6 octobre 2018

Bisou de Saddam : « Merci infiniment ! »  

Bisou de Saddam vient d’accoucher de son premier album bien nommé « Merci Infiniment ! ». L’occasion de rappeler que c’est dans les garages qu’on fait les meilleurs disques.

En 2018, chez les groupes, on constate une certaine escalade de la violence au niveau des noms : Miel de Montagne, MNNQS, Ouai Stéphane ou Vladimir Cauchemar. Des noms originaux, cons, qui nous font presque regretter la déferlante des groupe en « The » de la fin des années 2000. Alors quand arrive Bisou de Saddam, l’effet de surprise n’est plus la. Mais la musique, si.

Bisou de Saddam, c’est qui ? Quatre garçons dans le sirocco : Dudi, Stroska, Mehdi et Elfried. Des gars formés à la boîte à rythme et GarageBand ayant eu envie de passer la quatrième avec une basse et une batterie. Après quelques années à écumer les salles de concert et peaufiner leur set avec leurs amis du Villejuif Underground, ils s’extirpent enfin des cafés-concerts pour produire un 8 titres. Album sorti sous l’égide de leur label indé Si Moiré Disques. De l’indé, de l’Indé et encore de l’Indé pour garder quoi ? Surement leur liberté artistique. Et ça marche.

C’est brut, la voix s’efface devant des harmonies quelque peu forte mais on est heureux d’écouter Bisou de Saddam. Un plaisir étrange de se retrouver face à un groupe psy’ qui n’a pas peur de retenir ses idées. Il n’y a pas erreur devant la marchandise et on en a pour sa bande passante. Ce disque passe de chansons pop au rock expérimental chères au Brian Jonestown Massacre, avec l’impression de rentrer dans leur vie et leurs délires. Tracks anti radio-edit, hymnes libertaires; « Merci Infiniment ! » fait preuve de fulgurances rock. L’expression d’une certaine idée d’un live studio avec des guitares saturées mais pas trop. Un peu plus et on serait tombé dans l’acouphène.

Merci Infiniment vient de sortir chez Si Moiré Disques.

3 Comments Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

partages
Aller enHaut

Ca vient de sortir

Mike Ratledge, l’homme-moustache de Soft Machine

Le claviériste Mike Ratledge s’est éteint le 5 février 2025

« Tout peut durer » : Essai à moitié réussi pour Victor Solf

Porté par le succès de son premier album solo après

Le meilleur des musiques d’ascenseurs réunies sur une compilation d’ambient

Les toujours impeccables Allemands de Bureau B publient ces jours-ci