Souvent relégués au fond de top 10 d’artistes à suivre parrainés par des marques de téléphone, ils luttent contre 60 ans d’histoire pour se faire une place dans le cœur d’auditeurs qui croient avoir tout entendu. Aujourd’hui, on vous présente Rug Rat, un groupe basé près de Nantes mais composé d’un Américain (Tomas) et d’un Anglais (Joe) près à réunir trois pays à l’heure où Trump et le Brexit nous éloignent tous les uns des autres un peu plus chaque jour.
Trois chansons, un teaser réalisé en trois minutes (avec des images de Benny Hill et de Mister Bean) et autant de fans sur leur page Facebook que sur celle du chat de votre cousine, Rug Rat a tout pour passer inaperçu dans ces océans de musiques en ligne que sont YouTube, Bandcamp et SoundCloud. Comme on aime bien Benny Hill (qui n’aime pas ?), on a écouté les trois chansons que Rug Rat nous a envoyées, réunies sous le nom de « This is Real EP ».
Pavement es-tu là ?
Pour ses débuts, Rug Rat s’en sort plutôt bien. Les chansons sont assez variées pour qu’on ne ferme pas la fenêtre au bout du deuxième morceau et le côté indie des années 90 n’est pas surjoué. Le titre The Song (après tout, pourquoi s’emmerder à chercher des noms), enregistrée live, fait office de single à la Guided By Voices alors que la chanson Still OK (coucou Pavement) en a plus sous la pédale. L’EP se termine avec Easy, une ballade à mi-chemin entre Elliott Smith et du Slowcore endormi, très efficace, mais aussi un peu mou du genou. Un EP à la fois frustrant (on a la sensation qu’ils sont assez talentueux pour mieux faire) mais aussi excitant car le potentiel est là, probablement pas encore assez exploité pour délivrer toutes ses promesses.
Dans l’ensemble, ces premières chansons (chacun chante la chanson qu’il a écrite) sont une très bonne base de départ pour Tomas, originaire de Portland aux États-Unis et Joe, l’Anglais du Nord (près de Leeds). D’après ce qu’ils nous ont dit, le père de Tomas était dans un groupe américain « connu » durant les années 80, sans dire lequel. Une manière, si cela est vrai, de ne pas jouer au « fils de » pour avoir ses entrées dans le milieu. Le groupe, qui cite le Bryan’s Magic Tears comme une influence, tout comme Lee Hazlewood et Toro Y Moi, semble être à la recherche d’un label assez fou pour tenter le pari Rug Rat en 2019. La question : est-ce qu’il existe ?
L’EP « This is Real » de Rug Rat n’a pas de date officielle de sortie.
1 commentaire
RAG RUT sur gonzâi casse les couilles records & là on achete avec son I-Fone pod direct en bites connes