PHILIPPE GARREL
J’existe…

Quand Garrel réalise son tout premier film, il n’a que 16 ans. Le titre, « Les enfants désaccordés », pourrait s’appliquer à toute sa filmographie. 48 ans plus tard, il revient avec « Un été brûlant », et j’ai toujours cette impression que Garrel fait des films comme si c’était la première fois. Rencontrer une fille, la séduire avec son lot de timidité, de naïveté, de passion exacerbée, et puis l’embrasser. Parfois se dessinera une rupture… et un nouveau film.
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JEAN DUJARDIN
Le corps impatient

Il aurait pu devenir le pire gâchis de la comédie française de ces dix dernières années, et il a fallu une belle rencontre (Michel Hazanavicius), des risques importants et une perpétuelle remise en question pour aborder frontalement l’empire du cinéma français. Le côté obscur, refusant les rires et autres bouffonneries, s’est senti obligé de s’abaisser devant ce corps en furie, qui parle, danse et intellectualise discrètement tout ce qu’il touche.
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LETTRE À JACQUES AUDIARD
Ma vie de cinéphile…

Le cinéma reste un acte d’amour. J’en fais les frais constamment et honteusement, j’avoue aimer ce supplice. Se retrouver devant un film qui te brouille les pistes, te retranche dans tes convictions sur un réalisateur que tu n’as pas toujours porté dans ton cœur, et finalement te mets hors-jeu, cela s’appelle vivre une rupture et c’est parfois jouissif ! Un film, « Le Prophète », un regard, Jacques Audiard et un critique de cinéma, assis quelque part dans les couloirs d’un festival, vidant ses tripes dans une lettre personnelle, sans se soucier si son destinataire la lira un jour….
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