Si grandir dans les années 90 de « Sauvés par le gong » et « Parker Lewis » était chose facile, affronter la scène métal industriel, alors en pleine explosion, c'était autre chose. L’Anglais Aidan Hugues l'a en partie illustré, et on lui doit également le fanzine culte "Brute !" ainsi que la quasi-totalité des pochettes d’album du groupe allemand KMFDM. Vingt ans après, il a pris le temps de revenir, pour nous, sur ses plus grandes créations.

Une fois décortiqué, l’univers de Hughes semble se partager entre sexe, rage et morts violentes; de quoi nous amener à la question suivante : le personnage est-il réellement si corrosif qu’il veut bien le laisser paraître ? Sous son air de Charles Burns shooté aux acides, il trace en quelques œuvres commentées un sillon le long duquel se croisent Margaret Tatcher, Nick Fury ou encore Raquel Welch. Et montre un visage de l’Angleterre, férocement ambivalent. Ouverture de micro.

De Marvel aux skinheads

« Je suis né et j’ai grandi à Merseyside au nord de l’Angleterre. Mes parents tenaient un pub fréquenté par les ouvriers et les marins du port de Liverpool. Avant ça, ma mère a longtemps travaillé chez un marchand de journaux. Grâce à elle, je pouvais satisfaire mon amour pour les BD anglaises et américaines. Toute la fine fleur pavanait dans ma chambre : Beano, Le Dandy, Dan Dare et The Valiant, bien entourés par les comics DC et Marvel. Je suis d’ailleurs un gros fan de Jack Kirby, Steve Ditko et Jim Steranko, les trois grosses pointures de Marvel.

« Beaucoup pensent que je ne suis jamais rentré dans une école d’art, c’est faux : j’y suis allé une matinée avant de me rendre compte que je n’allais pas gagner un rond pendant quelques années. »

L’art de Steranko m’a permis d’évoluer vers un niveau bien supérieur. Ses raccourcis narratifs et l’usage de la lumière ajoutés à sa conception graphique et ses architectures folles étaient des plus inspirants. En plus de ça, mon père avait une impressionnante collection de livres d’arts illustrés. C’était un peintre et un musicien talentueux et c’est lui qui m’a appris les bases de l’utilisation de la lumière et de la composition quand j’étais petit. Entrer en école d’art au moment de quitter le lycée semblait donc être une perte de temps. J’ai plutôt préféré entrer en conflit avec la réalité et gagner de l’argent. Mais j’étais une petite merde. Je traînais avec des gangs de skinheads, je fumais du mauvais shit et je taguais les parkings. Je n’ai vraiment commencé à vendre mes illustrations qu’à la fin de mon adolescence ».

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Nana à poil et conspiration

Beaucoup pensent que je n’ai même pas franchi le seuil d’une école d’art, ce qui n’est pas complètement vrai. J’y suis allé une matinée avant de me rendre compte que je n’allais pas gagner un rond pendant quelques années. Je suis parti et j’ai travaillé pendant deux ans dans une boutique de fringues. J’ai fait plus de trente magasins différents. Puis j’ai conduit des chariots élévateurs pour Kelvinator, une compagnie de réfrigération.

En 1976, c’est l’explosion du punk. C’est à ce moment-là que je rencontre Malcolm Bennett. Je venais tout juste de bouger d’un affreux petit appartement une pièce pour quelque chose de plus grand et j’ai commencé à entendre parler de ce gars que tout le monde détestait dans le voisinage. Un poète. Un provocateur qui semblait s’être battu avec pas mal de monde et avait baisé quelques nanas du quartier. Une nuit, il s’est pointé à une fête à laquelle j’étais et s’est mis tout le monde à dos en hurlant à qui voulait l’entendre qu’il cherchait de la drogue. Plus tard, j’ai découvert qu’il vivait à deux pas de chez moi. Je l’ai donc contacté de la meilleure façon qu’il soit : j’ai envoyé une fille nue se balader autour de chez lui le jour de son anniversaire. L’attention l’a touché et nous sommes devenus des conspirateurs. On organisait des évènements dans des bars, habillés en terroristes et on réclamait notre dû face à des clients médusés. Les choses ont vraiment commencé à décoller au moment de former Cigarettes en 1978 avec Bob ‘Snips’ Parsons. Il s’agissait d’un groupe de slam accompagné de sons électroniques expérimentaux piochés dans les cassettes audio de mon père. On a joué quelques concerts, la plupart à l’Eric Club de Liverpool aux côtés de groupes comme Joy Division, Durutti Column ou John Cooper Clarke. C’était une période folle pour des créatifs comme nous.

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A gauche, Malcolm Bennett, derrière, Aidan Hughes.

Le fanzine BRUTE!

On était fauchés à l’époque. On avait dû vendre la plupart de nos équipements électroniques pour payer le loyer et ne compter que sur nos compétences en écriture pour survivre. À l’origine, on voulait créer des séries de nos histoires et les publier dans le journal local. Mais quand on a réalisé que nous n’allions pas gagner assez d’argent, on a décidé de les distribuer nous-même en imaginant notre propre maison d’édition.

« Nos publications étaient faites pour ressembler aux brochures religieuses qu’on volait à l’église Presbytérienne locale. »

Entre 1979 et 1986, on a sorti plus d’une dizaine de livres partagés entre histoires courtes, poésie, essais politiques et bande dessinées, mais BRUTE! fut notre premier succès. C’est au moment de la sortie du numéro 4 que sa popularité a littéralement explosé. Nos publications étaient faites pour ressembler aux brochures religieuses qu’on volait à l’église Presbytérienne locale. Leurs tailles étaient parfaitement adaptées pour se glisser dans la poche arrière de n’importe quel jean. Au début, on a tenté de les vendre dans des librairies gauchistes et des cafés branchés mais le succès s’est avéré plus important en les distribuant aux adolescents, aux ivrognes et aux étudiants qu’on croisait dans la rue.

De tous les projets sur lesquels j’ai pu travailler, ceux que nous avons mis en place avec BRUTE! étaient de loin les plus excitants. Malcolm était très talentueux. Son charme et son sens de l’humour ont réellement pavé la voie de notre succès. Malheureusement, son utilisation croissante des drogues et une fascination malsaine pour les armes à feu l’ont transformé en « persona non grata » dans le milieu et on a du nous séparer de lui à la fin des années 80.

30715504_10156193824498468_7997505348858544128_nDu punk au travail pour les banques

Mon travail en publicité n’a réellement commencé qu’au moment de partir pour Londres au milieu des années 80. Un nombre important d’agences voulaient utiliser le style qu’on développait avec BRUTE!. J’ai donc créé des campagnes pour la banque Barclay, Warner Music et Bulmers, parmi d’autres. Le boulot pour Warner Music était assez original. Un vieil ami à moi, Ian Dewhirst, venait de monter sa boite et il voulait quelque chose d’unique pour son catalogue. Il s’agissait de la vente de vinyles rares et dans l’esprit de recherche et de découverte qu’il proposait, j’ai dessiné le catalogue comme un vieux comics de détectives des années 50. Dans l’usage des couleurs, la dominante rouge s’explique de façon très simple : économiquement parlant, moins de couleurs j’utilise, moins de couleurs je paie au moment de l’impression ! Je suis tombé amoureux de toutes les affiches de propagande de la Seconde Guerre mondiale et les posters de constructivistes russes qui usent justement du noir, du blanc et du rouge comme couleurs principales. Quand on a sorti BRUTE!, il nous a semblé naturel d’utiliser ces couleurs pour donner à nos créations ce côté rétro.

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Naive

Au moment de mon passage par Amsterdam, on vivait tous avec le sentiment qu’une énorme déflagration allait percer le ciel à tout moments. La peur du nucléaire était omniprésente. Le film Threads m’avait terrifié (faux documentaire post apocalyptique produit par la BBC en 1984 qui décrit de manière réaliste les effets d’une guerre nucléaire au Royaume-Uni, ndlr) et je m’imaginais mourir quelques mois plus tard. Rien de ce que nous apprenions dans les médias n’était là pour nous rassurer et je suis à peu près convaincu que la plupart des décisions que je prenais à l’époque étaient dues au fait que je pensais périr dans une attaque nucléaire imminente. Je pense même que mon art est devenu apocalyptique à cause de ce scénario.

L’image ci-dessous, c’est la pochette d’un album de KMFDM, « Naive ». Elle représente l’ignorance, l’impuissance face à la mort qui rôde, chose qui prévalait à l’époque. La violence n’est pas dans mon travail un moteur de création. Je suis intéressé par la dynamique que les lignes groupées créent au moment d’illustrer une situation dramatique. La façon dont le stress fait plier les vêtements lorsque quelqu’un est saisi sur le vif fait que l’image semble déborder de la page. Je ne suis pas pessimiste, je suis même assez drôle. Cette dualité qui existe dans mes dessins met surtout en évidence mon côté anglais, cet humour noir qui était déjà présent dans pas mal de mes travaux et de mes histoires avec BRUTE!.

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L’amour-haine pour Margaret Thatcher

J’ai une relation très particulière d’amour et de haine vis-à-vis de Margaret Thatcher. Des centaines d’adolescents désespérés parcouraient l’Angleterre à la recherche de travail, uniquement pour survivre à des années de vache maigre. Cependant, ses attaques répétées contre les syndicats ont permis à de jeunes artistes comme moi de poser un pied dans des industries traditionnelles, des classes de consciences comme la télé, la publicité et autres médias. Channel 4 et les “Yoof” TV (Youth transformé en Yoof, télévisions pour la jeunesse autrement appelées « Something Else TV », ndlr) ont été créées sous son ordre, ce qui a permis à une foule de jeunes créateurs talentueux venus du Nord d’atterrir à Londres et de mener de fructueuses carrières dans les années 80.

« Après les attentats du 11 septembre, je n’ai pas voulu produire une quelconque image qui aurait pu se rapprocher de théories conspirationnistes, j’ai préféré rendre hommage à l’héroïsme des services de secours. »

Je pense que tout art peut être perçu comme politique, tout dépend en fait de celui ou celle qui le regarde. Personnellement et artistiquement, je m’efforce de conserver une certaine distance “journalistique” pendant la création d’une illustration. Quand ont eu lieu les évènements du 11 septembre, je n’ai pas voulu produire une quelconque image qui aurait pu se rapprocher de théories conspirationnistes, j’ai préféré rendre hommage à l’héroïsme des services de secours. Je pense que la meilleure propagande se doit de parler à tout un chacun, pas seulement un type d’individu en particulier.

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« What Do You Know, Deutschland? »

Suite au succès de BRUTE!, j’ai été sollicité par KMFDM et le label RHAM! Records pour venir rencontrer le groupe avec un visuel fort dans le but de créer la pochette de leur second album « What Do You Know, Deutschland? ». Je ne les avais jamais vus auparavant et je n’avais jamais écouté leur musique. Je me suis donc inspiré de leur image, de leur nationalité et je suis venu à eux avec « The Drummer ».

Au moment d’aider un ami à détruire un mur dans son sous-sol, j’ai découvert sous les lames du plancher un vieux journal de guerre anglais. Il montrait en couverture un étonnant dessin de Mussolini, géant, qui marchait à travers l’Europe. Je stagnais un peu dans mon travail et j’ai immédiatement su que c’est de cette forme de renouveau dont mon travail avait besoin, de cette vulgarité, de cette brutalité. « The Drummer » fut le premier exemple de cette nouvelle direction donnée. L’œuvre du groupe est assez importante (dix-neuf albums studios à ce jour, ndlr) et malgré cette variété, ces images n’ont jamais fonctionné comme une catharsis. Ou alors de façon complètement inconsciente. Je ne travaille pas mes démons intérieurs au moment de créer. Je ne suis qu’un professionnel qui use de son imagination pour illustrer un concept ou une idée. Mes expériences en télévision et dans la publicité m’ont appris comment obtenir un impact visuel maximum en une image. Mon cerveau fonctionne comme la bande-annonce d’un film d’action : quand les gens me parlent, je storyboarde aussitôt leurs paroles. La seule façon de ralentir ce flot continu, c’est d’abattre mes idées dans l’instant.

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Drug against war

En 1993, KMFDM m’a confié la réalisation du clip de leur hit Drug Against War. Je me suis donc rendu, avec mon frère, au H-GUN, un studio d’animation de Chicago, pour travailler sur la vidéo. Il y avait deux départements d’animation et j’étais en charge de l’équipe « encre et couleurs ». Je devais aussi ré-écrire le script, dessiner les images clé et reprendre la trame de l’histoire. On n’avait aucune idée précise de la direction qu’on voulait lui donner. Il y avait une montagne de travail à gravir dès le premier jour d’autant que trois de nos artistes n’avaient jamais fait d’animation. Le budget, comme le calendrier, ont fait que la quantité de nouveaux dessins utilisés pour la vidéo devait être réduit au minimum.

Il nous a paru logique de reprendre les pochettes faites pour les précédents albums et de les relier dans une sorte de continuité narrative, un nouveau récit qui prolongerait le sentiment qu’elles avaient laissé jusqu’alors. Malgré la chaleur étouffante et un calendrier de production ultra-serré, on a tous réussi à ne pas devenir fou. C’est surtout grâce à l’esprit de camaraderie, aux parties de billard, à l’herbe et au whisky que nous avons réussi. 

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Super Jesus contre les nazis

Après avoir vu mon travail sur le clip, Mark Long, patron du studio indépendant Zombie, s’est dit que ce serait vraiment cool de construire tout un monde virtuel dans le style de BRUTE!. C’est de cet esprit qu’est né ZPC (Zero Population Count), qui raconte comment un guerrier voyageur du temps revient à notre époque pour reconquérir son trône. Au moment de la lecture du scénario, j’ai réalisé que la musique qu’il voulait utiliser allait très rapidement rendre le jeu has been. J’ai donc proposé de la refaire avec Roland Baker, un ex des Revolting Cock. J’ai aussi réécrit le script en y insérant des concepts maisons. L’un d’eux était “Super Jesus contre les Nazis” !

J’ai passé six mois à travailler sur des recherches concernant les mérovingiens, des groupes nazis occultes, le cinéma expressionniste allemand, le brutalisme et l’art industriel en vue de concrétiser le design du jeu. Après cette expérience, je me suis écarté du milieu. Le passionnant stade créatif d’un jeu s’est transformé au moment où les grandes entreprises se sont mises à recycler les mêmes genres fatigués : guerre, courses ou combat. Je n’ai pas vraiment de temps libre et si j’en avais, je pense que je le passerai le plus loin possible d’un ordinateur. J’utilise encore moins de la réalité virtuelle. Je hais cette approche trop réaliste, cette dévotion au réalisme sonne pour moi comme le meurtre de l’art.

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Creation Project

Un ami à nous, rédacteur en chef dans le journal local de Barga en Italie, nous a dit un jour que si jamais nous voulions faire des happenings artistiques, il serait heureux d’en parler autour de lui. Donc quand la chance de créer une fresque sur la structure d’un immense parking souterrain est apparue, on a sauté sur l’occasion, formé une équipe et sauté dans un avion direction la Toscane.

PhareOn a peint le mur du parking un week-end dans le but de surprendre toute la ville et les habitués qui l’emprunteraient à nouveau dès le lundi matin. Ce fut un éveil des consciences et la possibilité pour nous de donner une nouvelle direction à cet ensemble. Après Braga, on a donc mis en place le “Projet Création” pour permettre de confronter les villes aux problèmes des graffitis. On a peint quelques endroits de façon temporaire dans les rues de Prague. Je déteste les graffitis, mais j’étais intéressé de voir si d’autres formes d’expression graphiques pouvaient fonctionner sur des structures déjà existantes. Ce phare fut également l’un de ces essais. On a aussi peint d’énormes rampes de sorties sur les autoroutes. Ce travail n’est évidemment pas que le mien, nous formions un collectif, je ne pouvais donc pas m’exprimer de ma manière habituelle. Et puis, la création était ici vu comme complémentant l’architecture. Il n’était pas question de la dénaturer pour autant, simplement d’en devenir une sorte de prolongement. On espérait entamer une conversation entre artistes et architectes qui pourrait mener à la construction d’une ville future où les arts graphiques pourraient devenir un élément essentiel du paysage architectural.

Salvation Tour

Le mouvement et l’image dans mon travail sont partagés par l’expressionnisme allemand, les films noirs, les policiers des années 70 et du début des années 80. Cette affiche (ci-dessous, NDR), c’est le visuel créé pour une tournée de KMFDM. J’ai directement fait référence au cinéma d’action des années 80 et au genre du Post Apo. Je hais la nature, je trouve la campagne diablement ennuyante et je deviens fou si dans mon entourage, je n’entends pas une ou plusieurs sirènes de police. Je préfère la ville du fait de la perspective des bâtiments qui change constamment. Elle oblige l’œil à se recentrer en permanence. On me reproche souvent de ne montrer l’homme que dans sa version mâle alpha, je ne suis pas d’accord. Les femmes y trouvent également leur place, mais c’est vrai que ma représentation peut paraître vieux jeu.

Mes premières confrontations à l’imagerie féminine proviennent des années 60 : Gina Lollobrigida, Sophia Loren ou Raquel Welch. Des femmes fortes, puissantes, gracieuses. Mais mon influence artistique majeure était les créatures qui ornaient les couvertures des vieux livres de poche de mon père. Elles ont eu un profond effet sur ma façon de dessiner l’anatomie féminine. Elles n’étaient pas nues, mais toujours très légèrement vêtues. Aussi, quand j’ai commencé à les dessiner, j’ai trouvé que les représenter habillées plutôt que dans le plus simple appareil était plus excitant. Comme je l’ai déjà dit, le stress comme la suggestion peuvent créer des plis sur les vêtements que je trouve beaucoup plus intéressant à représenter qu’un simple corps nu.

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La vie après le punk

Après la mort de ma deuxième femme des suites d’un cancer en 2005, j’ai décidé de quitter l’Angleterre et de m’installer en République Tchèque. Depuis, je ne m’imagine pas vivre ailleurs. C’est peu de temps après mon arrivée que j’ai commencé à travailler avec le collectif Bogart. On a créé des documentaires, des propagandes, quelques films d’activistes mettant en lumière la pollution urbaine et de nombreuses fausses bandes annonces de film. Les opportunités sont bien souvent intéressantes. Une fois, l’un de nos collaborateurs nous a transmis les clés permettant d’ouvrir tous les encarts publicitaires des toilettes de la ville. Nous y avons évidemment fait l’étalage de notre art déviant et intitulé le collectif “BogArt” (Bog signifiant “chiottes” en argot anglais, ndlr). Le temps passe et avec lui, je ne considère pas mon art d’aujourd’hui comme étant aussi provocateur qu’il n’a pu l’être par le passé. Certains vous diront que dix ans d’une vie tranquille m’a rendu sage, ce qui est sûrement vrai. Toujours est-il que je suis assez fier de mon évolution technique et de l’amour que je porte encore à ce boulot.

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