Disiz rock ? Des jours entiers à tourner autour du pot, à ne pas savoir par quel bout attraper ce Crocodile et son dompteur : Disiz la Peste. Disiz the end. Disiz Peter Punk. J

Disiz rock ? Des jours entiers à tourner autour du pot, à ne pas savoir par quel bout attraper ce Crocodile et son dompteur : Disiz la Peste. Disiz the end. Disiz Peter Punk. Jusqu’à pondre un titre marchant sur les traces du bonhomme. Décidément, ce jeune homme brouille l’écoute (une fois, juste une fois, promis juré).

Trop de questions, pas assez de réponses. Pas envie de marcher en terrain balisé, non. Mais savoir à qui on a affaire, c’est le moins. Un opportuniste ? Un ancien rappeur faisant son coming out ? Ou un gars ayant simplement touché les limites d’un genre ?

Un artiste, pôv con / Qui cherche et s’cherche
C’est ni oui ni non / tu veux qu’on t’tende la perche, whesh ?

Ah merci, j’avais perdu ma casquette (au choix : scribouillard, auditeur lambda, critique de mes deux, sociologue musical agrée diplômé par l’état, consultations remboursables -voir conditions-). Bon. Reprenons depuis le début. En 2000, J’pète les plombs fait un carton et son auteur se fait (un premier) nom. Au-delà du clip parodiant Chute Libre (Joel Schumacher sucks, soit dit en passant) où Joey Starr et Cécile de France viennent faire les andouilles, reste cette ligne de basse qui claque. Déjà. Et puis, Disiz la Peste y fait preuve d’humour et d’autodérision, ce qui dans le rap français…

Ce qui est beaucoup moins drôle, c’est lorsqu’il se fait rentrer dedans par Ekoué de la Rumeur, lors d’une émission de Tracks parodiant à son tour la sacro sainte interview frenchy Brel/Ferré/Brassens de l’après mais 68. Ici, Le troisième larron est encore Joey Starr et le sujet principal abordé, les récentes émeutes en banlieue (2005). Pour faire court, Ekoué reproche à Disiz de ne pas choisir son camp. Voire le mauvais.

En 2007, il sera présent au lancement de campagne de Segolène Royal. Besoin de développer ?

L’engagement tête baissée / ça vaut mieux qu’l’froc baissé
Segolène ou synthétique / la haine et  la course au fric
On s’cherche tous un idéal / à défaut d’une belle éthique

Mais où avais-je mis mes baskets ? Et tant qu’on y est, rendez moi mon micro, vous serez bien aimable. One two one two. On y retourne.  Difficile, donc, de cerner le personnage. D’autant qu’à l’instar de Prince, qu’il revisite sur Yeah Yeah Yeah, il change donc de blaze. Le dernier en date s’appelle Peter Punk et vient de pondre Dans le ventre du crocodile. Ses cheveux ont poussé, il a piqué l’excellent bassiste de Mademoiselle K et il fait des concerts de rock (récemment vu et approuvé par notre pat’won à Garorock). So what ?

Un voyage dans le ventre du crocodile apporte, une fois encore, différentes réponses. La Luciole est une horreur variétoche sans nom portant des positives lyrics à en prendre son ticket pour l’enfer et postuler right now au club des salauds indécrottables. Incroyable clôture d’un disque qui aura pourtant méchamment envoyé les pieds avec Jolies planètes, Problème XXX qui est VRAIMENT surprenant, mots et musiques compris, Rien comme les autres qui, même si ça n’est pas tout à fait exact, est taillé pour entrer dans vos oreilles, le suscité Yeah Yeah Yeah qui pulse ou encore Trans Mauritania : pas le plus rock mais au final, peut-être ce qu’il a fait de plus inédit à ce jour.

D’un autre côté, Faire la mer refilera de l’urticaire à Malcom Mac Laren, même six pieds sous terre, Je t’aime comme je te quitte et ses chœurs dégueulasses, ses textes en sucre d’orge sembleront dessiner une jolie bluette pour les radios… sauf qu’il s’adresse à la France. Et fait écho au fameux « La France, tu l’aimes ou tu la quittes ». Pour lui, tu peux l’aimer et avoir envie de la quitter. Difficile de ne pas être d’accord avec lui sur ce coup-là.

Reste cet intro Mutation un peu lourdingue, comme si on n’avait pas bien compris que le lascar avait changé. Reste le sentiment que tout ça est parfois un peu trop souligné. Reste les riffs de Jolies planètes qui résonnent toujours ; résolument rock. Reste beaucoup de questions. Et quelques belles réponses. Déjà Peter, pas encore complètement Punk.

Les chang’ments font peur / sauf aux menteurs
En zik comme dans la vie / y a ceux jouent et ceux qui meurent

Ma chaîne en or ! Ma Benz ! Ma femme ! Bon, maintenant, je vous demande de vous arrêter.

Disiz Peter Punk // Dans le ventre du crocodile //  Naïve
http://www.myspace.com/disizofficial



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