grosses (grosses !) librairies. Adieu tréteaux, bonjour Expedit Ikea. Dargaud, Glenat, Ankama, Delcourt… Vu du couloir central, on se croirait à la FNAC un samedi aprem. Les files de queutards qui veulent leur gribouillis en plus. Je gaspille une parcelle de ma riche vie, chers lecteurs, pour vous annoncer que j’ai pu compter précisément 45 personnes devant Kid Paddle (ne me demandez pas le nom du type, ici le character compte plus que le dessinateur). Me faufilant entre quelques types immédiatement suspicieux je veux voir de près les conditions :

– ordre des dédicaces tiré au sort (des fois que tu ais prévu de faire d’autres trucs cet aprem)
– une seule dédicace par personne (des fois que tu prennes les 20 types devant et derrière toi pour ta garde personnelle),
– dédicace uniquement sur présentation d’une preuve d’achat de l’album daté du jour (des fois que tu fasses dédicacer un album que tu ais déjà lu et aimé).

Je ris nerveusement. Qui sont ces fous ? D’où sortent ces mecs qui tueraient pour avoir le même dessin que 44 autres types en rentrant chez eux ? Allez, pourquoi s’arrêter aux portes de l’enfer : je pousse mon chemin jusqu’au stand de Soleil… Là c’est carrément un multiplexe un mercredi soir après les golden globes ! Six queues de plusieurs dizaines de fans piétine devant un stand dont je ne discerne même pas les contours à cette distance. Qui dédicace quoi ? Va savoir. De toute façon je n’approcherais pas ce coup-ci. Je vous le dis sans honte : j’ai peur.

Angoulême est un défilé des Thermopiles, c’est la revanche de milliers de Perses en jeans slim face à 150 spartiates mal coiffés et timides.

En battant la retraite je tombe sur le seul stand vide : Zoo magazine, un gratuit tentant de réconcilier Thorgal avec quelques succès indé et des manga sans coupe de cheveux polygoniques. En vain, et souvent mal. N’empêche, un stand vide ? Renseignements pris, Zoo organise un speed-dating de l’emploi entre dessineux et plateformes de publishing. Si si. C’est un peu l’amour du risque, un gratuit venant en aide à un marché qui ne paye pas ! Courage Jonathan & Jennifer Hart… A côté, un nom inconnu attire mon œil : Bayou ? En fait c’est la la collec ‘auteur’ de Gallimard Jeunesse. Ça devait sonner plus popu que Gâlimaaard aux yeux de son directeur, M. Joann Sfar. Malgré mes railleries, il y a Emile Bravo qui dédicace – trop souvent réduit à un auteur jeunesse alors qu’il pourrait expliquer leur boulot à Rosinski & Van Hamme – entre un bouquin de Sasha Goerg et le nouveau Pierre Maurel. Soient deux piliers (de comptoir puisqu’ils sont belges) des éditions L’Employé du Moi. Mince. La récupe des indés, et pour une fois même pas des rigolos, est une bonne chose pour les lecteurs. Pour les auteurs aussi, Money will roll right in disaient les Fang… Non c’est pour les éditeurs que j’ai les boules. Je suis un sentimental dirons-nous.

Chez Fluide Glacial, une pile d’albums (littéralement) achalande les derniers Binet, Edika et Goossens. Au milieu des vieux (pardon, mais si) le désopilant Amour, Passion & CX Diesel de Fabcaro & James. Encore des récupérés tiens. Dire qu’un jour FG a été un opposant… Les dédicaces ici ça donne quoi ? Vu le bordel devant le stand c’est dur à dire. Je prends une BD et suis le flot, pour voir. En fait ce ne sont pas les auteurs mais une réplique en costume de Carmen Cru qui déambule en marmonnant. Oh merde, on en est là ? Disney World vu par Flammarion ? Je sors par la première porte sous le regard perçant d’un Men In Black. Bordel, je ne sais pas ce qui me fait monter les larmes, le froid polaire ou bien l’idée qu’un jour Cornélius ou L’Association pourrait être dans ce hall. Pire, à quelques centaines de mètre se tient le hangar des grands pathologiques : les collectionneurs de produits dérivés. A quoi ça sert un Bill Baroud en résine? Un mug Asterios Polyp ?…

Le bonheur est dans le Siempre! 

Une volée de marche dans une vieille bâtisse et voilà l’expo commune Joe Sacco et Maximilien Le Roy. BD reportage engagé, « La Palestine dans la bande dessinée », autant dire qu’on va pas rigoler. Dont acte. L’efficacité du dessin de Sacco n’est plus à démontrer, et c’est peu dire que les planches exposées enfoncent des portes ouvertes dans ce boui-boui bobo. D’ailleurs il est l’invité de Spiegelman. Mince si ça continue comme ça et avec les Chroniques de Jérusalem de Delisle dans la sélection, Angougou pourait finir sur une grande bar mitzvah… Je commande un café (équitable et bio) à leur bar – il est dégueu – c’est à vous faire désespérer de la paix dans le monde. Rédempteur, j’achète un vieux numéro de Jade d’occasion pour racheter mes pensées impures et je me carapate. Ha tiens, une bonne surprise, j’ai toujours l’album pris chez Fluide avec moi ; volé donc. Adieu rédemption / Bonjour Goossens.
Retour au l’endroit où ce matin une mignonne avait une rose qui lui éclosait sur le bras. Cette vesprée, Ronsard a les traits de Besseron qui fait l’arbitre de ce battle entre les auteurs de Même Pas Mal et ceux de Vanille Goudron (quand on a le bon goût d’appeler sa revue Jukebox on est déjà sympathique). Parmi les winners de ce Dessinez C’est Gagner, il y a Goupil Acnéique, dessineu de Paf & Hencule et tout frais lauréat du prix Charlie Schlingo remis (en off) par Felder sur cette maxime de bon aloi « Recevoir le prix Schlingo, c’est comme boire du vin tout la journée : cela peut changer ta vie ». La barre était haute ; Goupil : « En faisant ce livre je pensais recevoir de l’anthrax, des coups de boule, des menaces… à la place j’ai reçu le prix Schlingo ». On avait bu. Les Solé père et fils cherchaient leur monnaie et Benoit Délépine lisait les flyers de Lindingre… Ce soir, rien n’a changé.

Le soleil est rare et le bonheur oscille. La nuit ne m’a pas attendu et la bière est un piteux antigel. Pour survivre ici, il faut changer de bar souvent, ne faire que reconnaître les visages facebookés avant de partir vers un ailleurs plus chaud. Tant pis je raterais le prometteur concert de Jean-Claude Vannier illustré par Aude Picault. A l’heure de passer au scotch je repense à son livre Transat ; je l’avais trouvé inachevé et maintenant que les violons de Melody valsent dans ma tête, ils me ramènent sans cesse ces dessins de grand-voiles et génois gonflés sur fond d’outremer…  Dernier bar, la vie d’auteur BD me semble soudain évidente. Crever de catatonie dans un atelier 350 jours par an en se plaignant sur twitter que son tumblr ne marche pas, et travailler sa cirrhose entre copains le reste du temps. Les festivals ne font pas vendre plus ; ils vous re-motivent à continuer de bosser à l’œil…

La nuit est un tapis rouge vers l’Hotel Mercure, le bunker des célébrités dont le bar ne ferme jamais. Le portier lui par contre n’ouvre plus que sur présentation d’un numéro de chambre. Hier au soir une fenêtre dérobée faisait office de pass backstage, mais là… J’abandonne : taxi dans 30 minutes. Crevant de froid sous le regard des navettes de Dargaud, je pense à ceux qui sont là-dedans. Muñoz, Sacco, et plus encore Spiegelman. Reconnus ? Il n’y a PAS de célébrité dans la BD. Ce qui aurait dû être le langage d’une génération de contestataires (dixit communiqué de presse) s’est abîmé dans la réalisation de pochettes de CD. Comme le rock, la bédé est devenu un tag inutile, ne définissant aucun contour solide. Cherchez à #auteur ou à #dessin, mais oubliez la BD. Un type de la voirie surgit de nulle part et exige qu’on quitte son trottoir sous la menace de son balai. Il vient de me donner raison, je peux quitter cette ville.

Epilogue

Avant le départ, l’expo Di Rosa Magazine. Mes yeux guérissent. Ce déballage est le feu de joie flashy d’un génie 80s acoquiné avec Bazooka hier et Moulinex aujourd’hui. J’ai soudain des sentiments de compassion pour les tarés qui font l’amour en combi de vinyle bleu, jaune poussin, ou rouge lipstick. Dire que ce mec est le Keith Haring français serait trop réducteur. Je rejoins sa conférence assez tôt pour l’entendre s’énerver sur la division art / BD. Mais d’un débat poussé avec Delépine (dans le public) nait la plus parfaite conclusion de ce foutu festival : « la bédé était une industrie de la jeunesse. » Ils faisaient du fric là-dessus et quelques rigolos se sont emparés de ce jouet au grand dam des industriels. Seul refuge possible : l’Art, ce « repère social pur les riches ». Ça voulait dire vendre ses planches 500€ quand une toile de base se vend 5000€. Alors oui soudain on parle fric et tout cela me rassure. Nous ne parlons plus de BD, de création, de narration, d’émotions. Un rouage normal dans un automate banal. Quelque part pas loin on décerne un Fauve d’Or… Cette ville ne me fait plus peur. Je me sens bien.

http://www.bdangouleme.com/

 

20 commentaires

  1. Oh que c’est léger de dire ça. Au contraire cher HDP, les rats-juifs / chats-nazis dans MAUS c’est une putain de belle retournée d’une des insultes préférées de Hitler (un de mes auteurs préférés d’ailleurs, un visionnaire!) qui qualifiait régulièrement les juifs de rats. Spigelmann joue ici avec l’insulte pour faire des juifs de gentils petites souris, et susciter l’empathie au-delà de l’insulte initiale. Vu le succès du bouquin, faut croire que ça a marché. Personnellement, quand le l’ai lu, vers 12 ans, j’ai adhéré à fond.

  2. Mais oui, c’est ce qu’a dit Spigelmann et tous les gogos y ont crû: je dessine les juifs en rats et je raconte que c’est pour combattre l’antisémitisme, parce que je suis très courageux de combattre le nazisme, la bête immonde dont le ventre fécond etc..
    Et toutes les bonnes âmes ingénues de s’écrier au génie: « Oh comme cela est spirituel!, oh comme c’est beau cette dénonciation du nazisme!, Oh comme je vais dépenser mes sous pour acheter cette œuvre téméraire qui combat l’antisémitisme… et qui dessine les juifs en rats ».

    Comme vous êtes naïfs…et comme ça a bien marché! Combien il en a vendu déjà de ses juifs-rats, Spigelmann?

  3. Je rajoute qu’à cause de Spigelmann, tous les jours dans le monde, de pauvres et innocents chats se font écraser par des automobilistes avinés et bédéphiles qui croient ainsi combattre le nazisme.
    Beau résultat, hein?

  4. Finalement monsieur Julien Desterel, vous êtes obligé de venir racoler du client sur des mag comme Gonzaï sinon votre blog facho n’arrive pas à ses 50 lecteurs/jour ?
    Nan parce que le mot « juif  » n’est pas prononcé 1 seule fois dans ce papier, et c’est tout ce qui vous y intéresse. C’est de l’obsession vieux, faut consulter.

    Bon au prochain commentaire borderline sur ce sujet, je censure. Clair ?
    Circulez.

  5. Ce papier est un des plus beaux que j’ai lu sur Gonzaï, pro et beau. L’illustration de Spigelmann est top je trouve dans notre société où on fait les choses bêtement amenés à des salons sans âmes par la dictature consumériste aidée par des médias sans idées, sans couilles, sans débats et avides d’argent. Dommage que des petites frappes qui mériteraient simplement une bonne grosse claque viennent polluer le débat avec leurs herbes rances.

  6. Non par contre atteindre le point G au troisième commentaire ça frise l’indécence, la malveillance voire les deux réunis. Les discours des alambiqués dans ton genre Herbe de Provence ça fait juste pousser l’ego de l’insolent qui braille dans le vide pour combattre le grand méchant loup du politiquement correct (quitte à disséminer du doute et raconter n’importe quoi et très bruyamment).
    Et si parfois l’insolence est une vertu, en ce qui te concerne et au regard que l’on peut porter sur tes propos on pourrait se laisser aller à l’idée que chez toi ça donne plutôt une idée de ta connerie et donc de l’infini. Faire de l’anar potache soit, mais avec un peu de fond et de panache

  7. ahaha oui qui braille dans le vide, ici je confirme.
    En fait j’avais le choix, soit je réagissais sur ce texte, soit je déconnais.
    Réagir sur ce texte, ça me paraissait trop méchant puisque le seul mot qui me venait, et me vient toujours à l’idée pour décrire l’auteur de cette bafouille, et ceux qui l’applaudissent c’était « aigri ».

    Le type qui loose et jalouse un festival qui réussi. C’est pathétique. On sent tout le mépris qu’il a pour les gens, « les petites gens », comme moi, qui vont à Angoulême, parfois avec leurs enfants qui braillent, et qui sont prêts à perdre leurs « très riches heures » à faire la queue pour y voir des auteurs qu’ils admirent, qu’ils aiment tout simplement. J’aime pas qu’on s’en prenne à eux, ça me donne envie de donner des baffes.

    La prétention du looser m’insupporte c’est vrai, mais la cerise sur le gâteau qui a déclenché ce premier commentaire anodin et drôle, (et oui si vous aviez un peu d’humour vous l’auriez compris) fut quand ce nombrilique anonyme s’en prend au « bobo » Maximilien Leroy.

    Politiquement, il n’y a peut-être pas de position plus opposée qu’entre lui le pro palestinien et moi le pro israélien, de longues discussions nous ont montré à tous les deux qu’on était d’accord sur rien.
    Mais le traiter de bobo? Mais qu’il est con cet Hilaire?! CMax un bobo? lui qui est parti là bas en Palestine (Tiens d’habitude je dis dans l’Israël encore occupée par les colons arabo-musulmans) , lui qui a pris des risques et qui en est revenu avec une BD politique, polémique qui est tout sauf « bobo ».

    Ce manque de respect pour quelqu’un que j’aime bien, ça méritait bien une petite crotte de nez dans sa face.

    Vous auriez du me remercier de faire monter vos statistiques plutôt que de montrer à tout le monde votre aigreur et votre manque de légèreté.

  8. Alors mets des  » 🙂  » mec quand tu blagues. ah ah. Venant d’un frontiste convaincu et anciens lecteurs d’Enzo la différence blagues/propagande négationniste sur la Shoah n’est pas toujours aisée à faire!

    Bon mais pour répondre sur Angoulême, perso je jalouse les collègues qui s’y pavanent, mais j’ai quand même l’impression que la fête de la BD a un peu perdu son âme non?

    Hilaire me paraît pas « aigri », mais « déçu ». Lui qui a traîné ses basques à « Rétines » le festoch des Marteaux-Requins je comprends qu’il déchante.

    Après Cmax mériterait qu’on se penche sur son cas plus longtemps. Il a le mérite d’être un des seuls auteurs de BD à parler histoire-politique et culture sans tomber dans l’historic fiction de merde. « Bobo » c’est clair qualifie moyen le bonhomme qui est prompt à prendre le sac à dos.

  9. Relisez avec vos yeux ouverts (de gris, héhé) je ne qualifis jamais Le Roy de bobo, mais le boui-boui et l’asso qui l’expose.
    le lien était plein de types en pull sur les épaules et de Télérama sous le bras. (véridique)

    Sinon. Les « petites gens » sont une invention du marketing poltique pour qualifier (avec mépris) on ne sait quoi mais sûrement pas des CSP ou des professions, ce dans quoi donc je ne tombe pas. Par contre je persiste sur un point : croire que la BD c’est obtenir une gribouille sur son bouquin conseillé par Jeuxvideo magazine ou je ne sais quoi, oui, c’est méprisable.

  10. ça se confirme, Herbe de provence est quelqu’un qui aime la polémique comme les cons qui taquinent de l’électeur à chemises rouges ou noirs sur les marchés. C’est un éclairé, un vindicatif… Pour revendiquer quoi ?on ne comprend pas trop mais bon Maintenant vlà t’y pas qu’il émet une critique sur le dit papier après avoir délicatement déversé ses propos nauséabonds qui concernent environ 3 lignes. On n’ a pas besoin de ton flux et ton fiel par ici, passe ton tour et par pitié ne perds pas ton temps précieux à répondre

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