La Civic est un projet de voiture citoyenne créé par Honda pour répondre au « People Car’s Plan » mis en place par le gouvernement japonais en 1972. Compacte, racée et sportive, elle deviendra un des fleurons d’exportation de la société nipponne. De voiture populaire à voiture populeuse, il n’y a qu’un pas que la Civic (et sa cousine la CRX), a franchi en devenant un des modèles fétiches des adeptes du tuning. Carrosserie au ras du sol, vitres teintées, pare-choc lèche-bitume, moumoute sur le volant… Entre ardeur sportive et mauvais goût criard, le loup hurle à la mort sous la lune de la trappe à essence.

Le tour du périph’, le son qui fait claquer le caisson. On nique les radars comme Samy Nacéri dans Taxi. On tente de lever une cousine, facile. Elle se mettra sur mes genoux, au-dessus de ma trique. Pose tes doigts sur mon frein. Sur la banquette arrière, le kit NOS fait monter la pression.
Civil Civic, c’est Aaron Cupples et Ben Green , un duo australien qui relie Londres à Barcelone. Véritable travail de bûcheron, en pièces détachées, 8 cylindres en V Composition à distance, une suspension à levier triangulée par ici, un kit de refroidissement à air par là, des jantes 12 », on vire le surplus de poids, on greffe une guitare en carbone, une basse à damiers, un synthé cheap en arbre à cames et une boîte à rythme avec un taux d’émission de distorsion au delà du bonus écologique.

Boum, tchak, chromes pétillants en forme de boulets à facettes expédiés à la poudre à canon. L’armada australo-japonaise prête à l’abordage avec un EP, sorti d’abord sur cassette, qui pétarade tous azimuts. Oublié le diesel, on ne bosse plus à l’essence, on carbure à l’éther. Ça pique, ça ravale ta façade, ça décalamine les tympans. Cinq titres qui partent en vrille, pour une virée rodéo en ville, Civil Civic roule des mécaniques. T’as pas 500 plaques, histoire de m’acheter une nouvelle ligne d’échappements rutilants, bruyants, bandants ? Less Unless. Capot passé au polish et à la brosse de fer, l’injection Multipoint balance le foutre auditif comme autant de bites dans un asian gangbang. Putassier et foutrement tape-à-l’œil, suit un deux-titres à l’aérodynamisme de char d’assaut dessiné à la hache. Démarrage en explosant le compte-tour, Run Overdrive et Fuck Youth font mouliner la traction transversale et poussent l’aiguille dans le rouge. Ramasse les graviers flottant dans les dents. Le Vtec fait fondre la gomme et l’auditeur se noie dans la brume de caoutchouc brûlé. Ça pue ? Normal. Mais lève les bras, la foule adore ça.

Une tournée en cours, entre l’Italie et la Suède, quelques dates avec 65daysofstatic, une avec Ratatat, le premier album Lights On A Leash prévu pour début décembre. Le tapis rouge se déroule pour accueillir les rois du custom facile avec leur Volkswagen du soleil levant version rallye du quart-monde.
Je vais pas vous mentir, j’ai toujours aimé l’idée de monter dans une ultra sportive pleine de gadgets électroniques, sièges baquets Sparco, un joint et un Jack dans le coco, sono boum boum qui copule avec le turbo vroum vroum. Me la jouer rapide et furieux tandis que les nanas canons, en deux-pièces fluos, emboîtent le pas. Sortez vos casquettes Repsol et retrouvez-moi au prochain meeting.

http://www.myspace.com/civilcivic

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