Souvent relégués au fond de top 10 d’artistes à suivre parrainés par des marques de téléphone, ils luttent contre 60 ans d’histoire pour se faire une place dans le cœur d’auditeurs qui croient avoir tout entendu. Eux, ce sont les musiciens d’aujourd’hui, anonymes et fauchés. Aujourd’hui, on présente SCHØØL, un nouveau groupe français coincé dans les années 90 qui ne sera pas subventionné par le CNC.

On l’écrit, on le répète sans cesse, et on finit par s’embrouiller pour acter nos désaccords — mais c’est comme ça. Pourquoi ça se fritte ? Parce qu’il y a deux écoles. Ceux qui ont vécu les années 90 (et qui n’en gardent pas forcément un super souvenir) et ceux qui ont grandi dans les années 90 et qui fantasment avec nostalgie sur cette période où n’importe quel groupe avec une pédale de reverse delay et de flanger arrivait à convaincre des mecs en costume qu’ils allaient être les nouveaux My Bloody Valentine. Parmi ces cancres au fond de la classe en train de gribouiller sur la table au lieu d’écouter la prof en pensant à leur prochaine connerie — des formations comme Drop Nineteens, les Swirlies, Curve, Medecine, Chapterhouse ou encore Flying Saucer Attack —, il y a les mecs de SCHØØL, un nouveau super-groupe français dans lequel on retrouve Francis Mallari (Rendez-Vous), Erica Ashleson (Special Friend, Dog Park), Jack Moase (Liquid Face) et Alex Battez (Marble Arch).

SCHØØL a cependant été malin, du moins c’est ce qu’on croit à l’écoute du premier single baptisé N.S.M.L.Y.D (Nothing Satisfies Me Like You Do) : le groupe n’a gardé que le meilleur de ces formations pour la plupart moisies, histoire de vous épargner les instrumentales chiantes de sept minutes avec une voix tellement enfouie sous 1000 couches de son qu’elle ne sert à rien, ou les morceaux déjà entendus mille fois depuis 30 ans. On ne va pas dire que SCHØØL révolutionne le genre (ce n’est de toute façon pas possible) ni qu’il apporte une réelle nouveauté (là encore, ce n’est pas possible). Mais cette première chanson est assez bien dosée pour prendre du plaisir, et même commencer à ressentir un peu d’excitation.

Un album est déjà en boîte et devrait sortir avant la fin de l’année sur Geographie Records.

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